23 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 23 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Climat

►  « Nous devons circonscrire le changement climatique tout autant que la pandémie », réclame Petteri Taalas, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale. L’Organisation des Nations unies a demandé, mercredi 22 avril, aux pays de lutter contre le changement climatique avec la « même détermination » que contre la pandémie de Covid-19, les vagues de chaleur constituant depuis 2015 l’aléa météorologique le plus meurtrier. « Certes, le Covid-19 a provoqué une grave crise sanitaire et économique au plan mondial, mais si nous ne luttons pas contre le changement climatique, le bien-être humain, les écosystèmes et les économies pourraient être menacés pendant des siècles », a averti Petteri Taalas. @franceinfo. Légende image : Une vue du réservoir séché d’El Yeso, situé dans les Andes, à San Jose de Maipo, au Chili, le 1er janvier 2020.  (Photo : Javier Torres / Afp).

#Ville

► « Smart city » : d’autres imaginaires existent pour une ville intelligente. Par Nicolas Minvielle, spécialiste du design et de l’innovation, Audencia et Olivier Wathelet, chercheur intervenant à La Cambre, Université Libre de Bruxelles. Le futur est peuplé de chimères. Certaines apparaissent comme étant plus fréquentes que d’autres. Traversant les époques en s’adaptant au style « futuriste » propre à chaque génération, elles constituent des attentions fictionnelles, selon le sociologue allemand Jens Beckert : du fait de leur présence récurrente au sein des imaginaires – ceux des films de science-fiction et des livres blancs prospectifs – ces objets imaginaires piègent la pensée en focalisant les débats vers eux. Quitte à rendre évident et souhaitable des visions en réalité peux désirables. Ainsi, nous connaissons tous la voiture volante, reconnue depuis la fin du XIXe siècle et les aquarelles d’Albert Robida. Lire la suite de la tribune sur le site @FR_Conversation.

► Les villes françaises ont perdu en densité humaine depuis un mois. De nombreux citadins ont préféré aller vivre leur confinement dans des zones moins peuplées. Cet exode, ajouté à la désertion des espaces publics par ceux qui sont restés, a eu pour effet d’encourager les animaux et les plantes à s’y exprimer comme jamais, preuve que le milieu urbain est capable d’accueillir la biodiversité. Mais voilà que le coronavirus vient perturber cette idée selon laquelle le verdissement des villes serait une solution et qu’il suffirait d’imiter la nature, pour se prémunir des dérèglements environnementaux. Ainsi la nature est-elle faite pour vivre en ville ? @franceculture.

► Soutenir la smart city citoyenne pour faire face à la pandémie. La smart city, ou ville intelligente, est un modèle de développement urbain fondé sur un usage intensif des données et des technologies. Ce modèle est désormais bien connu puisqu’il s’est largement diffusé à travers le monde ces dernières années. Les données et les technologies de la smart city sont aujourd’hui utilisées dans différents contextes – notamment en Chine, en Corée du Sud ou en Afrique du Sud – pour faire face à la crise sanitaire que nous traversons. Dans les villes indiennes par exemple, les centres de contrôle destinés à piloter la ville par l’intermédiaires de caméras et de capteurs de données ont été massivement transformées ces dernières semaines en centres de gestion de la pandémie. Cependant, ceci ne constitue qu’une partie d’un phénomène plus large de gestion ‘smart’ de la crise sanitaire, qui engage aussi les entreprises et la société civile. Pour saisir les enjeux de cette mobilisation des technologies et lutter contre les inégalités que creuse la pandémie et sa gestion, il est nécessaire d’élargir notre attention à ces différents modes d’existence de la smart city dans la pandémie. Il est également important de soutenir, comme nous allons le voir, le travail vital de ce qu’on peut appeler la smart city citoyenne ou la troisième smart city. Lire la suite de l’article sur le blog d’Ola Söderström, « Villes en mouvement ».

► Smart City : quels enjeux, quelles solutions ? Concentration urbaine grandissante, déficit d’attractivité de certaines zones… Alors que les territoires urbains comme ruraux font face à des mouvements de transformation sans précédent, une dynamique nouvelle répond à un tel enjeu : la Smart City. Les maires élus ou à venir vont être tous confrontés à cet enjeu, qui dépasse largement le seul cadre de la numérisation ou digitalisation des services publics. Sont ainsi évoquées des problématiques complexes tels que le parcours digital du citoyen, la mobilité intra et péri-urbaine, la sécurité (physique ou digitale) … et tout ceci en lien étroit avec des politiques publiques telles que l’insertion sociale, la prise en charge du handicap, la performance environnementale ou encore le soutien au tissu économique local. Lire la suite de l’article sur le site @Weka_france

#Commerce

► Avec le confinement, les produits alimentaires sont livrés à domicile, ou le plus souvent via un « drive », service de retrait qui permet de retirer ses achats sans descendre de sa voiture. Mais pour aider les commerces indépendants du centre-ville, de plus en plus de villes ont ouvert des « drives-piétons » pour les achats en petit volume. A l’exemple des commerçants du Puy-en-Velay (Haute-Loire) qui ont développé un site baptisé « Achetezaupuy » où les consommateurs peuvent commander et payer en ligne, retirer en magasin ou se faire livrer à domicile. Sur le même principe, il y a la ville de Ham (Somme), 5 000 habitants, qui a lancé une plateforme de e-commerce intitulé « Les commerçants de l’Est  ». Le maire voulait même l’appeler au début « hamazone.fr » mais cela n’a pas plu à tout le monde. En juin 2019, plusieurs villes ont lancer leur plateforme de vente depuis le site de commerce local et participatif « ma ville, mon shopping » avec l’aide du groupe La Poste.

#Industrie

► Depuis le début de la crise sanitaire, et face à la pénurie d’équipements de protection, c’est une véritable usine décentralisée, à l’échelle de toute la France, qui s’est mise en place grâce à la communauté des makers, ces passionnés d’impression en 3D. Et le produit-phare de cette « usine géante », c’est la visière de protection, en rupture de stock, mais relativement simple à fabriquer avec une imprimante 3D. En quelques semaines à peine, des dizaines d’initiatives ont été lancées spontanément pour mettre en contact « makers » » et personnes dans le besoin. Plus de 250 000 visières ont été distribuées gratuitement ces dernières semaines en France, selon les estimations du Réseau français des Fablalbs, qui regroupe la quasi-totalité des lieux mettant des imprimantes 3D à destination du public. @lemondefr. A lire aussi : Visière, masques ou respirateurs sont fabriqués sans relâche par de simples bénévoles depuis les débuts de la crise sanitaire. Une prouesse qui donne un coup de projecteur salutaire sur les Fablabs (@01net).

#Numérique

► Sans ordinateur, sans téléphone portable ni accès à internet, le confinement devient vite un cauchemar. Selon une étude publiée par l’Insee en 2019, 17 % de la population française est touchée par « l’illectronisme », une personne sur cinq étant incapable de communiquer via internet. Les plus âgés, les moins diplômés, les revenus modestes sont parmi les plus touchés. Pour limiter les effets de l’isolement sur cette fracture numérique, les associations redoublent d’efforts depuis le début de la crise. Emmaüs Connect, une association créée en 2013 pour favoriser l’insertion sociale à travers le numérique, a ainsi lancé début avril, en partenariat avec la mairie de Lille, un appel aux dons appelant entreprises et particuliers à mettre à disposition du matériel numérique. Baptisé « Connexion d’urgence », le dispositif a déjà permis de récupérer une centaine d’équipements. @bymaddyness.

#MediaSocial

► Avec ses gags bricolés, TikTok est le réseau social des confinés et des soignants. Par Laure Delmoly et Diana Liu, MediaLab, France Télévisions. Alors que la pandémie de Covid-19 oblige plus d’un milliard de personnes à se confiner chez eux, le trafic du réseau social de video courtes pour adolescents explose. Fin mars, le nombre de téléchargements de l’appli augmentait de 12 % au niveau mondial (dont + 27 % aux États-Unis). Avec un total de 315 millions de téléchargements au premier trimestre 2020, TikTok est l’application la plus téléchargée au monde.Un coup de boost pour la plateforme qui multiplie les nouvelles fonctionnalités et revendique aujourd’hui 800 millions d’utilisateurs actifs par mois. Fait nouveau – A l’occasion du confinement, TikTok élargit son public avec l’arrivée de nouveaux utilisateurs. 2020 pourrait bien être l’année où la plateforme se défait de sa réputation “d’appli Gen Z” pour se faire une place dans nos habitudes numériques quotidiennes. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia

22 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 22 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#ArtStreet

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@franceinfo. Légende image :L’artiste Pony Wave a peint ces amoureux au temps du coronavirus sur un mur de Venice Beach, en Californie (Etats-Unis) avant le confinement décrété par le gouverneur de l’Etat pour faire face à la pandemie de Covid-19. (Photo : Mario Tama / Getty Images North America). Face à l’avancée du coronavirus, les street-artists donnent à voir toute leur expressivité sur les murs de la planète. Voir le tour du monde des plus belles œuvres de street art face à la pandémie (réalisées avant confinement. @franceinfo.

#Ville

► Neom, la méga-cité futuriste de MBS, ne fait pas rêver tous les Saoudiens. C’est une vidéo en forme de testament, apparue le 12 avril sur Twitter. Le Saoudien Abdel Rahim Al-Huwaïti l’a enregistrée sur le toit de sa maison, dans le village d’Al-Khurayba, sur la côte de la mer Rouge, dans le coin nord-ouest du royaume. Le visage soucieux, la voix fatiguée, l’homme s’insurge contre la disparition programmée de cette bourgade pauvre, coincée entre les vagues du golfe d’Akaba et les sables du désert. Moyennant compensation, tous ses habitants ont été sommés d’abandonner leur terre, pour faire place à Neom, la cité futuriste à 500 milliards de dollars (462 milliards d’euros), que le prince héritier Mohammed Ben Salman, l’homme fort de Riyad, entend bâtir dans cette région reculée. Et tant pis si les avis d’expulsion tombent en pleine épidémie de Covid-19, qui a fait plus de 100 morts en Arabie saoudite. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Santé

► Hauts-de-Seine : les imprimantes 3D d’établissements scolaires tournent à plein régime. Les établissements scolaires et universitaires ont fermé leurs portes depuis le début mars pour cause de confinement. Pour autant, certains personnels et élèves continuent à faire travailler leurs imprimantes 3D pour produire du matériel de protection, visières et valves notamment. Illustration en Hauts-de-Seine avec quatre établissements : collège Joliot-Curie de Bagneux, lycée professionnel de Prony à Asnières-sur-Seine, pôle unversitaire Léonard-de-Vinci, à Courbevoie-La Défense et l’université de Nanterre, dont dépend l’IUT de Ville-d’Avray. @le_Parisien.

