20 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 20 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Transport

► Étudier les mécanismes de propagation des virus est crucial pour tenter de freiner les épidémies. Ces travaux peuvent parfois trouver des applications en dehors du champ médical. Ainsi la revue américaine Wired relate comment un modèle censé décrire la diffusion d’un virus pourrait être utilisé pour mettre fin aux embouteillages dans les grandes villes. Le 7 avril, une équipe de scientifiques d’Australie, des États-Unis et d’Iran ont publié dans la revue Nature les résultats de leur étude, menée dans six villes: Chicago, Londres, Melbourne, Montréal, Paris et Sydney. Les scientifiques se sont appuyés sur un modèle compartimental (SIR : sain, infecté et rétabli). Ce modèle permet d’estimer la vitesse de propagation d’un bouchon dans une ville donnée, à partir du pourcentage de voies qui bouchonnent les autorités peuvent imaginer un ajustement des feux de signalisation.Si les virus peuvent être stoppés grâce à des vaccins, ce n’est malheureusement pas le cas pour les embouteillages..@koriifr. Légende image : Zan’an East Road à Puxi, Shanghaï en Chine. (Photo de Denys Nevozhai via UnsplashCC0). A lire aussi : Comprendre les bases des modèles mathématiques des épidémies (@FR_Conversation) et Les mathématiques peuvent nous sauver des embouteillages (@koriifr).

#Ville

► Evidente, la complexité des villes apparaît rarement dans le discours politique. Ce qui contribue à le rendre séduisant mais inopérant. Blog de Francis Pisani. Aborder de façon fragmentée – secteur après secteur – les problèmes qui se posent aux villes limite considérablement les possibilités de succès. Le pire étant qu’une telle attitude peut en donner l’illusion. Exemple : constater, chiffres à l’appui, que les zones vertes s’étendent, est une bonne chose sur le strict plan environnemental ; mais voit-on que ces mesures peuvent être sources d’inégalités sociales et avoir un impact négatif sur la mobilité, entre autres ? Il en va de tous les thèmes, toujours connectés entre eux par de multiples interrelations dont l’impact réel est difficile à prévoir. Paradoxe : les choses se compliquent aussi du fait que nos connaissances augmentent. Edgard Morin nous avait prévenus quand il écrivait, dès 1990, dans Introduction à la pensée complexe : « Il y a une nouvelle ignorance liée au développement de la science elle-même ». Elle implique l’incertitude et la rationalité sur laquelle nous fondons notre approche du réel n’est plus suffisante. Lire la suite de la contribution sur le site @lemondefr (publié le 20/09/2018).

► Soutenir la smart city citoyenne pour faire face à la pandémie. La smart city, ou ville intelligente, est un modèle de développement urbain fondé sur un usage intensif des données et des technologies. Ce modèle est désormais bien connu puisqu’il s’est largement diffusé à travers le monde ces dernières années. Les données et les technologies de la smart city sont aujourd’hui utilisées dans différents contextes – notamment en Chine, en Corée du Sud ou en Afrique du Sud – pour faire face à la crise sanitaire que nous traversons. Dans les villes indiennes par exemple, les centres de contrôle destinés à piloter la ville par l’intermédiaires de caméras et de capteurs de données ont été massivement transformées ces dernières semaines en centres de gestion de la pandémie. Cependant, ceci ne constitue qu’une partie d’un phénomène plus large de gestion ‘smart’ de la crise sanitaire, qui engage aussi les entreprises et la société civile. Pour saisir les enjeux de cette mobilisation des technologies et lutter contre les inégalités que creuse la pandémie et sa gestion, il est nécessaire d’élargir notre attention à ces différents modes d’existence de la smart city dans la pandémie. Il est également important de soutenir, comme nous allons le voir, le travail vital de ce qu’on peut appeler la smart city citoyenne ou la troisième smart city. Le blog d’Ola Söderström, « Villes en mouvement »

#Société

► « Le confinement en cours devrait être l’occasion d’une réflexion de très grande ampleur sur la possibilité et la nécessité de changer nos vies.(…) Ce devrait être l’occasion d’une revalorisation du silence, des rythmes que l’on se donne, plutôt qu’on ne s’y plie, d’une pratique très parcimonieuse et raisonnée des médias et de tout ce qui, survenant du dehors, distrait l’homme d’être un homme », explique Bernard Stiegler dans l’article « Retourner le confinement en liberté de faire une expérience » paru sur le site. Le philosophe revient sur ses années de détention (pour braquage de banques) entre 1978 et 1983, et les conditions par lesquelles il a pu en faire vertu.

