Quinze jours de débats sont d’ores et déjà annoncés. L’assemblée nationale entame demain l’examen de la loi sur le mariage pour tous. Les échanges seront virulents dans l’hémicycle mais ce sont aussi les souris et les claviers qui vont chauffer du côté des Socialistes.
En effet, pour la première fois, quatre parlementaires de ce groupe vont se relayer sur la toile pour livrer leurs impressions tout au long de l’examen de loi. Parmi eux, Christophe Borgel et Carole Delga députés de Haute-Garonne. L’initiative de ce projet revient à Xavier Julien, directeur de la communication du groupe Socialiste à l’assemblée nationale. C’est d’ailleurs sur le site du groupe que seront relayés les billets des députés (socialistes-deputes.fr).
« Il s’agira de billets subjectifs sur nos impressions » explique Christophe Borgel. « Je suis plutôt un homme de la parole et je parle beaucoup avec les mains, mais j’ai l’habitude d’écrire sur mon blog et de faire vivre mon site où je fais des billets régulièrement » poursuit-il. « Mon blog est en pleine refondation, je suis donc plutôt mauvaise élève en ce moment, mais je crois vraiment à cette belle technologie pour relayer des infos aux citoyens » avoue de son côté Carole Delga.
Le choix des députés s’est fait de manière informelle : « On en a parlé avec Xavier pour la première fois à la rentrée, à la buvette de l’assemblée » confie le député de Haute-Garonne. « Je pense que nous avons aussi été choisis pour nos différences de sensibilité sur ce dossier. Moi-même par exemple, j’étais contre l’amendement Procréation Médicalement Assistée (NDR finalement retiré) » estime Carole Delga.
Seule obligation : les parlementaires choisis pour écrire sur la toile ne devaient pas faire partie de ceux ayant des responsabilités politiques sur ce dossier, ces derniers étant mobilisés de façon permanente sur les séances. « Je pense vraiment que cette expérience peut aussi permettre de familiariser les citoyens avec le travail parlementaire » espère Carole Delga.
Les parlementaires socialistes blogueurs devraient faire une dernière mise au point demain matin avant de commencer leur rédaction au long cours. Et ils ne seront pas trop de quatre pour se relayer sur le web, tant les débats risquent de durer. Les discussions pourraient s’étaler jusqu’à 10 ou 15 heures par jour pronostiquent certains députés.