12 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 12 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Surveillance

► A Singapour, un chien-robot baptisé Spot parcourt ainsi le parc Bishan-Ang Mo Kio depuis le 8 mai dernier. Celui-ci s’assure que les promeneurs respectent les règles de distanciation sociale en diffusant un message audio. Il doit également compter le nombre de personnes qu’il croise grâce aux multiples caméras dont il est doté, précise Numerama. Selon les autorités, le chien-robot ne cible pas des visages particuliers et « aucune donnée personnelle ne sera collectée ». Le chien n’est pas seul, un agent veille sur lui et est prêt à intervenir au moindre problème. @20minutes. Photo : Roslan Rahman / AFP.

#Données

► Début avril, Facebook annonçait la mise à disposition de jeux de données inédits sur les déplacements de la population, à destination d’équipes de chercheurs partout dans le monde. Agrégées et anonymisées, ces données, issues des informations enregistrées par l’application mobile du réseau social, devraient permettre de mieux prévoir l’apparition de prochains pics épidémiques, ou d’ajuster les politiques de santé publique, estimait alors le réseau social.  « A partir de ces données, combinées à des données de santé, nous pensons qu’on peut construire des modèles pour mieux comprendre la propagation de la pandémie, et avoir des algorithmes et des modèles qui auront un pouvoir prédictif plus élevé que les modèles actuels », explique Jamal Atif, professeur à l’Université Paris-Dauphine-PSL et coordinateur de l’initiative. @lemondefr

#Transport

► Depuis le mercredi 6 mai, la RATP et Île-de-France Mobilités ont lancé une nouvelle technologie de surveillance à la station Châtelet – Les Halles, pour  « déterminer le respect du port du masque à compter du 11 mai », comme l’explique la régie des transports. L’algorithme en question, actif aujourd’hui sur 6 caméras permet en effet « d’obtenir en temps réel le nombre exact et le pourcentage de personnes masquées ou non dans les espaces concernés », selon la RATP. La régie tente de rassurer en affirmant que cette « expérimentation ponctuelle« , d’une durée de trois mois, touche « un périmètre limité » et « n’a aucune finalité de verbalisation ». Datakalab, l’entreprise à l’origine du système, assure l’avoir conçu de façon à ne « pas collecter de données personnelles », mais uniquement pour « créer des statistiques agrégées et anonymes, sans pouvoir viser des individus ». @franceinfo.

#Industrie

► Les « fab labs », des usines de quartier pour réinventer la ville. Parti de Californie au début des années 2000, le mouvement des makers (ceux qui font par eux-mêmes) est discrètement arrivé en France une douzaine d’années plus tard, installant fab labs et makerspaces à Nantes, La Roche-sur-Yon, Nanterre, Amiens, Saint-Nazaire, Corte, Malakoff, Paris, Grenoble… La crise du Covid-19 l’a poussé sur le devant de la scène. De ces nouveaux espaces urbains truffés de machines de fabrication numérique, ouverts aux novices comme aux chevronnés, 300 000 visières sont déjà sorties, répondant à la demande locale urgente en matériel médical de protection. Elles ont été produites par impression 3D ou par une découpe laser par plus de cinq mille makers. Lieux ouverts équipés d’imprimantes 3D, découpe laser, fraiseuses, scies sauteuses et autres perceuses à ruban, les fab labs rendent accessibles des machines-outils – certaines ayant longtemps été réservées à l’industrie – à tous ceux qui le souhaitent : start-upeurs, artisans, designeurs, ingénieurs, mais aussi des habitants qui souhaitent réparer une machine, ou fabriquer eux-mêmes un meuble, par passion ou souci d’économie. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Alimentation

► « C’est tout le système alimentaire qu’il faut réimplanter sur le territoire ». La crise provoquée par le Covid-19 peut-elle entraîner une pénurie alimentaire massive ? Comment transformer notre système alimentaire pour le rendre durable et sûr face aux chocs à venir ? Les réponses de Félix Lallemand et Arthur Grimonpont, co-fondateurs des Greniers d’abondance, association dédiée aux questions de résilience alimentaire dans un entretien sur le site @usbeketrica. Ils expliquent que « La relocalisation ne doit pas être pour autant manichéenne, comme le caricature parfois l’agro-industrie pour s’y opposer. Chaque territoire a ses avantages et ses particularités : c’est évident que le blé tendre pousse mieux dans la Beauce qu’en Provence. Il va falloir opérer des arbitrages entre les coûts réels des transports et la productivité des denrées, et organiser une coopération entre les territoires. »

#Travail

► Frais professionnels, temps de travail, congés… Comment le télétravail est-il encadré depuis le déconfinement ? Cinq millions de Français ont télétravaillé durant les 55 jours de confinement. Une expérience nouvelle pour de nombreux salariés… dont une très grande partie vont devoir poursuivre leur activité depuis leur cuisine ou leur salon, même si le déconfinement a commencé. C’est d’ailleurs ce qu’affirmait la ministre du Travail Muriel Pénicaud, lundi 4 mai sur franceinfo : il est « raisonnable de dire » qu’un télétravail massif aura lieu au moins jusqu’à l’été pour réussir le déconfinement. À l’avenir, les grandes entreprises pourraient d’ailleurs le pérenniser, elles qui n’imaginent pas faire revenir « plus de 10% de leurs effectifs » tout de suite, indiquait, vendredi 8 mai sur franceinfo, Benoît Serre, vice-président délégué de l’Association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH). Lire la suite de l’article sur le site @franceinfo

#Littérature

► Le second tome de S.A.R.R.A. paru en mars, est un « polar bioéthique sur l’intelligence artificielle »et il se déroule en grande partie dans la région des Hauts-de-France d’où est originaire son auteur, David Gruson. L’histoire se déroule en 2026. Une pandémie d’Ebola menace le monde. SARRA, une intelligence artificielle, doit sauver le monde en découvrant un vaccin contre ce fléau. « J’aurais préféré me tromper mais c’est vrai que ce récit trouve aujourd’hui beaucoup de résonances, en tout cas c’est ce que me renvoient les professionnels de santé. Et puis, certains détails vont au-delà du troublant : dans S.A.R.R.A., l’Europe est mise sous tutelle numérique avec un logiciel appelé… Pangolink, dont le logo est un pangolin. Dans le livre, on a recourt à des robots drones, ce qu’on retrouve aujourd’hui avec les débats sur le data tracking », explique l’auteur dans un entretien sur le site de France 3 Hauts-de-France. S.A.R.R.A est l’anagramme de la ville d’Arras. @franceinfo. A lire aussi : Coronavirus: ce polar d’anticipation rattrapé par la réalité du Covid-19 (@Challenges).