#Monnaie

► Le Doume, créée en 2013 par un collectif de citoyens pour contribuer à l’essor d’une économie alternative non spéculative, est une monnaie locale mise en service dans le Puy-de-Dôme. Elle se définit comme un outil au service du bien commun qui en cette période de confinement, vient en soutien à tous ceux qui connaissent des difficultés économiques. Ainsi l’ADML 63, l’association pour le développement des monnaies locales du Puy-de-Dôme, propose aux professionnels qui connaissent des difficultés un dispositif d’avances de trésorerie grâce au fonds de réserve de la Doume. Pour une sortie de crise, les monnaies locales sont-elles une solution ? . @franceinfo. Dans la ville de Santa Marina (Campanie) en Italie, le maire a décidé d’imprimer et de distribuer sa propre monnaie locale, pour aider ses habitants les plus précaires. (@cnews).

#Entreprise

► En plein confinement, une jeune entreprise de coaching professionnel basée à Beauvais réussit à mobiliser 5,6 millions d’euros. Ludovic de Gromard, en poste chez le verrier Saverglass dont le siège est basé à Feuquières dans l’Oise, a mené des entretiens professionnels aux quatre coins du monde, de l’Inde aux Philippines en passant par l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis. Au total, il a reçu plus de 1 000 personnes en entretien mais toutes butaient sur la même question : « Pourquoi faites-vous ce métier ? » Face à ce constat, le trentenaire originaire de Beauvais a décidé de lancer Chance en 2015, une plateforme digitale de coaching professionnel. « Si on y réfléchit, le monde du recrutement est centré sur l’entreprise, souligne Ludovic. Le pari de Chance, c’est de se centrer sur les gens et de les aider à identifier le meilleur travail pour eux ». @franceinfo.

#Transport

► Pour le déconfinement, des associations réclament des pistes cyclables temporaires à Grenoble et Annecy. Favoriser le vélo plutôt que les transports en commun à partir du 11 mai. C’est la piste privilégiée par le gouvernement qui étudie les solutions de déplacement pour l’après-confinement. Ecologique et parfois plus rapide, le vélo permettrait surtout d’éviter la promiscuité des transports en commun et de mettre en oeuvre les mesures de distanciation sociale lors de nos déplacements. Une proposition saluée par les associations dédiées au développement du vélo. Convaincues qu’après le 11 mai « les transports en commun seront délaissés » et que « de nombreux citoyens en manque de grand air continueront de se déplacer à pieds ou à vélo », les Boîtes à Vélo à Grenoble et Roule&Co à Annecy ont déjà formulé des propositions très concrètes pour mettre en oeuvre ces pistes cyclables temporaires. @franceinfo

#Culture

► En Auvergne, comment les librairies indépendantes résistent au confinement. Avec le confinement, les librairies indépendantes ont dû fermer leurs portes. Un nouveau coup dur pour un secteur déjà affaibli. Il y a plusieurs solutions qui passent par les bons d’achat, les livraisons par la mairie, les commandes sur l’Internet ou les drive. @franceinfo

#Energie

► Saint-Brieuc : les pêcheurs opposés aux études techniques pour le parc éolien. Les professionnels de la pêche informent Ailes Marines, le porteur du projet, et RTE (Réseau de Transport d’électricité) qu’ils ne laisseront aucun navire venir faire ces campagnes en baie de Saint-Brieuc tant que des éléments scientifiques sur les effets de ces études techniques ne sont pas portés à notre connaissance », souligne le comité des pêches des Côtes d’Armor dans un communiqué de presse. Le projet de parc prévoit 62 éoliennes de 216 m à environ 16 kilomètres des côtes les plus proches de la baie de Saint-Brieuc. D’une puissance de 496 MW, le parc permettrait d’alimenter 835 000 foyers en électricité. Le consortium Ailes Marines est détenu à 70% par l’espagnol Iberdrola.

21 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 21 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Société

► Frugalité, coopération, espoir… le monde d’après selon Li Edelkoort, la papesse de la mode. « Nous pouvons repartir de zéro et construire de nouveaux systèmes qui placent le bien commun au-dessus des égos individuels. » Pour la papesse de la mode Li Edelkoort, c’est clair, la crise du Covid-19 est une opportunité. Depuis 2015 et son manifeste anti-fashion, la chasseuse de tendances publie un nouveau manifeste. Celui du « monde d’après » et surtout, celui de l’espoir. Début 2020, Li Edelkoort nous disait déjà qu’il était temps pour le monde de la mode de « faire mieux avec moins ». Avec la pandémie, la tendance se transforme en évidence. « La plupart des gens ne veulent pas retourner dans la même société et désirent un changement profond », affirme-t-elle. Elle ajoute que l’expérience du confinement change profondément notre rapport au monde et nous mènera vers une société plus frugale mais plus créative. En apprenant à « dépenser du temps plutôt que de l’argent », nous nous détachons de notre addiction au matériel pour « entrer dans le royaume du faire et du partage. » @LADN_EU. Photo by Karina Tess on Unsplash.

#Ville

► Derrière les mots : la smart city. Depuis la première mention de smart city par Bill Clinton, quinze ans se sont écoulés. Malgré sa large diffusion à la plupart des territoires urbains et la très grande diversité de ses déclinaisons, la smart city continue d’être évoquée au singulier. Pourtant, la circulation globale de la smart city n’a pas empêché son adaptation à des contextes très variés qui rendent difficile une définition générique et uniforme. De quoi la smart city est-elle le modèle ? Plus qu’un objet technologique, la smart city ne serait-elle pas un processus politique ? Du smart à la smart city @FabriquelaCite

► À Singapour : Smart Nation vs. coronavirus | La Fabrique de la Cité. De Barcelone à Medellin en passant par Boston, La Fabrique de la Cité mobilise son réseau français, européen et international et vous offre, à travers des entretiens vidéo, un tour du monde des « villes en crise ». Nous y parlons de la crise, de l’actualité de notre réseau et de l’avenir. La Fabrique de la Cité revient à Singapour. Raphaël Languillon-Aussel s’entretient avec Benoît Gufflet et Dimitri Kremp, deux étudiants en double master à Science Po et HEC qui ont entamé en janvier 2020 un voyage d’études à la rencontre de neuf smart cities à travers le monde. Leur entreprise, soutenue par La Fabrique de la Cité, les a menés à Singapour après Rio de Janeiro, Medellin et Toronto. Mis en quarantaine dès leur arrivée dans la cité-État, nos deux étudiants ont pu vivre de l’intérieur la stratégie de confinement du COVID-19 par l’un des leaders mondiaux de la smart city. Retour sur un témoignage précieux, où l’on déconstruit en partie le mythe ultra-technologique d’une stratégie sanitaire de la Smart Nation. @FabriquelaCite.

#Culture

► Limoges : des drives pour les libraires. Comme tous ses confrères, Jean-Michel Gillet, gérant de la librairie Anecdotes au centre de Limoges, attendait de savoir sur quel pied danser. Des clients de drives organisés par certains libraires en France étaient verbalisés il y a encore une semaine, pour ces achats qui n’étaient pas considérés de première nécessité. Franck Riester, ministre de la Culture, a assuré depuis vouloir assouplir la situation. Seul dans le bureau de sa librairie, Jean-Michel Gillet informe depuis quelques heures tous ses clients qu’un drive va débuter ce mercredi 22 avril. Depuis le début du confinement le 17 mars dernier, il a enregistré une soixantaine de commandes sur le site de la librairie. @franceinfo.

#Économie

► Continuer à consommer local pour sauver les entreprises et commerces français. Alors que la courbe des personnes touchées par le Covid-19, commence à s’infléchir et que le confinement total est repoussé au 11 mai prochain voire plus pour certains, les chefs d’entreprises commencent à s’interroger. Ceux qui étaient en difficultés avant la crise sanitaire seront vraisemblablement contraints de baisser le rideau et ceux qui resteront auront toutes les peines du monde à remonter la pente. Des voix commencent à s’élever pour faire appel à l’unité nationale pour sauvegarder les entreprises et les commerces français. Un acte de citoyenneté… @villeintelmag.

#Géolocalisation

► Pour le hacker toulousain, Baptiste Robert, il est déjà acquis que l’application “StopCovid“ ”ne fonctionnera pas ! » « Sur le papier, l’idée est plutôt belle car cela paraît relativement simple et pourrait potentiellement aider à la lutte contre le Covid-19. Sauf qu’en pratique, c’est beaucoup plus compliqué que cela », explique Baptiste Robert, chercheur en cybersécurité toulousain et hacker. Pour lui l’application du gouvernementale StopCovid n’a aucun avenir. La France travaille depuis plusieurs semaines sur cette application qui permettrait d’identifier les chaînes de transmission du virus, à l’aide de la technique du traçage. Préféré à l’option GPS, le Bluetooth, qui permet habituellement de connecter deux appareils entre eux, n’est pas fait pour calculer les distances. @franceinfo

#Société

► « Il faut s’adapter » : d’où vient l’injonction de la transformation permanente ? Il faut s’adapter. Aujourd’hui, cette injonction court partout, surtout en entreprise. La philosophe Barbara Stiegler propose une critique de ce discours sur la transformation permanente qui repose sur le principe d’une accélération du capitalisme mondialisé. La pensée critique de Barbara Stiegler résonne de manière singulière dans le contexte de pandémie mondiale que nous traversons. Partout dans le monde des millions de personnes et d’entreprises ont dû « s’adapter » du fait d’une crise sanitaire sans précédent. Si elle est absolument nécessaire et vitale dans ce contexte, la notion d’adaptation n’en reste pas un moins l’une des grandes injonctions de notre époque, souligne Barbara Stiegler dans son essai Il faut s’adapter, Sur un nouvel impératif politique (Gallimard, collection NRF 2019). En remontant aux origines idéologiques de cette notion, qui nait avec les transformations du libéralisme, elle montre que la succession de crises de nature diverse (écologique, économique, sociale et désormais sanitaire) semble dévoiler les limites d’une conception du monde fondée sur l’accélération et la transformation permanente. Lire le dossier « Le temps des mutants » sur le site @LADN_EU.