#Economie

► Transports, cinéma, salle de sport… Quels abonnements vous faire rembourser pendant le confinement – France 3 Centre-Val de Loire. Pour faire des économies à l’année, nombreux sont les utilisateurs de centres sportifs, culturels ou de transports qui se laissent tenter par les formules abonnement. Depuis le début du confinement, impossible d’aller au cinéma ou de se balader à vélo dans la ville. En Centre-Val de Loire, les offres d’abonnement sont nombreuses, et les possibilités de remboursement pendant le confinement aussi. Pour cette raison, plusieurs sociétés de la région ont décidé de se mobiliser en proposant des offres avantageuses. A Orléans, par exemple, les abonnés Tao verront leurs prélèvements automatiques pour le mois d’avril (a minima) suspendus. @franceinfo. Légende image : Le tramway d’Orléans. (Photo : Photopqr / L’Est Républicain).

#Santé

► Coronavirus : une I.A. identifie un traitement pour soulager certains symptômes. C’est peut-être moins classe qu’« Eurêka », mais c’est ainsi que le pharmacologue britannique Peter Richardson aurait ponctué sa trouvaille, ou plutôt, celle de son intelligence artificielle, en janvier dernier. Le scientifique s’était en effet alerté assez tôt de la progression du Covid-19 avant même qu’on ne l’envisage comme une pandémie. Plutôt que de rester les bras croisés, il a utilisé une intelligence artificielle, l’a gavée de données de l’industrie pharmaceutique et de recherches médicales, et a identifié un remède qui pourrait soulager les symptômes les plus lourds du coronavirus. Easy peasy. Cette avancée a été rendue possible par l’employeur de Peter Richardson, BenevolentAI, qui a développé l’intelligence artificielle en question. La revue américain Wired révèle que les équipes ont publié deux articles scientifiques qui ont retenu l’attention des laboratoires Eli Lilly, qui produisent le médicament en question, utilisé d’ordinaire contre l’arthrite. La société a annoncé travailler avec l’US National Institute of Allergy and Infectious Diseases sur des tests cliniques. Pour le patron d’Eli Lilly, Patrik Jonsson, « le Covid-19 va impacter de nombreuses manières la façon dont nous travaillons ». @LADN_EU.

► Lutte contre le coronavirus : la désillusion de l’intelligence artificielle. Portée aux nues, la technologie reposant sur les algorithmes s’avère au final peu utile en cette période de pandémie. Ainsi « le traitement contre le Covid-19 a peu de chance d’être issu de recherches impliquant l’intelligence artificielle. » Cette confidence d’un spécialiste des algorithmes appliqués à la santé résume bien les doutes, voire la déception, de nombreux observateurs. En cette période de pandémie, l’IA ne sert pas à grand-chose. « Les médecins, biologistes ou épidémiologistes sont, eux, au cœur du combat. Si nous pouvons les aider, tant mieux. Mais nous sommes clairement en retrait », estime un autre expert. Bien sûr, les projets reposant sur des algorithmes fleurissent un peu partout. @lexpress

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Le COVID-19 dévaste aussi la plupart des médias. À retenir cette semaine : – La pandémie accélère l’automatisation robotique dans de nombreuses industries. Cela va-t-il mener à des changements permanents post-coronavirus ? ; – Rapport : comment l’Argentine, l’Allemagne, la Corée du Sud, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis évaluent l’info COVID-19 ; – Coronavirus : les 10 plus belles couvertures de magazine ; – Instagram aide les petits commerces et restaurants en introduisant de nouveaux stickers qui permettent aux utilisateurs de commander des repas et de faire des dons ; – Pourquoi des antennes 5G sont elles vandalisées en Europe ?

