18 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 18 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#MédiaSocial

 x► Facebook : une action de groupe contre le système de reconnaissance faciale jugée recevable. Un juge américain a déclaré, lundi, recevable la demande de plainte en nom collectif (class action ou action de groupe) contre Facebook sur des accusations de collecte illégale de données privées d’utilisateurs liées à outil de reconnaissance faciale. Le litige concerne une fonctionnalité lancée par Facebook en 2010, suggérant des noms d’utilisateurs à identifier sur les photos qui ont été publiées sur le réseau. Un outil permet ensuite d’identifier automatiquement les personnes figurant sur les photos publiées sur son réseau. Le juge de San Francisco James Donato avait déjà rejeté en 2016 un recours de Facebook contre cette plainte d’utilisateurs de l’Illinois. Cette fois, James Donato a accepté, de plus, de qualifier la plainte en class-action, selon la décision consultée par l’AFP. Les allégations des plaignants sont « suffisamment homogènes pour permettre une juste et efficace résolution sur une base collective », a écrit le juge. (@franceinfo). Légende image : Des utilisateurs de Facebook protestent devan le siège du groupe, à Menlo Park (Californie, Etats-Unis), le 5 avril 2018. Crédits : Justin Sullivan / Getty Images North America / Afp.

#Commerce

► Cdiscount lance un service de location longue durée. Louer plutôt qu’acheter, de plus en plus de consommateurs se tournent vers cette pratique qui leur permet de disposer de biens à la pointe de la technologie tout en évitant un renouvellement coûteux. Après l’automobile, les français optent pour la location longue durée de matériel High Tech. Ce nouveau mode de consommation intéresse la grande distribution. Cdiscount, filiale du Groupe Casino et leader français du e-commerce vient de lancer avec Banque Casino, son service LDD : « Cdiscount Location ». Depuis 20 ans, nous évoluons avec la société et accompagnons les Français dans leur quotidien en leur rendant accessibles tous les produits et les services », explique Emmanuel Grenier PDG de Cdiscount. « Aujourd’hui, c’est encore pour répondre à leurs besoins que nous lançons Cdiscount Location, un service adapté à un nouveau mode de consommation lié à l’usage plutôt qu’à la possession ». (@villeintelmag).

#Consommation

► Consommation sur abonnement : effet de mode ou nouvelle ère ? La société de consommation va de pair avec une abondance de produits et services proposés dans les commerces, a fortiori sur les sites Internet. Ce phénomène peut entraîner de la frustration pour ceux qui ont du mal à se retrouver dans cette offre pléthorique et / ou qui ont le sentiment de ne pas en profiter suffisamment. En réponse, un nombre croissant de consommateurs se tournent vers des sites Internet proposant des abonnements leur permettant d’accéder à une offre diversifiée et, le plus souvent, personnalisée. Selon une étude menée en Europe pour SlimPay, fournisseur de paiements d’abonnement par prélèvement (donc étude à interpréter avec précaution), en 2017, chaque Français possèderait en moyenne 5,4 abonnements, contre 3,2 en 2013. Et 40 % en auraient plus que six [1]. À côté des abonnements classiques (eau, gaz, électricité, téléphone, impôts, assurance), des abonnements se développeraient dans les médias, le sport et les transports. (@futuribles_int).

#Alimentation

► À Niort (79), un restaurateur a installé mercredi 18 avril un frigo solidaire devant son établissement. Au fil de la journée, il y dépose la nourriture qu’il n’a pas utilisée et qui auraient pu finir à la poubelle. Tout le monde peut ensuite venir se servir. L’objectif est de lutter contre le gaspillage et de créer ainsi du lien social avec ceux qui sont dans le besoin. Il existe déjà quatre frigos solidaires en France : deux à Paris, un à Lille et Grenoble. Des projets dans d’autres villes sont actuellement en cours comme à Angoulême. (@F3PoitouChtes).

#Santé

► Un analyste de Bryan Garnier dit pourquoi Amazon mettra du temps à se faire une place dans la santé. Le géant tech Amazon a fait ses premiers pas dans le secteur de la santé cette semaine, en annonçant son association avec Berkshire Hathaway et JPMorgan pour faire baisser les coûts d’assurance maladie de leurs salariés aux Etats-Unis. Evoquée depuis quelques années, l’entrée d’Amazon dans la santé est fortement redoutée par les investisseurs et les acteurs du secteur, puisqu’à chaque fois que le mastodonte du e-commerce américain a débarqué sur un marché, alimentaire, édition ou électronique, il a réussi à grignoter voire rafler des bénéfices aux autres entreprises, grâce à sa stratégie de croissance agressive. (@BIfrance).

