15 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 15 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Téléphonie

► Le confinement va-t-il accélérer notre dépendance au smartphone ? Par Elodie Gentina, Associate professor, marketing, IÉSEG School of Management. Après un mois de confinement en France il est possible de tirer les premières conclusions quant à l’impact des mesures de distanciation sociale sur nos usages digitaux. Ces mesures prises dans un contexte de crise et de grande incertitude sont à l’origine d’une augmentation généralisée de l’utilisation du smartphone. Une question se pose alors : cette augmentation de l’usage du smartphone pourrait-elle provoquer une augmentation de la nomophobie en France ? Si c’était le cas, des conséquences sur la santé mentale des Français, déjà mise à rude épreuve en période de confinement, seraient à craindre. Lire la suite de la chronique sur le site @FR_Conversation. Légende image : Nuée de smartphones dans Central Park à New York le 28 septembre 2019 (Photo : Angela Weiss / AFP).

#Ruralité

► En janvier 2019, Arvieu, petite bourgade de moins de 800 habitants dans l’Aveyron, a ouvert une ZAN, zone d’activité numérique. Avec le haut-débit, l’espace de co-working, le fab-lab, le village est devenu le point de rendez-vous des makers et des travailleurs à distance. Un an après, cette commune près de Rodez est ainsi passée en 6 ans de 787 à 822 habitants. « J’habite au centre du village, je fais toutes mes courses à pied, tout en respectant les règles de sécurité sanitaire, confie un jeune entrepreneur. Boucher, boulanger, épicerie, tabac-presse, association de producteurs et plats à emporter des deux restaurants. On trouve de tout ici sans se déplacer. » Toute cette offre « résulte de la volonté d’équipes municipales successives qui ont misé sur le développement grâce aux services et aux commerces de proximité, aux circuits courts, et ont su jouer sur la complémentarité d’internet et des réseaux sociaux, explique le maire de la commune depuis 2014, Ces choix s’avèrent judicieux pendant la période actuelle de confinement car près de 350 personnes peuvent vivre et travailler sur place. »

#Travail

► Pôle Emploi met en place une plateforme d’urgence pour trouver un travail pendant le confinement. Difficile à croire, et pourtant, certaines entreprises cherchent encore à recruter en période de confinement. Les secteurs de première nécessité fonctionnent toujours et ont même besoin de plus de main d’oeuvre, pour faire face à la demande qui explose. D’un autre côté, la mise à l’arrêt d’une bonne partie des secteurs professionnels plonge un bon nombre de salariés en activité partielle voire, parfois, au chômage. Pour pallier ces situations, le gouvernement a donc lancé en urgence Mobilisation Emploi, la nouvelle plateforme portée par Pôle Emploi. Elle permet de postuler à toutes les offres des secteurs de première nécessité en manque de main d’oeuvre. « « Dès qu’ils déposent leurs annonces sur la plateforme, l’offre est vérifiée par nos services. Nous nous assurons systématiquement que l’annonce est sérieuse, et qu’elle répond aux normes sanitaires à appliquer durant le confinement. », explique Valérie Lecomte, directrice de Pôle emploi de Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire). @franceinfo

#Transport

► Rouler à travers la pandémie. À Détroit, virus ou pas de virus, de nombreuses personnes ont un travail à trouver et une façon de s’y rendre. Le bus. Ainsi, alors que la plupart des gens évitent les espaces publics, les passagers et les conducteurs du bus n°17 n’ont pas ce luxe. Au lieu de cela, ils aident à maintenir la ville en marche, même s’ils se mettent en danger. @nytimes.

#Covid19

► « J’ai filmé Besançon, ville confinée, masquée… et silencieuse ». Dix heures du matin, rue Goudimel. Devant le marché couvert, un jeune couple sans domicile fixe fait la manche. Je passe quelques instants avec eux. Ils m’expliquent que les temps sont durs, encore plus que d’habitude. La réduction drastique du nombre de pesonnes dans la rue ampute considérablement les recettes quotidiennes. « Heureusement, pour la nuit nous bénéficions d’hébergement d’urgence, et avec l’ouverture du marché couvert, nous voyons un peu de monde ». Ils m’indiquent ensuite le « tracé officiel » pour accéder à l’intérieur. L’accès au marché se fait exclusivement par le passage Pierre-Adrien Paris, à côté du cinéma Mégarama. Dès l’entrée, un agent de sécurité surveille l’accès et le respect des distances de sécurité. Sur la droite, les bouchers sont à l’oeuvre, en pleine découpe. Visages protégés par des visières en plexiglas. Lire la suite de l’article sur le site @franceinfo.

