18 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 18 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#MédiaSocial

 x► Facebook : une action de groupe contre le système de reconnaissance faciale jugée recevable. Un juge américain a déclaré, lundi, recevable la demande de plainte en nom collectif (class action ou action de groupe) contre Facebook sur des accusations de collecte illégale de données privées d’utilisateurs liées à outil de reconnaissance faciale. Le litige concerne une fonctionnalité lancée par Facebook en 2010, suggérant des noms d’utilisateurs à identifier sur les photos qui ont été publiées sur le réseau. Un outil permet ensuite d’identifier automatiquement les personnes figurant sur les photos publiées sur son réseau. Le juge de San Francisco James Donato avait déjà rejeté en 2016 un recours de Facebook contre cette plainte d’utilisateurs de l’Illinois. Cette fois, James Donato a accepté, de plus, de qualifier la plainte en class-action, selon la décision consultée par l’AFP. Les allégations des plaignants sont « suffisamment homogènes pour permettre une juste et efficace résolution sur une base collective », a écrit le juge. (@franceinfo). Légende image : Des utilisateurs de Facebook protestent devan le siège du groupe, à Menlo Park (Californie, Etats-Unis), le 5 avril 2018. Crédits : Justin Sullivan / Getty Images North America / Afp.

#Commerce

► Cdiscount lance un service de location longue durée. Louer plutôt qu’acheter, de plus en plus de consommateurs se tournent vers cette pratique qui leur permet de disposer de biens à la pointe de la technologie tout en évitant un renouvellement coûteux. Après l’automobile, les français optent pour la location longue durée de matériel High Tech. Ce nouveau mode de consommation intéresse la grande distribution. Cdiscount, filiale du Groupe Casino et leader français du e-commerce vient de lancer avec Banque Casino, son service LDD : « Cdiscount Location ». Depuis 20 ans, nous évoluons avec la société et accompagnons les Français dans leur quotidien en leur rendant accessibles tous les produits et les services », explique Emmanuel Grenier PDG de Cdiscount. « Aujourd’hui, c’est encore pour répondre à leurs besoins que nous lançons Cdiscount Location, un service adapté à un nouveau mode de consommation lié à l’usage plutôt qu’à la possession ». (@villeintelmag).

#Consommation

► Consommation sur abonnement : effet de mode ou nouvelle ère ? La société de consommation va de pair avec une abondance de produits et services proposés dans les commerces, a fortiori sur les sites Internet. Ce phénomène peut entraîner de la frustration pour ceux qui ont du mal à se retrouver dans cette offre pléthorique et / ou qui ont le sentiment de ne pas en profiter suffisamment. En réponse, un nombre croissant de consommateurs se tournent vers des sites Internet proposant des abonnements leur permettant d’accéder à une offre diversifiée et, le plus souvent, personnalisée. Selon une étude menée en Europe pour SlimPay, fournisseur de paiements d’abonnement par prélèvement (donc étude à interpréter avec précaution), en 2017, chaque Français possèderait en moyenne 5,4 abonnements, contre 3,2 en 2013. Et 40 % en auraient plus que six [1]. À côté des abonnements classiques (eau, gaz, électricité, téléphone, impôts, assurance), des abonnements se développeraient dans les médias, le sport et les transports. (@futuribles_int).

#Alimentation

► À Niort (79), un restaurateur a installé mercredi 18 avril un frigo solidaire devant son établissement. Au fil de la journée, il y dépose la nourriture qu’il n’a pas utilisée et qui auraient pu finir à la poubelle. Tout le monde peut ensuite venir se servir. L’objectif est de lutter contre le gaspillage et de créer ainsi du lien social avec ceux qui sont dans le besoin. Il existe déjà quatre frigos solidaires en France : deux à Paris, un à Lille et Grenoble. Des projets dans d’autres villes sont actuellement en cours comme à Angoulême. (@F3PoitouChtes).

#Santé

► Un analyste de Bryan Garnier dit pourquoi Amazon mettra du temps à se faire une place dans la santé. Le géant tech Amazon a fait ses premiers pas dans le secteur de la santé cette semaine, en annonçant son association avec Berkshire Hathaway et JPMorgan pour faire baisser les coûts d’assurance maladie de leurs salariés aux Etats-Unis. Evoquée depuis quelques années, l’entrée d’Amazon dans la santé est fortement redoutée par les investisseurs et les acteurs du secteur, puisqu’à chaque fois que le mastodonte du e-commerce américain a débarqué sur un marché, alimentaire, édition ou électronique, il a réussi à grignoter voire rafler des bénéfices aux autres entreprises, grâce à sa stratégie de croissance agressive. (@BIfrance).

#Ville

► Au cœur des années 1980 et 1990, Medellin, alors sous la coupe de Pablo Escobar, était considérée comme la capitale mondiale du crime. Vingt-quatre ans après la mort du trafiquant de drogue, la deuxième ville de Colombie est célébrée comme l’une des cités les plus innovantes du monde. « Medellin est devenue un symbole de la ville vivante pour tous sur la scène internationale. En une quinzaine d’années, elle a construit sa résilience et élaboré un paradigme nouveau, fondé sur l’innovation sociale et l’intelligence urbaine. », expliquait en septembre 2015, le scientifique franco-colombien Carlos Moreno dans le quotidien LaTribune. La révolution menée est celle de l’équité, qu’elle a fondée sur cinq aspects de la vie citoyenne : la transparence, la participation, la non-violence, l’innovation et la résilience. A lire aussi : Cinq villes intelligentes et humaines  @latribune²

#Data

► PME, TPE, startups : comment apprivoiser le RGPD ? Les entreprises en avaient bien besoin. D’après les différentes estimations des cabinets de conseils, l’immense majorité des sociétés françaises (entre 50% et 70%) ne seront pas prêtes le 25 mai prochain, lors de l’entrée en vigueur du Règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD). Le texte, voté en 2016 par Bruxelles, impose à toutes les entreprises qui traitent des données personnelles (startups, TPE, PME, ETI, grands groupes) une série d’obligations concernant le traitement et l’exploitation des données personnelles de leurs clients et salariés. Avec la révolution numérique, quasiment tout le monde est donc concerné, d’une TPE dans le bâtiment avec ses fichiers clients à la multinationale. (@latribune).

#Sécurité

► Le plan de Bruxelles pour forcer l’accès aux données personnelles. La Commission européenne y voit un « pas décisif et nécessaire » contre le terrorisme et le crime organisé. Mardi 17 avril, elle a présenté un projet de règlement sur « les preuves électroniques » visant à faciliter l’obtention par la justice de données électroniques (mails, textos, vidéos, photos, etc.). Le texte autoriserait les autorités judiciaires d’un Etat membre à ordonner directement à un fournisseur de services opérant dans un autre Etat membre de lui transmettre des données. Une petite révolution : de telles demandes doivent aujourd’hui passer par les autorités du pays où se situe le fournisseur. Mais si les Etats jouent globalement le jeu, la lourdeur et la lenteur potentielles du processus (les demandes ont quasi-doublé de 2013 à 2016) répondent mal aux enjeux sécuritaires liés, comme s’en plaignent des Etats, France et Belgique en tête. (@LesEchos).

#Diplomatie

► Le Danemark a embauché un ambassadeur de la tech et tous les pays devraient en faire autant. Casper Klynge n’est pas un diplomate conventionnel. Depuis sa prise de fonction en novembre 2017, le premier ambassadeur dédié à la technologie du Danemark, et en réalité du monde, a dû revoir de fond en comble le manuel du parfait diplomate pour mener à bien sa mission. Le rôle d’ambassadeur de la tech a été créé par le pays scandinave en réaction à deux tendances. La première, c’est évidemment que la technologie change nos sociétés, qu’elle est désormais une force motrice de notre monde, il suffit de regarder les scandales liés à Trump et la Russie ou Cambridge Analytica pour s’en rendre compte. La seconde, c’est qu’un petit nombre d’entreprises de la tech ont pris les rênes, voire même la tutelle, de ces changements, à l’instar de Facebook. « Nous revenons aux racines de la diplomatie », explique Casper Klynge à Mashable. Selon lui, il s’agit de « faire valoir les intérêts nationaux et d’essayer d’influencer l’orientation des changements à l’échelle globale ». Pour mener à bien ce mandat peu habituel, Casper Klynge a quitté son poste d’ambassadeur danois en Indonésie et s’est installé dans la Silicon Valley avec l’idée de mettre la « techplomatie » aux centres des débats mondiaux. (@MashableFR).

#Média

► Brut, Explicite, Minute Buzz : le pari des médias 100% réseaux sociauxOctobre 2016. Le monde des médias français est pris d’une secousse. L’un des poids lourds du divertissement sur le web francophone, MinuteBuzz, annonce sa décision de passer entièrement au média social. Il abandonne ainsi son site et ne produit et ne diffuse plus ses contenus que sur les plateformes sociales, Facebook et Twitter en tête. Une voie audacieuse, qui pourrait même sembler risquée pour les moins avertis, mais qui a déjà été tentée par le passé, mais pas en France. Ainsi, aux États-unis, des médias comme Now This ou AJ+, développé par Al Jazeera, ont fait ce mouvement respectivement en 2012 et 2014. Que produisent ces médias ? Des vidéos courtes, colorées, très dynamiques et explicatives avec des textes clairs et de la musique entraînante, profitant de la mise en avant de ces contenus opérés par Facebook. Ce n’est pas un mystère, Mark Zuckerberg destine son réseau social à devenir « video first ». (@InaGlobal).

#Vidéo

► YouTube veut « frustrer » les internautes pour les faire passer à la caisse. C’est une arme à double-tranchant que YouTube a sorti pour tenter de convaincre les internautes de souscrire à sa formule payante YouTube Red. La plus grande plateforme d’hébergement de vidéo au monde a décidé d’accroître rapidement et massivement le nombre de publicité sur son site afin de « frustrer puis convaincre » le public de s’abonner à son offre « premium ». Les utilisateurs de YouTube visionnent en moyenne 5 milliards de vidéos par… jour. Chaque minute, 300 heures sont téléchargées par les 1,3 milliard de fidèles de cette plateforme lancée en 2005. Ce succès foudroyant ne génère pourtant pas énormément d’argent pour sa maison-mère Google qui l’a rachetée en 2006 pour la modique somme de 1,65 milliard de dollars. Le géant californien refuse toujours de publier les comptes de sa filiale mais les experts financiers estiment que le chiffre d’affaires de la plateforme d’hébergement de vidéos devrait atteindre entre 13 et 15 milliards de dollars cette année. Ce chiffre peut sembler rondelet mais il reste faible quand on réalise qu’il représente à peine 10 dollars de revenus annuels par utilisateur… (@INfluencialemag).

17 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 17 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Environnement

x► Des scientifiques créent par hasard une enzyme qui dévore le plastique des bouteilles. Leur découverte pourrait contribuer à résoudre le problème mondial lié à ce type de pollution. Des chercheurs américains et britanniques ont conçu par hasard une enzyme capable de détruire du plastique, selon une étude publiée lundi 16 avril dans les Comptes-rendus de l’académie américaine des sciences (PNAS, en anglais). Plus de huit millions de tonnes de plastique aboutissent dans les océans de la planète chaque année, faisant croître les inquiétudes sur la toxicité de ce dérivé du pétrole et sur son impact sur la santé des générations futures et de l’environnement. Malgré des efforts en matière de recyclage, la grande majorité de ces plastiques peut perdurer pendant des centaines d’années. Les scientifiques cherchent un moyen de mieux les éliminer. (@franceinfo). Légende imageDes bouteilles en plastique destinées à être recyclées, à Garabito (Costa Rica), le 1er juin 2012. Crédit : Juan Carlos Ulate / Reuters).

► Cocycler collecte et valorise les bio-déchets des restaurants. « C’est en voyant les cartons des commerces de détail abandonnés sur les trottoirs en attendant la collecte par les camions de ramassage de déchets que nous avons eu l’idée de créer Cocycler », explique Claire Petreault, chargée de développement et de communication chez Cocycler, startup fondée par Taoufik Limami, un ingénieur de l’Ecole des Mines de Nancy, ayant plusieurs expériences dans la gestion des déchets. « Nous nous sommes surtout intéressés aux ressources réutilisables et notamment aux épluchures de légumes et au marc de café, lesquels peuvent servir à la fabrication d’un bon compost ». L’idée n’est pas nouvelle en France, plusieurs structures de collecte de déchets alimentaires bio-dégradables se sont créées dans des villes comme Paris, Bordeaux, Nantes… Même les grosses structures de collecte et de traitement de déchets s’y intéressent de près. D’autant plus que le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire demande à chaque collectivité « d’étudier et d’identifier les solutions les plus pertinentes pour trier les déchets alimentaires à la source et s’assurer que ceux-ci pourront être valorisés et non mis en décharge, d’ici à 2025 ». (@villeintelmag).

