13 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 13 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Ville

► Aujourd’hui, les images obsédantes de paysages urbains vides incarnent une prise de conscience brutal. Dans cette crise sanitaire la ville est-elle devenue obsolète ? Doit être radicalement remodeler ? Les modes de vie et les habitudes de consommation se sont transformés à du jour au lendemain. Comme les pandémies du XIXème siècle ont aidé à inaugurer le développement des systèmes d’aqueduc et d’égout, les défis de surmonter la pandémie de coronavirus pourraient finalement favoriser un avenir urbain plus équitable et durable. Mais les plus grandes transformations de l’espace urbain ont peut-être commencé avant la pandémie. @Citylab. Légende image : Une femme, sur le pont de Brooklyn à New York, le 20 mars 2020. (Photo : Victor J. Blue/Getty Images).

► Ces citadins qui veulent s’installer à la campagne après le confinement. Ces Français ne font pas partie des citadins qui ont fui leur grande ville pour aller se confiner au vert. Mais ils en ont rêvé eux aussi et, aujourd’hui, ils nourrissent des espoirs plus grands : c’est décidé, après la crise du Covid-19, ils quitteront définitivement la ville. « Être confinés à deux dans un 40m2, sans balcon en banlieue parisienne, ça fait travailler l’esprit sur ce qu’on veut. On n’arrête pas de regarder des maisons magnifiques, au même prix que les appartements d’ici, qui sont hors d’Île-de-France », confie Estelle, 26 ans, qui habite à Cergy (95) avec son compagnon. Lire la suite de l’article sur le site @Le_Figaro.

#Alimentation

► On clique, on achète, on réceptionne. Une nouvelle habitude que l’on prend au fur et à mesure que le confinement dure. Les déplacements étant limités, il est parfois difficile pour certains de faire des courses alimentaires comme en zone rurale. C’est dans ce contexte que s’est lancé la plateforme Fibshop. Elle s’appuie sur 360 relais de journaux et bureaux de tabac en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire qui sont approvisionnés chaque jour par les commandes des habitants. « Le e-commerce fonctionne mais nous croyons à la relation humaine. On ré-humanise le e-commerce en quelque sorte, explique Edouard Damidot, logisticien de Fibshop. De la plateforme au commerçant, puis du commerçant au client, il y a un lien qui s’installe. Et le service est apprécié par les consommateurs. » Ainsi « On peut continuer à consommer local, dans des commerces de proximité qu’on a déjà l’habitude de fréquenter » @franceinfo.

#Travail

► Et si le télétravail devenait la nouvelle norme après la crise sanitaire ? Afin de limiter la propagation du coronavirus, il a été demandé aux entreprises d’organiser la mise en télétravail de leurs salariés lorsque cela était possible. Ce passage au télétravail s’est mis en place non sans difficultés, tant pour les salariés, que pour leurs dirigeants. Sans compter les risques en matière de sécurité. Mais cette période pourrait servir de test pour des entreprises qui auront besoin de se refaire une santé, une fois le virus passé. Le fait que « beaucoup de salariés n’ont pas été préparés à travailler à distance. Ils ne maîtrisent pas forcément tous les outils numériques et ne disposent pas tous du matériel informatique adéquat pour cela, ou d’un vrai lieu de travail », constate Jean-Claude Delgènes, directeur général du cabinet de prévention des risques professionnels Technologia. Une enquête du cabinet Gartner réalisée le 30 mars révele que « le pourcentage de télétravailleurs devrait augmenter à mesure que les entreprises se rendront compte qu’elles pourraient être aussi efficaces et économiser de l’argent sur l’immobilier commercial ». @villeintelmag

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Google devra payer les éditeurs de presse pour afficher leurs contenus. À retenir cette semaine : – Applications de tracking du Co-vid 19 : – Apple et Google s’entendent sur un outil commun de traçage  – Les gouvernements américains, français et allemand développent ou envisagent des applications de suivi de contacts entre individus pour combattre la propagation du coronavirus. Le comité d’éthique du numérique partage ses réflexions sur les enjeux en termes de libertés individuelles mais un consensus sur ce sujet semble difficile ; – Entretien avec quatre hackers taïwanais sur les questions de traçage numérique et de civic tech à l’ère de la pandémie ; – Le virus a-t-il rendu internet meilleur ? Les réseaux sociaux peuvent servir à autre chose qu’à faire de l’auto-promo ; – Internet, plus puissant que jamais ; – Le virus a changé la façon dont nous utilisons internet : moins de smartphones, un essor des chat video et plus de lecture de la presse.

