21 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 21 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Société

► Frugalité, coopération, espoir… le monde d’après selon Li Edelkoort, la papesse de la mode. « Nous pouvons repartir de zéro et construire de nouveaux systèmes qui placent le bien commun au-dessus des égos individuels. » Pour la papesse de la mode Li Edelkoort, c’est clair, la crise du Covid-19 est une opportunité. Depuis 2015 et son manifeste anti-fashion, la chasseuse de tendances publie un nouveau manifeste. Celui du « monde d’après » et surtout, celui de l’espoir. Début 2020, Li Edelkoort nous disait déjà qu’il était temps pour le monde de la mode de « faire mieux avec moins ». Avec la pandémie, la tendance se transforme en évidence. « La plupart des gens ne veulent pas retourner dans la même société et désirent un changement profond », affirme-t-elle. Elle ajoute que l’expérience du confinement change profondément notre rapport au monde et nous mènera vers une société plus frugale mais plus créative. En apprenant à « dépenser du temps plutôt que de l’argent », nous nous détachons de notre addiction au matériel pour « entrer dans le royaume du faire et du partage. » @LADN_EU. Photo by Karina Tess on Unsplash.

#Ville

► Derrière les mots : la smart city. Depuis la première mention de smart city par Bill Clinton, quinze ans se sont écoulés. Malgré sa large diffusion à la plupart des territoires urbains et la très grande diversité de ses déclinaisons, la smart city continue d’être évoquée au singulier. Pourtant, la circulation globale de la smart city n’a pas empêché son adaptation à des contextes très variés qui rendent difficile une définition générique et uniforme. De quoi la smart city est-elle le modèle ? Plus qu’un objet technologique, la smart city ne serait-elle pas un processus politique ? Du smart à la smart city @FabriquelaCite

► À Singapour : Smart Nation vs. coronavirus | La Fabrique de la Cité. De Barcelone à Medellin en passant par Boston, La Fabrique de la Cité mobilise son réseau français, européen et international et vous offre, à travers des entretiens vidéo, un tour du monde des « villes en crise ». Nous y parlons de la crise, de l’actualité de notre réseau et de l’avenir. La Fabrique de la Cité revient à Singapour. Raphaël Languillon-Aussel s’entretient avec Benoît Gufflet et Dimitri Kremp, deux étudiants en double master à Science Po et HEC qui ont entamé en janvier 2020 un voyage d’études à la rencontre de neuf smart cities à travers le monde. Leur entreprise, soutenue par La Fabrique de la Cité, les a menés à Singapour après Rio de Janeiro, Medellin et Toronto. Mis en quarantaine dès leur arrivée dans la cité-État, nos deux étudiants ont pu vivre de l’intérieur la stratégie de confinement du COVID-19 par l’un des leaders mondiaux de la smart city. Retour sur un témoignage précieux, où l’on déconstruit en partie le mythe ultra-technologique d’une stratégie sanitaire de la Smart Nation. @FabriquelaCite.

#Culture

► Limoges : des drives pour les libraires. Comme tous ses confrères, Jean-Michel Gillet, gérant de la librairie Anecdotes au centre de Limoges, attendait de savoir sur quel pied danser. Des clients de drives organisés par certains libraires en France étaient verbalisés il y a encore une semaine, pour ces achats qui n’étaient pas considérés de première nécessité. Franck Riester, ministre de la Culture, a assuré depuis vouloir assouplir la situation. Seul dans le bureau de sa librairie, Jean-Michel Gillet informe depuis quelques heures tous ses clients qu’un drive va débuter ce mercredi 22 avril. Depuis le début du confinement le 17 mars dernier, il a enregistré une soixantaine de commandes sur le site de la librairie. @franceinfo.

#Économie

► Continuer à consommer local pour sauver les entreprises et commerces français. Alors que la courbe des personnes touchées par le Covid-19, commence à s’infléchir et que le confinement total est repoussé au 11 mai prochain voire plus pour certains, les chefs d’entreprises commencent à s’interroger. Ceux qui étaient en difficultés avant la crise sanitaire seront vraisemblablement contraints de baisser le rideau et ceux qui resteront auront toutes les peines du monde à remonter la pente. Des voix commencent à s’élever pour faire appel à l’unité nationale pour sauvegarder les entreprises et les commerces français. Un acte de citoyenneté… @villeintelmag.

#Géolocalisation

► Pour le hacker toulousain, Baptiste Robert, il est déjà acquis que l’application “StopCovid“ ”ne fonctionnera pas ! » « Sur le papier, l’idée est plutôt belle car cela paraît relativement simple et pourrait potentiellement aider à la lutte contre le Covid-19. Sauf qu’en pratique, c’est beaucoup plus compliqué que cela », explique Baptiste Robert, chercheur en cybersécurité toulousain et hacker. Pour lui l’application du gouvernementale StopCovid n’a aucun avenir. La France travaille depuis plusieurs semaines sur cette application qui permettrait d’identifier les chaînes de transmission du virus, à l’aide de la technique du traçage. Préféré à l’option GPS, le Bluetooth, qui permet habituellement de connecter deux appareils entre eux, n’est pas fait pour calculer les distances. @franceinfo