#Sante

► D’Étretat à Toulouse, les déserts médicaux gagnent toutes les villes. « Vous êtes médecin ?, questionne l’affiche. Votre avenir est ici ! » C’est un grand « jeu-concours»que l’agglomération de Villeneuve-sur-Lot lance, pour la deuxième année de suite, à destination des médecins. À la clé, un week-end « professionnel » dans la « cité thermale du bonheur », avec une « minicroisière sur le Lot », pour découvrir patrimoine, gastronomie et installations de santé. « Quand on parle de déserts médicaux, on imagine le petit village perdu dans les montagnes, fait remarquer Patrick Cassany, maire de Villeneuve. Mais le problème touche aussi des agglomérations de 25.000 habitants ! » Tandis que dans la France entière, des villes petites, moyennes, mais aussi des métropoles cherchent désespérément des médecins – notamment généralistes -, comment se démarquer ? Démarchage téléphonique, appel à des chasseurs de têtes, petites annonces ou grandes banderoles, les municipalités rivalisent d’ingéniosité. (@Le_Figaro).

#Telecom

► Très haut débit : le gouvernement garde les opérateurs sous pression. Il aura fallu de longs mois de négociation. Mais le gouvernement se félicite d’avoir franchi un pas important dans le déploiement de la fibre optique. Pour la première fois, il a obtenu des engagements contraignants de la part d’Orange et de SFR pour couvrir les villes moyennes d’ici à 2020. Rendus publics, les courriers des deux opérateurs , datés respectivement du 20 février et du 15 mars, sont actuellement soumis pour avis à l’Arcep, le gendarme des télécoms. Sauf surprise, ils devraient donc prendre effet dans les prochaines semaines. (@LesEchos).

#Telephonie

► Trois règles d’or pour éviter d’être espionné par son portable. Des conseils simples pour éviter d’être espionné par son propre téléphone portable. Après les révélations sur les données conservées par Facebook et Google, nous avons demandé à Gérôme Billois, spécialiste des cyberattaques chez Wavestone, de nous donner ses règles d’or pour ne pas voir les données de notre smartphone se faire pirater à notre insu. Elles sont au nombre de trois. La première, c’est de vérifier quelles applications on installe, et ce qu’elles demandent. (@franceinfo).

#Transport

► Face à la congestion des villes, les systèmes de transports intelligents s’imposent. En France, le covoiturage et les véhicules autonomes pourraient considérablement réduire le trafic en ville alors que les embouteillages dans les centres-villes entraînent une perte de temps estimée à 38 minutes par jour à Paris. À terme, les voitures sans chauffeur devraient également contribuer à limiter la pollution atmosphérique et les nuisances sonores. Alors que, selon les spécialistes, les voitures sans conducteur ne devaient pas s’imposer pleinement avant 2050. a France dispose déjà d’un certain nombre d’infrastructures intelligentes, notamment le suivi en direct des lignes de bus, ou encore le péage urbain inversé qui sera mis en place à Lille d’ici la fin de l’année. (@LesEchos).

#Education

► Société « apprenante » : un rapport préconise une quinzaine d’expérimentations dans les territoires. Le rapport « Un plan pour co-construire une société apprenante », de François Taddei, directeur du Centre de recherches interdisciplinaires (CRI), a été remis aux ministres du Travail, de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur le 4 avril 2018. Il propose notamment de mettre en place une quinzaine d’expérimentations dans les territoires, pour créer des tiers-lieux physiques et numériques, organiser une « fête de l’apprendre » ou créer des « labs » pour imaginer les métiers et formations de demain… Le rapport de François Taddei, directeur du Centre de recherches interdisciplinaires (CRI), « Un plan pour co-construire une société apprenante », remis le 4 avril 2018 aux ministres de l’Education nationale, du Travail et de l’Enseignement supérieur émet une trentaine de propositions pour faire évoluer l’éducation et la formation en France. (@localtis).

#Data

► RGPD, consentement et vie privée : mythes et réalités. Par Thomas Gouritin, fondateur de Regards Connectés. Le Règlement Général pour la Protection des Données (RGPD pour les intimes) est sur toutes les lèvres du côté des grandes (et moins grandes) entreprises comme le loup qu’on attend au coin du bois sans trop comprendre ce qui peut nous arriver. Luc-Marie Augagneur est avocat et spécialiste des questions numériques, de la data et des algorithmes notamment, et nous reposons les bases de ce RGPD ensemble dans cet épisode. Évolution pour certains, révolution pour d’autres, c’est avant tout une question de principes et de valeurs qui doit permettre de faire évoluer la réglementation et la régulation pour « siffler la fin de la récré ». La question du consentement est un des éléments clés de ce Règlement et il suscite beaucoup de fantasmes et d’approximations. Luc-Marie nous donne sa vision du sujet en allant puiser dans des références plus philosophiques que purement réglementaire. Si les applications et sanctions concrètes du RGPD du côté des autorités semblent encore un peu floues, c’est un pas important qui est fait dans le sens des utilisateurs avant d’aller plus loin et de penser à une régulation globalisée… (@frenchweb).

► Internet : le retour de la Force ? L’audition de Mark Zuckerberg cette semaine devant le Congrès des États-Unis est un tournant dans l’histoire de la relation que nous entretenons avec les géants du numérique. L’affaire Facebook/Cambridge Analytica a servi de déclencheur à la prise de conscience de l’enjeu clé de la propriété des données, principal carburant de la puissance des Gafa. Il faut dire que l’affaire et grave, avec 87 millions de comptes Facebook piratés et utilisés pour faire de la manipulation politique de masse. « Bienvenue en 1984 », aurait dit George Orwell ! Le patron de Facebook s’est certes excusé, affichant une mine contrite, mais le milliardaire de 33 ans n’a apporté aucune réponse convaincante sur les moyens de « réparer Facebook ». Face à la pression, grandissante, aux États-Unis comme en Europe, pour une meilleure régulation, Mark Zuckerberg s’en tient à un discours convenu : pas question de remettre en cause un modèle gratuit basé sur la publicité. « La vraie question, c’est quelle est la régulation appropriée ? » a-t-il lancé. (@latribune).

#IntelligenceArtificielle

► « Regards sur l’intelligence artificielle » : un documentaire pour comprendre les enjeux de l’IA. Le chercheur en informatique Jean-Gabriel Ganascia, le médecin Laurent Alexandre et bien d’autres ont accepté de lui répondre. Dans cette compilation, parfaitement accessible aux néophytes, des thèmes aussi larges que la gestion des données, les menaces sur l’emploi et l’éthique sont abordés. Mais l’enjeu est de poser des questions plus que d’y répondre : « Il ne peut pas y avoir de consensus, c’est encore beaucoup trop flou, indique le YouTubeur aux Echos. Je n’essaye pas de dégager une ligne de pensée. Ce sont des regards, au pluriel. » (@LesEchos).

#Internet

► Démanteler Google : la menace se précise. Recherche, vidéos, cartographie, messagerie… Google est omniprésent. À tel point que la marque est entrée dans le langage courant, avec la fameuse expression « googler » ou « googliser ». Et pour cause : son moteur de recherche représente plus de 90% du marché mondial, son système d’exploitation Android équipe plus de 80% des smartphones dans le monde et YouTube, sa plateforme vidéo, revendique plus de 1,5 milliard d’utilisateurs connectés par mois. Une notoriété qui se traduit par un chiffre d’affaires de 100,9 milliards de dollars en 2017 et une capitalisation boursière dépassant les 700 milliards de dollars… Alors que le géant américain fêtera ses 20 ans en septembre prochain, une petite musique de fond se fait entendre : faut-il démanteler Google ? La question a été remise au goût du jour récemment par Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la Concurrence. (@latribune).

16 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 16 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Economie

x► Face aux Gafa et au BATX, l’Europe peut-elle imposer sa voix ? La rengaine est bien connue : malgré ses universités de haut vol, son tissu de jeunes pousses dynamiques et sa population hautement qualifiée, l’Europe peine à faire émerger des géants des nouvelles technologies capables de rivaliser avec les Gafa américains [Google, Apple, Facebook, Amazon, ndlr] et BATX chinois [Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi]. Dans ce domaine de pointe qu’est l’intelligence artificielle, le constat est encore plus sévère. Si l’Europe forme d’excellents chercheurs, ces derniers vont massivement s’expatrier dans la Silicon Valley, tandis que les meilleures startups européennes sont trop souvent achetées par les géants américains. Dans son dernier livre « La Guerre des intelligences » Laurent Alexandre affirme que l’Europe est en train de perdre la bataille de l’IA et risque de devenir une cybercolonie de la Chine et des États-Unis. Un tableau bien peu reluisant. Heureusement, les choses sont en train d’évoluer. (@latribune). Crédits : iStock.

#Transport

► L’écomobilité sur la bonne trajectoire.  Les « sacro-saintes » voitures de fonction risquent de se raréfier dans les années à venir. Les véhicules de société ont longtemps été un élément incontournable des politiques de rémunération des entreprises. Mais les employeurs disposent aujourd’hui d’une palette variée de solutions pour permettre à leurs salariés de se déplacer. Autopartage, vélopartage, covoiturage : l’écomobilité ne cesse de se développer depuis quelques années. Ses différentes formes ne manquent pas d’avantages, mais présentent aussi certains inconvénients.  Cette vague ne cesse de gonfler et ne devrait pas s’arrêter de sitôt… « Les entreprises commencent indiscutablement à réfléchir aux questions liées à l’écomobilité, constate François Piot, président de l’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE). On perçoit un changement de mentalité chez les gestionnaires de parc, qui ont pris conscience des problèmes liés à la congestion du trafic en ville et à la protection de l’environnement. » (@LExpress).

#Alimentation

► Yuka scanne votre alimentation pour vous aider à mieux manger. Un adulte sur cinq est atteint d’obésité dans les 35 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la tendance devrait s’accentuer davantage d’ici 2030. Selon l’OCDE, le taux d’obésité atteint ainsi 15% en France. Certes, cela reste loin des 38% aux États-Unis, mais le chiffre reste conséquent. Il faut dire qu’avec les additifs, les graisses saturées et autres ingrédients nocifs pour la santé présents dans les produits vendus aux supermarchés, il n’est pas simple pour le consommateur de s’y retrouver pour s’alimenter correctement. Dans ce contexte, l’application mobile Yuka veut aider les Français à lire les étiquettes des produits pour en extraire l’impact sur leur santé. (@frenchweb).

#Logement

► Le « co-living » en passe de devenir un produit immobilier. Ce n’est pas un hasard si la première conférence internationale sur le « co-living » se tient à San Francisco : les « maisons bleues » y fleurissent encore, sauf qu’on n’y vient plus à pied… Un code sur un téléphone permet d’ouvrir la boîte à clefs et d’entrer. L’accueil est chaleureux pour l’inconnu qui débarque pour un mois ou un an. Le casting s’est fait en ligne et repose sur la confiance et la capacité à payer entre 70 et 100 dollars la nuit, selon la durée du séjour. Travis, Nathan, Michèle et Valgier vivent là, ensemble. Enfin, pas tout à fait… Le principe non écrit est une liberté totale, à condition de respecter celle des autres. Rien ne dépasse dans cette maison décorée avec soin, les livres sur le développement personnel sont bien alignés dans le salon de lecture, et personne ne se hasarde à laisser traîner ses affaires. (@LesEchos). A lire aussi : Après le coworking, voici le coliving, ou les dortoirs d’adultes pour la génération Y (@slatefr) et Coliving : ces entrepreneurs qui décident de vivre et travailler ensemble dans un seul lieu (@WeDemain).

#Travail

► 2028 : les freelances ont pris le pouvoir. Nous sommes en 2028. Les freelances sont désormais aux premiers rangs de la population active. Disposant de nouveaux droits, ils ont contribué à bouleverser la vie quotidienne des entreprises, le droit du travail ou encore de la formation. Bienvenue dans le futur… L’élan impulsé par les travailleurs indépendants et la conscience collective ont eu raison de l’immobilité politique et les mesures en faveur des freelances se multiplient au sein des pays les plus développés. La société et les institutions valorisent désormais autant que les autres statuts cette nouvelle classe de la population active, et les freelances ont accès aux mêmes avantages sociaux que les salariés (notamment l’assurance chômage) grâce à une fusion réussie des régimes de protection sociale. (@journaldunet).

