Pierre Lacaze va s’envoler dans quelques heures. Destination la Grèce. Il doit assister, à Athènes, à l’université d’été du Parti de la Gauche Européenne avant de prendre, dans le pays de Périclès, des vacances en famille. Ses valises l’attendent. Mais il prend le temps de livrer ses premières impressions sur les premiers 100 jours de François Hollande. Le Secrétaire Départemental du PC de Haute-Garonne est plutôt positif. Il estime que « les mesures (contenues dans la loi de finance rectificative) sont intéressantes ». « Le fait de revenir sur la TVA sociale ou de taxer les dividendes » va dans la bonne direction. En revanche, Pierre Lacaze est « vigilant ». Le représentant du PC 31 prévient. « Hollande président doit retrouver ses accents de candidat sur la Croissance ». Pierre Lacaze ne veut pas entendre parler « d’économies dans les services publics, d’un gel des dotations pour les collectivités ou d’efforts demandés à des français dont le pouvoir d’achat est déjà en baisse ». Pour lui, « cette Austérité ajouterait de la Crise à la Crise ». Pierre Lacaze propose d’autres remèdes : « nationalisations, loi contre les licenciements boursiers, mécanisme de sécurité « emploi-formation » ». Le gouvernement Ayrault n’est pas forcement sur cette ligne. Notamment en ce qui concerne les nationalisations. Pierre Lacaze le sait. Un conflit avec le PS est possible. Il est « prêt à un affrontement ou du moins à une discussion très forte » avec ses alliés socialistes. François Hollande a besoin des communistes. Pierre Lacaze rappelle, malicieusement, qu’au « Sénat, au sein de la commission des Finances, la majorité de Gauche est suspendue à…1 voix et que cette même commission est composée de…3 sénateurs communistes ». Cette arithmétique – hautement politique – place le PC en position charnière. Pour l’instant, il observe. Il décerne des bons points et valide les décisions du gouvernement Ayrault. Mais Pierre Lacaze attend un moment de vérité. Il « jugera le gouvernement sur sa capacité à enrayer les plans sociaux. Si Peugeot passe, on ouvre les vannes ». Un échec d’Arnaud Montebourg – le monsieur Industrie de l’Elysée – sur ce dossier sonnerait le début d’un raidissement entre le PC et le PS.
LD