15 Mai

Régions.news #424 – Edition du vendredi 15 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Un nid de goéland observé sur la plage de galets de Nice le 27 avril durant le confinement ! (Photo : Valery Hache / Afp). En huit semaines, cette expérience mondiale induite par la crise du covid-19 a signifié une air moins polluée et une faune qui réinvestit des villes désertées par les humains confinés. Samira Karrach, co-directrice d’INVENT@UCA, programme de l’Université Côte d’Azur, a constaté que « nous avons tous vu passer ces photos, ces petites vidéos, ces articles de presse, ces petits événements nés du confinement. Pourquoi ne pas en faire un album, où la famille serait le monde entier, où chacun pourrait observer ou contribuer ? » Ainsi de ce constat est né le projet Open map of the global pause, Lancée samedi 9 mai, cette carte compte déjà des contributions des quatre coins de la planète.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Le vélo urbain est  grand gagnant de la crise sanitaire. « C’est un mouvement de fond, analyse Dominique Riou, chargé d’études au département Mobilité Transport de L’Institut Paris Région. Il est à la fois lié à la sortie de crise, aux conditions sanitaires, et c’est une opportunité. C’est difficile de dire que c’est grâce au covid…Mais il est clair que l’opportunité est grande ». Pour Stein van Oosteren, porte-parole du collectif Vélo Ile-de-France, c’est un changement spectaculaire. « C’est extraordinaire ce qu’il se passe. On est loin d’une région 100 % cyclable mais je peux vous dire qu’en dix jours on a fait plus qu’on aurait fait en dix ans, en temps normal. » Et toutes les grandes villes, Montpellier, Marseille, Rennes, Nantes, Toulouse, Lyon, Lille, Dijon, Rouen, Paris, Tours, Clermont-Ferrand et bien d’autres s’y mettent, en lançant leur propre plan vélo et en construisant des pistes cyclables temporaires.

► Dans cette période de déconfinement, le vélo électrique est plébiscité par les urbains. À Lys-Lez-Lannois, près de Lille (Nord), l’activité tourne à plein régime pour un fabricant de vélos électriques. « Au total, il y a près de 20 vélos qui vont sortir dans la journée de l’entrepôt. L’entreprise en a vendu par exemple 500 au mois d’avril, alors que l’année dernière, à la même période, il s’en écoulait 200 », précise Madjid Khiat, journaliste de France Télévisions. « Nous avons décuplé nos effectifs, en passant de deux employés à 20 en l’espace de deux semaines. Nous avons commandé une autre chaîne de production et nous avons embauché des CDD principalement », explique le responsable de l’atelier. Si le prix d’un vélo électrique reste plus élevé qu’un vélo classique, ceux qui souhaitent en acquérir un, peuvent bénéficier d’aides de la part de l’État ou des municipalités.

#Travail

► « Le télétravail n’est pas le travail comme avant. Mais c’est un travail quand même. Des études montrent que les personnes travaillent aussi bien sinon mieux qu’au bureau. Ils sont moins dispersés, moins dérangés. Et puis c’est une libération psychologique. Quand on est dans un open space, on est obligé de montrer qu’on travaille. Et cette représentation permanente occupe et accapare une partie de l’esprit qui explique pourquoi le télétravail est très efficace. », explique la philosophe Julia de Funès sur le site @franceculture.

Légende image. À Singapour, un chien-robot baptisé Spot parcourt le parc Bishan-Ang Mo Kio depuis le 8 mai dernier. Celui-ci s’assure que les promeneurs respectent les règles de distanciation sociale en diffusant un message audio. Selon les autorités, le chien-robot ne cible pas des visages particuliers et « aucune donnée personnelle ne sera collectée ». Le chien n’est pas seul, un agent veille sur lui et est prêt à intervenir au moindre problème. (Photo : Roslan Rahman / Agence France-Presse).

#Robotique

► Testé depuis le début d’avril au Médipôle de Lyon-Villeurbanne, le robot Nova aide à décontaminer les chambres des malades du Covid-19 grâce à son système de rayons ultra-violets capable d’éliminer tout élément pathogène : « bactéries, virus qui se trouvent à moins de 4 mètres », explique le coordinateur des urgences. L’efficacité de ces UV a été prouvée sur des coronavirus comme le Mers ou le Sras mais pas encore sur le Covid.

► La pandémie de coronavirus a un effet inattendu : elle favorise l’exploitation intensive de toutes sortes de robots, notamment en milieu médical. Dans l’hôpital Circolo de Varèse, en Lombardie, le robot Tommy se déplace de chambres en chambres au chevet des malades et il permet aux médecins de recueillir à distance des informations sur l’état de santé des patients et de communiquer avec eux. En Inde, à Chennai, le même genre de petits robots est utilisé, cette fois, pour apporter de la nourriture et des médicaments aux malades dans leurs chambres. En Allemagne et en France, dans des supermarchés ou des administrations, des robots sont utilisés pour accueillir et informer sur les consignes à suivre. À Tunis, des robots de fabrication locale sont chargés de faire respecter le confinement en patrouillant dans les rues et en diffusant des messages sonores. Des robots sont utilisés à Wuhan pour livrer des médicaments aux patients diagnostiqués comme atteints par le Covid-19, ce qui réduit les contacts humains.

#Littérature

► Le second tome de S.A.R.R.A. paru en mars, est un « polar bioéthique sur l’intelligence artificielle » et il se déroule en grande partie dans la région des Hauts-de-France d’où est originaire son auteur, David Gruson. L’histoire se déroule en 2026. Une pandémie d’Ebola menace la planète. SARRA, une intelligence artificielle, doit sauver le monde en découvrant un vaccin contre ce fléau. « J’aurais préféré me tromper mais c’est vrai que ce récit trouve aujourd’hui beaucoup de résonances, en tout cas c’est ce que me renvoient les professionnels de santé. Et puis, certains détails vont au-delà du troublant : dans S.A.R.R.A., l’Europe est mise sous tutelle numérique avec un logiciel appelé… Pangolink, dont le logo est un pangolin. Dans le livre, on a recours à des robots drones, ce qu’on retrouve aujourd’hui avec les débats sur le data tracking… », explique l’auteur dans un entretien sur le site de France 3 Hauts-de-France. S.A.R.R.A est l’anagramme de la ville d’Arras (Pas-de-Calais).

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Le moment de rendre des comptes pour Amazon ?. À retenir cette semaine :  – Pour réduire des émissions de gaz à effet de serre, les décideurs politiques et les entreprises devraient continuer à encourager le télétravail même après la crise ; – L’impression 3D a finalement trouvé un marché avec la pandémie Covid-19 ; – Emmanuel Durand, PDG de Snapchat France, explique comment le réseau social s’est adapté à la crise du coronavirus ; – Open-space et pandémie de Covid-19 ne font pas bon ménage. Le recul temporaire de l’open space pourrait-il entraîner sa disparition ?

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ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 15 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Image

x► Jocelyn Calac est photographe et il a parcouru les rues de Rodez (Aveyron), sa ville natale, chaque jour pendant une heure et durant 58 jours pour témoigner de la période particulière du confinement. Un travail documentaire qui représente 700 photos est publié sur le Web sous le titre Carnet de bord Covid-19. « Tous les jours je sortais une heure marcher en ville, au feeling. Je choisissais des moments différents pour avoir des lumières et des ombres différentes, plus ou moins de monde, diriger mon regard différemment. » @franceinfo. Légende image : les oiseaux devenus très présents durant le confinement dans les rue de la préfecture de l’Aveyron. (Photo de Jocelyn Calac).

