La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.
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Conception et rédaction : Patrick Damien
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Légende image. Le réalisateur Alexandre Zanetti projette ses « Zoologrammes » en 3D dans les rues de Paris, deux soirs par semaine et pendant la durée du confinement. Son dispositif consiste en un camion, une toile et un projecteur 3D. (Photo : Etieta Attali).
#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]
► « Le confinement a ouvert la réflexion sur nos modes de vie. À commencer par nos déplacements que l’on a été contraint de restreindre durant ces deux mois. Grâce au numérique, on s’est rendu compte qu’on peut interagir à distance. Sans prendre l’avion, on peut par exemple participer à une conférence n’importe où dans le monde. Le télétravail s’est développé dans des proportions inédites jusqu’à devenir la règle. Ce sont des choses qu’on savait, que certains espéraient mais l’actualité en a fait la démonstration. Il est clair que (…) les circuits courts d’approvisionnement de denrées alimentaires ont beaucoup fonctionné. J’espère sincèrement qu’on est au seuil d’une réelle transformation de nos vies », explique le climatologue Jean Jouzel, engagé au sein de la Convention citoyenne pour le climat, dans un entretien sur le site de France 3 Bretagne.
► Pour leur documentaire « Agriculteurs 3.0 », diffusé sur France 3 Pays de la Loire, les réalisateurs sont partis en immersion dans le monde agricole, pour se rendre compte des impacts des technologies numériques sur les pratiques agricoles. Leur constat est que l’agriculture est devenue numérique avec l’entrée dans les fermes d’ordinateurs, de logiciels, d’Internet et de production massive de datas. Une question de fond se pose de voir un secteur déjà dépendant de l’industrie de la chimie et du machinisme agricole, devenir lié de surcroît et de façon irréversible aux éditeurs de logiciels.
► En Occitanie, les abeilles profitent du confinement qui a réduit de manière drastique l’activité humaine. Dans la commune de Saint-Affrique en Aveyron, les apiculteurs ont constaté que le département ne fauche plus les bords de route. « Du coup, il y a plein de ressources pour les pollinisateurs, explique Bruno, apiculteur à L’Arc-en-Miel. De la même façon, les villes ne tondent plus les ronds-points donc il y a plus de fleurs et les abeilles trouvent davantage à manger ». De quoi nourrir une réflexion pour les pratiques à adopter dans les années à venir. « Si j’ai 2 000 m² de terrain, au lieu de tout ratiboiser, pour « faire propre » comme on entend souvent, pourquoi ne pas en laisser un peu ? Est-ce que j’ai vraiment besoin de mes 2 000 m² ? », plaide Nadia, apicultrice.
► « L’avantage d’une monnaie locale bien implantée, c’est qu’elle peut véritablement permettre de s’organiser pour vendre en circuits courts sur un territoire donné », explique Vincent, agriculteur dans le Loiret et co-fondateur de la monnaie locale « le Passeur ». Avec la mise en place du confinement, cet agriculteur est particulièrement sollicité pour la vente directe de ses produits, au même titre que de nombreux producteurs locaux de France.
► L’artiste Vyrüs est connu pour avoir réalisé plusieurs fresques à Calais comme dans le monde entier. Depuis plusieurs semaines, il offre régulièrement des toiles, qu’il a déposé dans les rues de sa ville natale. Une façon pour lui, de remettre un peu d’art et de couleurs dans le quotidien des habitants et de revenir à la source de son travail, l’art éphémère.
Légende image. Bogotá, la capitale colombienne, a déployé 35 kilomètres de pistes cyclables temporaires à l’occasion de la crise sanitaire du covid-19. (Photo : Juan Barreto / AFP). Ne faut-il pas s’inspirer de l’urbanisme tactique pour adapter les villes à la distanciation physique. « l’urbanisme tactique », concept américain qui consiste à mettre en place, selon une définition d’urbanistes canadiens, « des aménagements temporaires qui utilisent du mobilier facile à installer (et à désinstaller) pour démontrer les changements possibles à l’aménagement d’une rue, d’une intersection ou d’un espace public. On peut ainsi montrer comment l’aménagement peut influencer le comportement des usagers. »
#Europe
► Le Danemark a rouvert le 15 avril dernier les portes de ses écoles à ses plus jeunes élèves. Au programme : pupitres éloignés d’au moins 2 mètres, interdiction des adultes (autres que les profs) dans les établissements, et cours en plein air dans la mesure du possible.
► Les employés du port d’Anvers (Belgique) sont tenus de porter, depuis mai, un bracelet connecté pour s’assurer que la distanciation sociale est respectée.
► A Vilnius, capitale de la Lituanie, la plupart des commerces ont été autorisés à rouvrir le 27 avril. Le maire a décidé de céder l’espace public aux cafés et restaurants pour qu’ils puissent fonctionner. Et le centre de Vilinus s’est transformé en un gigantesque café en plein air, d’autant que la météo est printanière..
#Surveillance
► La ville de Cannes n’a pas attendu la fin du confinement pour mener une expérimentation pour repérer dans l’espace public les personnes qui portent ou non un masque. Ainsi les marchés de la ville sont équipés, depuis le 23 avril, de caméras intelligentes capables de détecter automatiquement le port du masque. De tels dispositifs doivent, selon la ville, être aussi testés dans des bus de la commune. Les équipes municipales « peuvent aller au-devant des Cannois pour une action pédagogique, bienveillante et citoyenne, les incitant au port du masque ou, le cas échéant, en distribuant des masques à celles et ceux qui n’en ont pas », explique la municipalité.
#IA
► « On ne combat pas une pandémie avec une application, aussi performante soit elle. Il faut mettre des gens sur le terrain. Pour savoir comment les personnes ont été contaminées. Pour remonter les contacts, identifier les porteurs possibles. Une application peut être utile dans ce contexte, mais elle ne sera en aucun cas l’arme absolue. Le gouvernement fédéral allemand est en train de déployer une force sanitaire de 20 000 personnes. En Grande Bretagne, 18 000, 2 000 en Belgique. (…) StopCovid cristallise un débat légitime. Toute cette agitation détourne toutefois l’attention de ce qui devrait être la priorité absolue du gouvernement : recruter des milliers d’enquêteurs de terrain, les former. Le temps presse. Le numérique peut précisément aider à recruter, former, encadrer, outiller ses milliers d’enquêteurs. », explique Benoît Thieulin, fondateur de la Netscouade.
#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.
► Les grands festivals de cinéma se tiendront en ligne sur YouTube. À retenir cette semaine : – L’Europe, toujours divisée sur les applis de traçage ; – La CNIL n’est pas convaincue par l’application StopCovid mais lui laisse sa chance ; – Mobilisation générale pour développer l’application StopCovid – Facebook débauche le haut fonctionnaire de l’organisme britannique de surveillance qui préparait la réglementation des réseaux sociaux.
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