#FabLab

► « Breizh Fab », le plan pour moderniser l’industrie bretonne. En Bretagne, il y a l’agroalimentaire, les TIC mais aussi l’industrie. Avec 8.000 entreprises et plus de 100.000 emplois directs (1 emploi sur 3, 300.000 emplois indirects), le secteur y est fortement présent. Son tissu de TPE-PME et PMI, de startups innovantes mais aussi de groupes leaders comme PSA, Naval Group ou Thales, est réparti sur l’ensemble du territoire. Et pas seulement dans les grands pôles urbains. Pour aider à moderniser cette branche et soutenir les ambitions de ses industriels, la Région Bretagne vient de lancer une version régionale de la French Fab, lancée en octobre par le ministre de l’Économie. Préparé depuis 2017 en collaboration avec plusieurs partenaires dont le CETIM (industries mécaniques), l’UIMM Bretagne (métallurgie), la CCI Bretagne, l’Institut Maupertuis (ressources en technologies industrielles) et Plasti Ouest (plasturgie et composites), ce « Plan industriel breton 2020 » est doté de 4 millions d’euros. Cette enveloppe, dont 33,5% provient de la Région Bretagne, 26,5% des fonds Feder et 18% des entreprises, s’ajoute aux autres dispositifs de soutien aux entreprises régionales. (@latribune).

#Data

► YouTube et Google collecteraient les données personnelles d’enfants. 23 associations américaines ont accusé ce lundi le géant du streaming YouTube, propriété de Google, de collecter des données d’enfants. Alors même que le site interdit l’inscription aux utilisateurs de moins de 13 ans. « Google amasse ses informations sans en informer au préalable les parents et Google les utilise pour cibler des publicités vers les enfants partout sur Internet » alertent ces organisations. Alors que la modération des vidéos pour enfants suscitait une première polémique il y a quelques semaines, c’est désormais l’utilisation des données personnelles de ceux-ci qui fait parler. Plusieurs organisations de protection des données d’utilisateurs ont déposé plainte auprès de la Federal Trade Commission (FTC), agence indépendante de défense des droits des consommateurs. Données de localisation, appareils utilisés, logins, et numéros de téléphone seraient concernés. (@siecledigital).

#MediaSocial

► AggregateIQ et CubeYou : Facebook suspend deux autres sociétés suspectées d’avoir abusé des internautes. La débâcle de Cambridge Analytica est spectaculaire, car elle implique au bas mot un peu moins de cent millions de personnes dans le monde (dont quelques centaines de milliers d’internautes français) et expose aux yeux du monde les graves insuffisances de Facebook à protéger convenablement les données personnelles de ses membres. Mais cette affaire n’est peut-être que l’arbre qui cache la forêt. Cette forêt, c’est celle du pistage et du profilage. Directement mêlé au scandale, le site communautaire américain, qui fait probablement face aujourd’hui à l’une de ses plus graves crises de son existence, si ce n’est la plus grave, a pris la décision de couper quelques arbres pour démontrer qu’il se préoccupe, quoi qu’on puisse dire, de la confidentialité des données que les internautes lui confient. Parmi les troncs qui viennent d’être sectionnés figurent AggregateIQ et CubeYou. (@Numerama).

► Google va rendre sa messagerie Gmail « intelligente » . Une nouvelle version de la messagerie Gmail, restée inchangée pendant plusieurs années, se prépare. Dans un courriel adressé à des utilisateurs professionnels, auquel le site spécialisé « The Verge » a eu accès, Google promet un design « rafraîchi sur le web » ainsi que « plusieurs nouvelles fonctionnalités ». La firme de Mountain View cherche à unifier l’aspect de sa messagerie web et celle de son application mobile. D’après les captures d’écran que « The Verge » a réussi à obtenir, cette nouvelle version s’annonce plus épurée, entièrement blanche, avec à gauche un bouton « Nouveau message » plus visible, et à droite une nouvelle colonne latérale comprenant des icônes pour accéder directement à « Google Agenda » et l’application de prise de notes « Google Keep ». (@LesEchos).

#Publicite

► Etude de cas : la reconnaissance faciale intégrée à la publicité numérique. Qualifier l’audience ou l’attention portée aux messages, quantifier l’audience, ou encore mesurer, analyser et prendre en compte les réactions. Voici l’objectif de la reconnaissance faciale dans le domaine de l’affichage publicitaire. Très répandu en Australie, aux États-Unis ou encore en Belgique, cet outil marketing pointe le bout de son nez en France, malgré les résistances. Au-delà des frontières de l’Hexagone, le cautionnement de l’utilisation de la reconnaissance faciale est bien plus effectif. L’un des précurseurs en la matière est l’Angleterre, qui, dès 2014 a vu s’installer dans la ville de Londres des poubelles particulières. En effet, celles-ci, parées de panneaux publicitaires avaient la faculté de compter le flux de piétons afin d’envoyer des publicités ciblées. D’autres exemples similaires sont connus, que ce soit à New York grâce à des capteurs invisibles, ou encore à Montréal avec des « abribus » pouvant diffuser des vidéos sonorisées à l’approche d’une personne. (@FR_Conversation).

#Elections

► L’inquiétant microciblage des électeurs. Le scandale Cambridge Analytica, ce cabinet britannique qui a piraté des données d’usagers de Facebook en vue de faire pencher les électeurs en faveur de Donald Trump, met en lumière la pratique du « microciblage » électoral, désormais massive. Décryptage de Benoît Thieulin, directeur de l’innovation du groupe Open et ancien président du Conseil national du numérique.  (@LExpress).

15 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 15 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Musique

x► Mélodies 2.0 et après ? Comment se construit l’oreille musicale à l’heure de l’Intelligence Artificielle ? Entretien avec l’ingénieur François Pachet, qui publie Histoire d’une oreille, créateur du premier album composé avec IA, et rencontre avec le musicien Médéric Collignon, un des compositeurs de l’album Hello World. Alors que vient de s’ouvrir l’exposition Artistes et Robots au Grand Palais à Paris jusqu’au 9 juillet, Continent Musiques explore les notions d’écritures nouvelles et d’écoute, que l’on pourrait résumer sous une seule question : Mélodies 2.0 et après ? Pour ouvrir ce champs des possibles en musique, dialogue avec François Pachet, musicien et chercheur, à la tête d’un laboratoire de recherche sur l’utilisation de l’Intelligence Artificielle pour la création musicale. Il travaille notamment sur FLOW MACHINES, qui a permit d’enregistrer le premier album pop réalisé avec l’aide d’une Intelligence Artificielle : Hello World, lancé en janvier 2018. Il publie également le passionnant Histoire d’une oreille, aux éditions Buchet-Chastel, dans lequel il tente de comprendre les processus intimes et combinatoires de la musique, un livre à lire et à écouter sur le site www.histoireduneoreille.fr. (@franceculture). Légende image : Robot qui joue au piano• Crédits : Getty.

#Transport

► Hyperloop TT à Toulouse : « Nous annoncerons la première ligne commerciale dans six mois ». À Toulouse, on a plutôt l’habitude de voir défiler sur les routes des convois exceptionnels de tronçons d’avions. Ce mercredi 11 avril, ce sont des tubes de la future piste d’essais d’Hyperloop TT qui ont été aperçus à Mondonville en transit vers l’ancienne base militaire de Francazal où la société californienne établit son centre européen de R&D promettant d’investir 40 millions de dollars en cing ans. Comme le révélait La Tribune dès le 26 mars dernier, le conseil de Toulouse Métropole doit examiner le jeudi 12 avril une délibération portant sur un bail à construction conclu entre la société HTT, l’État et la Métropole. Le terrain est mis à disposition pour 600 000 euros en vue de « la reconversion de l’ancien mess des sous-officiers de 2 560 m² de Francazal en un centre de recherche et développement ainsi que d’une partie de la voie royale, qui dessert l’ensemble du site et accueillera les pylônes supportant le tube de la piste d’essais ». (@LaTribuneTlse).

#Finance

► Crypto, cagnotte et assurance connectée : les Fintech qui intéressent les Français. La bitcoinmania a bien déferlé jusque dans l’Hexagone. Dans la troisième édition de son baromètre sur les Français et les nouveaux services financiers, le cabinet Deloitte a constaté « une entrée fracassante des cryptomonnaies » en termes de notoriété et d’intérêt, très loin devant le conseil automatisé (robo-advisor) par exemple. Dans cette enquête* réalisée en février dernier par l’institut Harris Interactive, il ressort que, dans l’ensemble, les Français connaissent un peu mieux les Fintech, mais en partant de loin : ils sont 7% à savoir « à peu près ce que c’est » (3 points de plus que l’an dernier) et 15% à avoir « une vague idée ». Plus de 7 Français sur 10 ignorent de quoi il s’agit (78%, en recul de 5 points), et quelques-uns font encore la confusion avec le fitness… Pire du côté des Insurtech (ou Assurtech) : 7% connaissent, 7% ont une petite idée, et 86% ne savent pas. (@latribune).

#Entreprise

► Comment la désobéissance au travail peut vous permettre d’innover. Si nous arrivons à accepter les impacts de la transformation digitale dans notre vie privée, c’est souvent moins le cas au travail. C’est en tout cas le constat d’Olivier Bas, vice-président d’Havas Paris et auteur de l’ouvrage #Like ton job- Comment vivre avec bonheur la transformation digitale, actuellement en kiosque. « La révolution digitale n’est pas une mutation technologique mais un chamboulement des mentalités », explique Olivier Bas, et c’est justement cette mentalité qu’il faut selon lui changer au travail. Pouvoir commander un chauffeur en quelques clics, ne pas vous déplacer pour faire vos courses, vous adorez. En revanche au travail, la transformation numérique est pour vous un fardeau : mails tardifs, perte de contact humain… Si Olivier Bas reconnaît ces travers et préconise quelques conseils comme s’accorder un temps précis dans la journée pour traiter ses mails, il pense également que la transformation digitale est une opportunité pour vous exprimer, créer… Mais pour cela, il faut le vouloir et reprendre le pouvoir. (@frenchweb).

#Sante

► L’intelligence artificielle s’attaque à la maladie de Parkinson.   » Seules nos émotions devraient nous faire trembler « , c’est le titre du spot de sensibilisation diffusé par l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) à l’occasion de la Journée mondiale contre la maladie de Parkinson, ce 11 avril 2018. Une courte vidéo (à voir ci-dessous) qui s’appuie sur l’un des symptômes caractéristiques de cette affection neurodégénérative : le tremblement au repos. Aussi marquant soit-il, ce trouble ne concerne en réalité que 70 % des malades, qui peuvent aussi être sujets à l’akinésie — lenteur dans l’exécution des mouvements — ou à des rigidités musculaires affectant plus ou moins sévèrement leur motricité au quotidien. (@Sciences_Avenir).

► Pour la première fois, une intelligence artificielle est habilitée à établir un diagnostic médical aux États-Unis. Pour la première fois, la U.S. Food & Drug Administration (FDA) a autorisé un dispositif d’intelligence artificielle à poser un diagnostic médical sans l’intervention d’un médecin. Il s’agit du logiciel IDx-DR qui détecte si le patient est atteint de rétinopathie diabétique en analysant les photos de la rétine. La rétinopathie diabétique est une grave complication du diabète résultant de l’atteinte des vaisseaux de la rétine et pouvant conduire à la cécité. En France, cette maladie est la première cause de cécité avant 65 ans et touche 50% des patients diabétiques de type 2 selon la Fédération Française des Diabétiques. « Le IDx-DR est le premier appareil autorisé à la commercialisation qui fournit une décision de dépistage sans qu’un clinicien interprète également l’image ou les résultats, ce qui le rend utilisable par des professionnels de santé qui ne sont normalement pas impliqués dans les soins oculaires », explique la FDA dans un communiqué. Cette technologie peut par exemple être utilisée par une infirmière ou un médecin non spécialisé. (@frenchweb).

#LiensVagabonds

Facebook – excuses, éthiques et RGPD. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – La voiture autonome, une révolution industrielle… et assurantielle ? ; – Le MIT a développé un appareil capable de lire dans vos pensées ; – Alphabet, maison mère de Google, va commencer à construire sa Smart City à Toronto cet été ; – En 2025, la Chine possèderait 40% des connections 5G ; – L’IA n’est pas encore prête pour gérer toute seule la data à 100%.

#Data

► Cambridge Analytica, du big data politique qui sent le soufre. Cambridge Analytica n’avait rien pour faire la une des médias internationaux. Très discrète société du complexe écosystème de la publicité politique sur les réseaux sociaux, elle aurait pu rester dans l’ombre des candidats aux élections qu’elle sert comme de multiples autres entreprises spécialisées telle que Blue State Digital (que beaucoup créditent d’une partie du succès de Barack Obama en 2008) ou encore Nation Builder. Mais c’était sans compter sur les révélations du « New York Times » et du « The Observer of London » : la compagnie américano-britanique est maintenant soupçonnée d’avoir appliqué ses techniques de profilage politique sur 50 millions de citoyens des Etats-Unis, en analysant pour cela leurs données personnelles obtenues illégalement, via un service de Facebook. Le scandale a déjà coûté 60 milliards de dollars de capitalisation boursière au réseau social . Alexander Nix, le patron de Cambridge Analityca a lui été suspendu de ses fonctions mardi soir. (@LesEchos).

