Atelier aux Assises Internationales du Journalisme à Poitiers
A l’aube de l’élection présidentielle, la pratique du « fact-checking » dans les rédactions modifie la donne : vérifiée, scrutée, analysée, la parole des personnalités politiques se doit d’être décryptée. Ce nouveau type de journalisme d’investigation a pour ambition de pointer les inexactitudes, approximations voire mensonges de la classe politique.
Atelier animé par Christophe Deloire, directeur du CFJ
Avec l’un des fondateurs du fact-checking aux USA, l’Américain Bill Adair et son site PolitiFact.com,
Cédric Mathiot, journaliste à Libération (rubrique « Désintox »),
Lorraine Provost éleve au CFJ « Les vérificateurs »
Bernard Pellegrin, directeur adjoint de l’information à l’AFP,
Marie Coussin, datajournaliste chez Owni,
Jean-François Julliard, journaliste au Canard Enchaîné.
- La définition de Fact-checking
Laurent Mauduit sur le site de l’école de bordeaux » on a toujours fait ça dans notre metier (…) C’est une duperie »
Bill Adair travaille à Washington, PolitiFact a reçu le prix pulitzer
Cédric Mathiot : Il y a trois ans création e la rubrique « Desintox », septembre 2008, contre la malhonnêteté de certains propos politique. Il y a une résistance de service Politique.
Marie Coussin : nous sommes arrivés au fact-checking par le data journalisme (journalisme de données). Owni projet de vérification sur la validité des débats pour permettre de contextualiser les propos des politiques
Jean-François Julliard : Je ne suis pas loin de partager les propos de Laurent Mauduit. Confronter le discours des politiques à ces réalisations. Confronter le discours de tous ceux qui font le monde des médias parce que l’à peu près n’est pas simplement la propriété exclusive des politiques. au Canard Enchainé on appelle cela la « correction confraternelle ».
Bernard Pellegrin : se poser la question de la vérification des informations destinées aux journalistes et aux médias. Si l’on s’abonne à une agence, c’est d’avoir une information crédible. A l’AFP un atelier de travail a été monté autour des questions de vérification. Le fact-checking c’est de vérifier des choses très précises et bordurer. Deux méthodes : Celle qui demande du temps et celle qui que fait au fils des évènements. Cela va nous permettre de reprandre l’initiative par rapport à nous source. Comment doit on appeler une dépêche de fact-checking qui ramène aux dépêches sur le même sujet. La question est que les dépêches qui ne factchecking ne sont pas crédible.
Bill Adair : La vérification devient une phénoméme planétaire. la vérification de faits, les hommes politiques devraient etre tenu responsable pour leur parole, presentation de la verification des faits et utiliser l’internet pour determiner de nouvelles formes de journalistes et de raconter les événements. Politifact exsite depuis quatre années. Nous avons un Truth-O-Meter (T-o-M, véritometre) Nous regardons les promesses des hommes politiques. Nous avons suivit 508 promesses Obama suivies et évaluées contre 57 promesses du côté des républicains . Mise en place d’un réseau Politifact sur tout le territoire américain. Actuellement Politifact est présent dans 9 états après plus d’un an. Il s’agit de rompre les formes de journalistes traditionnelles. les articles utilisant le T-o-M sont des articles vérifiant les faits composés d’articles antérieurs. Le « verdict » est le jugement sur les déclarations des politiques. Voir la page d’accueil. Il y a six niveau sur le T-o-M. Il faut vérifier toute déclaration politique aussi bien les politiques, que les écrivains, les journalistes… Il y a vérification des courriers électroniques publics. La vérification des faits prendre beaucoup de temps pour vérifier. Reour sur les promesses de campagne d’Obama mais aussi pour les dirigeants, les gouverneurs et les maires. l’idée est de suivre les promesses dans les faits une fois qu’ils sont élus. Ainsi il y a eu la création d’une base de données de toutes les promesses avec des « retours « qui sont de courts articles notés. Recherche des articles T-o-M par sujet, personnalité évaluation et générer des fiches par personnes avec les vrais et les faux. Les « promessometres » permettent d’évaluer l’état des promesses des politiques.
Question : est que l’on plus confiance aux journalistes qu’aux politiques ? Réactions des politiques à cette situation ? Y aura t-il monopole de cette pratique ? Cela ne va t il devenir un outil politique et non plus journalistiques ?