#Travail

► « Le télétravail “sans limite” peut assurément être dévastateur » Télétravail, conditions sanitaires, chômage partiel… quels droits et obligations avec le déconfinement ? Frédéric Géa, professeur de droit privé à la faculté de Nancy et spécialiste du droit du travail, a répondu, dans un tchat sur le site @lemondefr aux interrogations des internautes. L’enseignant fait notamment valoir que « le thème du télétravail est devenu central dans les préoccupations des employeurs et des salariés ». Il explique que « l’approche du télétravail a-t-elle évolué en cette période – avec la conscience de ses mérites et de ses inconvénients (surcharge de travail, limites entre vies professionnelle et personnelle qui s’estompent, isolement, difficulté à manager, sans parler de la difficulté à accomplir certaines activités par ce mode d’organisation du travail). Il faut reconnaître que la plupart des entreprises n’y étaient pas préparées en France. »

#Media

► Quand des journalistes bénévoles et solidaires débunkent les fake news. Par Mathilde Floc’h et Laure Delmoly, France Télévisions, MediaLab. Le déferlement de fake news n’est pas nouveau, mais il devient un réel enjeu de santé publique lorsqu’il surgit en pleine crise sanitaire. A ce propos, le documentaire « Plandemic » a déjà été visionné par 8 millions de spectateurs depuis sa sortie la semaine dernière.Alors que leur secteur des médias est frappé par les conséquences économiques du Covid-19, des journalistes pigistes, regroupés au sein du collectif « Journalistes Solidaires » décident de se consacrer au décryptage et à la vérification d’informations jugées douteuses. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

► Le tigre, la peur et l’info. Par Hervé Brusini (journaliste, ancien rédacteur en chef de France Télévisions, prix Albert Londres). Les temps de pandémie sont des temps de peur. Avec le Covid-19, exclusivement traité à longueur d’éditions en France comme dans le reste du monde, l’anxiété du public a vécu un paroxysme. Et l’information d’être plus que jamais confrontée à l’une des critiques les plus souvent formulées à son encontre, le caractère anxiogène des images, des récits. Le tout sur fond de défiance bien connue. Pourtant dans le même temps la demande d’information, n’a jamais été aussi forte. A lire la suite de l’article sur le site @metamedia

14 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 14 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Environnement

► En huit semaines, cette expérience mondiale induite par la crise du covid-19 a signifié une diminution des émissions de CO², de l’air moins polluée et une faune qui réinvestit des villes désertées par les humains confinés. Samira Karrach est co-directrice d’INVENT@UCA, un programme de l’Université Côte d’Azur rassemblant professionnels et étudiants. Elle a constaté que « nous avons tous vu passer ces photos, ces petites vidéos, ces articles de presse, ces petits événements nés du confinement. Pourquoi ne pas en faire un album, où la famille serait le monde entier, où chacun pourrait observer ou contribuer ? » Ainsi est né le projet Open map of the global pause, Lancée samedi 9 mai, cette carte compte déjà des contributions des quatre coins de la planète. @franceinfo. Légende image : Un nid de goéland observé sur la plage de galets de Nice le 27 avril durant le confinement ! (Photo : Valery Hache / Afp).

#Robotique

► Testé depuis le début d’avril au Médipôle de Lyon-Villeurbanne, le robot Nova aide à décontaminer les chambres des malades du Covid-19 grâce à son système de rayons ultra-violets. « L’arme de ce robot, c’est qu’il est. Il envoie une forte source lumineuse pulsée, capable d’éliminer tout élément pathogène : « bactéries, virus qui se trouvent à moins de 4 mètres, sont éliminés », explique le coordinateur des urgences au Médipôle de Lyon-Villeurbanne. @franceinfo. A lire aussi : L’entreprise française Shark Robotics a développé un petit robot qui permet de décontaminer les surfaces et l’air à distance. Le ministère italien de l’intérieur a décidé d’en tester deux avant de passer commande. (@Le_Figaro).

► La pandémie de coronavirus a un effet inattendu : elle favorise l’exploitation intensive de toutes sortes de robots, notamment en milieu médical. Dans l’hôpital Circolo de Varèse, en Lombardie, le robot Tommy se déplace de chambres en chambres au chevet des malades et il permet aux médecins de recueillir à distance des informations sur l’état de santé des patients et de communiquer avec eux. En Inde, à Chennai, le même genre de petits robots est utilisé, cette fois, pour apporter de la nourriture et des médicaments aux malades dans leurs chambres. En Allemagne et en France, dans des supermarchés ou des administrations, des robots sont utilisés pour accueillir et informer sur les consignes à suivre. A Tunis, des robots de fabrication locale chargés de faire respecter le confinement en patrouillant dans les rues et en diffusant des messages sonores. Des robots sont déjà utilisés à Wuhan pour livrer des médicaments aux patients diagnostiqués comme atteints par le Covid-19, ce qui réduit les contacts humains. @franceinfo.

#Ville

► « Les villes vont devoir se dédoubler ». La chronique de David Lacombled. Plus de la moitié de l’humanité habite en ville. Par la promiscuité dans leurs transports et dans les logements, les centres urbains contribuent à la propagation du virus. Les gestes barrières et, pendant un temps, le déconfinement n’ont pas d’autres objectifs que d’éloigner les êtres des uns des autres pour juguler la contamination. C’est tout le défi actuel des maires qui se doivent de remettre des flux au cœur de leur ville pour veiller à la bonne « administration de la maison », autrement dit l’économie de leur cité. Lire la suite de la chronique sur le site @Lopinion_fr.

#Santé

► L’intelligence artificielle pour compenser l’absence de tests Covid-19 dans les hôpitaux. Selon un article publié dans la revue Nature Medicine, des chercheurs britanniques du King’s College de Londres ont mis au point un diagnostic qui peut prédire si une personne a le Covid-19, non pas à partir de tests biologiques (prise de salive ou prise de sang) mais en fonction de ses symptômes.Le modèle informatique mis au point par ces chercheurs se base sur l’analyse de données recueillies auprès de 2,5 millions de personnes au Royaume-Uni et aux États-Unis qui ont téléchargé une application mobile leur permettant de décrire leurs symptômes. Résultat : l’intelligence artificielle qui en résulte serait capable de dire si un malade est atteint du Covid-19, avec une précision de près de 80%. À cette occasion, on s’est aperçu que le principal critère serait la perte d’odorat ou de goût, en plus de la toux, de la fatigue et de la perte d’appétit, combiné aux facteurs d’âge @franceinfo.

#Covid19

► La Chine expérimente le bracelet électronique sur des collégiens. En Chine, après les élèves de terminale et de troisième, leurs camarades des autres classes doivent reprendre les cours le 1er juin. En attendant, la capitale, Pékin, expérimente dès cette semaine un bracelet électronique dans les collèges de plus d’un tiers de ses districts. Xu vient justement de sortir de cours et de laisser le bracelet en plastique noir dans sa classe. Il le décrit : « il y a un morceau de métal qui touche ma peau ». Il ajoute : « quand le professeur passe à côté de moi, ma température s’affiche sur son écran de portable. » L’adolescent âgé de 15 ans n’est pas gêné par cette nouvelle technologie : « Je sais que c’est bien pour notre sécurité », dit-il. @franceinfo.

