La Ville Rose ne doit pas être un point noir. Pas question d’en rajouter. La réunion publique prévue salle Jean Mermoz se veut exemplaire. Le tourbillon judiciaire de l’affaire Bygmalion secoue le retour de Nicolas Sarkozy. Les meetings à 100.000 euros. La location de chaises facturée 15.000 euros. Ces dépenses somptuaires alimentent une procédure pour « financement illégal de campagne électorale ». Cette semaine la qualification d’abus de confiance a été remplacée par une incrimination plus lourde. Plus menaçante. L’étau se durcit. Et il se resserre. Dans les colonnes de L’Express, un protagoniste de l’affaire, Bastien Millot, implique explicitement Nicolas Sarkozy. Dans ce contexte, pas question de sortir les écrans géants et les macarons Ladurée.
L’organisateur de la réunion toulousaine a reçu des consignes parisiennes très strictes : « économie, sobriété et transparence ». Visiblement, le leitmotiv est respecté.
Yoann Rault-Wita précise que la facture totale, conformément à la consigne nationale, ne dépassera pas 10.000 euros.
D’après lui, « la salle est louée au tarif normal. Elle est louée à la mairie conformément à des tarifs établis par une délibération du conseil municipal. Environ 3400 euros ». S’agissant de l’aménagement de « Jean Mermoz », Yoann Rault-Wita parle d’une facture de 4000 euros. Il précise d’ailleurs que le prestataire de service est extérieur à l’UMP. C’est une connaissance de la députée de Haute-Garonne, Laurence Arribagé (dont Yoann Rault-Wita est le collaborateur parlementaire). Mais il n’est pas « encarté ». Le prestataire en question fournira notamment de la lumière. Mais la décoration restera sobre. Les affiches qui tapisseront la salle viendront la fédération de l’UMP 31.
L’ensemble de ses frais sera supporté par l’association de soutien à Nicolas Sarkozy. C’est elle qui réglera les différentes factures. Yoan Rault-Wita insiste sur un point qui tient à cœur au staff de Nicolas Sarkozy. L’association qui va payer n’est pas l’association des amis de Nicolas Sarkozy. Ces deux structures sont différentes.
Dernière précision. L’UMP 31 va bien financer une partie de la soirée. Mais cela va se limiter, selon l’expression de Yoan Rault-Wita « à deux ou trois sandwichs ». Et le bras droit de Laurence Arribagé (sarkozyste déclarée) précise immédiatement : « comme d’ailleurs elle a payé le café lors de la venue d’Hervé Mariton et elle le fera lorsque Bruno Le Maire viendra à son tour ».
Laurent Dubois