Ce jeudi 26 mai le conseil régional va voter son budget primitif. Mais tous les comptes ne sont pas soldés. La précédente assemblée plénière (la première en terre montpelliéraine) a été marquée par des incidents et des débordements. Un conseiller régional LR a adressé une lettre à Carole Delga et Gérard Onesta afin de demander à la présidente de la région et au président de l’assemblée régionale de veiller à la sérénité des débats.
« Le débat démocratique…ne peut tolérer la violence et (je) souhait(e) que les futurs dérapages de quelques extrémistes incontrôlables soient sanctionnés. Je vous demande de veiller avec la plus grande fermeté à ce que nos débats retrouvent la rigueur républicaine qui s’impose ». Les mots utilisés par le conseiller régional du Lot portent un nom : un appel à la police. Plus précisément un appel à la police des débats.
A quelques jours, d’une nouvelle assemblée plénière, Aurélien Pradié interpelle l’autorité en charge de l’ordre public dans l’hémicycle régional : la présidente de séance, Carole Delga. Le but est d’éviter une récidive. La précédente plénière a échappé à tout contrôle. Bousculades, huées, invectives.
Pour Aurélien Pradié, ces dérapages (incontrôlés) sont imputables au Front National. L’élu régional évoque « des tentatives d’agressions physiques » et « la tournure d’intolérance, d’agressivité, voire d’insulte que les élus FN semblent vouloir instaurer dans notre Assemblée ».
Contactée par France 3 Midi-Pyrénées, la présidente du groupe FN, relativise les choses. « Tout cela va au-delà de la politique et c’est une querelle de personnes entre Aurélien Pradié et Emmanuel Crenne (conseiller régional FN) » déclare France Jamet.
Dans son courrier Aurélien Pradié désigne Emmanuel Crenne comme le principal fauteur de troubles. Les relations entre les deux élus du Lot sont particulièrement tendues. Le représentant du Front National a d’ailleurs porté plainte, en mars dernier, contre Aurélien Pradié pour « diffamation, injure publique et détournement de suffrages par bruits calomnieux ». Cette plainte est liée au scrutin régional et traduit ce qu’un élu régional qualifie de « haine entre les deux hommes ».
Quoi qu’il en soit, la précédente plénière s’est terminée dans un climat surréaliste et la prochaine débute dans une drôle d’atmosphère.
Laurent Dubois (@laurentdub)