#Surveillance

► Créer des outils de déconfinement efficaces, c’est ce dont rêvent tous les gouvernements engagés dans la lutte contre le covid-19. Parmi ces outils, les logiciels de traçage ont la cote mais une entreprise nantaise veut mettre son expertise à la disposition d’un projet différent : le BaroCovid. L’application, si l’utilisateur le veut bien, utilise la fonction Bluetooth du smartphone. Lorsque deux personnes se croisent d’assez près pendant une certaine durée, le téléphone portable de chacun enregistre les références de l’autre dans son historique. Si l’une de ces personnes est testée positive au Covid-19, elles seront automatiquement alertées. @franceinfo.

13 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 13 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Image

x► Le confinement aura permis aux photographes de saisir ces images des grands boulevards ou artères vides mais aussi des scènes singulières. Deux sociologues, Gianni Haver et François Cardi, ont décryptées 11 photographies du confinement sur le site @franceculture. Légende image : « La photo de ma chère Addison et ma grand-mère Fluffy est devenue virale. Je ne vois personne de plus doux et de plus gentil pour diffuser un message d’amour et d’espoir », écrit Dominique Bigelow sur son compte Facebook le 5 avril. Elle est directrice des services d’urgence chez Mosaic Life Care à St. Joseph, Missouri, États-Unis.

#Transport

► Le vélo urbain est  grand gagnant de la crise sanitaire. « C’est un mouvement de fond, analyse Dominique Riou, chargé d’études au département Mobilité Transport de L’Institut Paris Région. Il est à la fois lié à la sortie de crise, aux conditions sanitaires, et c’est une opportunité. C’est difficile de dire que c’est grâce au covid…Mais il est clair que l’opportunité est grande. »  Pour Stein van Oosteren, porte-parole du collectif Vélo Ile-de-France, c’est un changement spectaculaire. « C’est extraordinaire ce qu’il se passe. On est loin d’une région 100 % cyclable mais je peux vous dire qu’en dix jours on a fait plus qu’on aurait fait en dix ans, en temps normal. » Et toutes les grandes villes, Montpellier, Marseille, Rennes, Nantes, Toulouse, Lyon, Lille, Dijon, Rouen, Paris, Tours, Clermont-Ferrand et bien d’autres s’y mettent, en lançant à la hâte leur propre plan vélo et en construisant des pistes cyclables temporaires. @villeintelmag.

► Dans cette période de déconfinement, le vélo électrique est plébiscité par les urbains. À Lys-Lez-Lannois, près de Lille (Nord), l’activité tourne à plein régime pour un fabricant de vélos électriques. « Au total, il y a près de 20 vélos qui vont sortir dans la journée de l’entrepôt. L’entreprise en a vendu par exemple 500 au mois d’avril, alors que l’année dernière, à la même période, il s’en écoulait 200 », précise Madjid Khiat, journaliste de France Télévisions. « Nous avons doublé nos effectifs, en passant de deux employés à 20 en l’espace de deux semaines. Nous avons recommandé une autre chaîne de production et nous avons embauché des CDD principalement », explique le responsable de l’atelier. Si le prix d’un vélo électrique reste plus élevé qu’un vélo classique, ceux qui souhaitent en acquérir un, peuvent bénéficier d’aides de la part de l’État ou des municipalités. @franceinfo

► Revue de liens : – Le vélo : star attendue du déconfinement, – Beaucoup de demandes de réparations et le “coup de pouce vélo” du gouvernement à la traîne ; – Le vélo comme solution alternative pour éviter les transports en commun ; – Le vélo préféré aux transports en commun ; – Les sept conseils pour circuler à vélo sans crainte et en sécurité ; – Neuilly : une piste cyclable provisoire pour relier La Défense et Paris ; – Pistes cyclables temporaires à Paris : l’association « 40 millions d’automobilistes » dénonce une « ségrégation sociale » ; – Déconfinement : Le vélo sera-t-il le nouveau mode de déplacement prisé après la crise sanitaire ? @franceinfo.

#Travail

► « Le télétravail n’est pas le travail comme avant. Mais c’est un travail quand même. Des études montrent que les personnes travaillent aussi bien sinon mieux qu’au bureau. Ils sont moins dispersés, moins dérangés. Et puis c’est une libération psychologique. Quand on est dans un open space, on est obligé de montrer qu’on travaille. Et cette représentation permanente occupe et accapare une partie de l’esprit qui explique pourquoi le télétravail est très efficace. », explique la philosophe Julia de Funès sur le site @franceculture.

► Une vaste expérimentation conduite par l’État finlandais conclut que les chômeurs ayant bénéficié d’un revenu de base inconditionnel sont en meilleure santé physique et mentale et retrouvent même un peu plus de travail que les autres chômeurs. Ainsi le 6 mai, une équipe de chercheurs finlandais publiait les résultats d’une étude menée sur deux années (2017-18). Durant cette période, 2 000 chômeurs finlandais âgés de 25 à 58 ans tirés au sort ont reçu chaque mois 560 euros. L’étude visait à observer le comportement de ces personnes vis-à-vis du retour à l’emploi mais aussi en termes de bien-être. « Les destinataires du revenu de base ont connu moins de stress, moins de symptômes dépressifs et ont de meilleurs fonctions cognitives que le groupe de contrôle », écrivent les chercheurs dans leur rapport. @usbeketrica.

#Covid19

► Comment l’intelligence artificielle peut faciliter le déconfinement. Et si l’intelligence artificielle permettait d’organiser le déconfinement dans les meilleures conditions possibles… Et d’anticiper la survenance d’une nouvelle vague. La gestion de la crise sanitaire engendrée par la pandémie Covid-19 a révélé de multiples failles. Ces échecs, pour l’essentiel, viennent du fait que les données de santé n’ont été ni collectées, ni échangées. Or l’intelligence artificielle se nourrit de données. Sans données c’est un système basé sur les règles qui s’impose. Le manque de disponibilité de ces informations standardisées nous a conduit collectivement à la catastrophe : les personnes à risque ne sont pas identifiées assez rapidement. Tel est le point de départ de l’article de Theodoros Evgeniou et Anton Ovchinnikov, tous deux professeurs à l’Insead, récemment publié dans la Harvard Business Review. @Challenges

12 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 12 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Surveillance

► A Singapour, un chien-robot baptisé Spot parcourt ainsi le parc Bishan-Ang Mo Kio depuis le 8 mai dernier. Celui-ci s’assure que les promeneurs respectent les règles de distanciation sociale en diffusant un message audio. Il doit également compter le nombre de personnes qu’il croise grâce aux multiples caméras dont il est doté, précise Numerama. Selon les autorités, le chien-robot ne cible pas des visages particuliers et « aucune donnée personnelle ne sera collectée ». Le chien n’est pas seul, un agent veille sur lui et est prêt à intervenir au moindre problème. @20minutes. Photo : Roslan Rahman / AFP.

