Le premier côtoie les stades. Le second fréquente les hémicycles. Claude est un entraineur de Handball multi-médaillé. Gérard a connu le podium du Parlement Européen. Et, actuellement, il occupe celui du Conseil Régional. Les cousins Onesta foulent des terrains différents. Mais, pour une fois, ils se retrouvent sur le même parquet. François Hollande les réunit lors d’une rencontre fiscale. Le candidat du PS a lancé une balle dans le match des présidentielles. Il veut taxer les riches. Les sportifs crient au scandale. Claude Onesta soutient le projet. Il renvoie les footballeurs à leurs comptes en banque. Gérard lui répond. Sur le principe, le Conseiller Régional ne siffle pas le « hors jeu ». Il « reconnaît bien Claude ». Il « a été élevé au même biberon ». »Dans la famille (Onesta), le fric n’a jamais été roi « . »Remettre, avec une belle franchise, le pognon à sa place », c’est normal « chez nous ». Sur le fond, le politique s’écarte du sportif. Gérard Onesta tacle sec. Pour lui, la proposition de François Hollande est « une annonce tactique « . C’est « une surenchère ». « Un an auparavant, (Hollande) prétendait le contraire « . La mesure est douteuse. Inefficace. Ce n’est « pas ça qui comblera le trou des déficits publics ». De plus, les contribuables visés « peuvent se payer des conseillers capables de défiscaliser jusqu’aux petites cuillères en argent ». Gérard Onesta propose une autre piste. » Il faut parler des salaires indécents ». « Dans un pays en voie d’appauvrissement, ce n’est pas scandaleux ». Mais il faut le faire intelligemment. Sans effet de manche. Le responsable d’Europe-Ecologie propose « une autre façon, plus astucieuse ». Il s’agit du « salaire maximum ». »Le salaire d’un patron doit respecter un ratio entre le salaire le plus élevé et le salaire le plus bas de son entreprise. Et, quand il augmente son salaire, il doit augmenter ses salariés d’autant ». Cet « écrêtement vers le haut évite l’exil fiscal ».
LD