#Transport

► Mobilité post-confinement : les grandes villes misent sur le vélo. Le 11 mai doit sonner le début du déconfinement en France. Pourra-t-on sortir à sa guise, prendre les transports en commun, se déplacer à plus d’un kilomètre ? Quoi qu’il en soit, il est fort probable que les mesures de distanciations restent nécessaires. Mais dans les centres urbains denses, comment recommencer à se déplacer tout en respectant ces mesures de sécurité ? Alors que les transports en commun sont souvent synonymes de promiscuité, et donc de contamination potentielle, les citadins risquent de les délaisser pour des transports individuels, au risque de voir exploser la pollution atmosphérique et les embouteillages. Alors à l’heure du déconfinement, de plus en plus de municipalités misent sur le vélo et « l’urbanisme tactique », comme mode d’aménagement urbain léger et provisoire. @Challenges.

#Architecture

► Architecture et intelligence artificielle : premiers plans. Qu’est-ce que l’intelligence artificielle (IA) peut apporter à l’architecture ? « C’est maintenant et pas dans dix ans », explique Stanislas Chaillou, jeune architecte et chercheur à l’université de Harvard, aux États-Unis. L’utilisation de l’IA en architecture en est encore à ses débuts alors qu’elle a déjà investi beaucoup d’autres disciplines ou industries pour rendre tangible des opérations complexes, en réduisant le temps et les coûts. L’IA est l’étape au-dessus. C’est un complément pour augmenter le paramétrisme déjà très utilisé en architecture. Elle ouvre un infini de possibilités sans toutefois mettre à l’écart le talent du concepteur. « Le métier d’architecte est de réagir à la contrainte pour générer des formes. Il y a une part variable, celle de la perception, du vécu personnel et de la patte de l’architecte. Et une part fixe qui est une méthode partagée par tous pour résoudre des problèmes. L’IA s’attaque à cette part fixe », explique Stanislas Chaillou. Elle assistera mais ne remplacera pas l’homme ! @Le_Figaro

#Santé

► A Nantes, startupers, ingénieurs, médecins et chercheurs s’unissent pour créer un respirateur artificiel. Depuis un mois, startupers, ingénieurs, médecins, ou encore chercheurs travaillent pour produire un respirateur artificiel, le Makair. Il ne manque plus que l’approbation de l’Agence Nationale sécurité du médicament pour qu’il soit mis sur le marché. Aujourd’hui, 50 machines sont prêtes à être mises sur le marché. En attendant, les tests continuent. Le secret de ces respirateurs : la simplicité. Batterie de scooters ou pièces imprimées en 3D, car beaucoup de composants sont introuvables en ce moment. Résultat, un coût de fabrication défiant toute concurrence : environ 1 000 euros. Contre 45 000 pour les modèles les plus chers. Malgré la fabrication expresse, la fiabilité de la machine reste primordiale. @franceinfo. A lire aussi : Coronavirus : des Nantais inventent une nouvelle génération de respirateurs artificiels ! (@bleumayenne).

#IA

► Arborus et Orange lancent une charte pour une intelligence artificielle inclusive. Eviter que l’intelligence artificielle ne conduise à reproduire et amplifier des inégalités existantes, c’est l’objectif de cette charte dévoilée le 21 avril. Le projet est né à l’automne 2019 et a été bouclé au printemps. La Charte internationale pour une intelligence artificielle inclusive, élaborée par l’association Arborus et le groupe Orange, avec la bénédiction de Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique, a été révélée mardi 21 avril. Elle a pour ambition de faire de l’IA un levier pour réduire les inégalités, au lieu de les amplifier. Orange travaille avec Arborus depuis une dizaine d’années et a utilisé le label GEEIS (Gender Equality Diversity Inclusion), développé par l’association, pour mettre en oeuvre sa politique d’égalité femmes-hommes. « Quand on voit l’émergence de nouvelles technologies comme l’IA qui vont contribuer à construire le monde de demain, dans lequel femmes et hommes sont présents à parts égales, il faut s’assurer qu’il y ait autant de femmes que d’hommes impliqués dans les projets et se montrer vigilants en amont sur les biais éventuellement reproduits lors des process d’élaboration des algorithmes », explique Mari-Noëlle Jégo-Laveissière, directrice générale adjointe d’Orange, en charge de la technologie et de l’innovation. @lexpansion.

20 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 20 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Transport

► Étudier les mécanismes de propagation des virus est crucial pour tenter de freiner les épidémies. Ces travaux peuvent parfois trouver des applications en dehors du champ médical. Ainsi la revue américaine Wired relate comment un modèle censé décrire la diffusion d’un virus pourrait être utilisé pour mettre fin aux embouteillages dans les grandes villes. Le 7 avril, une équipe de scientifiques d’Australie, des États-Unis et d’Iran ont publié dans la revue Nature les résultats de leur étude, menée dans six villes: Chicago, Londres, Melbourne, Montréal, Paris et Sydney. Les scientifiques se sont appuyés sur un modèle compartimental (SIR : sain, infecté et rétabli). Ce modèle permet d’estimer la vitesse de propagation d’un bouchon dans une ville donnée, à partir du pourcentage de voies qui bouchonnent les autorités peuvent imaginer un ajustement des feux de signalisation.Si les virus peuvent être stoppés grâce à des vaccins, ce n’est malheureusement pas le cas pour les embouteillages..@koriifr. Légende image : Zan’an East Road à Puxi, Shanghaï en Chine. (Photo de Denys Nevozhai via UnsplashCC0). A lire aussi : Comprendre les bases des modèles mathématiques des épidémies (@FR_Conversation) et Les mathématiques peuvent nous sauver des embouteillages (@koriifr).

#Ville

► Evidente, la complexité des villes apparaît rarement dans le discours politique. Ce qui contribue à le rendre séduisant mais inopérant. Blog de Francis Pisani. Aborder de façon fragmentée – secteur après secteur – les problèmes qui se posent aux villes limite considérablement les possibilités de succès. Le pire étant qu’une telle attitude peut en donner l’illusion. Exemple : constater, chiffres à l’appui, que les zones vertes s’étendent, est une bonne chose sur le strict plan environnemental ; mais voit-on que ces mesures peuvent être sources d’inégalités sociales et avoir un impact négatif sur la mobilité, entre autres ? Il en va de tous les thèmes, toujours connectés entre eux par de multiples interrelations dont l’impact réel est difficile à prévoir. Paradoxe : les choses se compliquent aussi du fait que nos connaissances augmentent. Edgard Morin nous avait prévenus quand il écrivait, dès 1990, dans Introduction à la pensée complexe : « Il y a une nouvelle ignorance liée au développement de la science elle-même ». Elle implique l’incertitude et la rationalité sur laquelle nous fondons notre approche du réel n’est plus suffisante. Lire la suite de la contribution sur le site @lemondefr (publié le 20/09/2018).

► Soutenir la smart city citoyenne pour faire face à la pandémie. La smart city, ou ville intelligente, est un modèle de développement urbain fondé sur un usage intensif des données et des technologies. Ce modèle est désormais bien connu puisqu’il s’est largement diffusé à travers le monde ces dernières années. Les données et les technologies de la smart city sont aujourd’hui utilisées dans différents contextes – notamment en Chine, en Corée du Sud ou en Afrique du Sud – pour faire face à la crise sanitaire que nous traversons. Dans les villes indiennes par exemple, les centres de contrôle destinés à piloter la ville par l’intermédiaires de caméras et de capteurs de données ont été massivement transformées ces dernières semaines en centres de gestion de la pandémie. Cependant, ceci ne constitue qu’une partie d’un phénomène plus large de gestion ‘smart’ de la crise sanitaire, qui engage aussi les entreprises et la société civile. Pour saisir les enjeux de cette mobilisation des technologies et lutter contre les inégalités que creuse la pandémie et sa gestion, il est nécessaire d’élargir notre attention à ces différents modes d’existence de la smart city dans la pandémie. Il est également important de soutenir, comme nous allons le voir, le travail vital de ce qu’on peut appeler la smart city citoyenne ou la troisième smart city. Le blog d’Ola Söderström, « Villes en mouvement »

#Société

► « Le confinement en cours devrait être l’occasion d’une réflexion de très grande ampleur sur la possibilité et la nécessité de changer nos vies.(…) Ce devrait être l’occasion d’une revalorisation du silence, des rythmes que l’on se donne, plutôt qu’on ne s’y plie, d’une pratique très parcimonieuse et raisonnée des médias et de tout ce qui, survenant du dehors, distrait l’homme d’être un homme », explique Bernard Stiegler dans l’article « Retourner le confinement en liberté de faire une expérience » paru sur le site. Le philosophe revient sur ses années de détention (pour braquage de banques) entre 1978 et 1983, et les conditions par lesquelles il a pu en faire vertu.

#Economie

► Transports, cinéma, salle de sport… Quels abonnements vous faire rembourser pendant le confinement – France 3 Centre-Val de Loire. Pour faire des économies à l’année, nombreux sont les utilisateurs de centres sportifs, culturels ou de transports qui se laissent tenter par les formules abonnement. Depuis le début du confinement, impossible d’aller au cinéma ou de se balader à vélo dans la ville. En Centre-Val de Loire, les offres d’abonnement sont nombreuses, et les possibilités de remboursement pendant le confinement aussi. Pour cette raison, plusieurs sociétés de la région ont décidé de se mobiliser en proposant des offres avantageuses. A Orléans, par exemple, les abonnés Tao verront leurs prélèvements automatiques pour le mois d’avril (a minima) suspendus. @franceinfo. Légende image : Le tramway d’Orléans. (Photo : Photopqr / L’Est Républicain).

#Santé

► Coronavirus : une I.A. identifie un traitement pour soulager certains symptômes. C’est peut-être moins classe qu’« Eurêka », mais c’est ainsi que le pharmacologue britannique Peter Richardson aurait ponctué sa trouvaille, ou plutôt, celle de son intelligence artificielle, en janvier dernier. Le scientifique s’était en effet alerté assez tôt de la progression du Covid-19 avant même qu’on ne l’envisage comme une pandémie. Plutôt que de rester les bras croisés, il a utilisé une intelligence artificielle, l’a gavée de données de l’industrie pharmaceutique et de recherches médicales, et a identifié un remède qui pourrait soulager les symptômes les plus lourds du coronavirus. Easy peasy. Cette avancée a été rendue possible par l’employeur de Peter Richardson, BenevolentAI, qui a développé l’intelligence artificielle en question. La revue américain Wired révèle que les équipes ont publié deux articles scientifiques qui ont retenu l’attention des laboratoires Eli Lilly, qui produisent le médicament en question, utilisé d’ordinaire contre l’arthrite. La société a annoncé travailler avec l’US National Institute of Allergy and Infectious Diseases sur des tests cliniques. Pour le patron d’Eli Lilly, Patrik Jonsson, « le Covid-19 va impacter de nombreuses manières la façon dont nous travaillons ». @LADN_EU.