► Face à Zuckerberg, le Congrès avance le RGPD. La vision européenne – et protectrice – des données personnelles va-t-elle s’imposer outre-Atlantique ? C’est l’une des questions restée en suspens à l’issue de l’audition de Mark Zuckerberg, Pdg et co-fondateur de Facebook, dans le cadre du scandale Cambridge Analytica. Interrogé mardi et mercredi sur la fuite des données personnelles de 87 millions d’utilisateurs Facebook, le patron du plus grand réseau social au monde a illustré le changement de paradigme qui s’opère au sein de la Silicon Valley… En reconnaissant la nécessité d’une régulation pour les géants d’Internet. Le même homme, qui, en 2010, assurait que la vie privée n’était plus « une norme sociale ». « Je pense que la vraie question est de savoir, alors qu’Internet occupe une place plus importante dans la vie des gens, quelle est la bonne régulation », a déclaré mardi 10 avril le milliardaire de 33 ans, avant de réitérer ses propos presque à l’identique mercredi. (@latribune).

#ViePrivee

► « Les assistants vocaux des GAFAM menacent notre vie privée ». Alors que Facebook est accusé de violation de la vie privée, l’entrepreneur Alexandre Zapolsky appelle à contrer le pouvoir des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Il vient de lancer un assistant vocal qui promet de respecter les données personnelles. Et pense que la France a un rôle à jouer dans le développement d’un Internet éthique. Que devient notre vie privée sur Facebook et plus largement sur Internet ? Le réseau social est accusé de négligence suite à l’affaire Cambridge Analytica, une agence privée ayant travaillé pour la campagne de Donald Trump qui a piraté les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs à des fins électorales… Cette question va devenir encore plus présente avec le développement des assistants vocaux, Alexa d’Amazon ou Google Home, nouveaux majordomes capables de répondre à vos questions ou d’éteindre les lumières de la maison. C’est du moins ce que pense Alexandre Zapolsky, président de Linagora, entreprise française d’édition de logiciels libres. Il vient lui aussi de lancer un assistant vocal, LinTO, mais respectueux de la vie privée. Et appelle à développer un Internet plus éthique. (@WeDemain).

14 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 14 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

x► Pour une intelligence artificielle éthique dès sa conception. L’intelligence artificielle (IA) se compose d’un algorithme apprenant, qui évolue de lui-même en se nourrissant de données que lui fournissent les utilisateurs : déplacements et actions, en ligne ou dans la vie réelle, photos, usages des réseaux sociaux, etc. Or, en codant l’algorithme d’origine, puis en l’alimentant des données nécessaires à son apprentissage initial, le programmeur peut y avoir glissé  ses préjugés inconscients et ses représentations subjectives du monde. Ce risque devenu réalité ne cesse d’être mis en lumière chaque jour un peu plus depuis quelques années, que ce soit dans des conférences, dans des articles, ou dans des livres comme celui de la mathématicienne Cathy O’Neil , « Weapons of math destruction ». (@LesEchos). Légende image : L’algorithme reflète parfois les biais de ses concepteurs. – Shutterstock.

#Data

Protection des données : l’Amérique peut-elle suivre l’Europe ? L’Europe ne pouvait pas rêver une plus belle vitrine pour son règlement général pour la protection des données personnelles (RGPD), qui entrera en vigueur le 25 mai prochain. Le RGPD a été évoqué lors des deux auditions de Mark Zuckerberg à Washington, mardi devant le Sénat et mercredi devant le Congrès. Les révélations sur la façon dont Facebook a permis à Cambridge Analytica d’ aspirer les données de 87 millions d’utilisateurs ont montré à quel point les protections ne sont pas équivalentes sur les deux continents. Au moment où l’Union européenne renforce les obligations pesant sur les entreprises et le pouvoir de sanction des autorités, l’arsenal américain apparaît bien faible. « Longtemps moquée, la nouvelle protection européenne des données est regardée avec une certaine envie », indiquait mardi le site de « Wired » . Début avril, un éditorial du « New York Times » appelait déjà à la mise en place de règles équivalentes outre-Atlantique. (@LesEchos).

► Vent de révolte contre les géants de la Tech. Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft ne font plus la loi à Washington. Au contraire, les « Gafam » pourraient bientôt y voir émerger de nouvelles obligations pour eux. Les parlementaires américains qui ont  auditionné Mark Zuckerberg mardi et mercredi lui ont en tout cas laissé entendre qu’ils allaient sérieusement se pencher sur la question. « Le statu quo ne peut plus fonctionner, affirmait ainsi le sénateur républicain de l’Iowa, Chuck Grassley. Le Congrès doit déterminer si et comment nous devons renforcer les obligations en matière de vie privée, afin d’assurer la transparence et la compréhension des milliards d’utilisateurs. » Le patron de Facebook s’était montré favorable à une régulation, d’ailleurs, dans un entretien à CNN il y a quelques jours. « Je ne suis pas sûr que nous ne devrions pas être régulés. […] Mais la question est plutôt de savoir quelle est la bonne régulation. » Et il a cité le nouveau règlement européen, le RGPD , comme allant « dans le bon sens ». (@LesEchos).

#Entreprise

► Une startup de Toulouse propose une valise pour filtrer l’eau impropre. Imaginez un instant de vous arrêter sur le bord de la route pour boire un verre d’eau issu d’un étang pollué par des algues et des impuretés qui pourraient compromettre gravement votre santé. Purifier l’eau a l’aide d’une simple valise d’une quarantaine de kilos, équipée d’un système de filtration, d’une pompe et d’un panneau solaire, c’est un concept développé par la startup toulousaine « Sunwaterlife ». Ce système de filtration d’eau, qui peut-être utilisé partout dans le monde et notamment dans les zones où l’eau potable se fait rare, est surtout destiné aux régions désertiques d’Afrique sub-saharienne, d’Amérique du Sud ou encore d’Asie.  Cette unité de filtration, à la fois simple et ingénieuse est capable de filtrer au moins 700 litres d’eau par jour. Cette technologie baptisée « Aqualink » repose sur la filtration des eaux polluées afin d’éliminer tous les agents bactériens et viraux contenus dans les fleuves afin de rendre leur eau potable. (@villeintelmag).

► Sommet des start-up : « dans l’intelligence artificielle, l’immense chantier de l’autopsie de l’erreur ». « Contrairement à ce quel l’on pourrait croire, le ‘IA’ de Inria n’est pas celui d’intelligence artificielle », sourit Isabelle Ryl. La docteure en informatique occupe un poste de directrice général déléguée du prestigieux organisme de recherche publique. Elle était ce 11 avril 2018 au matin sur la scène du Palais Brongniart pour la 3e édition du Sommet des Start-Up, organisé par les magazines Challenges et Sciences et Avenir. A ses côtés pour répondre aux questions de Dominique Leglu, directrice de la rédaction de Sciences et Avenir, Olivier Bousquet, docteur en mathématique, qui travaille actuellement à l’installation en France du centre de Google dédié à l’Intelligence artificielle. « Oui, ce sera bien un organisme de recherche fondamentale », insiste le chef de recherche en machine learning, qui s’enthousiasme sur le fait que la recherche en IA et en informatique « est quelque chose qui touche tous les acteurs de la société, comme on l’a bien vu avec le rapport Villani ». La conférence du Palais Brongniart a mis en lumière l’une des conséquences les plus tangibles du rapport sur l’IA présenté le 28 mars 2018 par le député LREM Cédric Villani. (@Sciences_Avenir).

#Agriculture

► Une start-up transforme le marc de café en champignons à Paris. Imiter la nature, mais limiter les déchets. Depuis octobre 2017, Cédric Péchard, Arnaud Ulrich et Grégoire Bleu, trois jeunes producteurs de champignons passionnés d’agriculture urbaine et d’économie circulaire, cultivent et donnent vie à 27 kg de pleurotes chaque semaine… au cœur de la cave du  Monoprix Saint-Augustin (VIIIe arrondissement de Paris). À première vue, ce magasin semble ordinaire. Il possède pourtant une surprise innovante… Le supermarché permet à la start-up «La boîte à champignons» de développer son activité. En poussant la porte grise du premier étage du magasin, à l’accès interdit au public, on descend les marches exiguës de l’escalier étroit de la cave, pour slalomer entre les importantes réserves de nourriture. Une porte, ordinaire au premier abord, renferme les secrets d’une agriculture urbaine et solidaire. Une vague de vapeur et une certaine fraîcheur se dégagent immédiatement de la pièce. « Nous recréons les conditions climatiques d’un sous-bois, détaille Maximilien Koegler, responsable des ressources et du développement de la start-up La boîte à champignons. La lumière doit être faible pour imiter le caractère ombrageux des arbres dans la nature. » (@20minutes).

#Energie

► Green IT: cap sur l’informatique durable? Ce n’est pas un scoop : Internet est loin d’être une technologie aussi propre qu’il y paraît. Nos ordinateurs et serveur consomment et chauffent (certaines start-ups ont d’ailleurs flairé le filon), et les TIC au global sont responsables de 2% des émissions de CO2: autant que l’aviation !  Dans une entreprise de 100 personnes, rien que l’envoi et la réception des e-mails occasionnent autant de rejet que 13 allers-retours Paris-New York. La prise de conscience de cette pollution cachée est encore récente. Mais les entreprises commencent à y regarder de plus près, en faisant appel à une nouvelle discipline assez complexe: le Green IT. Complexe, car s’il y a bien un secteur d’activité où les impacts environnementaux sont présents d’un bout à l’autre de la chaîne, c’est bien l’informatique. De la fabrication des ordinateurs et smartphones (la production d’une simple puce de 2 grammes nécessite 1,6 kg d’équivalent pétrole, 32 litres d’eau, et 700 grammes de gaz) à leur recyclage pour le moins perfectible, les sources de pollutions directes sont bien identifiées. Depuis plus de quinze ans, une directive européenne encadre même le recyclage de ces DEEE (déchets des équipements électriques et électroniques). (@LExpress).

#Politique

► La civic tech s’invite à Presles (Val d’Oise) : de la connexion à l’hyperconnectivité. À 30 kilomètres au nord de Paris, à la limite du Val-d’Oise (Île-de-France) et l’Oise (Hauts-de-France), vit Gérard Scholla, deuxième maire adjoint (LR) de Presles, chargé de la communication, des travaux et du développement des nouvelles technologies. En 2012, inspiré par l’exemple de Bar-le-Duc (Meuse), pionnier dans ce domaine, l’élu entend prendre le virage du numérique et de la dématérialisation « bien que la commune soit petite et moyenne », avec 3.800 habitants. Les tableaux numériques dans les écoles sont encore loin, car Presles part avec un « gros handicap » : le cheminement du signal Internet. Avec ses confrères édiles, il décide alors de créer le syndicat Val-d’Oise Numérique pour obtenir la fibre – elle arrivera à Presles cette année -, en accord avec la volonté d’Arnaud Bazin, ancien président (LR) du conseil départemental, devenu aujourd’hui sénateur, qui voulait la voir couvrir l’ensemble de leur territoire au plus tard en 2020. Dès que cela a été annoncé, « nous avons subi une pression énorme de la part de la population, afin qu’on accélère et qu’on lui permette d’obtenir ce confort », affirme Gérard Scholla.

► La civic tech s’invite à Trilport (Seine-et-Marne) : éducation et dématérialisation.  Récompensée de quatre « @ » par le label « Villes Internet » en ce début d’année 2018, la commune de Trilport (77), située à 45 kilomètres à l’est de la capitale, travaille à la participation numérique et citoyenne depuis près de quinze ans. Élu en 2004, son maire (PS), Jean-Michel Morer, référent numérique de l’Association des petites villes de France (APVF), dit avoir « pris le taureau par les cornes de manière globale. » « Nous n’avions pas trop de financements au départ, alors nous nous sommes adressés aux personnes derrière les ordinateurs avant de nous attaquer à l’outil ». L’acculturation commence alors par la formation des agents municipaux à l’informatique pour « offrir un Internet de proximité aux habitants et en finir avec les files d’attente interminables ». Première brique à l’édifice : le télé-paiement pour les activités périscolaires. « Cela a facilité la vie des habitants, et nous avons pu dire aux agents : on travaille en horizontal » », se félicite aujourd’hui l’édile. (@latribune).

