La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.
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Conception et rédaction : Patrick Damien
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Légende image. Un couloir dédié aux cyclistes et leurs vélos quai de la Prévalaye à Rennes (Ille-et-Vilaine). (Photo : D. Adémas / Maxppp). Le 11 mai, il y a fort à parier que les bus, métros et tramways seront délaissés, du fait de la promiscuité et pour éviter une recrudescence de la circulation automobile, le vélo pourrait bien s’imposer comme le moyen de déplacement idéal. Bilan carbone zéro, et coût faible au kilomètre, il pourrait conquérir de nouveaux adeptes si la sécurité des cyclistes est renforcée. Ainsi à quoi ressembleront les pistes cyclables provisoires à Paris lors du déconfinement ?
#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]
► Le Doume, créée en 2013 par un collectif de citoyens pour contribuer à l’essor d’une économie alternative non spéculative, est une monnaie locale mise en service dans le Puy-de-Dôme. Elle se définit comme un outil au service du bien commun qui en cette période de confinement, vient en soutien à tous ceux qui connaissent des difficultés économiques. Ainsi l’ADML 63, l’association pour le développement des monnaies locales du Puy-de-Dôme, propose aux professionnels qui connaissent des difficultés un dispositif d’avances de trésorerie grâce au fonds de réserve de la Doume. Pour une sortie de crise, les monnaies locales sont-elles une solution ?. Dans la ville de Santa Marina (Campanie) en Italie, le maire a décidé d’imprimer et de distribuer sa propre monnaie locale, pour aider ses habitants les plus précaires.
► Avec le confinement, les produits alimentaires sont livrés à domicile, ou le plus souvent via un « drive », service de retrait qui permet de retirer ses achats sans descendre de sa voiture. Mais pour aider les commerces indépendants du centre-ville, de plus en plus de villes ont ouvert des « drives-piétons » pour les achats en petit volume. À l’exemple des commerçants du Puy-en-Velay (Haute-Loire) qui ont développé un site baptisé « Achetezaupuy » où les consommateurs peuvent commander et payer en ligne, retirer en magasin ou se faire livrer à domicile. Sur le même principe, il y a la ville de Ham (Somme), 5 000 habitants, qui a lancé une plateforme de e-commerce intitulé « Les commerçants de l’Est ». Le maire voulait même l’appeler au début « hamazone.fr » mais cela n’a pas plu à tout le monde. En juin 2019, plusieurs villes ont lancé leur plateforme de vente depuis le site de commerce local et participatif « ma ville, mon shopping » avec l’aide du groupe La Poste. À lire aussi : – Une plateforme Internet regroupe les artisans, commerçants, entrepreneurs du Sud Vienne pour consommer local ; – « Riposte Créative territoriale » est une plateforme d’initiatives citoyennes née de la crise du Covid-19.
► Revue de liens : – À Nantes, startupers, ingénieurs, médecins et chercheurs s’unissent pour créer un respirateur artificiel ; – En Hauts-de-Seine, les imprimantes 3D d’établissements scolaires tournent à plein régime ; – Pendant le confinement, les libraires indépendantes s’organisent dans le Grand Est comme en Auvergne et à Limoges, des drives pour les libraires sont mis en place ; – Pour le déconfinement, des associations réclament des pistes cyclables temporaires à Grenoble et Annecy ; – Apiculteur depuis 20 ans dans les Vosges, Pierre Stephan témoigne : « Mes abeilles n’ont jamais produit autant de miel »
Légende image. Au Burkina Faso, Poupémania est une entreprise qui conçoit des poupées faites à la main. Dès le mois de mars, les artisans leur ont confectionné des masques. Exposées dans le magasin de Ouagadougou, elles rencontrent un vif succès et permettent ainsi de faire passer les messages de prévention. (Photo Olympia de Maismont / Afp). L’Afrique de l’Ouest au temps du coronavirus en photo.
#Industrie
► Aujourd’hui, les makers rivalisent de créativité pour imaginer des solutions à la pénurie d’équipements liée à la crise du coronavirus et, fait inédit, infusent de leur esprit les industriels. Ces expériences menées par les makers de concert avec les industriels pourraient-elles pérenniser une troisième voie de la production ? L’urgence est-elle en train de faire passer au mouvement maker son épreuve du feu ? Épreuve du feu dont il pourrait sortir grandi… et peut-être avec un modèle économique et social ? Lire l’entretien de la sociologue Isabelle Berrebi-Hoffmann, qui observe depuis plusieurs années le monde des fablabs et qui a notamment coécrit Makers. Enquête sur les laboratoires du changement social, (Seuil, 2018).
#IA
► L’initiative COVID-IA, qui réunit des médecins, des informaticiens et des mathématiciens, travaille bénévolement sur un modèle d’intelligence artificielle destiné à aider les responsables politiques et les chefs d’entreprises à gérer le « déconfinement » à partir du 11 mai. Patrick Joubert, co-fondateur de COVID-IA explique que l’objectif « est de faire une cartographie de l’épidémie en France et de simuler son évolution en fonction des décisions qui seront prises. Nous partons des données disponibles notamment sur data.gouv.fr et nous y ajoutons ce que nous savons sur la manière dont le virus se propage afin de bâtir un modèle. À l’arrivée, nous espérons proposer une carte de France avec des codes couleur qui indiqueront la propagation du virus dans le temps, en fonction des choix de déconfinement, à la manière du jeu vidéo Sim City. »
#Internet
► « Il faut prendre conscience de l’incidence qu’ont nos usages sur l’avenir connecté. Ces dernières années, nous avons compris que nous ne participons pas au même avenir si nous nous nourrissons avec une alimentation issue de l’agriculture industrielle ou issue des filières bio et durable. Et bien, c’est la même chose concernant Internet : lorsque j’utilise un logiciel, une appli ou un outil, je dois me demander si je participe à quelque chose qui au fil du temps va contribuer à me rendre accro et porter atteinte à mes libertés et celles de mes proches ou bien si je participe à faire grandir et émerger une société où internet est véritablement un outil d’émancipation collective et où la connaissance est redistribuée », explique Maxime Gued, ancien entrepreneur, sur le site @franceinfo. Il est co-auteur avec la journaliste Anne-Sophie Jacques, du livre « Déclic ».
#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.
► Netflix, plus puissant que jamais. À retenir cette semaine : – Covid-19 : les leçons pour la couverture de la crise climatique ; – Les conférences virtuelles de WIRED sur l’avenir du travail et de la collaboration après Covid-19 ; – La future décennie sera décisive pour la liberté de la presse, la pandémie accentue les menaces pesant déjà sur les journalistes dans le monde entier ; – La foi en un Internet meilleur est surtout due au fait que c’est la seule chose qui nous reste actuellement…et elle s’estompe à mesure que les semaines de confinement s’écoulent.
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