#Données

► Début avril, Facebook annonçait la mise à disposition de jeux de données inédits sur les déplacements de la population, à destination d’équipes de chercheurs partout dans le monde. Agrégées et anonymisées, ces données, issues des informations enregistrées par l’application mobile du réseau social, devraient permettre de mieux prévoir l’apparition de prochains pics épidémiques, ou d’ajuster les politiques de santé publique, estimait alors le réseau social.  « A partir de ces données, combinées à des données de santé, nous pensons qu’on peut construire des modèles pour mieux comprendre la propagation de la pandémie, et avoir des algorithmes et des modèles qui auront un pouvoir prédictif plus élevé que les modèles actuels », explique Jamal Atif, professeur à l’Université Paris-Dauphine-PSL et coordinateur de l’initiative. @lemondefr

#Transport

► Depuis le mercredi 6 mai, la RATP et Île-de-France Mobilités ont lancé une nouvelle technologie de surveillance à la station Châtelet – Les Halles, pour  « déterminer le respect du port du masque à compter du 11 mai », comme l’explique la régie des transports. L’algorithme en question, actif aujourd’hui sur 6 caméras permet en effet « d’obtenir en temps réel le nombre exact et le pourcentage de personnes masquées ou non dans les espaces concernés », selon la RATP. La régie tente de rassurer en affirmant que cette « expérimentation ponctuelle« , d’une durée de trois mois, touche « un périmètre limité » et « n’a aucune finalité de verbalisation ». Datakalab, l’entreprise à l’origine du système, assure l’avoir conçu de façon à ne « pas collecter de données personnelles », mais uniquement pour « créer des statistiques agrégées et anonymes, sans pouvoir viser des individus ». @franceinfo.

#Industrie

► Les « fab labs », des usines de quartier pour réinventer la ville. Parti de Californie au début des années 2000, le mouvement des makers (ceux qui font par eux-mêmes) est discrètement arrivé en France une douzaine d’années plus tard, installant fab labs et makerspaces à Nantes, La Roche-sur-Yon, Nanterre, Amiens, Saint-Nazaire, Corte, Malakoff, Paris, Grenoble… La crise du Covid-19 l’a poussé sur le devant de la scène. De ces nouveaux espaces urbains truffés de machines de fabrication numérique, ouverts aux novices comme aux chevronnés, 300 000 visières sont déjà sorties, répondant à la demande locale urgente en matériel médical de protection. Elles ont été produites par impression 3D ou par une découpe laser par plus de cinq mille makers. Lieux ouverts équipés d’imprimantes 3D, découpe laser, fraiseuses, scies sauteuses et autres perceuses à ruban, les fab labs rendent accessibles des machines-outils – certaines ayant longtemps été réservées à l’industrie – à tous ceux qui le souhaitent : start-upeurs, artisans, designeurs, ingénieurs, mais aussi des habitants qui souhaitent réparer une machine, ou fabriquer eux-mêmes un meuble, par passion ou souci d’économie. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Alimentation

► « C’est tout le système alimentaire qu’il faut réimplanter sur le territoire ». La crise provoquée par le Covid-19 peut-elle entraîner une pénurie alimentaire massive ? Comment transformer notre système alimentaire pour le rendre durable et sûr face aux chocs à venir ? Les réponses de Félix Lallemand et Arthur Grimonpont, co-fondateurs des Greniers d’abondance, association dédiée aux questions de résilience alimentaire dans un entretien sur le site @usbeketrica. Ils expliquent que « La relocalisation ne doit pas être pour autant manichéenne, comme le caricature parfois l’agro-industrie pour s’y opposer. Chaque territoire a ses avantages et ses particularités : c’est évident que le blé tendre pousse mieux dans la Beauce qu’en Provence. Il va falloir opérer des arbitrages entre les coûts réels des transports et la productivité des denrées, et organiser une coopération entre les territoires. »

#Travail

► Frais professionnels, temps de travail, congés… Comment le télétravail est-il encadré depuis le déconfinement ? Cinq millions de Français ont télétravaillé durant les 55 jours de confinement. Une expérience nouvelle pour de nombreux salariés… dont une très grande partie vont devoir poursuivre leur activité depuis leur cuisine ou leur salon, même si le déconfinement a commencé. C’est d’ailleurs ce qu’affirmait la ministre du Travail Muriel Pénicaud, lundi 4 mai sur franceinfo : il est « raisonnable de dire » qu’un télétravail massif aura lieu au moins jusqu’à l’été pour réussir le déconfinement. À l’avenir, les grandes entreprises pourraient d’ailleurs le pérenniser, elles qui n’imaginent pas faire revenir « plus de 10% de leurs effectifs » tout de suite, indiquait, vendredi 8 mai sur franceinfo, Benoît Serre, vice-président délégué de l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH). Lire la suite de l’article sur le site @franceinfo

#Littérature

► Le second tome de S.A.R.R.A. paru en mars, est un « polar bioéthique sur l’intelligence artificielle »et il se déroule en grande partie dans la région des Hauts-de-France d’où est originaire son auteur, David Gruson. L’histoire se déroule en 2026. Une pandémie d’Ebola menace le monde. SARRA, une intelligence artificielle, doit sauver le monde en découvrant un vaccin contre ce fléau. « J’aurais préféré me tromper mais c’est vrai que ce récit trouve aujourd’hui beaucoup de résonances, en tout cas c’est ce que me renvoient les professionnels de santé. Et puis, certains détails vont au-delà du troublant : dans S.A.R.R.A., l’Europe est mise sous tutelle numérique avec un logiciel appelé… Pangolink, dont le logo est un pangolin. Dans le livre, on a recourt à des robots drones, ce qu’on retrouve aujourd’hui avec les débats sur le data tracking », explique l’auteur dans un entretien sur le site de France 3 Hauts-de-France. S.A.R.R.A est l’anagramme de la ville d’Arras. @franceinfo. A lire aussi : Coronavirus: ce polar d’anticipation rattrapé par la réalité du Covid-19 (@Challenges).

11 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 11 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Transport

► Avec le déconfinement et pour éviter une nouvelle propagation du virus, les transports en commun risquent d’être délaissés au profit du vélo ou de la voiture. Partant de ce constat, Amiens Métropole a pris des dispositions afin de faciliter les déplacements en ville. Pour la voiture, la vitesse est réduite à 30 km/h dans tout le centre-ville. En revanche, les déplacements en bus et à vélo sont privilégiés. Désormais, les accès au centre-ville seront aménagés en voies de circulation dédiées aux cyclistes. @franceinfo. Légende image : Photo d’illustration d’un vélo en ville. (Photo : Simon Daval / MaxPPP).

#Ville

► Google abandonne son projet de smart city à Toronto. « Il est devenu trop difficile de rendre le projet de 5 hectares viable financièrement sans sacrifier des éléments essentiels du plan, a expliqué Daniel Doctoroff, le PDG de Sidewalk Labs, société filiale comme Google d’Alphabet, le jeudi 7 mai. Après de longues délibérations, nous avons conclu qu’il n’était plus logique de continuer le projet. ». Ce projet de quartier futuriste, qui devait, selon son promoteur, générer 44 000 emplois permanents et 4,3 milliards de dollars canadiens (2,84 milliards d’euros) de recettes fiscales d’ici 2040, faisait face à une opposition locale de plus en plus forte. Si le maire de la ville a regretté cette décision, le mouvement citoyen #BlockSidewalk s’est, lui, tout de suite réjoui : « Nous venons d’envoyer un message à la Silicon Valley au nom de tous ceux dans le monde qui se battent contre la Big Tech dans leurs villes, » a ainsi déclaré Julie Beddoes, l’une de ses porte-parole. @LUsineDigitale. A lire : Google invoque la crise économique liée au coronavirus pour abandonner ses plans controversés de quartier futuriste à Toronto. (@lemondefr) et Pourquoi la polémique, dès l’annonce de cette intrusion de Google l’urbanisme de la métropole canadienne ? Lire l’article de publié en mars sur le site @Sciences_Avenir.

