Avant son départ de la présidence du départ du Tarn, Thierry Carcenac tente de promouvoir une proche. Mais cela fait grincer des dents dans l’institution départementale. Explications.
Dans deux mois, Thierry Carcenac abandonnera pour de bon la tête du Conseil départemental du Tarn. En raison de la loi sur le non-cumul des mandats, l’élu socialiste devrait laisser son siège le 15 septembre 2017 comme président du département à l’albigeois Christophe Ramond, après 26 ans de bons et loyaux services.
Mais avant de s’envoler définitivement vers Paris pour se consacrer pleinement à son mandat de sénateur, Thierry Carcenac a décidé de laisser quelques cadeaux de départ à sa garde rapprochée, qui l’a accompagné tout au long de ces années.
Parmi ces proches, une certaine Cécile Jouffron. Fidèle parmi les fidèles, cette ingénieure de formation occupe le poste de directrice du développement économique du Conseil départemental.
Le futur ex-président a choisi de la récompenser en offrant une belle promotion à celle qui s’est notamment occupée du Schéma directeur territorial d’aménagement numérique du Tarn. Mais selon nos informations, une petite difficulté est apparue. Cécile Jouffron n’aurait pas le diplôme administratif et les années d’ancienneté nécessaires pour monter en grade.
Qu’à cela ne tienne ! Il y a toujours une solution aux problèmes. Thierry Carcenac a choisi de nommer Cécile Jouffron comme Directrice générale adjointe (DGA) du Conseil départemental. Un emploi fonctionnel dont la nomination est à la discrétion du président du département, sans autres conditions. Simple et efficace.
Cette désignation, dont les syndicats ne sont même pas au courant, fait grincer des dents dans les rangs même de la majorité départementale. La pilule est d’autant plus difficile à avaler que Thierry Carcenac est habitué à ces nominations pour « services rendus » ou à l’attention de ses proches (comme ce fût le cas pour Samuel Cèbe après que ce dernier a perdu son poste de 1er secrétaire de la fédération socialiste du Tarn ou lorsqu’il a engagé sa femme comme attachée parlementaire au Sénat).
Certains interlocuteurs aperçoivent derrière ce choix la « main invisible » du conseiller de l’ombre de Thierry Carcennac, Marc Gauché, en raison des liens personnels entre Cécile Jouffron et l’ancien attaché parlementaire de l’ex-députée socialiste, Linda Gourjade.
Sûrement conscient du mécontentement que peut soulever cette décision, le cabinet du président a décidé de garder l’information secrète. Le rapport actant la décision de Thierry Carcenac et devant être présenté, vendredi 30 juin en assemblée, n’était toujours pas diffusé au moment de la publication de cet article.
Contacté, le service communication du département a répondu n’avoir rien à déclarer à ce sujet
Sylvain Duchampt (@duchampt)