#IA

► L’initiative COVID-IA, qui réunit des médecins, des informaticiens et des mathématiciens, travaille – bénévolement – sur un modèle d’intelligence artificielle destiné à aider les responsables politiques et les chefs d’entreprises à gérer le « déconfinement » à partir du 11 mai prochain. Patrick Joubert, co-fondateur de COVID-IA explique que l’objectif « est de faire une cartographie de l’épidémie en France et de simuler son évolution en fonction des décisions qui seront prises. Nous partons des données disponibles notamment sur data.gouv.fr et nous y ajoutons ce que nous savons sur la manière dont le virus se propage afin de bâtir un modèle. A l’arrivée, nous espérons proposer une carte de France avec des codes couleur qui indiqueront la propagation du virus dans le temps, en fonction des choix de déconfinement, à la manière du jeu vidéo Sim City. » @franceinfo

#Réseau

► Les destructions d’antennes téléphoniques 5G augmentent en Europe. Une absurde théorie du complot liant le déploiement de la 5G et l’épidémie due au coronavirus a abouti à plusieurs dizaines d’attaques contre des antennes.Il y a d’abord eu Birmingham, Liverpool, et Melling, dans le nord-ouest de l’Angleterre. Début avril, des antennes téléphoniques avaient été visées, de nuit, par des dégradations plus ou moins violentes – à Birmingham, une antenne a été totalement détruite par un incendie criminel. Puis d’autres dégradations ont été signalées en Irlande du Nord ; et les attaques se sont multipliées, un peu partout dans le pays. Durant le week-end de Pâques, les 11 et 12 avril, près de vingt antennes ont été dégradées ou incendiées au Royaume-Uni. « Nous en sommes aujourd’hui à plus de cinquante tentatives d’incendie visant des antennes, explique-t-on chez Mobile UK, le syndicat professionnel des opérateurs de télécommunications britanniques. Et nous avons également recensé plus de quatre-vingts agressions ou tentatives d’intimidation contre des employés des télécoms. » Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Covid19

► Les destructions d’antennes téléphoniques 5G augmentent en Europe. IDébut avril, des antennes téléphoniques avaient été visées, de nuit, par des dégradations plus ou moins violentes. D’abord dans des villes au nord-ouest de l’Angleterre. Puis d’autres dégradations ont été signalées en Irlande du Nord ; et les attaques se sont multipliées, un peu partout dans le pays. Durant le week-end de Pâques, les 11 et 12 avril, près de vingt antennes ont été dégradées ou incendiées au Royaume-Uni. La raison de cette flambée de violence ? Des théories du complot liant le déploiement de la 5G et l’épidémie de coronavirus. Sans base scientifique d’aucune sorte, ces théories expliquent, alternativement, que les ondes 5G, la nouvelle technologie de diffusion de données sans fil, nettement plus rapide que les actuelles 3G et 4G, transmettent le virus ou qu’elles affaiblissent les organismes et ont donc permis le déploiement de l’épidémie. @lemondefr.

► Contre le coronavirus, un retour des enquêtes de terrain et du traçage manuel ?  « Nous avons besoin d’une armée », écrit l’université américaine Johns-Hopkins. Dans un plan national publié le 10 avril, le centre, dont les statistiques quotidiennes sur la propagation du Covid-19 servent de référence, appelle à miser sur l’humain pour vaincre la maladie. Dans le cadre d’un retour progressif au travail et à l’école, pas moins de 100 000 personnes seraient nécessaires pour appeler chaque nouveau contaminé, enquêter sur ses contacts et ainsi limiter la circulation du virus aux Etats-Unis, pays le plus sévèrement touché sur la planète. L’université chiffre à 3,6 milliards de dollars l’investissement dans un tel dispositif. @lexpress