#Territoire

► Le confinement a-t-il vraiment ravivé le clivage entre Paris et la province ? Il y a le ciel, le soleil et la mer. Surtout, il n’y a pas le coronavirus. A l’heure où la France entame son déconfinement, lundi 11 mai, la carte publiée quotidiennement par Santé Publique France le confirme : les départements de la façade atlantique, comme ceux du Sud et du Centre, restent « verts ». Le virus y circule peu. Il ne circule d’ailleurs encore activement qu’à Paris et dans le Val d’Oise, en ce qui concerne la métropole. C’est pourtant vers la capitale que rentrent désormais les « exilés du Covid-19 », ces Franciliens qui avaient rejoint à la hâte familles et amis dès l’annonce du confinement le soir du 16 mars dernier. Voire plus tard, en bravant les interdits. Lire la suite de l’article sur le site @franceinfo.

#Audiovisuel

► Télévision confinée : des formats authentiques et interactifs qui plaisent. Par Adrien Joly, consultant indépendant, billet invité. Des émissions TV transformées en « Instagram Direct » ou « Facebook Live », des journalistes en duplex depuis leur salon, les médias ont dû s’adapter aux réductions d’effectifs et de moyens tout en maintenant la « continuité de production ». De nouveaux formats, moins fabriqués, plus spontanés ont vu le jour. Une façon pour les médias traditionnels de ré-injecter une dose d’authenticité et d’opérer un rapprochement significatif avec leur audience sur les réseaux sociaux. Tour d’horizon des dispositifs mis en place depuis le début du confinement. Lire la suite de l’article du site @metamedia.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Le moment de rendre des comptes pour Amazon ?. À retenir cette semaine : – C’est un moment clé pour changer la perception des grands médias d’information par le public ; – Pour réduire des émissions de gaz à effet de serre, les décideurs politiques et les entreprises devraient continuer à encourager le télétravail même après la crise ; – L’impression 3D a finalement trouvé un marché avec la pandémie Covid-19 ; – Emmanuel Durand, PDG de Snapchat France, explique comment le réseau social s’est adapté à la crise du coronavirus ; – Open space et pandémie de Covid-19 ne font pas bon ménage. Le recul temporaire de l’open space pourrait-il entraîner sa disparition ?

#Culture

► Mardi 12 mai, se tiendra la première projection de six films au cinéma en drive-in pour les habitants de Crest dans la Drôme. C’est la société coopérative et participative de cinémas de Drôme et d’Ardèche, la Scop Le Navire qui a répondu à la demande de la mairie de Crest dans la Drôme, la Scop Le Navire va mettre en place du cinéma en drive-in sur la place du Champ-de-Mars à Crest. La première projection est prévue le mardi 12 mai à 21h30, six films devraient être programmés dans ces conditions exceptionnelles. « On a besoin de travailler comme les autres… le drive-in au cinéma des années 50, çà fait longtemps que cela a disparu, même aux Etats-Unis mais comme on ne peut rien faire d’autre… c’est l’occasion qui fait le larron mais ce n’est pas quelque chose que l’on a proposé », explique Christophe Maffi, gérant de la Scop Le Navire. @franceinfo. A lire aussi : Après le confinement, le grand retour des cinémas drive-in ? Les cinémas drive-in, ces projections en plein air où les spectateurs restent dans leur voiture, bénéficient dans certains pays d’un regain d’intérêt lié à l’épidémie de Covid-19, notamment parce qu’ils permettent un meilleur respect des mesures de distanciation sociale. Le déconfinement signera-t-il leur grand retour ? @usbeketrica.

#Numérique

► L’épidémie de coronavirus est-elle un avant-goût du monde de demain pour les métiers du numérique ? A l’heure où une crise économique provoquée par la pandémie est annoncée, quel avenir attend les professionnels du web jusque-là très demandés ? Les entreprises vont-elles réduire leur budget de développement ? Le travail en free-lance va-t-il s’imposer ? Devenir un pro du web en l’espace de huit mois (dont deux en entreprise), c’est la promesse des Access Code School qui forment des développeurs. Lire la suite de l’article sur le site @franceinfo.

07 Mai

Régions.news #423 – Edition du jeudi 7 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Le réalisateur Alexandre Zanetti projette ses « Zoologrammes » en 3D dans les rues de Paris, deux soirs par semaine et pendant la durée du confinement. Son dispositif consiste en un camion, une toile et un projecteur 3D. (Photo : Etieta Attali).

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► « Le confinement a ouvert la réflexion sur nos modes de vie. À commencer par nos déplacements que l’on a été contraint de restreindre durant ces deux mois. Grâce au numérique, on s’est rendu compte qu’on peut interagir à distance. Sans prendre l’avion, on peut par exemple participer à une conférence n’importe où dans le monde. Le télétravail s’est développé dans des proportions inédites jusqu’à devenir la règle. Ce sont des choses qu’on savait, que certains espéraient mais l’actualité en a fait la démonstration. Il est clair que (…) les circuits courts d’approvisionnement de denrées alimentaires ont beaucoup fonctionné. J’espère sincèrement qu’on est au seuil d’une réelle transformation de nos vies », explique le climatologue Jean Jouzel, engagé au sein de la Convention citoyenne pour le climat, dans un entretien sur le site de France 3 Bretagne.

► Pour leur documentaire « Agriculteurs 3.0 », diffusé sur France 3 Pays de la Loire, les réalisateurs sont partis en immersion dans le monde agricole, pour se rendre compte des impacts des technologies numériques sur les pratiques agricoles. Leur constat est que l’agriculture est devenue numérique avec l’entrée dans les fermes d’ordinateurs, de logiciels, d’Internet et de production massive de datas. Une question de fond se pose de voir un secteur déjà dépendant de l’industrie de la chimie et du machinisme agricole, devenir lié de surcroît et de façon irréversible aux éditeurs de logiciels.

► En Occitanie, les abeilles profitent du confinement qui a réduit de manière drastique l’activité humaine. Dans la commune de Saint-Affrique en Aveyron, les apiculteurs ont constaté que le département ne fauche plus les bords de route. « Du coup, il y a plein de ressources pour les pollinisateurs, explique Bruno, apiculteur à L’Arc-en-Miel. De la même façon, les villes ne tondent plus les ronds-points donc il y a plus de fleurs et les abeilles trouvent davantage à manger ». De quoi nourrir une réflexion pour les pratiques à adopter dans les années à venir. « Si j’ai 2 000 m² de terrain, au lieu de tout ratiboiser, pour « faire propre » comme on entend souvent, pourquoi ne pas en laisser un peu ? Est-ce que j’ai vraiment besoin de mes 2 000 m² ? », plaide Nadia, apicultrice.