► Lutte contre le coronavirus : la désillusion de l’intelligence artificielle. Portée aux nues, la technologie reposant sur les algorithmes s’avère au final peu utile en cette période de pandémie. Ainsi « le traitement contre le Covid-19 a peu de chance d’être issu de recherches impliquant l’intelligence artificielle. » Cette confidence d’un spécialiste des algorithmes appliqués à la santé résume bien les doutes, voire la déception, de nombreux observateurs. En cette période de pandémie, l’IA ne sert pas à grand-chose. « Les médecins, biologistes ou épidémiologistes sont, eux, au cœur du combat. Si nous pouvons les aider, tant mieux. Mais nous sommes clairement en retrait », estime un autre expert. Bien sûr, les projets reposant sur des algorithmes fleurissent un peu partout. @lexpress

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Le COVID-19 dévaste aussi la plupart des médias. À retenir cette semaine : – La pandémie accélère l’automatisation robotique dans de nombreuses industries. Cela va-t-il mener à des changements permanents post-coronavirus ? ; – Rapport : comment l’Argentine, l’Allemagne, la Corée du Sud, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis évaluent l’info COVID-19 ; – Coronavirus : les 10 plus belles couvertures de magazine ; – Instagram aide les petits commerces et restaurants en introduisant de nouveaux stickers qui permettent aux utilisateurs de commander des repas et de faire des dons ; – Pourquoi des antennes 5G sont elles vandalisées en Europe ?

#IA

► L’initiative COVID-IA, qui réunit des médecins, des informaticiens et des mathématiciens, travaille – bénévolement – sur un modèle d’intelligence artificielle destiné à aider les responsables politiques et les chefs d’entreprises à gérer le « déconfinement » à partir du 11 mai prochain. Patrick Joubert, co-fondateur de COVID-IA explique que l’objectif « est de faire une cartographie de l’épidémie en France et de simuler son évolution en fonction des décisions qui seront prises. Nous partons des données disponibles notamment sur data.gouv.fr et nous y ajoutons ce que nous savons sur la manière dont le virus se propage afin de bâtir un modèle. A l’arrivée, nous espérons proposer une carte de France avec des codes couleur qui indiqueront la propagation du virus dans le temps, en fonction des choix de déconfinement, à la manière du jeu vidéo Sim City. » @franceinfo

#Réseau

► Les destructions d’antennes téléphoniques 5G augmentent en Europe. Une absurde théorie du complot liant le déploiement de la 5G et l’épidémie due au coronavirus a abouti à plusieurs dizaines d’attaques contre des antennes.Il y a d’abord eu Birmingham, Liverpool, et Melling, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Début avril, des antennes téléphoniques avaient été visées, de nuit, par des dégradations plus ou moins violentes – à Birmingham, une antenne a été totalement détruite par un incendie criminel. Puis d’autres dégradations ont été signalées en Irlande du Nord ; et les attaques se sont multipliées, un peu partout dans le pays. Durant le week-end de Pâques, les 11 et 12 avril, près de vingt antennes ont été dégradées ou incendiées au Royaume-Uni. « Nous en sommes aujourd’hui à plus de cinquante tentatives d’incendie visant des antennes, explique-t-on chez Mobile UK, le syndicat professionnel des opérateurs de télécommunications britanniques. Et nous avons également recensé plus de quatre-vingts agressions ou tentatives d’intimidation contre des employés des télécoms. » Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Covid19

► Les destructions d’antennes téléphoniques 5G augmentent en Europe. IDébut avril, des antennes téléphoniques avaient été visées, de nuit, par des dégradations plus ou moins violentes. D’abord dans des villes au nord-ouest de l’Angleterre. Puis d’autres dégradations ont été signalées en Irlande du Nord ; et les attaques se sont multipliées, un peu partout dans le pays. Durant le week-end de Pâques, les 11 et 12 avril, près de vingt antennes ont été dégradées ou incendiées au Royaume-Uni. La raison de cette flambée de violence ? Des théories du complot liant le déploiement de la 5G et l’épidémie de coronavirus. Sans base scientifique d’aucune sorte, ces théories expliquent, alternativement, que les ondes 5G, la nouvelle technologie de diffusion de données sans fil, nettement plus rapide que les actuelles 3G et 4G, transmettent le virus ou qu’elles affaiblissent les organismes et ont donc permis le déploiement de l’épidémie. @lemondefr.

► Contre le coronavirus, un retour des enquêtes de terrain et du traçage manuel ?  « Nous avons besoin d’une armée », écrit l’université américaine Johns-Hopkins. Dans un plan national publié le 10 avril, le centre, dont les statistiques quotidiennes sur la propagation du Covid-19 servent de référence, appelle à miser sur l’humain pour vaincre la maladie. Dans le cadre d’un retour progressif au travail et à l’école, pas moins de 100 000 personnes seraient nécessaires pour appeler chaque nouveau contaminé, enquêter sur ses contacts et ainsi limiter la circulation du virus aux Etats-Unis, pays le plus sévèrement touché sur la planète. L’université chiffre à 3,6 milliards de dollars l’investissement dans un tel dispositif. @lexpress

17 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 17 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Environnement

x► Depuis près d’un mois, les citadins confinés redécouvrent le gazouillis matinal des oiseaux, tandis que les animaux s’aventurent dans les villes désertées. Les animaux sont-ils partis à la conquête des villes ? Un phénomène difficile à quantifier, en France comme ailleurs, explique Romain Julliard, professeur d’écologie au Muséum national d’histoire naturelle. « Cette plus forte présence des animaux est réversible : ils retourneront se cacher dès que les activités humaines reprendront », explique Magali Charmet, directrice régionale Île-de-France de l’Office français de la biodiversité. @Le_Figaro. Légende image : Un troupeau de chèvres profite des rues tranquilles près de Trinity Square, à Llandudno, au nord du Pays de Galles, le 31 mars 2020.(Photo : Byrne Peter / PA Photos / ABACA).

#Alimentation

► Le jour d’après : « Les Français se tournent de plus en plus vers les circuits alimentaires courts ». Tribune de Xavier Hollandts, Professeur de stratégie et entrepreneuriat à Kedge Business School. « La France, comme de nombreux pays dans le monde, est en phase de confinement strict. A ce stade, ce sont plus de trois milliards de personnes qui sont confinées. La crise sanitaire due au coronavirus, à laquelle succédera une crise économique et sans doute sociale, impose d’ores et déjà des changements majeurs et les impacts de cette crise se font ressentir à l’échelle de la planète (effondrement du trafic aérien, du commerce mondial et des chaînes d’approvisionnement). Le confinement impose une série de contraintes sans précédent pour notre économie nationale : arrêt des activités non essentielles, restrictions des libertés publiques (des déplacements essentiellement) et fermeture de toutes les activités collectives (sport, loisirs, etc..). @lemondefr

► Confinement : la révolution des circuits courts en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les circuits courts ont le vent en poupe.A  Avignon l’association « Dans la place » regroupe des riverains proche de la place de la 1re armée. Mardi dernier ils ont effectué une première distribution de 10 paniers, composés avec 6 producteurs bios et locaux. A Marseille, les Paniers Marseillais reçoivent des appels tous les jours pour leurs paniers bio. A Cagnes-sur-Mer, le maraicher Dominique Norgiolini  a vu la demande doubler depuis le début du confinement entre ses Amap (Association de Maintien de l’Agriculture Paysanne , un système d’abonnement solidaire auprès d’un agriculteur). A Gap, Echanges Paysans développe la formule, dans sa ferme de  Mazaugues, Bruno Cayron qui approvisonne habituellement les grands chefs parisiens dépose également des paniers en point relais à Aix en Provence. Plusieurs raisons motivent cet engouement : Une crise sanitaire d’origine alimentaire interroge toujours sur ce que l’on mange et d’où cela vient. @franceinfo.

#Covid19

► Coronavirus : PhyML, le logiciel né à Montpellier qui traque les origines de la pandémie pour prévoir son évolution. avez-vous ce qu’est un arbre phylogénétique ? C’est une sorte d’arbre généalogique qui montre les liens de parentés entre différents groupes d’organismes. C’est exactement ce qu’est capable de réaliser PhyML, un logiciel développé par un jeune chercheur de Montpellier. Très utilisé par les ingénieurs-techniciens d’Universités et les chercheurs en laboratoire du monde entier (la France est très minoritaire), il a déjà permis de remonter aux origines du COVID-19 et pourrait prévoir son évolution. C’est lors de sa thèse, en 2003, que Stéphane Guindon, bio-informaticien et chercheur au CNRS au sein du Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier (Lirmm), a développé PhyML : « Le prinicpe mathématique sur lequel repose le logiciel existait déjà, mais on ne savait pas l’optimiser. Mes travaux de recherche se sont focalisés sur cette question. » @franceinfo.

► Avec l’épidémie du Covid-19, certains secteurs se retrouvent assaillis de requêtes : les autorités publiques et sanitaires sont submergées de questions sur le virus, les services numériques dont l’utilisation explose avec le confinement enregistrent une montée en flèche des demandes de support technique, de même que les opérateurs télécoms pour ne citer qu’eux. Pour faire face à cette vague de sollicitations, l’intelligence artificielle entre dans la danse. Fort de 18 000 clients à travers le monde, parmi lesquels EDF, Lancôme, Sky ou Vodafone, la plateforme de bot de LivePerson enregistre par exemple une progression de 20% des conversations transitant par ses infrastructures entre mi-février et mi-mars. Dans l’aérien et l’hôtellerie, où les annulations ou reports sont le lot quotidien, elle relève des volumes d’échanges qui, dans le même temps, bondissent respectivement de 96% et 130% selon Venturebeat. @journaldunet

#Information

► COVID-19 : les newsletters s’adaptent à la crise. Par Mathilde Floc’h et Laure Delmoly, MediaLab, France Télévisions. Début avril 2020, près de 3,5 milliards de citoyens étaient confinés. Face à cette situation inédite le besoin de s’informer, tant sur les avancées médicales et les mesures officielles en cours que sur la vie en confinement n’a jamais été aussi important. Pour renseigner les lecteurs sans pour autant les inonder de nouvelles anxiogènes (19 000 articles français sont consacrés au COVID-19 chaque jour selon l’étude Tagaday réalisée pour le JDD), les médias dépoussièrent le format Newsletter. Ils y proposent une curation éditoriale de l’actualité : bilans quotidiens sur le virus mais également conseils pratiques et ressources en ligne pour supporter le confinement. L’accompagnement quotidien des lecteurs durant cette épreuve est un moyen pour les médias en ligne de restaurer un lien de confiance mis à mal ces dernières années. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.travail et télétravail, éducation et alimentation. Lire la suite de la tribune sur le site @lemondefr

