La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#ObjectsConnectes
► L’industrie des objets connectés veut en finir avec « l’ère des gadgets ». Brosse à dents, bouteille de vin, robinet, balle de golf, drone, sex-toy ou encore cocotte-minute… il y en avait autrefois de tous les genres, de toutes les couleurs, du plus professionnel, parfois, au plus incongru, souvent. C’était à Lyon, en avril 2015, à la première édition du Showroom de l’intelligence des objets – ou SIDO, le Salon de l’Internet des objets (IoT – Internet of Things, en anglais). Deux ans plus tard, le jeune congrès tient sa troisième édition les mercredi 4 et jeudi 5 avril à la Cité internationale, et le discours a bien changé : bye-bye les facéties de jeunesse, l’IoT se veut désormais une industrie respectable. « On en a fini avec l’ère des objets connectés gadget, du tourisme technologique, et c’est tant mieux. Nous sommes maintenant dans l’ère des applications professionnelles sérieuses », clame ainsi Laurent Félix, du cabinet de conseil Wavestone, lors d’une table ronde. Pierre-Damien Berger, coordinateur des projets européens du Laboratoire d’électronique et de technologie de l’information (LETI) de Grenoble et secrétaire national du réseau « French Tech », évoque d’un ton rassurant des « marchés feu de paille qui sont derrière nous ». (@Pixelsfr). Légende image : La statue géante de l’homme au téléphone, en face de la Cité internationale de Lyon, prémices d’un futur ou la ville entière sera reliée à Internet ? William Aufureau / Le Monde.
#Internet
► Quand tout est gratuit, les startups trinquent. En mars dernier, les amateurs de clips sur YouTube ont eu la désagréable surprise de voir leurs vidéos entrecoupées de pubs intempestives. Le but affiché du site : vous convaincre de souscrire un abonnement payant à son service de streaming, YouTube Red. Mais après des années de diffusion gratuite, même le plus gros diffuseur mondial de musique n’est pas sûr d’y arriver. Pourquoi souscrire un abonnement media quand on a accès librement aux articles de 20 minutes ou du Parisien ? Pourquoi payer des cours de code quand on dispose de centaines de tutoriels en libre accès ? Pourquoi rémunérer une agence de design pour inventer son nouveau logo alors qu’il suffit de faire appel à la communauté des internautes ? Résultat : lorsqu’une startup a l’audace de demander une petite participation à l’utilisateur, elle s’expose tout simplement à la faillite. (@bymaddyness).
#Environnement
► À Rennes, une start-up déclare la guerre au gobelet jetable. Parce qu’en France, chaque année, 4,7 milliards de gobelets sont jetés, quatre étudiants rennais en master entrepreneuriat et innovation ont décidé de consacrer leur projet d’étude à cette problématique. Objectif : redonner vie aux gobelets des distributeurs automatiques ou fontaines à eau installées dans les entreprises. Diplôme en poche, le projet ayant bien mûri, les quatre étudiants décident d’en faire leur métier. Mai 2016, ils créent Newcy, déposent le brevet du premier gobelet réutilisable pouvant s’adapter à tous les distributeurs, et organisent tout un ensemble de services. Installation de mobilier de collecte adapté, récupération des gobelets, lavage, reconditionnement pour un retour au sein de l’entreprise, l’ambition des jeunes entrepreneurs va même bien au-delà. (Ondes Positives – @france3Bretagne).
#Energie
► Énergies vertes : un certain retard, mais de grandes ambitions. La France ne brille pas en matière d’énergies renouvelables, puisqu’elle est en retard sur les objectifs intermédiaires qui lui permettraient de respecter ses engagements à l’horizon 2020 et 2030. Et sa région capitale ne se distingue pas dans ce tableau médiocre. Au contraire. Globalement, l’Île-de-France est très déficitaire en matière d’énergie. Responsable de plus de 30% de la consommation nationale, elle ne peut se prévaloir que d’environ 7,5% de la production française d’énergie, et ne produit elle-même que 11% de ce qu’elle consomme. Sa facture énergétique, essentiellement fossile, s’élève à 23 milliards d’euros par an, dont 70% supportés par ses 12 millions d’habitants. Anticipant un accroissement de sa population de 10 à 15% d’ici à 2030, il lui faut à tout prix augmenter sa production pour réduire sa dépendance. Ce qui passe nécessairement par les énergies renouvelables, d’ailleurs indispensables pour contribuer aux objectifs nationaux. (@latribune).
#Transport
► En route vers le bitume intelligent. En ce matin-là, les habitants de Tourouvre- au-Perche, en Normandie, assistent à un bien étrange ballet : une dizaine de Coréens en costume cravate arpentent la route départementale RD5. Manches retroussées, ces élus venus de la lointaine ville de Cheongju passent la main sur le bitume, jaugent ses moindres aspérités et observent attentivement les voitures qui roulent dessus en poussant des oh ! et des ah ! La logique voudrait qu’ils s’extasient plutôt devant l’église du coin, classée monument historique. Mais voilà, sous ses airs ennuyeux, la RD5 possède une structure unique au monde mise au point par la société Colas, une filiale du groupe Bouygues spécialisée dans les infrastructures de transport : sa voie de droite est équipée, sur une longueur d’un kilomètre, de cellules photovoltaïques capables de produire de l’électricité ! Une technologie de pointe qui attire scientifiques et décideurs du monde entier. « Cette route est le fruit de cinq années de recherche et développement avec l’Institut national de l’énergie solaire », explique fièrement Etienne Gaudin, directeur de ce projet baptisé Wattway. (@LExpress).
