18 Oct

Christophe Borgel, « le PS doit pouvoir dire au gouvernement : attention « 

Photo AFP/Pascal Pavani

Dernière ligne droite pour le principal parti de la Gauche. Dans quelques jours le PS va tenir son Congrès dans la ville Rose. Derrière la place des Carmes, dans un restaurant bien connu des toulousains, Christophe Borgel évoque cet événement. Nouveau député de la Haute Garonne, il est un vieux « briscard » de l’appareil socialiste. Jusqu’en juillet dernier, Christophe Borgel était secrétaire national en charge de la vie des fédérations. Il reste responsable, rue de Solferino, des élections. Après le Congrès de Toulouse, il sera, très probablement, renouveler dans ses fonctions. La carte électorale et la galaxie socialiste n’ont pas de secret pour lui. En 2008, aux  cotés de Martine Aubry, il a vécu le Congrès  de Reims.  Autre lieu. Autre époque. « Le Congrès de Reims a été le congrès de l’éclatement. Il a fallu six mois pour recoudre, apaiser, rassembler au plan national comme au plan local ». « Le Congrès de Toulouse est (au contraire) un congrès de rassemblement ». Les petits meurtres entre « camarades », la lutte fratricide entre Martine Aubry et Ségolène Royal appartiennent au passé. Le PS ne se cherche plus – dans le « sang » et les grincements de dents – un présidentiable. Il a un président à l’Elysée. Pour Christophe Borgel, « le Congrès de Toulouse doit répondre à une interrogation majeure : quel est le rôle du parti quand la Gauche est au Pouvoir ? ». Dans son esprit, ce rôle est essentiel. Christophe Borgel garde en mémoire le précédent Jospin. Entre 97 et 2002, le PS s’est assoupi. Le parti gouvernemental s’est endormi sur ses lauriers. Pour le député haut-garonnais, ce scénario ne doit pas se reproduire. « Le gouvernement a le nez dans la gestion. Le parti majoritaire doit assumer un rôle de soutien, d’explication, de défrichage. Mais il doit y avoir une part critique dans le soutien. Il doit pouvoir dire publiquement : attention !!! ».

LD