► « L’avantage d’une monnaie locale bien implantée, c’est qu’elle peut véritablement permettre de s’organiser pour vendre en circuits courts sur un territoire donné », explique Vincent, agriculteur dans le Loiret et co-fondateur de la monnaie locale « le Passeur ». Avec la mise en place du confinement, cet agriculteur est particulièrement sollicité pour la vente directe de ses produits, au même titre que de nombreux producteurs locaux de France.

► L’artiste Vyrüs est connu pour avoir réalisé plusieurs fresques à Calais comme dans le monde entier. Depuis plusieurs semaines, il offre régulièrement des toiles, qu’il a déposé dans les rues de sa ville natale. Une façon pour lui, de remettre un peu d’art et de couleurs dans le quotidien des habitants et de revenir à la source de son travail, l’art éphémère.

Légende image. Bogotá, la capitale colombienne, a déployé 35 kilomètres de pistes cyclables temporaires à l’occasion de la crise sanitaire du covid-19. (Photo : Juan Barreto / AFP). Ne faut-il pas s’inspirer de l’urbanisme tactique pour adapter les villes à la distanciation physique. « l’urbanisme tactique », concept américain qui consiste à mettre en place, selon une définition d’urbanistes canadiens, « des aménagements temporaires qui utilisent du mobilier facile à installer (et à désinstaller) pour démontrer les changements possibles à l’aménagement d’une rue, d’une intersection ou d’un espace public. On peut ainsi montrer comment l’aménagement peut influencer le comportement des usagers. »

#Europe

► Le Danemark a rouvert le 15 avril dernier les portes de ses écoles à ses plus jeunes élèves. Au programme : pupitres éloignés d’au moins 2 mètres, interdiction des adultes (autres que les profs) dans les établissements, et cours en plein air dans la mesure du possible.

► Les employés du port d’Anvers (Belgique) sont tenus de porter, depuis mai, un bracelet connecté pour s’assurer que la distanciation sociale est respectée.

► A Vilnius, capitale de la Lituanie, la plupart des commerces ont été autorisés à rouvrir le 27 avril. Le maire a décidé de céder l’espace public aux cafés et restaurants pour qu’ils puissent fonctionner. Et le centre de Vilinus s’est transformé en un gigantesque café en plein air, d’autant que la météo est printanière..

#Surveillance

► La ville de Cannes n’a pas attendu la fin du confinement pour mener une expérimentation pour repérer dans l’espace public les personnes qui portent ou non un masque. Ainsi les marchés de la ville sont équipés, depuis le 23 avril, de caméras intelligentes capables de détecter automatiquement le port du masque. De tels dispositifs doivent, selon la ville, être aussi testés dans des bus de la commune. Les équipes municipales « peuvent aller au-devant des Cannois pour une action pédagogique, bienveillante et citoyenne, les incitant au port du masque ou, le cas échéant, en distribuant des masques à celles et ceux qui n’en ont pas », explique la municipalité.

#IA

► « On ne combat pas une pandémie avec une application, aussi performante soit elle. Il faut mettre des gens sur le terrain. Pour savoir comment les personnes ont été contaminées. Pour remonter les contacts, identifier les porteurs possibles. Une application peut être utile dans ce contexte, mais elle ne sera en aucun cas l’arme absolue. Le gouvernement fédéral allemand est en train de déployer une force sanitaire de 20 000 personnes. En Grande Bretagne, 18 000, 2 000 en Belgique. (…) StopCovid cristallise un débat légitime. Toute cette agitation détourne toutefois l’attention de ce qui devrait être la priorité absolue du gouvernement : recruter des milliers d’enquêteurs de terrain, les former. Le temps presse. Le numérique peut précisément aider à recruter, former, encadrer, outiller ses milliers d’enquêteurs. », explique Benoît Thieulin, fondateur de la Netscouade.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Les grands festivals de cinéma se tiendront en ligne sur YouTube. À retenir cette semaine : – L’Europe, toujours divisée sur les applis de traçage ; – La CNIL n’est pas convaincue par l’application StopCovid mais lui laisse sa chance ; – Mobilisation générale pour développer l’application StopCovid – Facebook débauche le haut fonctionnaire de l’organisme britannique de surveillance qui préparait la réglementation des réseaux sociaux.

Pour s’abonner ou se désabonner écrire à ftv.info@francetv.fr.

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 7 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Transport

► S’inspirer de l’urbanisme tactique pour adapter les villes à la distanciation physique. Des pistes cyclables éphémères, des places de stationnement réquisitionnées pour élargir le trottoir, des bandes de scotch dans les supermarchés pour faire respecter les distances de sécurité… Tous ces exemples relèvent de ce que l’on appelle l’urbanisme tactique. Ce concept originaire des États-Unis consiste donc à mettre en place, selon une définition d’urbanistes canadiens, « des aménagements temporaires qui utilisent du mobilier facile à installer (et à désinstaller) pour démontrer les changements possibles à l’aménagement d’une rue, d’une intersection ou d’un espace public. On peut ainsi montrer comment l’aménagement peut influencer le comportement des usagers. » @FR_Conversation. Légende image : La ville de Bogotá, capitale colombienne, a déployé 35 kilomètres de pistes cyclables temporaires à l’occasion de la crise sanitaire du covid-19. (Photo : Juan Barreto / AFP).

► Transports urbains : les villes dévoilent leur plan de reprise. La population s’apprête à sortir et les réseaux de transports urbains se préparent à l’accueillir. Les métropoles de Brest et Rennes, ainsi que les agglomération de Saint-Brieuc et Lorient dévoilent un plan de reprise, avec l’application des mesures barrières. Certaines étaient déjà mises en place depuis le début du confinement : condamner un siège sur deux et respecter une distanciation d’un mètre entre les passagers dans les transports mais aussi aux arrêts. L’entrée dans les véhicules s’effectue toujours par les portes arrières pour éviter tout contact avec le chauffeur et la vente de titres de transport reste suspendue à bord. Désormais, le port du masque est également rendu obligatoire. @franceinfo.

► La sortie de confinement, malgré les mesures prises par les opérateurs de transport en commun, pour assurer la distanciation sociale et le port du masque obligatoire, est pour les usagers un risque important. Il y a fort à parier que celui-ci signe le retour de la voiture « solo » dans les villes. A moins que les usagers en profitent pour se remettre, quand cela est possible, au vélo. « Ecov  », une startup de l’Économie Sociale et Solidaire, opérateur de covoiturage en zone peu dense, se propose d’aider les autorités organisatrices de la mobilité, en étudiant gratuitement avec elles de renforcer leurs lignes de transport en commun par des lignes de covoiturage. @villeintelmag.

#Ville

► En période de crise, les villes intelligentes peuvent-elles réagir plus vite ? Il y a tout juste un an, le maire de Dijon (Côte d’Or), François Rebsamen inaugurait la plateforme 100 % connecté « OnDijon » qui permet de contrôler, en un seul point, l’ensembles des fonctions urbaines de la métropole dijonnaise (260 000 habitants). Ville pionnière en matière de territoire connecté, la métropole avait mis les moyens pour déployer quelques 140 kilomètres de fibre optique afin de connecter les équipements urbains, de l’éclairage public, en passant par les feux rouges, la régulation de la circulation des trams, la gestion du réseau d’eau et la sécurité des citoyens. Si ce projet d’envergure, unique en son genre en France, plaçait Dijon Métropole au premier rang des territoires intelligents, d’aucuns se demandait si ce projet très couteux (105 M€), intéressant sur bien des aspects, allait apporter les réponses que les usagers sont en droits d’attendre. Lire la suite de l’article sur le site @villeintelmag.

