La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.0715
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Conception et rédaction : Patrick Damien
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Légende image. Le canal latéral à la Loire, ouvert en 1838, va de Briare (Loiret) à Digoin (Saône et Loire). Long de 196 km, il permet avec d’autres ouvrages la liaison du Rhône à la Seine. Photo AB Photographe, vue sur le site France 3 Centre-Val-de-Loire.
#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]
► En mission de nettoyage dans les calanques de Marseille, IBuble est le tout premier drone sous-marin autonome. iBubble ne pèse que dix kilos et il est muni d’une caméra dite intelligente qui est capable de suivre un plongeur. La caméra est capable de reconnaître des anomalies sur la coque d’un bateau ou de repérer une fissure sur un barrage. « Ces drones vont pouvoir capter de l’information sur l’état des océans, de la faune et de la flore, plus il y aura de drones dans l’eau, plus on sera capable d’avoir ces informations et de les fournir aux scientifiques », indique Benjamin Valtin, co-fondateur de Notilo, la jeune société marseillaise qui a créé iBubble. Un système de sonar permet au drone de se repérer jusqu’à 60 m de profondeur.
► Dans le cadre d’une politique de diversification de la production d’énergie, le Languedoc-Roussillon fournira 1 500 Mégawatts grâce à l’énergie éolienne en 2020. Mais il y a une exception. Le département du Gard ne compte qu’un seul parc éolien de cinq machines qui produisent 10 MégaWatts par an. Depuis 20 ans, l’association Vent de colère se dresse contre tous ces projets avec comme principal argument avancé « l’intermittence et le caractère aléatoire » de la production éolienne : « Cela ne produit que pendant le temps de charge, soit à peine 20% du temps …le reste du temps il faut réguler avec des moyens thermiques. » Pour Laurent Tokarkis, chargé de projet Quadran Energies marines, « Contrairement à ce qui est affirmé, une éolienne produit à partir d’un vent de 11 km/h et elle atteint son maximum avec des souffles d’environ 39 km/h. »
► La goélette Tara est rentrée au port, à Lorient, après une expédition de six mois. Depuis dix ans, la fondation étudie les déchets plastiques et microplastiques dans les mers et les océans. Cette fois, les scientifiques se sont intéressés à ce qui se passe en amont, dans neuf des plus grands fleuves d’Europe, pour savoir « d’où ils viennent, où ils vont, comment ils s’accumulent », explique Jean-François Ghiglione, scientifique du CNRS responsable de l’expédition. Des prélèvements ont été effectués en mer, mais aussi en amont et en aval des fleuves, et le constat est sans appel. « Il faut arrêter le flux » de déchets plastiques sur terre car il est impossible de nettoyer les océans, insiste Romain Troublé, directeur général de la fondation Tara Expéditions.
#DataCenter
► La société de télécom Orange a choisi la commune d’Amilly, dans l’Eure-et-Loir pour installer son nouveau centre de stockage de données informatiques. Un data center, c’est gourmand en énergie, car il faut non seulement faire fonctionner les systèmes informatiques mais aussi leur donner les moyens de se refroidir. Pour cela, Orange a testé la technologie du « free cooling », qui « utilise l’air frais ambiant pour refroidir l’informatique onze mois sur douze » et permet de se passer de climatisation. Dans cette optique, le site d’Amilly présente « des conditions météorologiques idéales » parce qu’il y fait suffisamment froid ! Cette méthode va permettre d’économiser la consommation énergétique annuelle d’une ville de 30 000 habitants.
Légende image. Un masque sauvé des eaux et porté place Saint-Marc à Venise, le 17 novembre. (Photo : Claudia Greco / Afp).
#Ville
► En juillet 2012, une mission parlementaire avait pointé du doigt l’urbanisation trop intensive dans le Var: « La catastrophe a touché des territoires rendus vulnérables par une urbanisation croissante liée à la pression démographique qui touche la zone littorale. Il existe sur ces territoires aux capacités limitées une « soif de construire » entretenue par les propriétaires et les promoteurs et relayée par les élus locaux », indiquait Jean-Pierre Bayle, alors président de la quatrième chambre de la Cour des comptes, devant les sénateurs, à propos des inondations de juin 2010.
► Le problème avec l’urbanisation actuelle, c’est que les sols bétonnés sont imperméables ce qui transforme les rues en torrent à la moindre inondation. L’idée est de créer des bitumes perméables pour favoriser l’absorption et l’écoulement des eaux pluviales. La Chine est en pointe sur cette question en développant trente villes éponges. À lire: Pour limiter les inondations, Shanghai devient une ville-éponge végétale.
► En Angleterre, dans les zones inondables comme les bords de la Tamise, on a construit des maisons amphibies qui montent et descendent avec le niveau de l’eau. Leurs fondations sont remplacées par un immense bac qui va se remplir avec l’inondation et permettre à la maison de s’élever jusqu’à trois mètres pour garder ses occupants au sec. Elle est parfaitement arrimée à des poteaux. En plus, elle monte et descend à la même vitesse que la crue, quelques centimètres toutes les heures.
► Océanix est une ville autonome et écologique qui répond à la problématique du réchauffement climatique. Le projet est officiellement soutenu par les Nations Unies où il a été présenté le 3 avril. Imaginez d’immenses plateformes flottantes en forme d’hexagone amarrées près des côtes. Elles pourraient s’accrocher les unes aux autres pour dessiner de gigantesques étoiles posées sur l’eau, jusqu’à créer de véritables villes. Marc Collins Chen, ancien ministre du Tourisme de Polynésie, défend son projet : « Ces villes flottantes sont conçues pour être reconfigurées en permanence : si vous n’êtes pas bien dans votre communauté, ou simplement que vous avez le sens de l’aventure, vous détachez votre maison, et vous allez là où votre cœur vous porte. »
#Internet
► Le Britannique Tim Berners-Lee, l’inventeur du World Wide Web, a annoncé lundi 25 novembre le lancement d’une initiative mondiale contre les dérives d’Internet. Plus de 150 organisations incluant Microsoft, Google, Facebook mais aussi des milliers de particuliers ont rejoint ce plan d’action qui vise « à stopper les abus croissants sur le net », explique la fondation de l’informaticien dans un communiqué. Plan d’action soutenu par des gouvernements comme ceux de la France et de l’Allemagne. Il s’agit « d’une feuille de route pour construire un meilleur internet, estime Tim Berners-Lee. Les gouvernements doivent renforcer les lois et la régulation du monde numérique. Les groupes doivent faire plus pour garantir que la recherche des bénéfices ne se fasse pas aux dépens des droits de l’homme et de la démocratie »
#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.
► Publicité politique, Google met la pression sur Facebook. À retenir cette semaine : – Redonnons le pouvoir du numérique à la société ; – L’Europe a besoin d’une révolution culturelle. Mais qui va la lancer ?
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