17 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 17 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Environnement

x► Depuis près d’un mois, les citadins confinés redécouvrent le gazouillis matinal des oiseaux, tandis que les animaux s’aventurent dans les villes désertées. Les animaux sont-ils partis à la conquête des villes ? Un phénomène difficile à quantifier, en France comme ailleurs, explique Romain Julliard, professeur d’écologie au Muséum national d’histoire naturelle. « Cette plus forte présence des animaux est réversible : ils retourneront se cacher dès que les activités humaines reprendront », explique Magali Charmet, directrice régionale Île-de-France de l’Office français de la biodiversité. @Le_Figaro. Légende image : Un troupeau de chèvres profite des rues tranquilles près de Trinity Square, à Llandudno, au nord du Pays de Galles, le 31 mars 2020.(Photo : Byrne Peter / PA Photos / ABACA).

#Alimentation

► Le jour d’après : « Les Français se tournent de plus en plus vers les circuits alimentaires courts ». Tribune de Xavier Hollandts, Professeur de stratégie et entrepreneuriat à Kedge Business School. « La France, comme de nombreux pays dans le monde, est en phase de confinement strict. A ce stade, ce sont plus de trois milliards de personnes qui sont confinées. La crise sanitaire due au coronavirus, à laquelle succédera une crise économique et sans doute sociale, impose d’ores et déjà des changements majeurs et les impacts de cette crise se font ressentir à l’échelle de la planète (effondrement du trafic aérien, du commerce mondial et des chaînes d’approvisionnement). Le confinement impose une série de contraintes sans précédent pour notre économie nationale : arrêt des activités non essentielles, restrictions des libertés publiques (des déplacements essentiellement) et fermeture de toutes les activités collectives (sport, loisirs, etc..). @lemondefr

► Confinement : la révolution des circuits courts en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les circuits courts ont le vent en poupe.A  Avignon l’association « Dans la place » regroupe des riverains proche de la place de la 1re armée. Mardi dernier ils ont effectué une première distribution de 10 paniers, composés avec 6 producteurs bios et locaux. A Marseille, les Paniers Marseillais reçoivent des appels tous les jours pour leurs paniers bio. A Cagnes-sur-Mer, le maraicher Dominique Norgiolini  a vu la demande doubler depuis le début du confinement entre ses Amap (Association de Maintien de l’Agriculture Paysanne , un système d’abonnement solidaire auprès d’un agriculteur). A Gap, Echanges Paysans développe la formule, dans sa ferme de  Mazaugues, Bruno Cayron qui approvisonne habituellement les grands chefs parisiens dépose également des paniers en point relais à Aix en Provence. Plusieurs raisons motivent cet engouement : Une crise sanitaire d’origine alimentaire interroge toujours sur ce que l’on mange et d’où cela vient. @franceinfo.

#Covid19

► Coronavirus : PhyML, le logiciel né à Montpellier qui traque les origines de la pandémie pour prévoir son évolution. avez-vous ce qu’est un arbre phylogénétique ? C’est une sorte d’arbre généalogique qui montre les liens de parentés entre différents groupes d’organismes. C’est exactement ce qu’est capable de réaliser PhyML, un logiciel développé par un jeune chercheur de Montpellier. Très utilisé par les ingénieurs-techniciens d’Universités et les chercheurs en laboratoire du monde entier (la France est très minoritaire), il a déjà permis de remonter aux origines du COVID-19 et pourrait prévoir son évolution. C’est lors de sa thèse, en 2003, que Stéphane Guindon, bio-informaticien et chercheur au CNRS au sein du Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier (Lirmm), a développé PhyML : « Le prinicpe mathématique sur lequel repose le logiciel existait déjà, mais on ne savait pas l’optimiser. Mes travaux de recherche se sont focalisés sur cette question. » @franceinfo.