► Comment concevoir la vie en ville après la crise sanitaire que nous traversons ? Urbanistes, architectes, aménageurs, élus, n’ont pas tardé à se pencher sur le sujet. « On voit que dans la crise du Covid-19, la compacité des villes, leur densité, est remise en débat, avec cette idée que l’espace est devenu un luxe », explique Jean-Baptiste Marie, professeur à l’École nationale d’architecture de Clermont-Ferrand, et directeur de la Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines (Popsu). Un peu partout en France les collectivités locales se préparent à la sortie du confinement, érigent de nouveaux itinéraires cyclables, élargissent certains trottoirs, investissent dans cet « urbanisme tactique » qui doit répondre à la crise sanitaire par la distanciation physique. A quoi ressemblera la ville après le Covid-19 ? Comment se déplacer, comment favoriser la distance physique, comment rendre la ville agréable ? Le covid-19 amène de nouvelles manières de penser et de vivre la ville. @lexpress

#Société

► « Le confinement a ouvert la réflexion sur nos modes de vie. A commencer par nos déplacements que l’on a été contraint de restreindre durant ces deux mois. Grâce au numérique, on s’est rendu compte qu’on peut interagir à distance. Sans prendre l’avion, on peut par exemple participer à une conférence n’importe où dans le monde. Le télétravail s’est développé dans des proportions inédites jusqu’à devenir la règle. Ce sont des choses qu’on savait, que certains espéraient mais l’actualité en a fait la démonstration. Il est clair que le développement exponentiel du transport aérien tel qu’il était prévu avant la crise n’est pas compatible avec l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Dans un autre registre, les circuits courts d’approvisionnement de denrées alimentaires ont beaucoup fonctionné. J’espère sincèrement qu’on est au seuil d’une réelle transformation de nos vies », explique le climatologue Jean Jouzel, engagé au sein de la Convention citoyenne pour le climat, dans un entretien sur le site de France 3 Bretagne.

► Les « communautés de crise », nouvelles formes virtuelles d’actions et d’être ensemble. Par Guy Parmentier, Maître de conférences HDR à Grenoble IAE, et Zoé Masson, Doctorante en gestion, innovation, créativité à l’université de Grenoble. « Être seuls ensemble », depuis leurs confinements, les individus mobilisent les communautés en ligne, pour se soutenir, se divertir, et contribuer à endiguer la virus pandémie. Les communautés sont « des collectifs fondés sur la proximité géographique et émotionnelle, impliquant des interactions directes et authentiques entre leurs membres », selon le sociologue québécois Serge Proulx. Le virtuel a créé une nouvelle forme de proximité qui favorise l’apparition de communautés virtuelles. Celles-ci créent des affinités entre leurs membres. On distingue deux grandes catégories de communautés : les communautés de pratiques où l’attention est portée sur le partage et l’apprentissage de nouvelles façons de faire, et les communautés épistémiques, dont l’objectif est l’acquisition de nouvelles connaissances. Avec le confinement, ces communautés en ligne se sont fortement développées. Mêlant souvent les deux catégories, ces communautés constitueraient-elles une troisième catégorie : les « communautés de crise » ? Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

06 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 6 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Covid19

► « C’est tellement bizarre de voir Strasbourg déserte ». Depuis l’entrée en vigueur du confinement, Elyxandro Cegarra, Photoreporter pour l’agence parisienne Panoramic et la ville de Strasbourg, ne reconnaît pas la ville dans laquelle il habite depuis maintenant cinq ans. « Ça me touche de voir les rues vides. Surtout la Petite France où normalement il y a des touristes partout qui se bousculent sur les terrasses. Là il n’y a plus personne. Tout est fermé. On dirait une ville fantôme. » Et « cela me rappelle l’atmosphère qui avait suivi l’attentat de Strasbourg ». Légende image : Une femme masquée dans le tramway à Strasbourg le 31 mars 2020. (Photo Elyxandro Cegarra).

#Géolocalisation

► « Il ne faut pas faire de traitement automatique par l’intelligence artificielle » d’un fichier des malades du coronavirus, alerte le Défenseur des droits. La création d’un fichier des malades du coronavirus « comporte un certain nombre de questions et de dangers qui touchent le secret médical, le consentement des personnes malades à être sur le fichier, et le droit qu’elles ont à demander de ne pas y être », a estimé ce lundi 4 mai le Défenseur des droits Jacques Toubon. « À supposer qu’on ait le droit de refuser d’être sur ce fichier, quelle en sera la conséquence ? », s’interroge Jacques Toubon. Il demande au Parlement d’inclure ce point directement dans la loi. « Il ne faut pas que l’on puisse faire de traitement automatique par l’intelligence artificielle d’un tel fichier, parce que ça ouvre naturellement à des risques de discrimination qui sont tout à fait considérables », estime le Défenseur des droits. « Je crois qu’il faut prendre des mesures qui peuvent restreindre nos libertés. Mais il faut accorder des garanties qui sont les garanties données par la justice », ajoute Jacques Toubon. @franceinfo

#Europe

► Les employés du port d’Anvers (Belgique) sont tenus de porter, depuis mai, un bracelet connecté pour s’assurer que la distanciation sociale est respectée. Selon Reuters, ces dispositifs seront fabriqués par la société Rombit, spécialiste des objets connectés professionnels et dont les produits sont déjà utilisés dans les environnements dangereux. Ils permettent ainsi d’informer un collaborateur lorsqu’un véhicule s’approche de lui, de prévenir quand un membre de l’équipe tombe à l’eau ou bien de donner l’accès à des zones restreintes.@LUsineDigitale

► Le Danemark a rouvert le 15 avril dernier les portes de ses écoles à ses plus jeunes élèves. Au programme : pupitres éloignés d’au moins 2m, interdiction des adultes (autres que les profs) dans les établissements, et cours en plein air dans la mesure du possible. @usbeketrica

► A Vilnius, capitale de la Lituanie, la plupart des commerces ont été autorisés à rouvrir le 27 avril. Le maire a décidé de céder l’espace public aux cafés et restaurants pour qu’ils puissent fonctionner. Et le centre de Vilinus s’est transformé en un gigantesque café en plein air, d’autant que la météo est printaniere.. @franceinfo.