#JeuVidéo

► « Clairement, c’est un bon moment » : des joueurs de e-sport ont décidé de se confiner ensemble et continuent à s’entraîner. « Restez chez vous, c’est important de suivre les consignes du gouvernement, et c’est tous ensemble qu’on doit faire les efforts ». Micro-casque, devant leurs écrans, les joueurs rappellent les règles à ceux qui les suivent sur Twitch. Eux ont décidé de vivre le confinement ensemble. Quatre athlètes du e-sport, comprenez jeux en ligne, vivent ensemble depuis le 13 mars dans les locaux de l’académie de e-sport française MCES à Marseille (Bouches-du-Rhône), l’une des meilleures équipes professionnelles de France. Une structure comparable à un club de football ou de rugby avec ses joueurs professionnels. En temps normal, ils sont une trentaine de joueurs et de coachs, mais la majorité s’entraînent chez eux. Seuls le manager Romain Serra et quelques joueurs ont décidé de rester confinés ensemble. « Florian et Amir sont venus vers moi pour me dire que chez eux, ils n’avaient pas forcément les meilleures conditions pour jouer », raconte le manager de l’équipe. « Il y en a un qui n’avait pas forcément la fibre, l’autre est dans son petit studio, donc ils m’ont demandé s’ils pouvaient rester ici. » @franceinfo.

#Internet

► « Il faut prendre conscience de l’incidence qu’ont nos usages sur l’avenir connecté. Ces dernières années, nous avons compris que nous ne participons pas au même avenir si nous nous nourrissons avec une alimentation issue de l’agriculture industrielle ou issue des filières bio et durable. Et bien, c’est la même chose concernant internet : lorsque j’utilise un logiciel, une appli ou un outil, je dois me demander si je participe à quelque chose qui au fil du temps va contribuer à me rendre accro et porter atteinte à mes libertés et celles de mes proches ou bien si je participe à faire grandir et émerger une société où internet est véritablement un outil d’émancipation collective et où la connaissance est redistribuée », explique Maxime Gued, ancien entrepreneur sur le site @franceinfo. Il est co-auteur avec la journaliste Anne-Sophie Jacques, du livre « Déclic ».

16 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 16 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Transport

► À Bogota, Berlin, New York et bientôt en France, le vélo, jugé protecteur et adapté aux mesures de distanciation sociale, gagne du terrain en temps de confinement. Ainsi la transformation s’est faite en une nuit à Bogota (Colombie), le 16 mars au soir, 22 km de couloirs de bus ont été convertis pour accueillir, le lendemain, des vélos. Les jours suivants, la capitale de la Colombie a fermé 54 km supplémentaires aux voitures pour les transformer en pistes cyclables temporaires. Objectif : réduire la fréquentation des transports publics et lutter contre la propagation du Covid-19. « Le vélo, étant un moyen de transport individuel, représente l’une des alternatives les plus sûres pour la prévention du virus », justifiait la maire de cette ville pionnière du vélo depuis les années 1970. Et si on assistait, post-confinement, à un boom du vélo au détriment de l’hégémonie de la voiture dans les villes ? Légende image : Une voie aménagée en piste cyclable temporaire, à Bogota. (Photo : Fernando Vergara / Associated Press).

#Collaboratif

► « Riposte Créative territoriale », une plateforme d’initiatives citoyennes née de la crise du Covid-19.  Apporter, pendant cette période particulière de confinement total, soutien et entraide aux agents du service public territorial, aux collectivités locales et plus largement aux citoyens et tous les acteurs contributifs du bien commun sur les territoires, c’est ce qui a conduit le CNFPT (Centre National de la Fonction Publique Territoriale) à lancer la plateforme « Riposte Créative Territoriale ». « Et si cette période de confinement et de fermeture des espaces collectifs devenait une occasion de faire la preuve de de la force de la coopération et de notre intelligence collective entre élus, fonctionnaires territoriaux, citoyens, partenaires », questionne le CNFPT sur cette plateforme qui répertorie toutes les actions locales pouvant intéresser un large public, allant de l’alimentation, en passant par la culture, l’enseignement à distance, la santé, et la solidarité… @villeintelmag.

#Livraison

► Dans les rues d’un quartier de Washington (Etats-Unis), Un petit robot blanc à six roues les livraisons d’une supérette local, afin d’éviter tout contact entre les commerçants et les clients. Une flotte de 10 robots réalise entre 30 et 35 livraisons par jour dans un rayon d’1,5 kilomètre. Le tout à une vitesse de 6 km/h. Les robots sont capables de détecter des obstacles comme les piétons et de traverser les rues sans encombre. « J’ai beaucoup utilisé des systèmes de livraison, mais c’est de plus en plus difficile de trouver des créneaux. Comme de plus en plus de restaurants livrent aujourd’hui, nous faisons appel à eux », indique Jake Williams, habitant de Washington. @franceinfo.

#Géolocalisation

► Coronavirus : à Singapour, l’application de traçage qui fait rêver la France. C’est une application de « tracking », ou « traçage » des personnes, qui fonctionne avec le bluetooth, technologie radio de très courte portée. Il n’y a pas de géolocalisation automatique par GPS. Pas question donc d’enregistrer tous vos déplacements, ce sont uniquement vos « points de contacts » avec d’autres individus qui sont pris en compte – cet aspect a particulièrement séduit la gouvernement français, qui prépare son application « Stop Covid » d’après ce modèle pour faire respecter le confinement en pleine crise sanitaire liée au coronavirus. Comment ça marche ? Vous installez TraceTogether sur votre smartphone. Vous activez le bluetooth. Chaque fois que vous passez près d’un individu qui a lui aussi installé l’application (à moins de deux mètres de distance), et que vous restez ensemble au moins 30 minutes, votre téléphone va enregistrer ses données – et lui les vôtres. @franceinfo

#Journalisme

► L’intelligence artificielle à la rescousse du journalisme. Nous sommes à un carrefour. Un carrefour qui va déterminer grandement l’avenir du journalisme. La pandémie de Covid-19 a entraîné une crise sans précédent qui pourrait décimer certains médias, ici au Québec, mais aussi ailleurs au Canada, aux États-Unis et dans le monde. Une piste de solution est proposée : celle de l’Intelligence artificielle (IA). L’IA fait référence « aux machines intelligentes qui apprennent d’expérience et effectuent des tâches comme les humains », selon Francesco Marconi, professeur de journalisme à l’Université Columbia, à New York, et qui vient de lancer un ouvrage de référence sur le sujet : Newsmakers, Artificial Intelligence and the Future of Journalism. Francesco Marconi n’est pas le dernier venu. Il a dirigé les « Media Lab » du Wall Street Journal et de l’Associated Press (AP), une des plus grandes agences de presse au monde. Lire la suite de l’article sur le site @LaConvCA.

15 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 15 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Téléphonie

► Le confinement va-t-il accélérer notre dépendance au smartphone ? Par Elodie Gentina, Associate professor, marketing, IÉSEG School of Management. Après un mois de confinement en France il est possible de tirer les premières conclusions quant à l’impact des mesures de distanciation sociale sur nos usages digitaux. Ces mesures prises dans un contexte de crise et de grande incertitude sont à l’origine d’une augmentation généralisée de l’utilisation du smartphone. Une question se pose alors : cette augmentation de l’usage du smartphone pourrait-elle provoquer une augmentation de la nomophobie en France ? Si c’était le cas, des conséquences sur la santé mentale des Français, déjà mise à rude épreuve en période de confinement, seraient à craindre. Lire la suite de la chronique sur le site @FR_Conversation. Légende image : Nuée de smartphones dans Central Park à New York le 28 septembre 2019 (Photo : Angela Weiss / AFP).

#Ruralité

► En janvier 2019, Arvieu, petite bourgade de moins de 800 habitants dans l’Aveyron, a ouvert une ZAN, zone d’activité numérique. Avec le haut-débit, l’espace de co-working, le fab-lab, le village est devenu le point de rendez-vous des makers et des travailleurs à distance. Un an après, cette commune près de Rodez est ainsi passée en 6 ans de 787 à 822 habitants. « J’habite au centre du village, je fais toutes mes courses à pied, tout en respectant les règles de sécurité sanitaire, confie un jeune entrepreneur. Boucher, boulanger, épicerie, tabac-presse, association de producteurs et plats à emporter des deux restaurants. On trouve de tout ici sans se déplacer. » Toute cette offre « résulte de la volonté d’équipes municipales successives qui ont misé sur le développement grâce aux services et aux commerces de proximité, aux circuits courts, et ont su jouer sur la complémentarité d’internet et des réseaux sociaux, explique le maire de la commune depuis 2014, Ces choix s’avèrent judicieux pendant la période actuelle de confinement car près de 350 personnes peuvent vivre et travailler sur place. »

#Travail

► Pôle Emploi met en place une plateforme d’urgence pour trouver un travail pendant le confinement. Difficile à croire, et pourtant, certaines entreprises cherchent encore à recruter en période de confinement. Les secteurs de première nécessité fonctionnent toujours et ont même besoin de plus de main d’oeuvre, pour faire face à la demande qui explose. D’un autre côté, la mise à l’arrêt d’une bonne partie des secteurs professionnels plonge un bon nombre de salariés en activité partielle voire, parfois, au chômage. Pour pallier ces situations, le gouvernement a donc lancé en urgence Mobilisation Emploi, la nouvelle plateforme portée par Pôle Emploi. Elle permet de postuler à toutes les offres des secteurs de première nécessité en manque de main d’oeuvre. « « Dès qu’ils déposent leurs annonces sur la plateforme, l’offre est vérifiée par nos services. Nous nous assurons systématiquement que l’annonce est sérieuse, et qu’elle répond aux normes sanitaires à appliquer durant le confinement. », explique Valérie Lecomte, directrice de Pôle emploi de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire). @franceinfo

#Transport

► Rouler à travers la pandémie. À Détroit, virus ou pas de virus, de nombreuses personnes ont un travail à trouver et une façon de s’y rendre. Le bus. Ainsi, alors que la plupart des gens évitent les espaces publics, les passagers et les conducteurs du bus n°17 n’ont pas ce luxe. Au lieu de cela, ils aident à maintenir la ville en marche, même s’ils se mettent en danger. @nytimes.