#Société

► « Il faut s’adapter » : d’où vient l’injonction de la transformation permanente ? Il faut s’adapter. Aujourd’hui, cette injonction court partout, surtout en entreprise. La philosophe Barbara Stiegler propose une critique de ce discours sur la transformation permanente qui repose sur le principe d’une accélération du capitalisme mondialisé. La pensée critique de Barbara Stiegler résonne de manière singulière dans le contexte de pandémie mondiale que nous traversons. Partout dans le monde des millions de personnes et d’entreprises ont dû « s’adapter » du fait d’une crise sanitaire sans précédent. Si elle est absolument nécessaire et vitale dans ce contexte, la notion d’adaptation n’en reste pas un moins l’une des grandes injonctions de notre époque, souligne Barbara Stiegler dans son essai Il faut s’adapter, Sur un nouvel impératif politique (Gallimard, collection NRF 2019). En remontant aux origines idéologiques de cette notion, qui nait avec les transformations du libéralisme, elle montre que la succession de crises de nature diverse (écologique, économique, sociale et désormais sanitaire) semble dévoiler les limites d’une conception du monde fondée sur l’accélération et la transformation permanente. Lire le dossier « Le temps des mutants » sur le site @LADN_EU.

#Transport

► Mobilité post-confinement : les grandes villes misent sur le vélo. Le 11 mai doit sonner le début du déconfinement en France. Pourra-t-on sortir à sa guise, prendre les transports en commun, se déplacer à plus d’un kilomètre ? Quoi qu’il en soit, il est fort probable que les mesures de distanciations restent nécessaires. Mais dans les centres urbains denses, comment recommencer à se déplacer tout en respectant ces mesures de sécurité ? Alors que les transports en commun sont souvent synonymes de promiscuité, et donc de contamination potentielle, les citadins risquent de les délaisser pour des transports individuels, au risque de voir exploser la pollution atmosphérique et les embouteillages. Alors à l’heure du déconfinement, de plus en plus de municipalités misent sur le vélo et « l’urbanisme tactique », comme mode d’aménagement urbain léger et provisoire. @Challenges.

#Architecture

► Architecture et intelligence artificielle : premiers plans. Qu’est-ce que l’intelligence artificielle (IA) peut apporter à l’architecture ? « C’est maintenant et pas dans dix ans », explique Stanislas Chaillou, jeune architecte et chercheur à l’université de Harvard, aux États-Unis. L’utilisation de l’IA en architecture en est encore à ses débuts alors qu’elle a déjà investi beaucoup d’autres disciplines ou industries pour rendre tangible des opérations complexes, en réduisant le temps et les coûts. L’IA est l’étape au-dessus. C’est un complément pour augmenter le paramétrisme déjà très utilisé en architecture. Elle ouvre un infini de possibilités sans toutefois mettre à l’écart le talent du concepteur. « Le métier d’architecte est de réagir à la contrainte pour générer des formes. Il y a une part variable, celle de la perception, du vécu personnel et de la patte de l’architecte. Et une part fixe qui est une méthode partagée par tous pour résoudre des problèmes. L’IA s’attaque à cette part fixe », explique Stanislas Chaillou. Elle assistera mais ne remplacera pas l’homme ! @Le_Figaro

#Santé

► A Nantes, startupers, ingénieurs, médecins et chercheurs s’unissent pour créer un respirateur artificiel. Depuis un mois, startupers, ingénieurs, médecins, ou encore chercheurs travaillent pour produire un respirateur artificiel, le Makair. Il ne manque plus que l’approbation de l’Agence Nationale sécurité du médicament pour qu’il soit mis sur le marché. Aujourd’hui, 50 machines sont prêtes à être mises sur le marché. En attendant, les tests continuent. Le secret de ces respirateurs : la simplicité. Batterie de scooters ou pièces imprimées en 3D, car beaucoup de composants sont introuvables en ce moment. Résultat, un coût de fabrication défiant toute concurrence : environ 1 000 euros. Contre 45 000 pour les modèles les plus chers. Malgré la fabrication expresse, la fiabilité de la machine reste primordiale. @franceinfo. A lire aussi : Coronavirus : des Nantais inventent une nouvelle génération de respirateurs artificiels ! (@bleumayenne).

#IA

► Arborus et Orange lancent une charte pour une intelligence artificielle inclusive. Eviter que l’intelligence artificielle ne conduise à reproduire et amplifier des inégalités existantes, c’est l’objectif de cette charte dévoilée le 21 avril. Le projet est né à l’automne 2019 et a été bouclé au printemps. La Charte internationale pour une intelligence artificielle inclusive, élaborée par l’association Arborus et le groupe Orange, avec la bénédiction de Cédric O, secrétaire d’Etat au numérique, a été révélée mardi 21 avril. Elle a pour ambition de faire de l’IA un levier pour réduire les inégalités, au lieu de les amplifier. Orange travaille avec Arborus depuis une dizaine d’années et a utilisé le label GEEIS (Gender Equality Diversity Inclusion), développé par l’association, pour mettre en oeuvre sa politique d’égalité femmes-hommes. « Quand on voit l’émergence de nouvelles technologies comme l’IA qui vont contribuer à construire le monde de demain, dans lequel femmes et hommes sont présents à parts égales, il faut s’assurer qu’il y ait autant de femmes que d’hommes impliqués dans les projets et se montrer vigilants en amont sur les biais éventuellement reproduits lors des process d’élaboration des algorithmes », explique Mari-Noëlle Jégo-Laveissière, directrice générale adjointe d’Orange, en charge de la technologie et de l’innovation. @lexpansion.