Bill Adair : Les hommes politiques nous ignorent quand il est dit ques les déclarations sont fausses mais dans le cas contraire. Les acteurs politiques réagissent differemment. Ils mettent en cause les pratiques quand les verifiations leurs sont négatives. Ils utilisent ls blogs pour répondre. Tous les journalistes doivent faire attention parce qu’il y a quelques années ils vérifiaient sommairement les faits. Aux USA, les journalistes ont eu peur d’être accusés.
Libération : Le fact-checking n’est il pas une méthode de travail de vérification. Le terme peut porter à confusion.
Question : comment se passe le travail de verification ?
Libération : La vérification demande beaucoup de temps et ils ne sont pas nombreux.
Question : Est ce que Politifact supplante les quotidiens americains qui sont en perte de vitesse ?
Bill Adair : C’est un gros problème dans le journalisme américain. Il ya de moins en moins de journalistes qui verifient à toutes les étapes. Il n’y a pas besoin de beuacoup de journalistes pour vérifier. Politifact a cinq journalistes au niveau national et 3 dans chaque états. Rendre responsable les hommes politiques et diminution des promesses non tenues.
Question : quelle methodologie de verification
Jean-François Julliard : Suivant les dossiers il y a des niveaux de vérification parce ce que certains faits passent par le secret défense comme les Rafale vendu au Brésil par Sarkozy ou l’histoire des déchets médicaux allemands du temps où Ségolene Ryal était ministre.
Bill Adair : Avec la bipolitisation politique au USA, il faut vraiment faire une verifiation minutieuse. Le crowd-checking peut être utilisé mais les experience ne sont pas tres concluantes.
Bernard Pellegrin : Les journalistes se sont mis a demonter l’argumentation de Copé apres ses déclarations sur la Primaire socialiste.
Bill Adair : On appelle cela aux Etats- Unis, le « Talking Point », élément de langage. Le Parti Républicain ont publier un TP sur l’augmentation des taxes sur les sapins avant Noel par Obama. Il s’est avéré que cette nouvelle était fausse.
Julliard : il est important que l’esprit de critique existe dans une coporation. Il y a profession et petit groupe
AFP : au sujet de la photo de Ben Laden qui circulait sur les sites au moment de sa mort, l’AFP a vérifié pour en conclure qu’elle est fausse.
« Les vérificateurs » émission exemple –https://www.youtube.com/user/elections
Villepin : https://www.youtube.com/watch?v=16yCdCG_zg0
Bill Adair : Le financement
- L’extension du Fack-Checking
Pour les manifestation les journalistes ne devrait-ils pas donner un chiffre moyen entre les le ministère de l’intérieur et les organisateurs.
Libération : certains médias comme Marianne de comptabiliser soit même les manifestations. Il y avait une experience avec Mediapart
Question : Quels outils Internet peut on utiliser pour faire du fact checking ?
Libération : la vérité n’est pas simple. Les sources sont souvent différentes.
AFP : Créer des bases de données avec par exemple les paroles des politiques qui permet de revenir sur les déclarations des politiques
Et les patrons d’entreprise ?
Bill Adair : Le factchecking n’est pas simplement pour le politique. Cela va surement s’etendre dans le domaine économique. Rédaction de quelques articles sur les entreprises et les aides économques obtenues du gouvernement. Par exemple quelle est la veracité des informations sur Apple par Steve Job ou bien les notes des étudiants qui ont eu des bourses pour faire des sports
Quelles consequences sur la participation des annonceurs ?
Bill Adair : Pas de crainte parce que nous avons que 10% des annonceurs.
Et les agences de notations ?
Bill Adair : Vérifications au niveau des déclarations comme il est fait pour les agences gouvernementales
L’utilisation du Data-journalisme pour vérifier les statistiques ?
Marie Coussin : Avoir à vérifier les statistiques qui va nécessité de grosses bases de données pour obtenir des informations sur le sujet traité.
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romaindlx:
*@MarieCoussin Exemple de la baisse de la délinquance par Hortefeux alors qu’elle ne concernait qu’une partie des effractions. #assisesj [via Twitter] |
L’intérêt ?
BA : les gens qui viennent sur le site de Politifact sont intéressé par la politique. Le site va chercher à éditer des articles plus fouillés.
L’avenir ?
Libération : Quand nous faisons un Live sur un événement, il est difficle de verifier en direct. On appuyons sur les recherches et les connaissances
Julliard : Il faut continuer à faire des rubrique de fact-checking mais devant la crise économique mondialisé. Comment faire parler des gens qui ne parlent pas. Il y a les affaires Enron, Madoff, les armes de destruction massives dans lesquelles il était très difficile de vérifier.
Christophe Deloire : Il ne faut pas tomber dans une distribution de bons et mauvais point sur les politiques.