#Ville

► Au cœur des années 1980 et 1990, Medellin, alors sous la coupe de Pablo Escobar, était considérée comme la capitale mondiale du crime. Vingt-quatre ans après la mort du trafiquant de drogue, la deuxième ville de Colombie est célébrée comme l’une des cités les plus innovantes du monde. « Medellin est devenue un symbole de la ville vivante pour tous sur la scène internationale. En une quinzaine d’années, elle a construit sa résilience et élaboré un paradigme nouveau, fondé sur l’innovation sociale et l’intelligence urbaine. », expliquait en septembre 2015, le scientifique franco-colombien Carlos Moreno dans le quotidien LaTribune. La révolution menée est celle de l’équité, qu’elle a fondée sur cinq aspects de la vie citoyenne : la transparence, la participation, la non-violence, l’innovation et la résilience. A lire aussi : Cinq villes intelligentes et humaines  @latribune²

#Data

► PME, TPE, startups : comment apprivoiser le RGPD ? Les entreprises en avaient bien besoin. D’après les différentes estimations des cabinets de conseils, l’immense majorité des sociétés françaises (entre 50% et 70%) ne seront pas prêtes le 25 mai prochain, lors de l’entrée en vigueur du Règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD). Le texte, voté en 2016 par Bruxelles, impose à toutes les entreprises qui traitent des données personnelles (startups, TPE, PME, ETI, grands groupes) une série d’obligations concernant le traitement et l’exploitation des données personnelles de leurs clients et salariés. Avec la révolution numérique, quasiment tout le monde est donc concerné, d’une TPE dans le bâtiment avec ses fichiers clients à la multinationale. (@latribune).

#Sécurité

► Le plan de Bruxelles pour forcer l’accès aux données personnelles. La Commission européenne y voit un « pas décisif et nécessaire » contre le terrorisme et le crime organisé. Mardi 17 avril, elle a présenté un projet de règlement sur « les preuves électroniques » visant à faciliter l’obtention par la justice de données électroniques (mails, textos, vidéos, photos, etc.). Le texte autoriserait les autorités judiciaires d’un Etat membre à ordonner directement à un fournisseur de services opérant dans un autre Etat membre de lui transmettre des données. Une petite révolution : de telles demandes doivent aujourd’hui passer par les autorités du pays où se situe le fournisseur. Mais si les Etats jouent globalement le jeu, la lourdeur et la lenteur potentielles du processus (les demandes ont quasi-doublé de 2013 à 2016) répondent mal aux enjeux sécuritaires liés, comme s’en plaignent des Etats, France et Belgique en tête. (@LesEchos).

#Diplomatie

► Le Danemark a embauché un ambassadeur de la tech et tous les pays devraient en faire autant. Casper Klynge n’est pas un diplomate conventionnel. Depuis sa prise de fonction en novembre 2017, le premier ambassadeur dédié à la technologie du Danemark, et en réalité du monde, a dû revoir de fond en comble le manuel du parfait diplomate pour mener à bien sa mission. Le rôle d’ambassadeur de la tech a été créé par le pays scandinave en réaction à deux tendances. La première, c’est évidemment que la technologie change nos sociétés, qu’elle est désormais une force motrice de notre monde, il suffit de regarder les scandales liés à Trump et la Russie ou Cambridge Analytica pour s’en rendre compte. La seconde, c’est qu’un petit nombre d’entreprises de la tech ont pris les rênes, voire même la tutelle, de ces changements, à l’instar de Facebook. « Nous revenons aux racines de la diplomatie », explique Casper Klynge à Mashable. Selon lui, il s’agit de « faire valoir les intérêts nationaux et d’essayer d’influencer l’orientation des changements à l’échelle globale ». Pour mener à bien ce mandat peu habituel, Casper Klynge a quitté son poste d’ambassadeur danois en Indonésie et s’est installé dans la Silicon Valley avec l’idée de mettre la « techplomatie » aux centres des débats mondiaux. (@MashableFR).

#Média

► Brut, Explicite, Minute Buzz : le pari des médias 100% réseaux sociauxOctobre 2016. Le monde des médias français est pris d’une secousse. L’un des poids lourds du divertissement sur le web francophone, MinuteBuzz, annonce sa décision de passer entièrement au média social. Il abandonne ainsi son site et ne produit et ne diffuse plus ses contenus que sur les plateformes sociales, Facebook et Twitter en tête. Une voie audacieuse, qui pourrait même sembler risquée pour les moins avertis, mais qui a déjà été tentée par le passé, mais pas en France. Ainsi, aux États-unis, des médias comme Now This ou AJ+, développé par Al Jazeera, ont fait ce mouvement respectivement en 2012 et 2014. Que produisent ces médias ? Des vidéos courtes, colorées, très dynamiques et explicatives avec des textes clairs et de la musique entraînante, profitant de la mise en avant de ces contenus opérés par Facebook. Ce n’est pas un mystère, Mark Zuckerberg destine son réseau social à devenir « video first ». (@InaGlobal).

#Vidéo

► YouTube veut « frustrer » les internautes pour les faire passer à la caisse. C’est une arme à double-tranchant que YouTube a sorti pour tenter de convaincre les internautes de souscrire à sa formule payante YouTube Red. La plus grande plateforme d’hébergement de vidéo au monde a décidé d’accroître rapidement et massivement le nombre de publicité sur son site afin de « frustrer puis convaincre » le public de s’abonner à son offre « premium ». Les utilisateurs de YouTube visionnent en moyenne 5 milliards de vidéos par… jour. Chaque minute, 300 heures sont téléchargées par les 1,3 milliard de fidèles de cette plateforme lancée en 2005. Ce succès foudroyant ne génère pourtant pas énormément d’argent pour sa maison-mère Google qui l’a rachetée en 2006 pour la modique somme de 1,65 milliard de dollars. Le géant californien refuse toujours de publier les comptes de sa filiale mais les experts financiers estiment que le chiffre d’affaires de la plateforme d’hébergement de vidéos devrait atteindre entre 13 et 15 milliards de dollars cette année. Ce chiffre peut sembler rondelet mais il reste faible quand on réalise qu’il représente à peine 10 dollars de revenus annuels par utilisateur… (@INfluencialemag).