« On me dit qu’il n’y a plus de candidats pour constituer les listes de conseillers municipaux, alors je vais demander aux secrétaires départementaux (de l’UMP) de passer des petites annonces. Dans toutes les villes, on mettra des avis de recrutement ».
Cette petite phrase prononcée à Agen la semaine dernière par Jean-François Copé est presque passée inaperçue, mais pas pour tout le monde.
Pour Pierre Esplugas, « la formule n’est pas très heureuse ». Selon lui, cette phrase n’est pas à prendre au pied de la lettre mais doit être considérée plutôt comme « un clin d’œil ». Le porte-parole de l’UMP31 reconnaît qu’il n’est pas facile de trouver des candidats, notamment dans un département comme la Haute-Garonne où « il faut faire face à un PS hégémonique et où les sortants sont installés ». Enfin, toujours selon lui, le renforcement de la parité ne va pas simplifier les choses, « il n’est pas évident de trouver des candidates notamment dans des petites communes ».
Jacques Thouroude se veut « plutôt optimiste ». L’un des leaders de l’UMP à la région reconnaît quand même que l’objectif « est d’avoir le choix dans les candidats ». « Il faudra pour cela inciter ou convaincre les profils les plus intéressants » mêmes si, comme il le rappelle « la vie professionnelle passe souvent avant la politique chez les militants qui ont le plus de profondeur ».
En tout cas « pas d’instruction de Paris pour passer des petites annonces » selon lui. L’adjoint aux sports à la mairie de Castres n’est pas plus inquiet question délais pour trouver les candidats, « les constitutions de liste ne commençant pas avant septembre prochain et les campagnes étant de plus en plus courtes ».
Quant à savoir si la droite, qui n’a pas gagné d’élections locales depuis 2001, a ses chances sur ce scrutin de 2014 : « Tout dépendra de la situation économique du moment mais un effet d’alternance peut se produire même l’aspect humain va jouer dans les grandes villes comme dans les collectivités locales en 2015 » conclut Jacques Thouroude.