La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Ville
► La revanche des campagnes sur les villes. Aujourd’hui, 55% de la population mondiale vit dans les villes. Le pourcentage s’élèvera à 65% en 2050. Pour le sociologue et urbaniste Eric Charmes, spécialiste en sciences sociales appliquées à l’urbain, la distinction entre ville et campagne n’est donc plus opérante. « Les villes viennent à la campagne. La périurbanisation, définie comme l’intégration des campagnes dans l’orbite des villes, est l’une des manifestations les plus fortes de ce mouvement », écrit-il dans son ouvrage, « La revanche des villages » (Seuil). Engagé en France depuis plus de cinquante ans, ce mouvement transforme progressivement nos modes de vie. Et nos repères. On peut vivre dans un village tout en restant citadin. (@LExpress). Légende image : A la dernière édition du Forum Smart Territoire RURALITIC, à Portet-sur-Garonne, en novembre dernier, il a été question de « villages intelligents » ultra connectés. Crédit photo : Thierry Zoccolan / Afp.
#Algorithme
► Cathy O’Neil : pour une éthique des algorithmes. Quel est son parcours et d’où lui est venue sa passion pour les mathématiques ? Pourquoi appelle-t-elle les algorithmes des “armes de destruction mathématiques” ? Comment ces nouveaux pouvoirs algorithmiques transforment-ils les pratiques professionnelles de la société ? Quoi de plus neutre qu’un ordinateur ? Quoi de plus a priori objectif qu’une suite de calculs, qu’une série d’opérations mathématiques ? Quoi de plus éloigné d’une opinion finalement qu’un algorithme ? Et bien tout justement. Parce qu’ils sont programmés par des humains qui sont eux perclus de biais, parce qu’ils tentent d’objectiver des réalités qui sont plus complexes que ce que peut décrire une seule suite mathématique, parce qu’enfin derrière chaque algorithme il y a une intention et qu’une intention n’est pas neutre. Pour notre invitée du jour, les algorithmes sont devenus des weapons of math destruction, des armes de destruction mathématique. (@franceculture).
► Revue de citations de Cathy O’Neil lors de différents interviews donnés aux médias :
- « Quand une de mes amies a demandé des détails sur le modèle appelé « modèle de la valeur ajoutée » utilisé pour la notation des enseignants, on lui a répondu : « Ce sont des maths, vous ne pourrez pas comprendre. » On le lui a dit quatre fois, quatre personnes différentes. Pourquoi ces quatre personnes lui ont-elles dit exactement la même chose ? Parce que, la plupart du temps, ça marche. C’est un bouclier très puissant pour se protéger de la curiosité de la population. » Libération du 16 novembre.
- « Je pense surtout aux réseaux sociaux qui nous servent de l’information. Le problème est que leurs algorithmes ne s’attachent pas à nous donner des informations justes, mais des informations qu’on aurait envie de voir, en se basant sur les clics d’autres personnes qui nous ressemblent. Ce sont les fameuses bulles de filtre. » Le Monde du 7 novembre.
- « Le même algorithme peut être bon ou mauvais selon le contexte. La question que nous devons nous poser est : Est-ce que les droits d’une personne sont violés par cet algorithme ? » Les Echos du 7 novembre.
#LiensSauvages
► – Nouvelles lignes, concurrence, fin du diesel : la révolution des bus parisiens (@LesEchos) ; – L’Union européenne offre des primes pour trouver les failles de certains logiciels libres (@Numerama) ; – Les prédictions (et loupés) de Blade Runner pour 2019 (@LExpress) ; – Google a appris à sa nouvelle intelligence artificielle à… surfer sur le Web (@01net) ; – Ces applications Android qui partagent vos données avec Facebook (@LesEchos).