#Numerique

► En Estonie, les femmes prennent les rênes digitales.  . Ce petit pays de 1,3 million d’habitants s’est réinventé après la chute de l’URSS. Au point de devenir une référence numérique mondiale. Exploration d’un e-Etat. Aujourd’hui, je ne peux plus imaginer remplir une feuille d’impôt sur papier ou faire la queue pour une quelconque démarche administrative ! » s’étranglerait presque Dea Oja, programmatrice de formation. Il y a trois ans, cette quadra a cofondé avec Ann Runnel la start-up Ignite, qui propose d’améliorer les performances digitales des entreprises. Ancrées dans leur époque, ces deux entrepreneuses sont parfaitement bilingues en anglais, comme la plupart des femmes de leur génération nées en Estonie, terre nordique située sur la mer Baltique. Cette petite nation de la taille des Pays-Bas mais dix fois moins peuplée (1,3 million d’habitants) n’a gagné son indépendance qu’en 1991, à la chute de l’URSS. Dès lors, elle s’est ouverte sans retenue au capitalisme, envoyant aux oubliettes les lourdeurs administratives de l’ère soviétique. (@MadameFigaro).

#Web

► La guerre des facs se joue sur le web. Un cours magistral comme un autre, ou presque. Les étudiants en deuxième année à l’université Paris 1 la Sorbonne ont assisté à leur dernier cours de droit des sociétés… en Facebook live. Leur professeur, Bruno Dondero, avait déjà diffusé plusieurs de ses prestations en amphi sur le réseau social. Mais avec le mobilisation contre la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE) promulguée début mars, et la fermeture administrative du centre René Cassin, il a fallu innover. Et officier pour la première fois depuis le canapé de son salon. « C’est beaucoup plus interactif qu’un cours magistral traditionnel », se réjouit le juriste. « Les étudiants peuvent poser leurs questions en commentaire, alors qu’il est compliqué de prendre la parole dans un amphi de 300 personnes. Paradoxalement, les blocages de l’université dynamisent notre manière de donner des cours. » (@LExpress).

13 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 13 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Industrie

x► L’industrie à la rencontre du numérique. Cette année, la deuxième édition du « Digitising European Industry Stakeholder Forum » est organisée avec le ministère français de l’Economie ainsi que le secrétariat d’Etat en charge du Numérique. L’événement, qui s’est tenu les 27 et 28 mars au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte, a rassemblé les acteurs impliqués dans la chaîne de valeur numérique, à l’échelle européenne, tels que la Commission, les Etats membres, les représentants de l’industrie, les PME, les universités ou les centres d’innovation numérique. L’objectif est d’attirer les dirigeants des entreprises industrielles des pays européens, de les sensibiliser à l’importance et au potentiel du numérique et de les soutenir dans leurs projets digitaux, en particulier lorsqu’il s’agit de PME. Voilà pour la pratique et l’action. (@LesEchos).

#Ville

► Ville intelligente et connectée : Quelle place occupe le citoyen ? Selon les prévisions de l’ONU, 2 personnes sur 3 vivront en ville en 2030. Le développement urbain pose la question de la pérennisation des ressources, de l’adaptabilité des services, du confort des citoyens. Cette évolution oblige à repenser les modes de développement de la ville afin de la rendre fonctionnelle et durable pour tous. Ce qui aboutit au début des années 2000, à la notion de « ville intelligente » ou « Smart City ». Un concept qui désigne les actions issues de nouvelles technologies de l’information et de la communication, instaurées pour améliorer la qualité des services urbains (mobilité, habitat, administration) dans un souci de durabilité. « Les villes intelligentes utilisent la technologie pour recréer du confort urbain durable dans une ère où la population croît au rythme de l’épuisement des ressources énergétiques. Mais l’objectif de la ville intelligente, bien qu’œuvrant pour un ensemble, doit être celui du développement autour de l’humain et de ses besoins. Si le terme n’est pas encore connu de tous, les citoyens s’accordent pour dire qu’une ville intelligente doit avant tout être le lieu de leur implication directe », souligne André May, fondateur de la startup CityLity. (@mon_immeuble).

#Transport

► L’Etat d’Arizona interdit à Uber de faire circuler des voitures autonomes. C’en est terminé des essais de voiture autonome sur la voie publique. En tout cas pour Uber. Après l’accident impliquant un véhicule de ce type conçu par la société américaine, et qui a coûté la vie à une piétonne le 18 mars à Tempe, en Arizona, les autorités de cet état ont annoncé, lundi 26 mars, « suspendre l’autorisation d’Uber de tester et opérer des véhicules autonomes sur les routes d’Arizona ». (@LeMondefr).

#Numerique

► Marché Unique du Numérique et Droit d’auteur : les enjeux. Pascal Agosti, avocat associé du cabinet Caprioli & Associés, aborde le projet de directive sur le droit d’auteur dans le marché unique numérique. Les évolutions technologiques au cours des deux dernières décennies ont transformé radicalement l’ampleur des services en ligne et le comportement des consommateurs en ligne. Le rapport à la propriété intellectuelle et au droit d’auteur en a été profondément modifié comme en témoigne l’essor des plateformes de téléchargement légal ou illégal. Désormais, les possibilités d’accéder à des contenus protégés par le droit d’auteur se multiplient. Une intervention au niveau de l’Union européenne était devenue nécessaire pour éviter la fragmentation du marché intérieur ainsi que l’émergence d’un Marché unique du Numérique. (@LUsineDigitale).

#Data

► Mounir Mahjoubi : «Les géants du Net devront dire les données qu’ils récupèrent». Le secrétaire d’Etat au Numérique se réjouit du futur règlement de l’UE sur la protection des données personnelles et plaide pour l’émergence de concurrents européens face aux Gafa. A l’occasion de la présentation, cette semaine, d’un rapport sur l’intelligence artificielle il affirme aussi l’objectif, pour l’administration française, de 100 % de démarches en ligne d’ici à 2022. (@libe).

#Information

► Fake news : « Ne pas céder à la moindre tentation de censure ». Divina Frau-Meigs est chercheure à la Sorbonne Nouvelle et enseignante, spécialiste des contenus et comportements à risque dans les médias, y compris les médias sociaux et fait partie du groupe d’experts de haut niveau sur les « fake news » réuni par l’Union européenne. @InaGlobal : Vous avez participé à la rédaction d’un rapport pour la Commission européenne intitulé « Une approche multidimensionnelle de la désinformation ». Pouvez-vous nous expliquer comment ce groupe a été mis en place et dans quel but ? Divina Frau-Meigs : L’Union européenne a décidé de créer ce groupe d’experts en même temps qu’elle a mené une consultation ouverte en ligne sur les « fake news » pour laquelle elle a reçu environ 3 000 réponses qui aideront également aux décisions de l’UE, annoncées en avril. Le groupe de 39 experts représentait quatre types d’acteurs : les chercheurs, les plateformes, les associations de la société civile et les autres médias, des médias audiovisuels et la presse. La décision a été en grande partie motivée par l’échéance des élections européennes de mai 2019, du fait de l’inquiétude générale sur l’intégrité des élections dans de nombreux pays en Europe. Tout cela a été mis en place par la Commissaire au numérique récemment nommée, Mariya Gabriel. Elle vient de Bulgarie, qui fait partie de ces pays qui se sentent menacés dans l’intégrité de leur jeune démocratie post-communiste. Elle a donc un intérêt particulier à voir cette question discutée et débattue au niveau européen. (@InaGlobal).

#Media

► Design thinking dans les médias : rompre avec les vestiges de la pensée industrielle. Par Lola Kostadinoff, France Télévisions, Prospective et MediaLab. Une démarche agile, construite autour de l’humain et de l’intelligence collective : c’est la promesse du design thinking, ou pensée design, qui remodèle depuis quelques années bon nombre de nos entreprises. Une méthode dont les médias sont de plus en plus nombreux à s’inspirer pour se réinventer. Plus qu’une discipline, le design thinking est une démarche qui dépasse les frontières du design pour s’appliquer, plus généralement, aux processus d’innovation. C’est Tim Brown, figure de la Silicon Valley à la tête du cabinet de conseil en innovation IDEO, qui l’a adaptée à l’entreprise dans les années 1990. Pour lui, la pensée design « utilise la sensibilité, les outils et méthodes des designers pour permettre à des équipes multidisciplinaires d’innover en mettant en correspondance attentes des utilisateurs, faisabilité technologique et viabilité économique. » Lire la suite sur le site de @metamedia.

#MediaSocial

► Facebook : avec 230 likes, l’algorithme vous connaît mieux que votre conjoint. Influencer le résultat d’une élection grâce à des données siphonnées sur des comptes Facebook ? Non, ce n’est pas un film d’anticipation… Les données de 87 millions d’utilisateurs de Facebook ont été récupérées à leur insu par Cambridge Analytica, une firme qui a travaillé pour la campagne de Donald Trump, a révélé le réseau social.  Selon l’enquête du magazine « Envoyé spécial » (à voir le jeudi 12 avril), l’idée de Cambridge Analytica est de dresser un profil psychologique des citoyens et de le croiser avec les informations dont elle dispose sur eux, afin de savoir ce qui motive leur vote. Et le meilleur endroit pour établir ce profil psychologique, c’est Facebook. Un chercheur américain de l’université de Stanford, en Californie, l’avait compris avant tout le monde : ce que nous faisons sur Facebook permet de comprendre notre personnalité. (@franceinfo).

#Sante

► À l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, une application mobile pour connecter le patient aux équipes soignantes. Suivre les patients jusqu’à leur domicile, l’idée trottait dans la tête des équipes de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, une structure de lutte contre le cancer implantée sur deux sites de la région des Pays de la Loire, à Nantes et à Angers. Depuis le 7 Avril, journée mondiale de la Santé, les équipes soignantes et les patients peuvent communiquer grâce à l’application Ambulis disponible sur les mobiles. Cette application de suivi ambulatoire a été développée par Radhius, une entreprise de la Silver économie.  Après six mois de test auprès des personnes admises en chirurgie ambulatoire, sur le site nantais, cette application est désormais ouverte sur les deux sites. (@villeintelmag).

► Les essaims d’abeilles fonctionnent comme des cerveaux dans lesquels chaque abeille est un neurone. À première vue, les colonies d’abeilles et le cerveau humain ne semblent pas avoir beaucoup en commun. Une nouvelle étude publiée dans la revue Scientific Reports nous révèle pourtant que lorsque les colonies d’abeilles sont examinées dans leur ensemble – ou en d’autres termes, lorsqu’elles sont considérées comme un seul et même super-organisme – elles affichent un comportement remarquablement similaire à celui du cerveau humain. En d’autres termes, l’étude conclu que la manière dont les abeilles communiquent entre elles et prennent des décisions est comparable à la façon dont les nombreux neurones individuels du cerveau humain interagissent les uns avec les autres. Et ces résultats pourraient éclairer certains des mécanismes de base du comportement humain, selon des chercheurs. (@sciencepost_fr).

#Cinema

► Les films bientôt diffusés plus tôt à la télé ou en vidéo à la demande. L’épineux dossier de la chronologie des médias connaîtra-t-il un happy end ? Les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel vont-ils finalement réussir à se mettre d’accord sur une nouvelle version de ce système français qui régit la diffusion des films après leur sortie en salle ? On devrait le savoir d’ici une dizaine de jours. Jeudi 29 mars, les deux médiateurs missionnés par le ministère de la culture pour tenter de réconcilier une galaxie d’intérêts divergents, voire opposés, ont en effet proposé aux représentants de plus de trente organisations de professionnels du cinéma, des chaînes de télévision et des opérateurs de télécommunication, une nouvelle mouture d’un texte de compromis. (@LeMondefr).

Régions.news #325 – Edition du vendredi 13 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. La ville de Montréal (Québec) qui s’est lancé dans le concept de ville intelligente en 2014, sert d’exemple au défi lancé par le gouvernement fédéral (Photo Office de Tourisme du Canada). À lire : Une cite digitale et résiliente.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Sense City est une mini-ville qui a été créée pour tester la « smart city » durable et résiliente. Elle se situe au cœur de la Cité Descartes à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Baptisée Sense City, cette plate-forme de Recherche & Développement se veut un terrain d’expérimentations de la ville durable. Unique en Europe, elle permet d’étudier la performance énergétique et la qualité sanitaire des bâtiments, des nouveaux matériaux urbains, d’observer l’impact de la végétation sur son environnement, d’analyser la qualité et la durabilité des réseaux urbains, la qualité de l’air, des sols, des eaux…

► Un logement social nantais imprimé en 3D avec un robot. Une première mondiale. Une maison de 95m², inaugurée à Nantes le 21 mars, a été construite à l’aide d’un robot-imprimante 3D en seulement six mois (la moyenne pour un logement de ce type est de 9 à 10 mois de construction). Ce projet de logement social, baptisé Yhnova, a été lancé dans le cadre du programme «démonstrateur Smart City», dédié aux territoires intelligents. Ses aouts : des économies d’énergie.