#Covid19

► « J’ai filmé Besançon, ville confinée, masquée… et silencieuse ». Dix heures du matin, rue Goudimel. Devant le marché couvert, un jeune couple sans domicile fixe fait la manche. Je passe quelques instants avec eux. Ils m’expliquent que les temps sont durs, encore plus que d’habitude. La réduction drastique du nombre de pesonnes dans la rue ampute considérablement les recettes quotidiennes. « Heureusement, pour la nuit nous bénéficions d’hébergement d’urgence, et avec l’ouverture du marché couvert, nous voyons un peu de monde ». Ils m’indiquent ensuite le « tracé officiel » pour accéder à l’intérieur. L’accès au marché se fait exclusivement par le passage Pierre-Adrien Paris, à côté du cinéma Mégarama. Dès l’entrée, un agent de sécurité surveille l’accès et le respect des distances de sécurité. Sur la droite, les bouchers sont à l’oeuvre, en pleine découpe. Visages protégés par des visières en plexiglas. Lire la suite de l’article sur le site @franceinfo.

#Technologie

► Intelligence artificielle, biotechnologies… comment Google fait la guerre au coronavirus. Nous sommes à San Mateo, sur l’un des quatre sites de dépistage mis en place par Verily dans la région de la baie de San Francisco. Cette start-up spécialisée dans les sciences du vivant, filiale du groupe Alphabet, la maison mère de Google, a mis en place ce dispositif à la mi-mars, en partenariat avec le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom. L’objectif : pallier le manque de tests disponibles dans le Golden State, qui compte actuellement près de 15 000 cas de coronavirus répertoriés. En l’espace de deux semaines, Verily a testé plus de 4 000 personnes, tout en faisant face à un afflux de demandes qu’elle peine à satisfaire. « Nous sommes contraints par le manque de tests disponibles, et par les capacités limitées des laboratoires. Pour cette raison, nous testons uniquement les personnes à risque », explique une porte-parole de Verily. @lexpansion.

#Géolocalisation

► Contre le coronavirus, les immenses défis et les inconnues des applications mobiles de « suivi de contacts ». Entre limites techniques, inquiétudes en matière de sécurité et la question lancinante des tests, la route de ces applications censées détecter les personnes risquant d’être infectées est semée d’embûches. En matière de technologies numériques, on a rarement vu un tel emballement. En quelques semaines, l’idée d’une application mémorisant les interactions des malades du Covid-19 afin d’identifier d’autres malades potentiels est passée de l’abstraction de publications scientifiques à l’allocution du président de la République. Comme l’a rappelé Emmanuel Macron lundi 13 avril, la France étudie en effet la possibilité d’une telle application – appelée StopCovid – dans le cadre d’un futur déconfinement, qui pourrait commencer dès le 11 mai. Dans certains pays, de tels outils sont déjà à l’œuvre ou sur le point d’être testés. Pourtant, d’immenses défis techniques et organisationnels doivent encore être relevés avant le déploiement de ce type d’application. @lemondefr.

#Données

► Le gouvernement développe actuellement StopCovid, une app de contact tracing pour lutter contre la propagation du Covid-19, sur la base du volontariat. Mais serait-il si difficile un jour d’imposer un tel outil ? Si lors d’une prochaine pandémie un gouvernement voulait imposer une app de géolocalisation croisée à des données de santé, il faudrait regarder du côté de l’article 9 du RGPD. Or, celui-ci autorise le traitement des données de santé relatives à une personne identifiée ou identifiable pour des motifs « d’intérêt public important ». Une pandémie pourrait entrer dans ce cadre. En ce qui concerne les données de géolocalisation pures, différentes interprétations existent. De son côté, le Comité européen de la protection des données s’est appuyé sur la directive ePrivacy et a fait entrer sous la coupe de la « sécurité publique » une pandémie comme celle que nous vivons actuellement. Mais même imposée, la réussite d’un tel projet ne pourrait reposer sur la seule coercition. L’autre question centrale est de savoir s’il serait possible de faire coïncider des valeurs démocratiques et le tracking  automatique et individuel de la population… @FrenchWeb.

#Information

► Comment maintenir une double production d’infos web/TV pendant la crise du COVID-19. Par Jean-Christophe Dupuis-Rémond, Rédacteur en chef adjoint de France 3 Grand Est – Antenne de Lorraine. La fluidité dans la gestion d’une double production web et TV n’est pas encore parfaite à France 3 Grand Est, la force des schémas habituels de production télévisuels étant encore, parfois, très prégnante. Travailler avec le timing d’un JT à 12h et 19h n’est pas la même chose que de produire très vite une première version en ligne d’un article pour ensuite la compléter et l’ « enrichir ». La maîtrise d’une nouvelle temporalité est un réel exercice d’équilibriste. Lorsque la crise du COVID-19 a éclaté nous avons très vite réorganisé la rédaction afin d’assurer la continuité de l’offre numérique d’information. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

14 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 14 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Géolocalisation

x► Raphaël Grably : Sur le « traçage » des malades, n’attendons pas de miracle ! Comme ses voisins européens et après plusieurs pays asiatiques, la France travaille à sa propre application de tracking, afin d’endiguer l’épidémie de coronavirus. Mais pour quelle efficacité ? Avant même son arrivée, le gouvernement a surtout voulu rassurer les Français. Olivier Véran, ministre de la Santé, et Cédric O, secrétaire d’État chargé du Numérique, ont déjà annoncé qu’il n’y aurait pas de suivi GPS. Ils ont au passage confirmé la piste du Bluetooth, qui permettrait de détecter les smartphones à proximité et de recevoir une alerte si le propriétaire d’un d’entre eux a, par la suite, été testé positif au Covid-19. Le tout sans géolocalisation. Lire la suite de la tribune sur le site @lexpansion. Légende image : Un homme et une femme portant des masques faciaux utilisent leur téléphone portable lorsqu’ils marchent dans une station de métro à Pékin le 11 mars 2020. (Photo : Wang Zhao / Afp).

#Ville

► La métropole de Dijon, a reconverti une partie de ses équipements de collecte des données urbaines pour mieux lutter contre les effets du confinement. Il y a tout juste un an, Dijon Métropole (258 000 habitants) inaugurait OnDijon, une plateforme de commandement des services urbains qui regroupe les grandes fonctions de la ville comme police municipale, sécurité, circulation, e-administration, transports en commun… Les caméras de surveillance et autres capteurs placés sur les équipements publics, qui permettent en temps normal de fluidifier le trafic et le stationnement en repérant les usages abusifs des places de livraison ou voies de bus par exemple, sont également mis à contribution. « Cela nous permet de repérer un individu qui a un malaise et tombe dans la rue et qu’il n’y a personne autour de lui, explique François Rebsamen, maire et président de la métropole. Ou de donner aux bus la priorité aux carrefours pour qu’ils ne soient pas retardés. Ainsi les soignants et les personnes mobilisées par la crise perdent le moins de temps possible dans les transports. » @lemondefr. A lire aussi : La smartcity de Dijon passe le test du coronavirus (@LesEchos).

► La ville qui a aplati la courbe des coronavirus. Les mesures rapides et agressives prises par le maire de London Breed pour contenir l’épidémie ont fait de San Francisco un modèle national de lutte contre la pandémie. La ville n’avait pas encore confirmé un seul cas de coronavirus lorsque la maire London Breed a déclaré l’état d’urgence fin février. À l’époque, London Breed a entendu des critiques selon lesquelles elle allait trop vite. Près d’un mois après ces premiers ordres visant à imposer la distanciation sociale, San Francisco et la région élargie de la baie sont apparus comme un modèle national sur la façon dont une action précoce et agressive peut empêcher l’augmentation explosive des cas. Le nombre de cas de 872 à San Francisco au 12 avril – avec seulement 14 décès enregistrés dus au coronavirus – est beaucoup plus faible que celui des métropoles de taille comparable comme la Nouvelle-Orléans, Détroit, Boston et Washington, DC. @theatlantic.

#Transport

► Dijon se lance dans la production d’hydrogène vert grâce à l’incinération des déchets ménagers et le photovoltaïque. D’une ampleur inédite, son projet est de faire rouler à l’hydrogène 210 bus, 45 camions-bennes et plusieurs centaines de voitures. Une trentaine de millions seront investis dans la construction de deux stations produisant l’hydrogène dont l’une, près de l’incinérateur, démarrera en 2022. L’objectif final est 2028. @LesEchos.

#Environnement

► Quelle sortie de crise voulons-nous ? Née d’un rêve fou de deux écologistes qui voulaient « dépolluer les océans des objets en plastique, retirer les filets dérivants », Wings of the ocean est une plateforme de recherche pour les océanologues… « Le tout, sous la forme d’une école de Voile autour du monde », Après avoir parcouru les océans et mené de nombreuses actions, l’idée de Wings of the ocean (ailes de l’océan) a germé et a permis de lancer sur les mers, le Kraken, un trois mats de 43m de long et par ses seules voiles.  Ce navire école, mène des actions avec ceux qui veulent participer au nettoyage des mers, s’initier à la navigation à voile tout en réalisant des films documentaires permettant de promouvoir leurs actions. @villeintelmag.

#Covid19

► Internet et les réseaux sociaux au secours des petits commerçants de Picardie. La plateforme s’appelle « ici-là.fr ». Elle pourrait voir le jour d’ici une semaine, tout dépendra du nombre d’entreprises inscrites. Ce projet solidaire, initié par Yannick Jupin, propose aux commerçants de s’inscrire gratuitement sur une plateforme d’e-commerce, à l’image d’Amazone, mais en 100% local. Yannick Jupin est concepteur web et tient un magasin de réparation d’ordinateurs à Amiens. Très vite, il envisage de mettre ses compétences à profit. « À la base, il y a plusieurs années, j’avais l’idée de mettre une plateforme en place mais réservée aux agriculteurs, qui n’ont pas forcément d’outils pour se faire connaître, pour faire du circuit court. Mais j’avais avec le travail, la tête trop dans le guidon et l’idée n’a jamais vu le jour. Là, avec le confinement, c’était plus que d’actualité et en plus, je dispose de temps puisque j’ai fermé mon magasin ». @franceinfo.

