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Régions.news #325 – Edition du vendredi 13 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. La ville de Montréal (Québec) qui s’est lancé dans le concept de ville intelligente en 2014, sert d’exemple au défi lancé par le gouvernement fédéral (Photo Office de Tourisme du Canada). À lire : Une cite digitale et résiliente.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Sense City est une mini-ville qui a été créée pour tester la « smart city » durable et résiliente. Elle se situe au cœur de la Cité Descartes à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Baptisée Sense City, cette plate-forme de Recherche & Développement se veut un terrain d’expérimentations de la ville durable. Unique en Europe, elle permet d’étudier la performance énergétique et la qualité sanitaire des bâtiments, des nouveaux matériaux urbains, d’observer l’impact de la végétation sur son environnement, d’analyser la qualité et la durabilité des réseaux urbains, la qualité de l’air, des sols, des eaux…

► Un logement social nantais imprimé en 3D avec un robot. Une première mondiale. Une maison de 95m², inaugurée à Nantes le 21 mars, a été construite à l’aide d’un robot-imprimante 3D en seulement six mois (la moyenne pour un logement de ce type est de 9 à 10 mois de construction). Ce projet de logement social, baptisé Yhnova, a été lancé dans le cadre du programme «démonstrateur Smart City», dédié aux territoires intelligents. Ses aouts : des économies d’énergie.

► Dans le courant du mois d’avril, les premiers tests d’un nouveau prototype de bateau volant de SeaBubbles vont se dérouler sur la Seine à Paris. Ce sont des bulles volantes qui se déplacent à une vitesse maximale de 18 à 20 km/h. Cette vitesse leur permet de voler. L’objectif est de prouver qu’elles peuvent s’adapter dans ces conditions au trafic dense d’un fleuve en agglomération.

► Thierry Paquot, philosophe de l’urbain, propose avec son Dicorue (CNRS Editions), une sorte de « ville, mode d’emploi », décrivant, à partir de mots, la ville dans tous ses étages, du pavé au balcon. Il déambule par association d’idées au sein des quelque 174 entrées de son dictionnaire.

#Paiement

► Lancée en 2013, l’application française de paiement mobile Lydia s’immisce dans le quotidien des 18-35 ans. Lydia revendique 1,6 million d’utilisateurs. C’est d’une « application méta bancaire » qui permet à l’utilisateur d’accéder et de gérer depuis une seule interface l’ensemble de ses comptes bancaires ainsi que les services existants et à venir que Lydia compte développer elle-même.

► À Dijon, les voyageurs n’ont plus besoin d’acheter de ticket pour prendre le tramway Il leur suffit de monter dans le tram et de présenter leur carte bancaire sans contact devant une borne conçue à cet effet, pour payer leur trajet. Ainsi, « les évolutions technologiques et réglementaires favorisent l’émergence de nouveaux moyens de paiement qui vont remettre en question l’utilisation de l’argent liquide et même de la carte bancaire », explique Christophe Vergne, (Capgemini Financial Services).

Légende image. Peter Kogler : « Untitled », 2018. impression digitale sur vinyle, dimensions variables. Au Grand Palais, à Paris, une exposition interroge le visiteur et le monde de l’art : un robot est-il un artiste comme les autres ? Ils sont capables de dessiner, peindre, recopier, mais aussi inventer. Et créer ?

#Sante

► Il y a encore peu, tous les bilans de santé et les comptes rendus postopératoires étaient rangés dans de vieilles pochettes cartonnées. Cette époque appartient au passé. Nos données médicales sont désormais stockées sur des serveurs informatiques à travers le monde. L’enjeu est considérable dans la santé, où nos données sont collectées en permanence par diverses applications (perte de poids, santé, arrêt de la cigarette) et des objets connectés (montres, balances, podomètres). « Ce ne sont pas vraiment nos données mais leur traitement qui a de la valeur », explique Frédéric Bizard, économiste de la santé, Aujourd’hui, on a confiance dans les médecins grâce au secret médical et parce qu’ils renseignent obligatoirement leurs liens d’intérêt avec les laboratoires. Il faut que cette confiance puisse se perpétuer. » A lire : La course aux données de santé est lancée.

► Cette transformation numérique de la santé pose de nombreuses questions d’éthique. Où vont les données que nous produisons lorsque nous nous soignons ? Qui les utilise, et de quelle façon ? C’est l’un des sujets actuellement débattu dans les États généraux de la bioéthique, notamment à travers la consultation en ligne ouverte jusqu’au 1er mai. « Comment concilier des objectifs, antinomiques en apparence, de protection de la vie privée et de contribution à l’intérêt collectif ? » : tout citoyen peut y poster ses propositions sur ce thème.

► Dans le film américain de science-fiction Gattaca sorti en 1997 un test sur les gènes défaillants est réalisé sur chaque enfant, à sa naissance prédisant les maladies dont il sera atteint durant sa vie. Une telle médecine prédictive est-elle possible de nos jours ? Anticiper la maladie et en prévoir les symptômes sont devenus des enjeux de santé publique. Alexandra Dalu, médecin nutritionniste explique : « La médecine a beaucoup progressé depuis 15 ans. La population doit pouvoir en bénéficier. En ce sens, les tests génétiques quand ils sont validés et reconnus, sont une source de médecine prédictive et préventive indéniable (…). Dosés en test de dépistage à grande échelle, ils limiteraient le coût des soins et le recours à des procédures lourdes en évitant l’apparition de la pathologie. Il est donc important d’anticiper plutôt que de constater. » A lire : l’intelligence artificielle, une nouvelle arme contre le cancer ?

#Politique

► Créée en 2015 par deux bruxellois qui n’avaient que 22 ans, la plateforme de démocratie participative CitizenLab. Dans le monde, plus de 72 plateformes Citizen Lab sont déjà installées dont deux en France, à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, et L’Isle-d’Abeau, en Isère. « Ces deux collectivités utilisent notre plateforme pour lancer des consultations qui impliquent plus les citoyens », notent les dirigeants de CitizenLab. « Elles s’appuient sur la portée du digital pour optimiser la collecte et l’analyse des propositions citoyennes en ligne afin de mener une politique plus en phase avec les attentes de la population ».

#LiensVagabonds publiés par le Métamedia.

► La télévision locale, source importante d’information en ligne. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Les millenials ont détruit les règles de l’écriture, et ont créé quelque chose de mieux ; – L’ère du numérique et la nécessité d’un nouveau contrat social ; – Le futur de l’éducation s’écrit en numérique ; – Comment bien se servir des bots dans une rédaction ; – Arte mise sur les jeux vidéos culturels.

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