► Dans le courant du mois d’avril, les premiers tests d’un nouveau prototype de bateau volant de SeaBubbles vont se dérouler sur la Seine à Paris. Ce sont des bulles volantes qui se déplacent à une vitesse maximale de 18 à 20 km/h. Cette vitesse leur permet de voler. L’objectif est de prouver qu’elles peuvent s’adapter dans ces conditions au trafic dense d’un fleuve en agglomération.

► Thierry Paquot, philosophe de l’urbain, propose avec son Dicorue (CNRS Editions), une sorte de « ville, mode d’emploi », décrivant, à partir de mots, la ville dans tous ses étages, du pavé au balcon. Il déambule par association d’idées au sein des quelque 174 entrées de son dictionnaire.

#Paiement

► Lancée en 2013, l’application française de paiement mobile Lydia s’immisce dans le quotidien des 18-35 ans. Lydia revendique 1,6 million d’utilisateurs. C’est d’une « application méta bancaire » qui permet à l’utilisateur d’accéder et de gérer depuis une seule interface l’ensemble de ses comptes bancaires ainsi que les services existants et à venir que Lydia compte développer elle-même.

► À Dijon, les voyageurs n’ont plus besoin d’acheter de ticket pour prendre le tramway Il leur suffit de monter dans le tram et de présenter leur carte bancaire sans contact devant une borne conçue à cet effet, pour payer leur trajet. Ainsi, « les évolutions technologiques et réglementaires favorisent l’émergence de nouveaux moyens de paiement qui vont remettre en question l’utilisation de l’argent liquide et même de la carte bancaire », explique Christophe Vergne, (Capgemini Financial Services).

Légende image. Peter Kogler : « Untitled », 2018. impression digitale sur vinyle, dimensions variables. Au Grand Palais, à Paris, une exposition interroge le visiteur et le monde de l’art : un robot est-il un artiste comme les autres ? Ils sont capables de dessiner, peindre, recopier, mais aussi inventer. Et créer ?

#Sante

► Il y a encore peu, tous les bilans de santé et les comptes rendus postopératoires étaient rangés dans de vieilles pochettes cartonnées. Cette époque appartient au passé. Nos données médicales sont désormais stockées sur des serveurs informatiques à travers le monde. L’enjeu est considérable dans la santé, où nos données sont collectées en permanence par diverses applications (perte de poids, santé, arrêt de la cigarette) et des objets connectés (montres, balances, podomètres). « Ce ne sont pas vraiment nos données mais leur traitement qui a de la valeur », explique Frédéric Bizard, économiste de la santé, Aujourd’hui, on a confiance dans les médecins grâce au secret médical et parce qu’ils renseignent obligatoirement leurs liens d’intérêt avec les laboratoires. Il faut que cette confiance puisse se perpétuer. » A lire : La course aux données de santé est lancée.

► Cette transformation numérique de la santé pose de nombreuses questions d’éthique. Où vont les données que nous produisons lorsque nous nous soignons ? Qui les utilise, et de quelle façon ? C’est l’un des sujets actuellement débattu dans les États généraux de la bioéthique, notamment à travers la consultation en ligne ouverte jusqu’au 1er mai. « Comment concilier des objectifs, antinomiques en apparence, de protection de la vie privée et de contribution à l’intérêt collectif ? » : tout citoyen peut y poster ses propositions sur ce thème.

► Dans le film américain de science-fiction Gattaca sorti en 1997 un test sur les gènes défaillants est réalisé sur chaque enfant, à sa naissance prédisant les maladies dont il sera atteint durant sa vie. Une telle médecine prédictive est-elle possible de nos jours ? Anticiper la maladie et en prévoir les symptômes sont devenus des enjeux de santé publique. Alexandra Dalu, médecin nutritionniste explique : « La médecine a beaucoup progressé depuis 15 ans. La population doit pouvoir en bénéficier. En ce sens, les tests génétiques quand ils sont validés et reconnus, sont une source de médecine prédictive et préventive indéniable (…). Dosés en test de dépistage à grande échelle, ils limiteraient le coût des soins et le recours à des procédures lourdes en évitant l’apparition de la pathologie. Il est donc important d’anticiper plutôt que de constater. » A lire : l’intelligence artificielle, une nouvelle arme contre le cancer ?

#Politique

► Créée en 2015 par deux bruxellois qui n’avaient que 22 ans, la plateforme de démocratie participative CitizenLab. Dans le monde, plus de 72 plateformes Citizen Lab sont déjà installées dont deux en France, à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, et L’Isle-d’Abeau, en Isère. « Ces deux collectivités utilisent notre plateforme pour lancer des consultations qui impliquent plus les citoyens », notent les dirigeants de CitizenLab. « Elles s’appuient sur la portée du digital pour optimiser la collecte et l’analyse des propositions citoyennes en ligne afin de mener une politique plus en phase avec les attentes de la population ».

#LiensVagabonds publiés par le Métamedia.

► La télévision locale, source importante d’information en ligne. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Les millenials ont détruit les règles de l’écriture, et ont créé quelque chose de mieux ; – L’ère du numérique et la nécessité d’un nouveau contrat social ; – Le futur de l’éducation s’écrit en numérique ; – Comment bien se servir des bots dans une rédaction ; – Arte mise sur les jeux vidéos culturels.

Pour s’abonner ou se désabonner écrire à ftv.info@francetv.fr.

12 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 12 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Tendances

x► Entre utopies collectives et écoute de soi. Le rêve, les utopies, un rapport renouvelé à la nature… Les tendances présentées par M6 Publicité ouvrent des perspectives oniriques mais gardent les deux pieds bien ancrés dans la réalité des marques. Pour la onzième année consécutive, M6 Publicité présentait sa version des tendances de l’année. David Larramendy, Directeur Général, les résumait en trois : Entre chaos et espoir, le hacking démocratique bouscule les règles ; les nouveaux choix de consommation ; la valorisation de notre intériorité. Autant de points de tension que les marques parviennent à s’approprier. (@LADN_EU).

#Commerce

Face à Amazon, Kroger décide d’embaucher. Face à la concurrence, en particulier celle d’Amazon , les grandes enseignes américaines cherchent la parade.  Walmart a mis l’accent sur le e-commerce . Kroger a décidé, lui, de lancer un vaste plan de recrutement. La chaîne américaine de supermarchés a annoncé qu’elle allait embaucher 11.000 personnes. Des recrues qui viendront grossir les rangs de son service clients et les équipes de ses 2.800 supermarchés à travers le pays. Sur ces 11.000 postes, 2.000 seront des positions de managers. L’enseigne recherche aussi des caissiers, des chefs de rayons, des livreurs, ou encore des salariés pour gérer ses ventes en ligne ou pour ses restaurants, en plein développement… Cela représente au total une hausse de plus de 2 % de ses effectifs : Kroger est le troisième employeur des Etats-Unis, derrière Walmart et Amazon, et compte aujourd’hui 450.000 salariés. En termes de chiffre d’affaires, c’est toutefois le deuxième commerçant du pays derrière Walmart et le premier si l’on ne prend en compte que les supermarchés. (@LesEchos).

#Energie

► Transition énergétique : Angers mise sur le biogaz. Angers Loire Métropole a l’ambition de mettre en œuvre une politique énergétique responsable et respectueuse des principes de développement durable » a déclaré ce 9 avril, ,Christophe Béchu, le président de la communauté urbaine d’Angers, lors de l’ouverture de la vanne qui permet désormais à l’unité de méthanisation installée dans l’enceinte de la STation d’ÉPuration des eaux usées (STEP) de la Baumette, d’injecter du biométhane, c’est à dire du « gaz vert », dans le réseau de gaz naturel exploité par GRDF. « La communauté urbaine confirme ainsi sont statut de pionnière en matière de transition énergétique », a ajouté le Président. (@villeintelmag).

#Sante

► Débat : Les données de notre santé doivent rester confidentielles. Où vont les données que nous produisons lorsque nous nous soignons ? Les noms et la quantité des médicaments que nous prenons à la pharmacie, les actes réalisés par l’infirmier ou le médecin lorsque nous nous rendons aux urgences ? Qui les utilise, et de quelle façon ? Le mouvement général en faveur de l’ouverture des données, ou open data, se renforce, dans un objectif de transparence et surtout d’avancées pour la recherche en santé publique. Il vise notamment à mieux prévenir les crises sanitaires, par exemple en repérant le plus tôt possible les effets indésirables liés à un médicament. Le système actuel rend public un grand nombre de données de santé, après les avoir rendues anonymes. Se pose néanmoins la question de leur réelle confidentialité. C’est l’un des sujets actuellement débattu dans les États généraux de la bioéthique, notamment à travers la consultation en ligne ouverte jusqu’au 1er mai. « Comment concilier des objectifs, antinomiques en apparence, de protection de la vie privée et de contribution à l’intérêt collectif ? » : tout citoyen peut y poster ses propositions sur ce thème. (@FR_Conversation).

► L’intelligence artificielle, une nouvelle arme contre le cancer ? L’intelligence artificielle « va être une révolution, parce que ça va nous permettre de mieux classer les tumeurs, de mieux prédire les traitements et d’avoir un meilleur pronostic », explique Alain Livartowski, directeur des data à l’Institut Curie. « Pour mieux comprendre l’intelligence artificielle, poursuit-il, en gros, vous donnez des images de chats et de chiens à la machine, et si vous lui donnez beaucoup beaucoup d’images, elle saura elle-même classifier d’un côté les chats et d’un côté les chiens. Eh bien si vous donnez beaucoup d’images de tumeurs à la machine, si vous dites cette tumeur répond bien au traitement, celle-ci ne répond pas bien au traitement, quand vous allez donner une nouvelle image, elle vous classera automatiquement en disant cette tumeur-là va bien répondre ou ne va pas bien répondre ». Mais l’intelligence artificielle va également aider au diagnostic : « par exemple, si on prend des mammographies, dont l’objectif est de diagnostiquer précocement des cancers du sein, la machine va automatiquement classer en normal, pas normal et en douteuse, détaille le médecin. Et évidemment, ça peut améliorer le diagnostic. Mais si on prend des IRM du sein, ça va en plus avoir la possibilité de prédire la réponse à un traitement de chimiothérapie. » (@franceinfo).

#Cryptomonnaie

► La levée de fonds en crypto se professionnalise en accéléré en France. Si le bitcoin et autres « crypto-actifs » sont pointés du doigt comme des instruments spéculatifs ultra-risqués, un consensus se fait jour pour accueillir beaucoup plus favorablement l’essor des ICO, ou Initial Coin Offerings, ces émissions de « monnaies » virtuelles ou plutôt de jetons numérique (« tokens »), réalisées par des entreprises ou des projets d’entreprises qui s’appuient sur la technologie blockchain, en vue de lever des fonds, pour l’instant hors de tout cadre réglementaire. En France, ce marché se structure et se professionnalise à grande vitesse. Notamment sous l’impulsion des pouvoirs publics : l’Autorité des marchés financiers (AMF) s’est saisie en pionnière du sujet et s’apprête à lui appliquer un cadre légal. Dans le projet de loi Pacte, le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a prévu une disposition autorisant l’AMF à « donner un visa aux entreprises émettrices de jetons respectant certains critères précis de nature à protéger les épargnants. » « La France sera la première grande place financière à se doter d’un cadre aussi innovant » a relevé la secrétaire d’Etat à l’Economie et aux Finances, Delphine Geny-Stephann, mardi, à la conférence Fintech Revolution. (@latribune).

#IntelligenceArtificielle

► IA et éthique: le contresens navrant de Cédric Villani. Ainsi donc avec le rapport Villani sur l’intelligence artificielle, la France a renoué avec une vieille tradition : demander à quelqu’un d’intelligent d’écrire un rapport idiot. Enfin idiot, on se comprendra : le rapport que notre Médaille Fields vient de rédiger n’est pas tant idiot que convenu. Nous sommes en retard sur l’IA, vite un plan national. Des subventions, des initiatives, une agence, tout plein de petits fours et de pique-assiettes, la routine française quoi. La montagne a accouché d’une souris, les chinois se marrent bien. Mais les faiblesses de ce rapport ont été soulignées avec talent par d’autres, inutile d’y revenir. Ce qui me semble important cependant, c’est le lien que le rapport fait avec l’éthique. Le titre-même du rapport « Donner un sens à l’IA » est problématique. Quand on regarde l’histoire de l’innovation, le sens a toujours été donné a posteriori. Et ce pour une raison très simple : les ruptures technologiques présentent toujours des situations inédites sur le plan légal, social et éthique. Il est très difficile, voire impossible, de penser ces ruptures avant qu’elles ne se produisent, et avant que les effets ne soient visibles. (@frenchweb).