#Numérique

► Cette épidémie qui accélère la transition numérique. Tribune de Jean-Marc Vittori. À la mi-mars, une grande banque envoie un message à ses milliers de petits fournisseurs. Elle est vraiment désolée. Mais pendant l’épidémie, elle n’acceptera plus de factures en papier. Seuls les documents envoyés par courrier électronique seront traités. A vrai dire, beaucoup de ces fournisseurs n’ont pas été vraiment surpris. Ils s’étonnaient plutôt de devoir encore imprimer leur facture, écrire un petit mot d’accompagnement, glisser le tout dans une enveloppe, timbrer l’enveloppe après avoir vérifié qu’elle ne dépassait pas vingt grammes, la déposer dans une boîte aux lettres. Et ils seraient encore plus surpris de devoir revenir à ce procédé obsolète après l’épidémie. Après tout, ce ne serait pas la première fois qu’une mesure provisoire, décidée suite à des circonstances exceptionnelles, devient définitive. La crise sanitaire donne un formidable coup d’accélérateur à la transition numérique. Pour une raison simple : le virus qui a déjà emporté plus de 100.000 vies se propage dans l’interaction humaine. Une bise ou une poignée de main, un éternuement, voire un bouton de porte ou d’ascenseur, peut-être même un courrier… le mal circule uniquement en face-à-face ou en contact personnel. Lire la suite de la chronique sur le site @LesEchos.

#IA

► Un certain nombre de projets de recherche utilisent l’intelligence artificielle (IA) pour identifier des médicaments qui ont été développés pour lutter contre d’autres maladies mais qui pourraient maintenant être réutilisés dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Dès la fin janvier, BenevolentAI, société londonienne de recherche sur les maladies chroniques, s’est intéresser au problème posé par la propagation du virus. Alimenté par l’IA, la société a pu digérer de grands volumes de littérature scientifique et de recherche biomédicale pour trouver des liens entre les propriétés génétiques et biologiques des maladies et la composition et l’action des médicaments. Le système a suggéré un certain nombre de composés qui pourraient potentiellement avoir un effet sur le Covid-19 comme un médicament appelé Baricitinib qui est déjà autorisé pour traiter la polyarthrite rhumatoïde. @zdnetfr.

#Données

► Application de tracking StopCovid, visioconférences à gogo : l’heure du far west de la data. La technologie peut-elle nous aider à vaincre une épidémie digne de la peste noire moyenâgeuse ? La réponse n’a pour l’instant rien d’une évidence. Les conséquences de l’épidémie sont plus faciles à constater. En quelques semaines, le confinement généralisé de la moitié de la population mondiale en pleine crise du coronavirus a popularisé les applications de visioconférence, désormais outil quotidien de centaines de millions de télétravailleurs.  » En mars, dans l’Hexagone, les téléchargements de Google Hangouts, Microsoft Teams, Houseparty et Zoom se sont envolés « , note Lexi Sydow, analyste pour le cabinet App AnnieRien que pour cette dernière appli, les téléchargements ont été multipliés par 39 en France durant la semaine du 22 mars par rapport au début de l’année. L’appli est passée de 10 millions d’utilisateurs quotidiens en janvier à plus de 200 millions actuellement dans le monde. Lire la suite de l’article sur le site @Challenges.

13 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 13 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Ville

► Aujourd’hui, les images obsédantes de paysages urbains vides incarnent une prise de conscience brutal. Dans cette crise sanitaire la ville est-elle devenue obsolète ? Doit être radicalement remodeler ? Les modes de vie et les habitudes de consommation se sont transformés à du jour au lendemain. Comme les pandémies du XIXème siècle ont aidé à inaugurer le développement des systèmes d’aqueduc et d’égout, les défis de surmonter la pandémie de coronavirus pourraient finalement favoriser un avenir urbain plus équitable et durable. Mais les plus grandes transformations de l’espace urbain ont peut-être commencé avant la pandémie. @Citylab. Légende image : Une femme, sur le pont de Brooklyn à New York, le 20 mars 2020. (Photo : Victor J. Blue/Getty Images).

► Ces citadins qui veulent s’installer à la campagne après le confinement. Ces Français ne font pas partie des citadins qui ont fui leur grande ville pour aller se confiner au vert. Mais ils en ont rêvé eux aussi et, aujourd’hui, ils nourrissent des espoirs plus grands : c’est décidé, après la crise du Covid-19, ils quitteront définitivement la ville. « Être confinés à deux dans un 40m2, sans balcon en banlieue parisienne, ça fait travailler l’esprit sur ce qu’on veut. On n’arrête pas de regarder des maisons magnifiques, au même prix que les appartements d’ici, qui sont hors d’Île-de-France », confie Estelle, 26 ans, qui habite à Cergy (95) avec son compagnon. Lire la suite de l’article sur le site @Le_Figaro.

#Alimentation

► On clique, on achète, on réceptionne. Une nouvelle habitude que l’on prend au fur et à mesure que le confinement dure. Les déplacements étant limités, il est parfois difficile pour certains de faire des courses alimentaires comme en zone rurale. C’est dans ce contexte que s’est lancé la plateforme Fibshop. Elle s’appuie sur 360 relais de journaux et bureaux de tabac en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire qui sont approvisionnés chaque jour par les commandes des habitants. « Le e-commerce fonctionne mais nous croyons à la relation humaine. On ré-humanise le e-commerce en quelque sorte, explique Edouard Damidot, logisticien de Fibshop. De la plateforme au commerçant, puis du commerçant au client, il y a un lien qui s’installe. Et le service est apprécié par les consommateurs. » Ainsi « On peut continuer à consommer local, dans des commerces de proximité qu’on a déjà l’habitude de fréquenter » @franceinfo.

#Travail

► Et si le télétravail devenait la nouvelle norme après la crise sanitaire ? Afin de limiter la propagation du coronavirus, il a été demandé aux entreprises d’organiser la mise en télétravail de leurs salariés lorsque cela était possible. Ce passage au télétravail s’est mis en place non sans difficultés, tant pour les salariés, que pour leurs dirigeants. Sans compter les risques en matière de sécurité. Mais cette période pourrait servir de test pour des entreprises qui auront besoin de se refaire une santé, une fois le virus passé. Le fait que « beaucoup de salariés n’ont pas été préparés à travailler à distance. Ils ne maîtrisent pas forcément tous les outils numériques et ne disposent pas tous du matériel informatique adéquat pour cela, ou d’un vrai lieu de travail », constate Jean-Claude Delgènes, directeur général du cabinet de prévention des risques professionnels Technologia. Une enquête du cabinet Gartner réalisée le 30 mars révele que « le pourcentage de télétravailleurs devrait augmenter à mesure que les entreprises se rendront compte qu’elles pourraient être aussi efficaces et économiser de l’argent sur l’immobilier commercial ». @villeintelmag

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Google devra payer les éditeurs de presse pour afficher leurs contenus. À retenir cette semaine : – Applications de tracking du Co-vid 19 : – Apple et Google s’entendent sur un outil commun de traçage  – Les gouvernements américains, français et allemand développent ou envisagent des applications de suivi de contacts entre individus pour combattre la propagation du coronavirus. Le comité d’éthique du numérique partage ses réflexions sur les enjeux en termes de libertés individuelles mais un consensus sur ce sujet semble difficile ; – Entretien avec quatre hackers taïwanais sur les questions de traçage numérique et de civic tech à l’ère de la pandémie ; – Le virus a-t-il rendu internet meilleur ? Les réseaux sociaux peuvent servir à autre chose qu’à faire de l’auto-promo ; – Internet, plus puissant que jamais ; – Le virus a changé la façon dont nous utilisons internet : moins de smartphones, un essor des chat video et plus de lecture de la presse.

#Données

► Décryptage des meilleures dataviz sur le Co-vid 19. Par Diana Liu et Laure Delmoly, MediaLab, France Télévisions. Le Covid-19 a généré un volume colossal de données suscitant de nombreux formats de « visualisation de données » dans les médias. Mais toutes les dataviz ne se valent pas. Si certaines peuvent rendre l’information plus compréhensible, d’autres peuvent être mal interprétées et contribuer à la désinformation. Autre difficulté : l’incertitude criante autour du Co-Vid 19. Les études scientifiques réalisées sont relatives. Les chiffres étudiés sont imparfaits en raison de différences d’un pays à l’autre sur la définition d’un cas confirmé ou sur la politique de dépistage de la population. Selon Alberto Cairo, auteur de « Comment les graphiques mentent », une dataviz réussie ne permet pas seulement de visualiser les données mais de véhiculer un message. Méta-Média vous a sélectionné les dataviz les plus pertinentes pour comprendre la pandémie en cours. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

#Géolocalisation

► Le gouvernement français expérimente actuellement une application de traçage fonctionnant via le Bluetooth, visant à détecter d’autres appareils munis de la même application dans un environnement immédiat pendant au moins 15 minutes, situation à risque du point de vue de la contamination. Mais cette technologie ne permet pas de différencier entre un point de contact à moins d’un mètre et un point de contact à dix mètres, ce qui rend son usage discutable dans ce contexte. Par ailleurs, ce dispositif n’utilise pas la géolocalisation et requiert la participation volontaire des usagers. Or, pas plus que pour le confinement, le volontariat n’a de sens en matière de déconfinement, à moins de proposer aux citoyens l’alternative suivante : soit le confinement individuel, soit le déconfinement par la participation au dispositif numérique de géolocalisation en vue de la décontamination. Ce choix entre l’absence de liberté de circulation hors de chez soi ou la géolocalisation et le traitement ponctuel des données personnelles sensibles serait une méthode de sortie de crise par l’intelligence collective et un premier pas vers une responsabilité sociale individuelle. Lire la suite de la tribune de Ghislaine Azémard, vice-présidente de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme et l’avocat Matthieu Quiniou, chercheur en sciences de l’information et de la communication, publie sur le site @LExpress.

