08 Nov

Jean-Pierre Artiganave : « l’UMP ne doit pas être le FN »

Jean-Pierre Artiguanave, maire UMP de Lourdes, sur le plateau de "La Voix Est Libre"

Fin de l’enregistrement. « La Voix Est Libre » est en « boite ». Avant de rentrer à Lourdes, Jean-Pierre Artiganave, s’arrête en salle de réunion numéro 1. Après le démaquillage, le maire de la cité mariale s’installe dans une pièce qui, tous les jours, accueille les conférences de rédaction. Il vient de passer 26 minutes, en studio, à débattre de « la Crise à Lourdes ». Autre lieu, autre ambiance. Un étage sous le plateau de « La Voix Est Libre », l’atmosphère est plus politique. L’élection du futur président de l’UMP remplace la fréquentation des pèlerins. Jean-Pierre Artiganave soutient François Fillon. L’élu UMP se retrouve « dans cet homme d’Etat crédible ». « Copé est pugnace et connait bien les rouages du parti. Mais Fillon est rassembleur et il peut rassembler les français autour d’une perspective qui n’est pas uniquement sécuritaire mais aussi économique et sociale ». Ancien UDF, Jean-Pierre Artiganave conserve une fibre humaniste qu’il retrouve chez François Fillon. Pour lui « le dernier quinquennat a été trop replié sur les questions de sécurité ». Il met en garde contre une « extrême droitisation» de l’UMP. « L’UMP n’a rien à voir ni à faire avec le FN et ça doit rester comme cela ». Si les lignes politiques se rapprochent trop, « beaucoup de gens à l’UMP ne comprendront pas et iront voir ailleurs ». Jean-Pierre Artiganave voit, en François Fillon, une garantie contre cette éventuelle dérive. Le 18 novembre prochain, il souhaite sa victoire. Mais, pour le maire de Lourdes, cette échéance va au-delà. « Le 18 novembre on vote pour le président du parti et pour celui qui est le plus apte à incarner l’Alternance ». Bref, pour Jean-Pierre Artiganave, le scrutin interne de novembre est une primaire. Elle permet de désigner le président du parti et le futur candidat à la présidentielle de 2017. En attendant, Jean-Pierre Artiganave a les yeux braqués sur le 18 novembre. « Le premier enjeu est la participation. Plus de la moitié des militants encartés doivent voter. En dessous de ce seuil, ce serait, en toute hypothèse, un échec ».

LD