Episode 1 : qu’est-ce que les civic-tech ?
► Les Civic Tech ? Abréviation anglophone de « technologies civiques », elles regroupent les divers outils numériques contribuant à la participation active des citoyens et à la transparence des institutions politiques. C’est dans le cadre d’une démocratie représentative en crise qu’émergent dans le monde les « Civic Tech », dont l’état d’esprit est ainsi résumé par Pia Mancini, co-fondatrice de DemocracyOS : « Nous sommes des citoyens du 21ème siècle, faisant de notre mieux pour interagir avec des institutions du 19ème siècle, qui sont basées sur une technologie de l’information du 15ème siècle. ». Les civic tech existent depuis dix ans en France. Grâce à des innovations technologiques, elles cherchent à améliorer le système politique. La crise des gilets jaunes et surtout le grand débat national les placent au centre du jeu politique. En 2019, il ne s’agit plus seulement de se donner rendez-vous pour une manif via Facebook, mais de repenser la démocratie à travers des outils numériques. Est-ce-que nous allons vers une démocratie numérique ? Est-ce que nous passons d’une société de la représentation à celle de la participation ?
► Les « civic tech », initiatives citoyennes sur internet et les réseaux sociaux, fleurissent en Afrique. « Depuis plusieurs années, l’Afrique a prouvé sa capacité à innover dans les usages numériques, sociaux ou financiers », note l’étude de CFI, agence qui dépend des ministères français de l’Europe et des Affaires étrangères. Celle-ci porte sur quatre pays : Bénin, Kenya, Sénégal, Tunisie. « La civic tech africaine s’est ainsi développée progressivement, en s’appropriant les aspirations démocratiques de la société civile africaine… » (@franceinfo).
► Ce que « hacker la démocratie » veut dire. Pratiques et représentations des entrepreneurs de la civic tech. Par Tatiana de Feraudy, doctorante en première année de thèse, réalisée en conventionnement CIFRE avec l’association Décider ensemble au Centre Européen de Sociologie et de Science Politique. On parle de « civic tech », ou « technologies civiques », pour désigner des outils numériques conçus pour faciliter la participation et l’engagement citoyen (applications de signalement, plateformes de débat en ligne ou de propositions d’idées…). Cependant, la « civic tech » désigne également un groupe d’acteurs divers (individus, collectifs, entreprises de conseil, start-ups du numérique, associations…) qui développent, déploient et soutiennent l’usage de ces technologies. Cette thèse analyse dans quelle mesure ces acteurs constituent un nouveau groupe professionnel et comment ils se positionnent comme de nouveaux intermédiaires politiques entre gouvernants et gouvernés. (@franceculture).
► Qu’est-ce qu’un conseil citoyen ? « Ce dispositif inscrit dans la loi Lamy de 2014 visait à impliquer les exclus de l’espace politique. Le problème, c’est que la démocratie participative est à la mode mais les élus n’en veulent pas ! D’abord parce qu’elle suppose un partage de pouvoir, même minime. Mais aussi du temps. Un temps long qui n’est pas le temps électoral… Ainsi dans les quartiers populaires d’Amiens « les choses ont été réalisées dans une urgence qui était contraire à la pédagogie que suppose la démocratie participative. Dans ce que j’ai pu observer ce tandem ne sait pas faire, ne sait pas écouter, ne sait pas donner la parole aux habitants. (…) Pour que les gens prennent les conseils citoyens au sérieux, il faut que les élus y croient, y adhèrent », explique Myriam Bachir, maître de conférences en science politique à l’Université de Picardie Jules-Verne à Amiens, sur le site du @courrierpicard.
► Les « Civic Tech » ont senti depuis longtemps les difficultés de la démocratie représentative. Make.org développe une plateforme de consultation massive pour plusieurs millions de citoyens baptisée « Civic Tech ». Une initiative visant à mettre un terme au problème de la démocratie représentative dans notre pays. La boîte, montée depuis trois ans, veut en effet améliorer la vie des Français et les réconcilier. – On en parle avec Axel Dauchez, fondateur de Make.org. – Good Morning Business, du lundi 7 janvier 2019:
► Revue de liens : – « Citoyens, Etats et collectivités, mettons la technologie au service de la démocratie » @LObs ; – Les Civic Tech et les pouvoirs publics lancent une alliance mondiale pour sauver la démocratie (@latribune)