#Technologie

► Intelligence artificielle, biotechnologies… comment Google fait la guerre au coronavirus. Nous sommes à San Mateo, sur l’un des quatre sites de dépistage mis en place par Verily dans la région de la baie de San Francisco. Cette start-up spécialisée dans les sciences du vivant, filiale du groupe Alphabet, la maison mère de Google, a mis en place ce dispositif à la mi-mars, en partenariat avec le gouverneur de la Californie, Gavin Newsom. L’objectif : pallier le manque de tests disponibles dans le Golden State, qui compte actuellement près de 15 000 cas de coronavirus répertoriés. En l’espace de deux semaines, Verily a testé plus de 4 000 personnes, tout en faisant face à un afflux de demandes qu’elle peine à satisfaire. « Nous sommes contraints par le manque de tests disponibles, et par les capacités limitées des laboratoires. Pour cette raison, nous testons uniquement les personnes à risque », explique une porte-parole de Verily. @lexpansion.

#Géolocalisation

► Contre le coronavirus, les immenses défis et les inconnues des applications mobiles de « suivi de contacts ». Entre limites techniques, inquiétudes en matière de sécurité et la question lancinante des tests, la route de ces applications censées détecter les personnes risquant d’être infectées est semée d’embûches. En matière de technologies numériques, on a rarement vu un tel emballement. En quelques semaines, l’idée d’une application mémorisant les interactions des malades du Covid-19 afin d’identifier d’autres malades potentiels est passée de l’abstraction de publications scientifiques à l’allocution du président de la République. Comme l’a rappelé Emmanuel Macron lundi 13 avril, la France étudie en effet la possibilité d’une telle application – appelée StopCovid – dans le cadre d’un futur déconfinement, qui pourrait commencer dès le 11 mai. Dans certains pays, de tels outils sont déjà à l’œuvre ou sur le point d’être testés. Pourtant, d’immenses défis techniques et organisationnels doivent encore être relevés avant le déploiement de ce type d’application. @lemondefr.

#Données

► Le gouvernement développe actuellement StopCovid, une app de contact tracing pour lutter contre la propagation du Covid-19, sur la base du volontariat. Mais serait-il si difficile un jour d’imposer un tel outil ? Si lors d’une prochaine pandémie un gouvernement voulait imposer une app de géolocalisation croisée à des données de santé, il faudrait regarder du côté de l’article 9 du RGPD. Or, celui-ci autorise le traitement des données de santé relatives à une personne identifiée ou identifiable pour des motifs « d’intérêt public important ». Une pandémie pourrait entrer dans ce cadre. En ce qui concerne les données de géolocalisation pures, différentes interprétations existent. De son côté, le Comité européen de la protection des données s’est appuyé sur la directive ePrivacy et a fait entrer sous la coupe de la « sécurité publique » une pandémie comme celle que nous vivons actuellement. Mais même imposée, la réussite d’un tel projet ne pourrait reposer sur la seule coercition. L’autre question centrale est de savoir s’il serait possible de faire coïncider des valeurs démocratiques et le tracking  automatique et individuel de la population… @FrenchWeb.

#Information

► Comment maintenir une double production d’infos web/TV pendant la crise du COVID-19. Par Jean-Christophe Dupuis-Rémond, Rédacteur en chef adjoint de France 3 Grand Est – Antenne de Lorraine. La fluidité dans la gestion d’une double production web et TV n’est pas encore parfaite à France 3 Grand Est, la force des schémas habituels de production télévisuels étant encore, parfois, très prégnante. Travailler avec le timing d’un JT à 12h et 19h n’est pas la même chose que de produire très vite une première version en ligne d’un article pour ensuite la compléter et l’ « enrichir ». La maîtrise d’une nouvelle temporalité est un réel exercice d’équilibriste. Lorsque la crise du COVID-19 a éclaté nous avons très vite réorganisé la rédaction afin d’assurer la continuité de l’offre numérique d’information. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.