#Agriculture

► Pour leur documentaire « Agriculteurs 3.0 », diffusé sur France 3 Pays de la Loire, les réalisateurs sont partis en immersion dans le monde agricole, pour se rendre compte des impacts des technologies numériques sur les pratiques agricoles. Leur constat est que l’agriculture est devenue numérique avec l’entrée dans les fermes d’ordinateurs, de logiciels, d’Internet et de production massive de datas. Une question de fond se pose de voir un secteur déjà dépendant de l’industrie de la chimie et du machinisme agricole, devenir lié de surcroît et de façon irréversible aux éditeurs de logiciels. @franceinfo

► Albi vise l’autosuffisance alimentaire, lentement, mais surement. Acheter ses légumes chez les producteurs locaux, les cultiver dans son jardin ou dans un jardin partagé, l’idée prospère, encore plus en cette période de crise sanitaire où nombreux sont ceux qui prennent conscience de la nécessité de se nourrir sainement tout en soutenant l’agriculture de proximité. Plusieurs villes n’ont pas attendu cette crise pour engager une démarche d’autosuffisance alimentaire. C’est le cas d’Albi chef-lieu du département du Tarn, en région Occitanie. Pour répondre à ces enjeux de développement durable, la ville d’Albi (51 000 habitants) qui fait office de pionnière en la matière, s’est engagée dès 2014 dans une réflexion sur l’autosuffisance alimentaire de son territoire, avec notamment une démarche pour une agriculture et une alimentation de proximité. Baptisé « Projet Alimentaire Territorial de l’Albigeois », cette initiative ambitieuse visait l’autosuffisance alimentaire pour 2020. Nous y sommes… « Permettre à un plus grand nombre de citadins d’accéder à une alimentation locale, saine et de qualité ». @villeintelmag

05 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 5 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Covid19

► Il projette ses hologrammes dans les rues de Paris pour offrir de la magie aux confinés. Certains chanceux peuvent apercevoir un zèbre ou un poisson depuis leur fenêtre, le soir venu. Le réalisateur Alexandre Zanetti parcourt les rues de Paris, deux soirs par semaine et diffuse ses « Zoologrammes » en 3D. « Comme les gens sont confinés, ils ne peuvent pas aller au cinéma. Je me suis alors demandé comment on pourrait les faire rêver. J’ai voulu leur apporter un peu de magie », explique-t-il. Son dispositif pourrait paraître rudimentaire : un camion, une toile et un projecteur. Mais il s’agit bien d’un concentré de technologie et surtout, de savoir-faire. Il travaille sur cette technologie depuis 6 ans. @franceinfo. Légende image : Le réalisateur Alexandre Zanetti projette ses « Zoologrammes » dans les rues de Paris pendant la durée du confinement. (Photo : Etieta Attali).

#Agriculture

► En Occitanie, les abeilles profitent du confinement qui réduit de manière drastique l’activité humaine. A Saint-Affrique en Aveyron, les apiculteurs ont constaté que le département ne fauche plus les bords de routes0 « Du coup, il y a plein de ressources pour les pollinisateurs, explique Bruno, apiculteur. De la même façon, les villes ne tondent plus les rond-points donc il y a plus de fleurs et les abeilles trouvent davantage à manger ». De quoi nourrir une réflexion pour les pratiques à adopter dans les années à venir. « Si j’ai 2 000 m² de terrain, au lieu de tout ratiboiser, pour « faire propre » comme on entend souvent, pourquoi ne pas en laisser un peu ? Est-ce que j’ai vraiment besoin de mes 2 000 m² ? », plaide Nadia, apicultrice. @franceinfo.

► Potager urbain : le goût de voir ses fruits et ses légumes pousser, même en ville ! Des potagers surelevés, de 30 à 80 centimètres, avec des couches en matières organiques, « en lasagnes ».  Sur des balcons ou directement en terre, les potagers urbains d’Anne Vallée permettent de se familiariser avec les légumes et leur plantation. « Il y a plein de gens qui rêvent d’un potager. Mais ce n’est pas si facile de faire pousser des choses » remarque-t-elle. Anne s’est installée dans la zone de Cap Malo, à côté de Rennes, où elle dispose d’un entrepôt et où elle travaille avec un salarié formé en horticulture. Elle propose un produit clé en main : le potager, avec les plants adaptés à la saison. « Je travaille avec des horticulteurs locaux, et un pépiniériste spécialisé dans les légumes rares et aromates. » Elle construit aussi le bardage, disponible en plusieurs matières, à envisager « par rapport à l’endroit où le potager sera installé ». @franceinfo.

#Monnaie

► « L’avantage d’une monnaie locale bien implantée, c’est qu’elle peut véritablement permettre de s’organiser pour vendre en circuits courts sur un territoire donné », explique Vincent, agriculteur dans le Loiret et co-fondateur de la monnaie locale le Passeur. Avec la mise en place du confinement, cet agriculteur est particulièrement sollicité pour la vente directe de ses produits, au même titre que de nombreux producteurs locaux de France. « Nous n’étions absolument pas préparés à ce flot de clients, beaucoup ont du mal à faire face à cette demande en termes de productions », explique-t-il. @franceinfo

#Géolocalisation

► Coronavirus : une petite entreprise de Chambéry, Lunabee Studio, travaille au développement de l’application StopCovid. Annoncée par le gouvernement pour accompagner le déconfinement, elle vise à identifier les malades du coronavirus et avertir les personnes ayant été en contact rapproché avec eux.  C’est la plus petite entreprise membre de ce projet. Un peu sur place, beaucoup en télétravail, six collaborateurs de Lunabee Studio sont à l’œuvre pour programmer des dizaines de milliers de lignes de codes informatiques. Et impossibles d’y jeter un œil, elles sont ultra confidentielles. « Il faut anticiper tout ce qui va potentiellement se passer sur le téléphone de l’utilisateur. Quand vous avez une application qui va être utilisée par des millions de personnes comme celle-ci, il y a énormément de cas qu’il faut prévoir. Il faut décrire au téléphone le comportement qu’il doit adopter dans ces millions de cas différents », résume Olivier Berni, co-fondateur de Lunabee Studio. @franceinfo

#Culture

► Sciences en Live, une plateforme internet pour apprendre et échanger avec des scientifiques pendant le confinement. Lancé le 8 avril dernier, le nouveau site, Sciences en Live, plateforme collaborative, veut « proposer des contenus très variés (maths, biologie, astronomie, etc.) pour favoriser le rapprochement entre scientifiques et grand public », explique Héloïse Dufour, directrice du cercle FSER (Fondation Schlumberger pour l’Education et la Recherche) qui est l’un des organismes qui portent la plateforme avec Le Café des Sciences, L’Amcsti, Tout Se Comprend – Robin Isnard, Le Collectif Conscience – Théo Silvagno. « On veut s’investir et participer à la vie du projet, par exemple sous forme de conférences en ligne depuis les locaux de Centre Sciences ou le laboratoire d’un chercheur », explique Olivier Morand, le directeur. Un projet qui pourrait reprendre et adapter le dispositif régional Science on tourne ! où « des lycéens regardent une vidéo de 25 minutes sur une thématique, et posent ensuite via une plateforme des questions en direct aux chercheurs ».@franceinfo.

#StreetArt

► L’artiste Vyrüs, Nicolas Flahaut de son vrai nom, est connu pour avoir réalisé plusieurs fresques, à Calais mais aussi dans le monde entier. Depuis plusieurs semaines, il offre régulièrement des toiles, qu’il a déposé dans les rues de sa ville natale. Une façon pour lui, de remettre un peu d’art et de couleurs dans le quotidien des habitants et de revenir à la source de son travail, l’art éphémère. « L’idée m’est venue simplement parce que je vidais mon atelier et que de vieilles toiles encadrées trainées. Je ne voulais pas jeter la plus grande (150 x 100) alors je lui ai remis un peu de couleurs et je l’ai exposée dans ma rue comme un cadeau offert aux passants. » Succés garanti, la toile trouve preneur et rapidement les réactions sur sa page Facebook se multiplient. @franceinfo.