► Avec l’épidémie du Covid-19, certains secteurs se retrouvent assaillis de requêtes : les autorités publiques et sanitaires sont submergées de questions sur le virus, les services numériques dont l’utilisation explose avec le confinement enregistrent une montée en flèche des demandes de support technique, de même que les opérateurs télécoms pour ne citer qu’eux. Pour faire face à cette vague de sollicitations, l’intelligence artificielle entre dans la danse. Fort de 18 000 clients à travers le monde, parmi lesquels EDF, Lancôme, Sky ou Vodafone, la plateforme de bot de LivePerson enregistre par exemple une progression de 20% des conversations transitant par ses infrastructures entre mi-février et mi-mars. Dans l’aérien et l’hôtellerie, où les annulations ou reports sont le lot quotidien, elle relève des volumes d’échanges qui, dans le même temps, bondissent respectivement de 96% et 130% selon Venturebeat. @journaldunet

#Information

► COVID-19 : les newsletters s’adaptent à la crise. Par Mathilde Floc’h et Laure Delmoly, MediaLab, France Télévisions. Début avril 2020, près de 3,5 milliards de citoyens étaient confinés. Face à cette situation inédite le besoin de s’informer, tant sur les avancées médicales et les mesures officielles en cours que sur la vie en confinement n’a jamais été aussi important. Pour renseigner les lecteurs sans pour autant les inonder de nouvelles anxiogènes (19 000 articles français sont consacrés au COVID-19 chaque jour selon l’étude Tagaday réalisée pour le JDD), les médias dépoussièrent le format Newsletter. Ils y proposent une curation éditoriale de l’actualité : bilans quotidiens sur le virus mais également conseils pratiques et ressources en ligne pour supporter le confinement. L’accompagnement quotidien des lecteurs durant cette épreuve est un moyen pour les médias en ligne de restaurer un lien de confiance mis à mal ces dernières années. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.travail et télétravail, éducation et alimentation. Lire la suite de la tribune sur le site @lemondefr

#JeuVidéo

► « Clairement, c’est un bon moment » : des joueurs de e-sport ont décidé de se confiner ensemble et continuent à s’entraîner. « Restez chez vous, c’est important de suivre les consignes du gouvernement, et c’est tous ensemble qu’on doit faire les efforts ». Micro-casque, devant leurs écrans, les joueurs rappellent les règles à ceux qui les suivent sur Twitch. Eux ont décidé de vivre le confinement ensemble. Quatre athlètes du e-sport, comprenez jeux en ligne, vivent ensemble depuis le 13 mars dans les locaux de l’académie de e-sport française MCES à Marseille (Bouches-du-Rhône), l’une des meilleures équipes professionnelles de France. Une structure comparable à un club de football ou de rugby avec ses joueurs professionnels. En temps normal, ils sont une trentaine de joueurs et de coachs, mais la majorité s’entraînent chez eux. Seuls le manager Romain Serra et quelques joueurs ont décidé de rester confinés ensemble. « Florian et Amir sont venus vers moi pour me dire que chez eux, ils n’avaient pas forcément les meilleures conditions pour jouer », raconte le manager de l’équipe. « Il y en a un qui n’avait pas forcément la fibre, l’autre est dans son petit studio, donc ils m’ont demandé s’ils pouvaient rester ici. » @franceinfo.

#Internet

► « Il faut prendre conscience de l’incidence qu’ont nos usages sur l’avenir connecté. Ces dernières années, nous avons compris que nous ne participons pas au même avenir si nous nous nourrissons avec une alimentation issue de l’agriculture industrielle ou issue des filières bio et durable. Et bien, c’est la même chose concernant internet : lorsque j’utilise un logiciel, une appli ou un outil, je dois me demander si je participe à quelque chose qui au fil du temps va contribuer à me rendre accro et porter atteinte à mes libertés et celles de mes proches ou bien si je participe à faire grandir et émerger une société où internet est véritablement un outil d’émancipation collective et où la connaissance est redistribuée », explique Maxime Gued, ancien entrepreneur sur le site @franceinfo. Il est co-auteur avec la journaliste Anne-Sophie Jacques, du livre « Déclic ».