#MediaSocial

► Mark Zuckerberg reconnaît qu’il n’aimerait pas que tout le monde sache dans quel hôtel il dort. La question l’a pris de court. Mark Zuckerberg a reconnu qu’il n’aimerait pas que des informations sur sa vie privée soient divulguées, mardi 10 avril, alors qu’il était auditionné par le Sénat américain. « Seriez-vous à l’aise à l’idée de partager avec nous le nom de l’hôtel dans lequel vous avez séjourné la nuit dernière ? », a demandé de but en blanc le sénateur démocrate Dick Durbin au patron de Facebook, qui répondait déjà depuis plus de deux heures aux questions des élus. Surpris par la question mais visiblement amusé, Mark Zuckerberg a répondu « hum, non », suscitant les rires de l’assistance. . A lire aussi : Huit moments à retenir de l’audition de Mark Zuckerberg devant le Sénat américain ; Facebook bondit en Bourse pendant l’audition de Mark Zuckerberg devant le Sénat américain. (@franceinfo).

#Information

► Les « bots » automatiques dominent les échanges sur Twitter. Les comptes automatiques jouent un grand rôle dans la diffusion des informations – fausses ou réelles – sur Twitter, selon une étude qui révèle lundi que ces « bots » sont à l’origine de deux tiers des messages postés sur le réseau social et renvoyant vers des sites internet populaires. Selon l’institut indépendant Pew Research Center, 66% des messages contenant des liens vers des sites d’information, de sport ou de divertissement sont publiés par des « bots », qui envoient automatiquement des messages, et non par des humains. Les chercheurs n’ont pas tenu à faire la distinction entre bons et mauvais « bots », contraction du mot « robot », alors que ces programmes sont accusés d’avoir facilité la diffusion de fausses informations sur le réseau social lors des dernières grandes échéances électorales, notamment l’élection présidentielle américaine de 2016. « L’étude n’a rien trouvé qui prouve que ces comptes automatiques aient un +biais politique+ conservateur ou progressiste dans leur manière de partager de liens », ont écrit les chercheurs. (@France24).

#Audiovisuel

► Télévision : de la libération de la parole à une parole sous surveillance. Par François Jost. Quelles sont les limites du dicible à l’ère numérique ? Peut-on rire de tout ? S’il n’est pas évident de répondre à ces questions, revisiter les prises de parole très libres des années 1980 à la TV est révélateur des évolutions de la liberté d’expression en France. (@InaGlobal).

#Lecture

► Ca se passe en Europe : les jeunes tirent la consommation de livres audio au Royaume-Uni. La consommation des 25-44 ans compte beaucoup dans le doublement en 5 ans des ventes d’audiobooks outre-Manche, qui représentent désormais 5 % des ventes de livres en valeur, et même 7 % dans la fiction. Loin de cannibaliser les livres papier et les livres électroniques, les audiobooks apportent à l’édition britannique une nouvelle clientèle : les hommes jeunes. Traditionnellement parmi les plus réticents à acheter des livres, les 25-44 ans sont en effet plus enclins à les écouter qu’à les lire. C’est ce que montre une étude publiée cette semaine par Nielsen Book Research et relayée par le « Times ». (@LesEchos). A lire : Balbutiant, le livre audio nourrit l’optimisme des éditeurs français

11 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 11 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#ObjectsConnectes

x► L’industrie des objets connectés veut en finir avec « l’ère des gadgets ». Brosse à dents, bouteille de vin, robinet, balle de golf, drone, sex-toy ou encore cocotte-minute… il y en avait autrefois de tous les genres, de toutes les couleurs, du plus professionnel, parfois, au plus incongru, souvent. C’était à Lyon, en avril 2015, à la première édition du Showroom de l’intelligence des objets – ou SIDO, le Salon de l’Internet des objets (IoT – Internet of Things, en anglais). Deux ans plus tard, le jeune congrès tient sa troisième édition les mercredi 4 et jeudi 5 avril à la Cité internationale, et le discours a bien changé : bye-bye les facéties de jeunesse, l’IoT se veut désormais une industrie respectable. « On en a fini avec l’ère des objets connectés gadget, du tourisme technologique, et c’est tant mieux. Nous sommes maintenant dans l’ère des applications professionnelles sérieuses », clame ainsi Laurent Félix, du cabinet de conseil Wavestone, lors d’une table ronde. Pierre-Damien Berger, coordinateur des projets européens du Laboratoire d’électronique et de technologie de l’information (LETI) de Grenoble et secrétaire national du réseau « French Tech », évoque d’un ton rassurant des « marchés feu de paille qui sont derrière nous ». (@Pixelsfr). Légende image : La statue géante de l’homme au téléphone, en face de la Cité internationale de Lyon, prémices d’un futur ou la ville entière sera reliée à Internet ? William Aufureau / Le Monde.

#Internet

► Quand tout est gratuit, les startups trinquent. En mars dernier, les amateurs de clips sur YouTube ont eu la désagréable surprise de voir leurs vidéos entrecoupées de pubs intempestives. Le but affiché du site : vous convaincre de souscrire un abonnement payant à son service de streaming, YouTube Red. Mais après des années de diffusion gratuite, même le plus gros diffuseur mondial de musique n’est pas sûr d’y arriver. Pourquoi souscrire un abonnement media quand on a accès librement aux articles de 20 minutes ou du Parisien ? Pourquoi payer des cours de code quand on dispose de centaines de tutoriels en libre accès ? Pourquoi rémunérer une agence de design pour inventer son nouveau logo alors qu’il suffit de faire appel à la communauté des internautes ? Résultat : lorsqu’une startup a l’audace de demander une petite participation à l’utilisateur, elle s’expose tout simplement à la faillite. (@bymaddyness).

#Environnement

► À Rennes, une start-up déclare la guerre au gobelet jetable.  Parce qu’en France, chaque année, 4,7 milliards de gobelets sont jetés, quatre étudiants rennais en master entrepreneuriat et innovation ont décidé de consacrer leur projet d’étude à cette problématique. Objectif : redonner vie aux gobelets des distributeurs automatiques ou fontaines à eau installées dans les entreprises. Diplôme en poche, le projet ayant bien mûri, les quatre étudiants décident d’en faire leur métier. Mai 2016, ils créent Newcy, déposent le brevet du premier gobelet réutilisable pouvant s’adapter à tous les distributeurs, et organisent tout un ensemble de services. Installation de mobilier de collecte adapté, récupération des gobelets,  lavage, reconditionnement pour un retour au sein de l’entreprise, l’ambition des jeunes entrepreneurs va même bien au-delà. (Ondes Positives – @france3Bretagne‏).

#Energie

► Énergies vertes : un certain retard, mais de grandes ambitions. La France ne brille pas en matière d’énergies renouvelables, puisqu’elle est en retard sur les objectifs intermédiaires qui lui permettraient de respecter ses engagements à l’horizon 2020 et 2030. Et sa région capitale ne se distingue pas dans ce tableau médiocre. Au contraire. Globalement, l’Île-de-France est très déficitaire en matière d’énergie. Responsable de plus de 30% de la consommation nationale, elle ne peut se prévaloir que d’environ 7,5% de la production française d’énergie, et ne produit elle-même que 11% de ce qu’elle consomme. Sa facture énergétique, essentiellement fossile, s’élève à 23 milliards d’euros par an, dont 70% supportés par ses 12 millions d’habitants. Anticipant un accroissement de sa population de 10 à 15% d’ici à 2030, il lui faut à tout prix augmenter sa production pour réduire sa dépendance. Ce qui passe nécessairement par les énergies renouvelables, d’ailleurs indispensables pour contribuer aux objectifs nationaux. (@latribune).

#Transport

► En route vers le bitume intelligent. En ce matin-là, les habitants de Tourouvre- au-Perche, en Normandie, assistent à un bien étrange ballet : une dizaine de Coréens en costume cravate arpentent la route départementale RD5. Manches retroussées, ces élus venus de la lointaine ville de Cheongju passent la main sur le bitume, jaugent ses moindres aspérités et observent attentivement les voitures qui roulent dessus en poussant des oh ! et des ah ! La logique voudrait qu’ils s’extasient plutôt devant l’église du coin, classée monument historique. Mais voilà, sous ses airs ennuyeux, la RD5 possède une structure unique au monde mise au point par la société Colas, une filiale du groupe Bouygues spécialisée dans les infrastructures de transport : sa voie de droite est équipée, sur une longueur d’un kilomètre, de cellules photovoltaïques capables de produire de l’électricité ! Une technologie de pointe qui attire scientifiques et décideurs du monde entier. « Cette route est le fruit de cinq années de recherche et développement avec l’Institut national de l’énergie solaire », explique fièrement Etienne Gaudin, directeur de ce projet baptisé Wattway.  (@LExpress).

#Education

► Comment l’intelligence artificielle pénètre le monde de l’éducation. À l’heure où l’intelligence artificielle gagne tous les secteurs, les robots n’ont pas encore conquis l’école française. Cette forteresse qui semble imprenable n’est pourtant pas insensible aux sirènes de l’IA. Le ministère de l’Éducation nationale a ainsi lancé en juillet dernier un «partenariat d’innovation» avec la Caisse des dépôts. De 6 à 8 millions d’euros devraient servir à financer la recherche et développement de six solutions innovantes pour l’apprentissage du français et des mathématiques en primaire. (@FigaroTech).

#Entreprise

► Comment faire évoluer la French Tech ? Par Olivier Ezratty, expert FrenchWeb. La French Tech est de plus en plus décriée. Pour les uns, c’est de la communication et du flan et la France se la joue en plastronnant un peu trop sur le dynamise de son écosystème entrepreneurial. C’est la thèse défendue par Carlos Diaz de TheRefiners, basé à San Francisco, dans La fable de la French Tech : «Tout vainqueur insolent à sa perte travaille»… publié en mars 2018. Elle est reprise sous des formes variées dans Le Monde avec La French Tech en quête d’un nouvel élan de Vincent Fagot ou dans les Echos avec La French Tech à l’heure de ses premiers craquements de Guillaume Bregeras. La peur est mise en avant d’un retournement financier qui ferait basculer l’écosystème français vers l’âge de la pierre.

#RessourcesHumaines

► Si vous trouvez les recruteurs inhumains, le robot Vera va vous faire changer d’avis ! « Vera trouvera des CV, appellera les employés potentiels et assurera les entretiens », peut-on lire sur le site de la start-up russe Robot Vera. Vera n’est autre qu’un robot intelligent capable de discuter avec les humains grâce à l’association des techniques de reconnaissance vocale d’Amazon, de Google et de Microsoft. Les programmateurs ont également entraîné le robot à assimiler le vocabulaire utilisé pour le recrutement, ce en lui communiquant pas moins de 13 milliards de phrases et autres issues de Wikipédia et de la télévision. Le but ? Une meilleure compréhension de la part du robot, qui peut également répliquer de manière plus naturelle. Vladimir Sveshnikov et Alexander Uraksin sont les fondateurs de Robot Vera. Ces deux DRH ont déclaré que leur travail les faisait se sentir « comme des robots » et se sont dit « qu’il serait mieux d’automatiser la profession », comme le relate un article de Bloomberg du 28 mars 2017. (@sciencepost_fr). (@frenchweb).

#Commerce

► Réseaux d’influence en régions, de l’entraide à la création de valeur. Regroupements structurés ou informels, adhérents au profil hétéroclite, allant du porteur de projet débutant à des entreprises telles que Cdiscount ou LDLC… La réalité des clubs et associations d’e-commerçants en régions apparaît protéiforme et fragmentée. Si les Chambres de commerce et d’industrie sont à l’initiative de plusieurs pôles consacrés au commerce en ligne, certaines structures, à l’image du club iCom en Isère, demeurent de simples alliances entre e-commerçants voisins. En l’absence de toute donnée centralisée, recenser tous les clubs et associations s’avère impossible. Plusieurs pôles d’activité se détachent, notamment à Lyon, Nantes, Bordeaux, Bayonne. Certains noms reviennent : La Cuisine du Web, Hub Retail, ECom Provence, la Cantine… (@Ecommercemag_fr).

#IntelligenceArtificielle

► Yann LeCun: «Notre plus grand laboratoire d’intelligence artificielle est à Paris». Yann LeCun, chef de l’intelligence artificielle chez Facebook, fait un premier bilan du laboratoire parisien, dont les effectifs vont bientôt doubler. Facebook a été l’une des premières grandes entreprises du Web à choisir la France pour installer un centre de recherche d’intelligence artificielle. C’était en 2015. Il y a quelques semaines, Sheryl Sandberg, numéro deux du réseau social, a annoncé un investissement supplémentaire de 10 millions d’euros pour développer les activités du laboratoire Fair(Facebook AI Research) Paris. Les effectifs de ce labo vont bientôt doubler. Chez Facebook, l’intelligence artificielle est l’affaire de deux Français. Le premier vient tout juste d’être nommé: Jérôme Pesenti est le nouveau vice-président du réseau social, en charge de ce sujet crucial et notamment son application dans les produits. Yann LeCun, qui a lancé l’initiative Fair, est désormais directeur de la recherche. De passage à Paris, il fait un premier bilan de ces investissements en France. (@FigaroTech).