► Droit : Le traçage numérique de la population en temps de coronavirus : par qui, comment, pour quoi faire ? Dans la grave crise actuelle que la planète traverse aujourd’hui, nombre de pays utilisent les nouvelles technologies pour aider à juguler la pandémie du coronavirus. On citera la Chine qui a très tôt utilisé un système algorithmique développé par le géant du commerce Alibaba. Sans atteindre un tel niveau d’atteinte aux libertés des individus, plus d’une vingtaine de pays dans le monde ont déjà mis en place des applications technologiques pour accompagner le confinement ou préparer le déconfinement de leurs populations : par exemple, Israël, le Brésil, la Corée du Sud et à nos frontières, l’Espagne ou l’Allemagne, avec des degrés différents d’accès aux données personnelles et de restrictions en matière de libertés. Lire la suite de l’article sur le site @villeintelmag

#Covid19

► A Lodève, Arthur, 12 ans, a demandé une imprimante 3D comme cadeau à Noël, l’an dernier. Depuis, il s’en sert pour fabriquer de petits objets ludiques. Il va régulièrement sur un site spécialisé qui met à disposition des programmes de fabrication gratuits, 3D maker, pour piocher des idées. Et c’est là qu’il a trouvé un procédé pour fabriquer les serre-têtes qui tiennent les visières de protection. Avec son ami Killian, ils se sont mis à fabriquer des visières de protection en 3D pour les gendarmes. « C’est un peu long et laborieux au début, explique sa maman Géraldine, gendarme. Mais quand il a réussi, j’ai eu l’idée de montrer les visières à ma hiérarchie. Le chef de la compagnie de Lodève a donné son accord, pour équiper les gendarmes en complément de ce que nous utilisons déjà. » @franceinfo

10 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 10 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Ville

► « En chassant la nature de la ville, on l’a vidée de sa sociabilité ». Pour la philosophe Catherine Larrère professeure émérite à l’université Paris I-Panthéon-Sorbonne, spécialiste des questions liées à la crise environnementale et coauteure avec Raphaël Larrère de « Penser et agir avec la nature : une pensée philosophique » (La Découverte, 2015)., les politiques urbaines doivent se fonder sur des règles de justice et de « sociabilité » et pas uniquement d’efficacité. Elle explique dans un entretien sur le site @lemondefr : « On ne peut pas isoler les éléments naturels qui nous intéressent, ni considérer la nature comme un objet qu’on introduit et enferme, il faut la laisser entrer en ville. On doit passer à une protection dynamique, et non statique, de la nature. L’essentiel n’est pas ce que la ville enferme, c’est sa capacité à se laisser traverser. D’où l’importance des trames vertes et bleues qui ne sont pas des lieux où on importe une nature exotique mais qui permettent à la nature d’entrer et de sortir, aux bêtes et végétaux de bouger. ». Légende image : A Nara (Japon), le 19 mars 2020. Jae C. Hong / AP.

► La diffusion très rapide du coronavirus à partir de Wuhan (Chine) par des connexions aériennes intercontinentales, en Asie, en Europe et en Amérique du Nord, illustre l’idée que la mondialisation facilite la pandémie. D’autres réflexions cherchent à relier cette diffusion à l’urbanisation planétaire et à ses différentes formes. Les foules denses de lieux typiquement urbains – comme les marchés ou les transports en commun – semblent avoir joué un rôle essentiel dans la diffusion initiale du Covid-19. À l’inverse, les images de villes vides, à l’arrêt, qui ont fait le tour du monde illustrent une suspension extraordinaire de l’urbanité et de ses logiques. La ville serait-elle alors doublement victime du Covid-19 : d’abord touchée par ses habitants puis dans ses logiques de fonctionnement ? Certains désignent la métropolisation, cette concentration toujours accrue de richesses et d’habitants dans les plus grandes villes, comme l’une des causes de la crise sanitaire actuelle. Un graphique du Financial Times représentant ce qui ressemble à une course des grandes régions urbaines, semble conforter cette idée. Lire la suite la tribune d’Éric Verdeil, Professeur de géographie et études urbaines, Sciences Po sur le site @FR_Conversation.

#Urbanisme

► Comment réconcilier la ville et la cité ? Dans son dernier ouvrage, Richard Sennett présente une réflexion sur l’urbanisme en ouvrant une double perspective, éthique et opérationnelle. Son approche interdisciplinaire, attentive aux expériences habitantes, défend l’exigence démocratique de retrouver la vie de la cité en accompagnant les transformations de la ville. Troisième volet de la trilogie de l’auteur explorant le rôle social de l’Homo faberBâtir et habiter s’attache à un acteur particulier de la fabrique de la ville, le constructeur d’espace qu’est l’urbaniste. Reprenant un certain nombre d’analyses développées dans ses ouvrages précédents, Les Tyrannies de l’intimité (1979), La Ville à vue d’œil (1992) ou encore La Chair et la pierre (2002), Richard Sennett les articule ici à un ensemble de propositions concrètes sur la manière ou plutôt les manières de faire la ville. Le grand mérite de cet ouvrage est de dépasser le stade du simple constat désabusé sur des aménagements urbains hasardeux et le devenir problématique des villes, pour se risquer à présenter « les moyens qui pourraient rapprocher la cité de la ville » (p. 227). Dans cette perspective, Sennett interroge le rôle de l’urbaniste à la lumière de la distinction bien connue entre la ville (forme spatiale éminemment matérielle) et la cité (les manières de vivre la ville et de la pratiquer, soit un ensemble d’usages et de représentations collectives). Lire le site de l’article sur le site @ Métropolitiques.

#Entreprise

► La crise du coronavirus va-t-elle améliorer l’image des GAFA ? La crise liée au coronavirus est-elle en train de modifier l’image des géants du numérique comme Google, Facebook, Twitter, Apple ou Amazon ?« Dans le chaos, les services en ligne apparaissent plus essentielsparticulièrement aux Etats-Unis, où le gouvernement est défaillant dans la gestion de crise, alors que, il y a encore deux mois, le débat portait sur l’idée de démanteler ces énormes plates-formes », estime Margaret O’Mara, historienne de la Silicon Valley, berceau de la tech américaine. C’est « la revanche des réseaux sociaux », a titré Le Parisien-Aujourd’hui en France en couverture, jeudi 2 avril. Le confinement est aussi l’heure de gloire de « l’économie à domicile » : l’e-commerce, la vidéo à la demande, les outils de télétravail… Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Industrie

► Covid-19 : la mobilisation des makers français est sans précédent, il serait temps que l’État s’en rende compte. Depuis le début de la crise en France, la mobilisation des makers et fablabs contre le Covid-19 est sans précédent. Fort de son expérience d’une décennie en télétravail collaboratif et en fabrication distribuée le mouvement maker a pu se mobiliser très rapidement. Mais malgré les propositions du Réseau Français des Fablabs au Président de la République et au Ministre de la Santé, fablabs et makers doivent composer seuls avec les soignants et la société civile de proximité. Lire la chronique de Hugues Aubin (Vice-Président du Réseau Français des Fablabs) et EwenChardronnet (rédacteur en chef de Makery) sur la site @makeryfr

#Surveillance

► Le drone, outil incontournable des gendarmes pour surveiller plages et sentiers côtiers en Bretagne. Les drones survolent le littoral breton plus que jamais. Pour les forces de l’ordre, cet aéronef est devenu un outil incontournable de surveillance des bords de mer, alors que des arrêtés préfectoraux en interdisent l’accès. Dans le Finistère, la compagnie de gendarmerie de Brest est équipée grâce à la brigade des transports aériens de Guipavas, dont l’activité tourne actuellement au ralenti. Pour le commandant de la compagnie brestoise, le drone est une « aide précieuse » aux brigades terrestres. « C’est très visuel, c’est rapide et ça nous permet de contrôler des espaces isolés ou difficiles d’accès comme les falaises, les criques, les espaces dunaires… Le drone nous simplifie la vie. » Des associations s’inquiètent du déploiement de cette surveillance numérique sur les côtes mais aussi dans les grandes villes.@franceinfo.

#Géolocalisation

► Traçage numérique : « Une fois le Rubicon franchi, il sera trop tard ». Les libertés publiques abandonnées pour faire face à une menace ne sont pas nécessairement récupérées une fois la menace disparue, avertit le chercheur à l’institut Thomas More Cyrille Dalmont. Il explique que « la crise sanitaire mondiale que nous vivons actuellement, aussi grave soit-elle, n’explique pas tout et ne permet pas seule d’en arriver à cette «infamie numérique» que tous les médias et experts occidentaux ont condamnée en leur temps quand il s’agissait du «crédit social chinois». Nous vivons, depuis les années 1990, un insidieux mais permanent grignotage des libertés publiques et des droits fondamentaux, qui a vu se multiplier, sans réels garde-fous (ni résultats probants, il faut le rappeler), des politiques sécuritaires toujours plus restrictives des libertés fondamentales, au travers de multiples textes de loi contre, en vrac, le terrorisme, l’immigration de masse, le blanchiment d’argent et la fraude fiscale ou plus récemment les «fake news» et les «contenus haineux» sur Internet. » @Le_Figaro0

#Migration

► Voir cette carte qui présente une visualisation des migrations résidentielles des Français en 2016 suivant la catégorie socio-professionnelle et le sexe (n’hésitez pas à changer de catégorie avec le menu). Les données sont issues du recensement de la population et diffusées par l’INSEE. Pour établir ces cartes nous avons mis en œuvre une méthodologie développée par Waldo Tobler qui re-construit un champ vectoriel à partir de données de migrations et permet ainsi de visualiser les flux et les courants sous-jacents aux soldes migratoires observés. Cette méthode s’appuie sur la résolution d’une équation de poisson discrétisée (dans notre de cas de figure la discrétisation s’appuie sur des mailles de 2,5 km) qui permet de reconstruire un potentiel d’attractivité pour chacune des mailles à partir des soldes migratoires observés en chacune des communes françaises. @comeetie.

#Internet

► Confinement : comment Internet a tenu le choc. L’humour pour contrer l’angoisse de l’épidémie et l’ennui du confinement. Entre le démontage de deux fake news – sa spécialité depuis qu’il a lancé le site Hoaxbuster avec deux copains du lycée de Poitiers à la fin des années 1990 – Guillaume Brossard ironisait, dans un tweet du 19 mars, sur la routine des Parisiens confinés. « 9h30 : réveil/ 10h : Netflix/ 11h : marché, produits bios (NDLR : c’était avant l’interdiction) / 13h30 : répondre aux mails pros/ 13h35 : Netflix/ 14h30 : grand beau, balade en famille/ 18h30 : faire les devoirs/ 19h30 : apéro avec les potes/ 20h : applaudir les soignants/ 20h31 : Netflix », résumait-il. S’il épinglait ainsi la propension de certains à se promener bien plus que de raison, il soulignait aussi combien, pour beaucoup de Français interdits de sorties, la plateforme de streaming est devenue la compagne irremplaçable des longues journées à la maison. @LesEchos.

#MondeApres

► Un festival virtuel avec une consultation citoyenne pour inventer le monde d’après. Organisé par la Meute d’amour, le festival – L’Académie du monde d’après, déroulera les samedi 11 et dimanche 12 avril de 15h à 23h. Le festival sera accessible en direct sur Zoom, retransmis sur YouTube et Facebook. En parallèle du festival, une grande consultation citoyenne pour répondre à la question : « Crise Covid-19 : Comment inventer tous ensemble le monde d’après ? » Elle se déroulera du 11 avril au 25 mai sur la plateforme Make.org. @LADN_EU.