#Données

► Décryptage des meilleures dataviz sur le Co-vid 19. Par Diana Liu et Laure Delmoly, MediaLab, France Télévisions. Le Covid-19 a généré un volume colossal de données suscitant de nombreux formats de « visualisation de données » dans les médias. Mais toutes les dataviz ne se valent pas. Si certaines peuvent rendre l’information plus compréhensible, d’autres peuvent être mal interprétées et contribuer à la désinformation. Autre difficulté : l’incertitude criante autour du Co-Vid 19. Les études scientifiques réalisées sont relatives. Les chiffres étudiés sont imparfaits en raison de différences d’un pays à l’autre sur la définition d’un cas confirmé ou sur la politique de dépistage de la population. Selon Alberto Cairo, auteur de « Comment les graphiques mentent », une dataviz réussie ne permet pas seulement de visualiser les données mais de véhiculer un message. Méta-Média vous a sélectionné les dataviz les plus pertinentes pour comprendre la pandémie en cours. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

#Géolocalisation

► Le gouvernement français expérimente actuellement une application de traçage fonctionnant via le Bluetooth, visant à détecter d’autres appareils munis de la même application dans un environnement immédiat pendant au moins 15 minutes, situation à risque du point de vue de la contamination. Mais cette technologie ne permet pas de différencier entre un point de contact à moins d’un mètre et un point de contact à dix mètres, ce qui rend son usage discutable dans ce contexte. Par ailleurs, ce dispositif n’utilise pas la géolocalisation et requiert la participation volontaire des usagers. Or, pas plus que pour le confinement, le volontariat n’a de sens en matière de déconfinement, à moins de proposer aux citoyens l’alternative suivante : soit le confinement individuel, soit le déconfinement par la participation au dispositif numérique de géolocalisation en vue de la décontamination. Ce choix entre l’absence de liberté de circulation hors de chez soi ou la géolocalisation et le traitement ponctuel des données personnelles sensibles serait une méthode de sortie de crise par l’intelligence collective et un premier pas vers une responsabilité sociale individuelle. Lire la suite de la tribune de Ghislaine Azémard, vice-présidente de la Fondation Maison des Sciences de l’Homme et l’avocat Matthieu Quiniou, chercheur en sciences de l’information et de la communication, publie sur le site @LExpress.

► Droit : Le traçage numérique de la population en temps de coronavirus : par qui, comment, pour quoi faire ? Dans la grave crise actuelle que la planète traverse aujourd’hui, nombre de pays utilisent les nouvelles technologies pour aider à juguler la pandémie du coronavirus. On citera la Chine qui a très tôt utilisé un système algorithmique développé par le géant du commerce Alibaba. Sans atteindre un tel niveau d’atteinte aux libertés des individus, plus d’une vingtaine de pays dans le monde ont déjà mis en place des applications technologiques pour accompagner le confinement ou préparer le déconfinement de leurs populations : par exemple, Israël, le Brésil, la Corée du Sud et à nos frontières, l’Espagne ou l’Allemagne, avec des degrés différents d’accès aux données personnelles et de restrictions en matière de libertés. Lire la suite de l’article sur le site @villeintelmag

#Covid19

► A Lodève, Arthur, 12 ans, a demandé une imprimante 3D comme cadeau à Noël, l’an dernier. Depuis, il s’en sert pour fabriquer de petits objets ludiques. Il va régulièrement sur un site spécialisé qui met à disposition des programmes de fabrication gratuits, 3D maker, pour piocher des idées. Et c’est là qu’il a trouvé un procédé pour fabriquer les serre-têtes qui tiennent les visières de protection. Avec son ami Killian, ils se sont mis à fabriquer des visières de protection en 3D pour les gendarmes. « C’est un peu long et laborieux au début, explique sa maman Géraldine, gendarme. Mais quand il a réussi, j’ai eu l’idée de montrer les visières à ma hiérarchie. Le chef de la compagnie de Lodève a donné son accord, pour équiper les gendarmes en complément de ce que nous utilisons déjà. » @franceinfo