#Education
► Comment l’intelligence artificielle pénètre le monde de l’éducation. À l’heure où l’intelligence artificielle gagne tous les secteurs, les robots n’ont pas encore conquis l’école française. Cette forteresse qui semble imprenable n’est pourtant pas insensible aux sirènes de l’IA. Le ministère de l’Éducation nationale a ainsi lancé en juillet dernier un «partenariat d’innovation» avec la Caisse des dépôts. De 6 à 8 millions d’euros devraient servir à financer la recherche et développement de six solutions innovantes pour l’apprentissage du français et des mathématiques en primaire. (@FigaroTech).
#Entreprise
► Comment faire évoluer la French Tech ? Par Olivier Ezratty, expert FrenchWeb. La French Tech est de plus en plus décriée. Pour les uns, c’est de la communication et du flan et la France se la joue en plastronnant un peu trop sur le dynamise de son écosystème entrepreneurial. C’est la thèse défendue par Carlos Diaz de TheRefiners, basé à San Francisco, dans La fable de la French Tech : «Tout vainqueur insolent à sa perte travaille»… publié en mars 2018. Elle est reprise sous des formes variées dans Le Monde avec La French Tech en quête d’un nouvel élan de Vincent Fagot ou dans les Echos avec La French Tech à l’heure de ses premiers craquements de Guillaume Bregeras. La peur est mise en avant d’un retournement financier qui ferait basculer l’écosystème français vers l’âge de la pierre.
#RessourcesHumaines
► Si vous trouvez les recruteurs inhumains, le robot Vera va vous faire changer d’avis ! « Vera trouvera des CV, appellera les employés potentiels et assurera les entretiens », peut-on lire sur le site de la start-up russe Robot Vera. Vera n’est autre qu’un robot intelligent capable de discuter avec les humains grâce à l’association des techniques de reconnaissance vocale d’Amazon, de Google et de Microsoft. Les programmateurs ont également entraîné le robot à assimiler le vocabulaire utilisé pour le recrutement, ce en lui communiquant pas moins de 13 milliards de phrases et autres issues de Wikipédia et de la télévision. Le but ? Une meilleure compréhension de la part du robot, qui peut également répliquer de manière plus naturelle. Vladimir Sveshnikov et Alexander Uraksin sont les fondateurs de Robot Vera. Ces deux DRH ont déclaré que leur travail les faisait se sentir « comme des robots » et se sont dit « qu’il serait mieux d’automatiser la profession », comme le relate un article de Bloomberg du 28 mars 2017. (@sciencepost_fr). (@frenchweb).
#Commerce
► Réseaux d’influence en régions, de l’entraide à la création de valeur. Regroupements structurés ou informels, adhérents au profil hétéroclite, allant du porteur de projet débutant à des entreprises telles que Cdiscount ou LDLC… La réalité des clubs et associations d’e-commerçants en régions apparaît protéiforme et fragmentée. Si les Chambres de commerce et d’industrie sont à l’initiative de plusieurs pôles consacrés au commerce en ligne, certaines structures, à l’image du club iCom en Isère, demeurent de simples alliances entre e-commerçants voisins. En l’absence de toute donnée centralisée, recenser tous les clubs et associations s’avère impossible. Plusieurs pôles d’activité se détachent, notamment à Lyon, Nantes, Bordeaux, Bayonne. Certains noms reviennent : La Cuisine du Web, Hub Retail, ECom Provence, la Cantine… (@Ecommercemag_fr).
#IntelligenceArtificielle
► Yann LeCun: «Notre plus grand laboratoire d’intelligence artificielle est à Paris». Yann LeCun, chef de l’intelligence artificielle chez Facebook, fait un premier bilan du laboratoire parisien, dont les effectifs vont bientôt doubler. Facebook a été l’une des premières grandes entreprises du Web à choisir la France pour installer un centre de recherche d’intelligence artificielle. C’était en 2015. Il y a quelques semaines, Sheryl Sandberg, numéro deux du réseau social, a annoncé un investissement supplémentaire de 10 millions d’euros pour développer les activités du laboratoire Fair(Facebook AI Research) Paris. Les effectifs de ce labo vont bientôt doubler. Chez Facebook, l’intelligence artificielle est l’affaire de deux Français. Le premier vient tout juste d’être nommé: Jérôme Pesenti est le nouveau vice-président du réseau social, en charge de ce sujet crucial et notamment son application dans les produits. Yann LeCun, qui a lancé l’initiative Fair, est désormais directeur de la recherche. De passage à Paris, il fait un premier bilan de ces investissements en France. (@FigaroTech).
► Étudier un algorithme comme un rat dans une cage. Un texte de Mathieu Dugal. La boîte de Skinner, c’est ce dispositif inventé au début des années 1930 par le psychologue behavioriste Frederic Skinner pour tester, dans un environnement contrôlé, les mécanismes du conditionnement des comportements. Le fils spirituel de Pavlov (avec son chien qui salivait au son d’une cloche), c’est lui. Quatre-vingt-cinq ans plus tard, est-ce que la boîte de Skinner pourrait servir à mieux comprendre les algorithmes d’intelligence artificielle ? C’est l’idée audacieuse que vient de lancer une équipe du Massachusetts Institute of Technology (MIT) menée par Iyad Rahwan et Manuel Cebrian. Pour ces deux chercheurs, les algorithmes ont trop d’effets sur nos vies pour être laissés dans les seules mains d’ingénieurs et de mathématiciens. Point. Cette boîte pourrait permettre à des gens ne connaissant pas le code d’étudier les algorithmes comme s’ils étaient de petites bêtes. Ils en appellent même à la création d’une science des comportements… artificiels. Rien de moins ! (@iciradiocanada).