15 Mai

Régions.news #424 – Edition du vendredi 15 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Un nid de goéland observé sur la plage de galets de Nice le 27 avril durant le confinement ! (Photo : Valery Hache / Afp). En huit semaines, cette expérience mondiale induite par la crise du covid-19 a signifié une air moins polluée et une faune qui réinvestit des villes désertées par les humains confinés. Samira Karrach, co-directrice d’INVENT@UCA, programme de l’Université Côte d’Azur, a constaté que « nous avons tous vu passer ces photos, ces petites vidéos, ces articles de presse, ces petits événements nés du confinement. Pourquoi ne pas en faire un album, où la famille serait le monde entier, où chacun pourrait observer ou contribuer ? » Ainsi de ce constat est né le projet Open map of the global pause, Lancée samedi 9 mai, cette carte compte déjà des contributions des quatre coins de la planète.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Le vélo urbain est  grand gagnant de la crise sanitaire. « C’est un mouvement de fond, analyse Dominique Riou, chargé d’études au département Mobilité Transport de L’Institut Paris Région. Il est à la fois lié à la sortie de crise, aux conditions sanitaires, et c’est une opportunité. C’est difficile de dire que c’est grâce au covid…Mais il est clair que l’opportunité est grande ». Pour Stein van Oosteren, porte-parole du collectif Vélo Ile-de-France, c’est un changement spectaculaire. « C’est extraordinaire ce qu’il se passe. On est loin d’une région 100 % cyclable mais je peux vous dire qu’en dix jours on a fait plus qu’on aurait fait en dix ans, en temps normal. » Et toutes les grandes villes, Montpellier, Marseille, Rennes, Nantes, Toulouse, Lyon, Lille, Dijon, Rouen, Paris, Tours, Clermont-Ferrand et bien d’autres s’y mettent, en lançant leur propre plan vélo et en construisant des pistes cyclables temporaires.

► Dans cette période de déconfinement, le vélo électrique est plébiscité par les urbains. À Lys-Lez-Lannois, près de Lille (Nord), l’activité tourne à plein régime pour un fabricant de vélos électriques. « Au total, il y a près de 20 vélos qui vont sortir dans la journée de l’entrepôt. L’entreprise en a vendu par exemple 500 au mois d’avril, alors que l’année dernière, à la même période, il s’en écoulait 200 », précise Madjid Khiat, journaliste de France Télévisions. « Nous avons décuplé nos effectifs, en passant de deux employés à 20 en l’espace de deux semaines. Nous avons commandé une autre chaîne de production et nous avons embauché des CDD principalement », explique le responsable de l’atelier. Si le prix d’un vélo électrique reste plus élevé qu’un vélo classique, ceux qui souhaitent en acquérir un, peuvent bénéficier d’aides de la part de l’État ou des municipalités.

#Travail

► « Le télétravail n’est pas le travail comme avant. Mais c’est un travail quand même. Des études montrent que les personnes travaillent aussi bien sinon mieux qu’au bureau. Ils sont moins dispersés, moins dérangés. Et puis c’est une libération psychologique. Quand on est dans un open space, on est obligé de montrer qu’on travaille. Et cette représentation permanente occupe et accapare une partie de l’esprit qui explique pourquoi le télétravail est très efficace. », explique la philosophe Julia de Funès sur le site @franceculture.

Légende image. À Singapour, un chien-robot baptisé Spot parcourt le parc Bishan-Ang Mo Kio depuis le 8 mai dernier. Celui-ci s’assure que les promeneurs respectent les règles de distanciation sociale en diffusant un message audio. Selon les autorités, le chien-robot ne cible pas des visages particuliers et « aucune donnée personnelle ne sera collectée ». Le chien n’est pas seul, un agent veille sur lui et est prêt à intervenir au moindre problème. (Photo : Roslan Rahman / Agence France-Presse).

#Robotique

► Testé depuis le début d’avril au Médipôle de Lyon-Villeurbanne, le robot Nova aide à décontaminer les chambres des malades du Covid-19 grâce à son système de rayons ultra-violets capable d’éliminer tout élément pathogène : « bactéries, virus qui se trouvent à moins de 4 mètres », explique le coordinateur des urgences. L’efficacité de ces UV a été prouvée sur des coronavirus comme le Mers ou le Sras mais pas encore sur le Covid.

► La pandémie de coronavirus a un effet inattendu : elle favorise l’exploitation intensive de toutes sortes de robots, notamment en milieu médical. Dans l’hôpital Circolo de Varèse, en Lombardie, le robot Tommy se déplace de chambres en chambres au chevet des malades et il permet aux médecins de recueillir à distance des informations sur l’état de santé des patients et de communiquer avec eux. En Inde, à Chennai, le même genre de petits robots est utilisé, cette fois, pour apporter de la nourriture et des médicaments aux malades dans leurs chambres. En Allemagne et en France, dans des supermarchés ou des administrations, des robots sont utilisés pour accueillir et informer sur les consignes à suivre. À Tunis, des robots de fabrication locale sont chargés de faire respecter le confinement en patrouillant dans les rues et en diffusant des messages sonores. Des robots sont utilisés à Wuhan pour livrer des médicaments aux patients diagnostiqués comme atteints par le Covid-19, ce qui réduit les contacts humains.

#Littérature

► Le second tome de S.A.R.R.A. paru en mars, est un « polar bioéthique sur l’intelligence artificielle » et il se déroule en grande partie dans la région des Hauts-de-France d’où est originaire son auteur, David Gruson. L’histoire se déroule en 2026. Une pandémie d’Ebola menace la planète. SARRA, une intelligence artificielle, doit sauver le monde en découvrant un vaccin contre ce fléau. « J’aurais préféré me tromper mais c’est vrai que ce récit trouve aujourd’hui beaucoup de résonances, en tout cas c’est ce que me renvoient les professionnels de santé. Et puis, certains détails vont au-delà du troublant : dans S.A.R.R.A., l’Europe est mise sous tutelle numérique avec un logiciel appelé… Pangolink, dont le logo est un pangolin. Dans le livre, on a recours à des robots drones, ce qu’on retrouve aujourd’hui avec les débats sur le data tracking… », explique l’auteur dans un entretien sur le site de France 3 Hauts-de-France. S.A.R.R.A est l’anagramme de la ville d’Arras (Pas-de-Calais).

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Le moment de rendre des comptes pour Amazon ?. À retenir cette semaine :  – Pour réduire des émissions de gaz à effet de serre, les décideurs politiques et les entreprises devraient continuer à encourager le télétravail même après la crise ; – L’impression 3D a finalement trouvé un marché avec la pandémie Covid-19 ; – Emmanuel Durand, PDG de Snapchat France, explique comment le réseau social s’est adapté à la crise du coronavirus ; – Open-space et pandémie de Covid-19 ne font pas bon ménage. Le recul temporaire de l’open space pourrait-il entraîner sa disparition ?

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