► Étudier un algorithme comme un rat dans une cage. Un texte de Mathieu Dugal. La boîte de Skinner, c’est ce dispositif inventé au début des années 1930 par le psychologue behavioriste Frederic Skinner pour tester, dans un environnement contrôlé, les mécanismes du conditionnement des comportements. Le fils spirituel de Pavlov (avec son chien qui salivait au son d’une cloche), c’est lui. Quatre-vingt-cinq ans plus tard, est-ce que la boîte de Skinner pourrait servir à mieux comprendre les algorithmes d’intelligence artificielle ? C’est l’idée audacieuse que vient de lancer une équipe du Massachusetts Institute of Technology (MIT) menée par Iyad Rahwan et Manuel Cebrian. Pour ces deux chercheurs, les algorithmes ont trop d’effets sur nos vies pour être laissés dans les seules mains d’ingénieurs et de mathématiciens. Point. Cette boîte pourrait permettre à des gens ne connaissant pas le code d’étudier les algorithmes comme s’ils étaient de petites bêtes. Ils en appellent même à la création d’une science des comportements… artificiels. Rien de moins ! (@iciradiocanada).

10 Avr

Une cite digitale et résiliente

xLégende image : La ville de Montréal (Québec) qui s’est lancé dans le concept de ville intelligente en 2014, sert d’exemple au défi lancé par le gouvernement fédéral (Photo Office de Tourisme du Canada).

Définir les acteurs ainsi que le lieu et la date de l’événement. Déterminer comment et pourquoi nous en sommes arrivés là. Ensuite mettre en perspectives tous les faits pour pouvoir se projetter dans le futur et anticiper.

► Commençons par une vidéo sur la ville chinoise de Chongking.  C’est la plus grande ville du monde par sa superficie. Elle compte 34 millions d’habitants, et 300 000 nouveaux la rejoignent chaque année pour trouver du travail. L’entreprise est l’un des rouages permettant de transformer en ouvriers salariés des millions de paysans. Débarqués de leurs campagnes, la plupart d’entre eux n’avaient jamais vu une tour. « Nous voulons accélérer le développement des industries innovantes, comme la fabrication de voitures électriques, la robotique et l’exploitation du gaz de schiste. D’ici à 2020, nous voulons terminer la construction des chemins de fer rapides, des gares et des tramways », explique-t-on au Bureau de développement et de réforme de la municipalité. 

► Ce reportage nous montre une ville tentaculaire en pleine construction. La ville a depuis toujours structuré l’organisation des populations. Aujourd’hui les villes occupent 2% de la surface du globe et elles abritent 50% (77% en Europe) de la population mondiale et 75% en 2050. Les campagnes viennent chercher le paradis à ville.

Cette chrysalide de la société se trouvent dans sa période où la chenille a disparu et le papillon n’est pas encore apparu. Cette humeur noir, transformation chaotique entre deux états, ne peut nous laisser insensible. Nous ne savons pas qu’elle sera son aboutissement : un papillon ou un alien ?

Il est manifeste que nous ne pouvons plus garder les hypothèses actuelles qui étaient utilisées le siècle dernier. Il faut en construire des nouvelles.

► Le scientifique franco-colombien Carlos Moreno à Nantes, le 12 juin 2017 explique « La ville est un être vivant, il faudra donc en connaître son métabolisme.»  « Avec une approche sociale, pour que l’intelligence de la ville soit collaborative et vivante. L’intelligence d’une ville est uniquement celle de ses citoyens, avec la qualité de vie et le bonheur de vivre ensemble » ajoute Michel Lussault (Hyper-lieux : géographies de la mondialisation) (1)

Carlos Moreno – Un nouveau modèle pour la ville intelligente

Dans une société de plus en plus connectée, les nouvelles technologies ont révolutionné nos vies quotidiennes tout en questionnant notre manière de vivre. Que ce soit pour mieux gérer les consommations d’eau et d’énergie, pour optimiser les déplacements ou pour favoriser l’autonomie des personnes fragiles, collectivités comme particuliers investissent dans des solutions qui rendent la ville plus intelligente. Dans la « smart city » (ville intelligente) de demain, il sera possible de suivre sa consommation d’énergie à distance grâce à son smartphone, manger local grâce aux potagers urbains collectifs ou encore mieux se repérer en ville grâce à la réalité augmentée. Mais pour séduisante qu’elle soit, la « smart city » soulève des questions. Le développement des services connectés ne risque-t-il pas d’aggraver la fracture numérique ? Doit-on laisser les algorithmes décider de la meilleure façon de gérer le territoire ? Finalement, les nouvelles technologies nous permettront-elles vraiment de mieux vivre demain ? Contribuent-elles, ou non, à créer du lien social et citoyen ?

► Le professeur Olivier Bras part du postulat suivant : « la transformation numérique n’est pas une révolution technologique » mais « une révolution culturelle et comportementale qui a amené des évolutions sociétales assez profondes. »

► Qu’est-ce que la résilience ? Une définition de Isabelle Thomas est professeure d’urbanisme à l’université de Montréal et codirectrice de l’ouvrage La Ville résiliente. Comment la construire ? (PUM, août 2017) : « Une ville résiliente doit d’abord avoir une connaissance de sa vulnérabilité sociétale et territoriale, ses « points de stress ». Pour mieux gérer les crises, elle sait où sont les sources d’eau potable, les industries polluantes, les hôpitaux, les maisons pour personnes âgées, les réfugiés qui ne parlent ni français ni anglais. Ensuite, ces territoires anticipent. Ils utilisent les principes du développement durable (maîtriser l’empreinte écologique, développer des habitats écologiques et équitables, etc.), mais y intègrent des aménagements avec une planification climatique. L’objectif n’est plus de seulement se protéger, mais de connaître le risque, de l’accepter et de s’y adapter. Cela passe par une nouvelle gouvernance, avec un leadership très clair, qui intègre la société dans ses choix. Les villes doivent redevenir des éponges. »

 

A écouter jusqu’a 3’29 »

► Pourquoi la Cité Digitale et Résiliente ?

Cette mutation urbaine fait naître un concept celui de « Smart City » traduit en français par « Villes Intelligentes ». Mot valise qui rassemble toutes les initiatives qui édifieront la ville de XXIème siècle sur les fondations d’une ville
Connectée, Ingénieuse et Autonome.

Pourquoi utiliser le mot cité à la place de celui de ville.  Je partirai de la définition de la cité par Aristote : La cité (polis) est donc la forme la plus aboutie de la communauté humaine, qui est elle-même une nécessité naturelle. Elle permet, pour Aristote de satisfaire les besoins des individus, en terme de protection, et de gestion des richesses, mais aussi en favorisant l’épanouissement des individus, notamment au plan intellectuel. C’est ce qu’Aristote appelle un « certain bien » et qui est l’objectif recherché par la cité.

Thèmes précis à développer :

  • Intelligence collective
  • Souveraineté numérique
  • la gouvernance algorithmique
  • Utilisation de Minecraft comme outil pédagogie dans les écoles : Mooc Fum sur la smart city à l’école.

►  Quel sera le mode idéal dans l’avenir, quelle sera la ville de demain. Personne ne peut répondre à la question.

Mais la génération dite Millennials

Comment les 20-35 ans envisagent-ils leur rapport à la citoyenneté, à la consommation, à l’espace urbain ou aux lieux de travail ? Est-il pertinent de penser la ville au travers de cette catégorie générationnelle ? Comment ces nouveaux modes de vie imprègnent-ils l’ensemble de la société ?  (Verte, participative, connectée : comment des « millennials » imaginent la ville de demain).

Objectif : Créer un vision globale des initiatives en France comme dans le reste du Monde pour définir

►  Quels sont les domaines qu’il faut privilégier

1/ Les structures urbaines

  • Energie :
  • Transport :
  • Habitat, rue, espace publique :
  • Ville et genre : Nos villes ont-elles été conçues avant tout pour les hommes ? Comment rendre l’espace public plus égalitaire et plus hospitalier vis-à-vis des femmes ? Cette question mobilise de plus en plus ceux qui façonnent la ville, et pour cause. L’aménagement urbain est loin d’être neutre.

2 / L’économie de la ville

  • Agriculture Urbaine :
  • Economie circulaire et gestion des déchets :
  • Entreprises, banque et commerce

3 / Les conditions de vie

  • Santé :
  • Ecole :
  • Travail :

4 / Le gouvernance

  • Civictec ou la démocratie numérique
  • Open Data : Pour peser face au privé, il faut mutualiser ses bases données. C’est le constat auquel sont arrivées cinq collectivités françaises : les métropoles de Lyon, Nice, Bordeaux et Angers ainsi que la ville de Paris travaillent à la création d’une couche transversale de données commune. (gouvernance algorithmique)
  • Confiance ou  surveillance

►  Un exemple : la ville d’Angers. En faire un laboratoire de la smart city, explique Constance Nebbula, conseillère municipale déléguée à l’économie numérique et à l’innovation. Sur le plan économique, on y attend beaucoup du développement de l’Internet des objets (IoT). L’élue confirme que l’idée« est de créer des entreprises et des emplois sur le territoire, via la Cité de l’objet connecté mais aussi d’autres acteurs, notamment les grandes écoles -avec qui nous travaillons à préparer des chairs dans le domaine de l’IoT- ». « L’objet connecté est idéal pour vendre le territoire car c’est un domaine extrêmement porteur à l’international », ajoute l’élue. « Cela peut être aussi un atout touristique, avec des parcours connectés qui se baseraient sur nos atouts locaux. C’est enfin attirer de nouveaux étudiants, notamment étrangers, pour venir étudier à Angers et y créer leur start-up après leurs études. » A lire : Angers veut écrire l’avenir de la ville avec les citoyens  

► Notes pour une newsletter hebdomadaire : « Vivacités »

(1) La notion d’hyper-lieux selon Michel Lussault : « L’hyper-lieu est une notion difficile à définir simplement. L’hyper-lieu est avant tout un espace de concentration des individus, un espace de densité, un espace de diversité. L’hyper-lieu se distingue du lieu de la résidence par la diversité des individus et des interactions. C’est un espace de pratiques sociales intenses à la fois entre les individus, mais aussi entre les individus et leur environnement. »

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► A lire : 

  • Karine Dugnin-Sauze, vice-présidente du Grand Lyon chargée de l’innovation et des nouvelles technologies : « La ville intelligente ne se construit pas aussi facilement que certains le pensent, explique-t-elle, forte de ses sept ans de réflexion et d’innovation. D’une part la démarche transversale est difficile à faire passer dans le public, et d’autre part les industriels s’arrêtent trop souvent à des solutions purement technologiques. Or le nouveau système de valeurs lié à lasmart city ne vient pas que du numérique et de la technologie. Il y a surtout des demandes et des comportements sociaux nouveaux qui émergent. L’ouverture des données, cela n’a aucun intérêt si l’on ne sait pas ce que l’on veut en faire. La ville intelligente, c’est aussi cet apprentissage, ce changement social : les Lyonnais commencent seulement à voir les premiers bénéfices qu’ils peuvent en tirer et aujourd’hui il faut que nous les intégrions dans la démarche. La ville intelligente, franchement, du point de vue sémantique, c’est totalement incompréhensible ! Il faudrait même arrêter avec ce terme de « ville intelligente ». Nous sommes d’ailleurs en train de réfléchir à d’autres manières de parler de ce que nous faisons. Surtout que, contrairement à ce que l’on pense, il y a encore des réticents : la moitié des Lyonnais sont opposés au Wi-Fi public partout dans Lyon, nous devons forcément en tenir compte. »
  • Ville et numérique : au-delà de la Data  Publié sur le site de la @latribune du 21/10/2017. Une ville se définit par sa complexité. A l’image d’un corps humain avec ses milliards de réseaux, de connexions et d’interactions, elle est faite de flux de données en mouvement perpétuel qui dessinent un maillage multiforme. Savoir et comprendre comment ces datas s’organisent permet, à l’ère digitale, d’engendrer de nouveaux usages sociaux pour l’Homo Numericus. Par Carlos Moreno, spécialiste de la ville intelligente et humaine.
  • Smart city : dans l’ère des villes connectées, quelle place occupe le citoyen ?  Publié sur le site de la Médiaterre du 06/04/2018

► A voir : 

  • Le blog Demain La Ville vous présente la ville de demain. Ville durable, connectée et intelligente, telles sont les innovations urbaines qui permettront . 

Sur le blog Régionsftv : Une cite digitale et résiliente