-Vous sortez du grand débat « Européennes 2014 ». Quelle impression gardez vous de cette confrontation avec les 5 têtes de liste du Grand Sud Ouest ?
-Jean-Luc Mélenchon. Pour moi, il y avait un confort car l’organisation était bonne. Mais il y avait quelque chose de très choquant. Aucun des protagonistes n’a assumé ses responsabilités. Ils sont auteurs du système actuel et ils viennent ensuite le dénoncer. Ils le savent et ils feignent de ne pas être au courant. Louis Aliot n’assume rien. Son groupe, ne s’est pas opposé au Parlement Européen, à la directive « travailleur détaché » (application des conditions sociales et du salaire du pays d’origine du salarié). Même chose pour José Bové, il découvre le traité transatlantique (créant une zone de libre échange). Dans ces circonstances, il est impossible d’avoir un débat démocratique.
-En plateau, à vos côtés, Michèle Alliot-Marie, Robert Rochefort, José Bové, Virginie Rozière et Louis Aliot. Comment jugez-vous la prestation des autres débatteurs ?
-Jean-Luc Mélenchon. Louis Aliot a récité plus qu’il n’a argumenté. Du coté du PS, non seulement ils n’assument rien mais en plus ils envoient quelqu’un qui visiblement fait ses premières armes (Virginie Rozière). Du coté de l’UMP, il est impossible de savoir ce que veut (Michèle Alliot-Marie). Le parti est empêtré dans ses ambiguïtés et il sait qu’il n’en sortira qu’à ses dépends. Robert Rochefort (tête de liste UDI-Modem) était vraiment l’homme du débat. C’est lui qui a assumé ses positions avec le plus de tranquillité et sans mystification.
-C’est votre deuxième campagne européenne, votre deuxième campagne dans le Grand Sud Ouest. Une différence par rapport à 2009 ?
-Jean-Luc Mélenchon. C’est plus facile. Les gens me connaissent. A Castres, des gens sont venus avec des fleurs en me disant qu’ils avaient entendu que j’étais dans leur ville.
Propos recueillis par Laurent Dubois
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