07 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 7 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Transport

► S’inspirer de l’urbanisme tactique pour adapter les villes à la distanciation physique. Des pistes cyclables éphémères, des places de stationnement réquisitionnées pour élargir le trottoir, des bandes de scotch dans les supermarchés pour faire respecter les distances de sécurité… Tous ces exemples relèvent de ce que l’on appelle l’urbanisme tactique. Ce concept originaire des États-Unis consiste donc à mettre en place, selon une définition d’urbanistes canadiens, « des aménagements temporaires qui utilisent du mobilier facile à installer (et à désinstaller) pour démontrer les changements possibles à l’aménagement d’une rue, d’une intersection ou d’un espace public. On peut ainsi montrer comment l’aménagement peut influencer le comportement des usagers. » @FR_Conversation. Légende image : La ville de Bogotá, capitale colombienne, a déployé 35 kilomètres de pistes cyclables temporaires à l’occasion de la crise sanitaire du covid-19. (Photo : Juan Barreto / AFP).

► Transports urbains : les villes dévoilent leur plan de reprise. La population s’apprête à sortir et les réseaux de transports urbains se préparent à l’accueillir. Les métropoles de Brest et Rennes, ainsi que les agglomération de Saint-Brieuc et Lorient dévoilent un plan de reprise, avec l’application des mesures barrières. Certaines étaient déjà mises en place depuis le début du confinement : condamner un siège sur deux et respecter une distanciation d’un mètre entre les passagers dans les transports mais aussi aux arrêts. L’entrée dans les véhicules s’effectue toujours par les portes arrières pour éviter tout contact avec le chauffeur et la vente de titres de transport reste suspendue à bord. Désormais, le port du masque est également rendu obligatoire. @franceinfo.

► La sortie de confinement, malgré les mesures prises par les opérateurs de transport en commun, pour assurer la distanciation sociale et le port du masque obligatoire, est pour les usagers un risque important. Il y a fort à parier que celui-ci signe le retour de la voiture « solo » dans les villes. A moins que les usagers en profitent pour se remettre, quand cela est possible, au vélo. « Ecov  », une startup de l’Économie Sociale et Solidaire, opérateur de covoiturage en zone peu dense, se propose d’aider les autorités organisatrices de la mobilité, en étudiant gratuitement avec elles de renforcer leurs lignes de transport en commun par des lignes de covoiturage. @villeintelmag.

#Ville

► En période de crise, les villes intelligentes peuvent-elles réagir plus vite ? Il y a tout juste un an, le maire de Dijon (Côte d’Or), François Rebsamen inaugurait la plateforme 100 % connecté « OnDijon » qui permet de contrôler, en un seul point, l’ensembles des fonctions urbaines de la métropole dijonnaise (260 000 habitants). Ville pionnière en matière de territoire connecté, la métropole avait mis les moyens pour déployer quelques 140 kilomètres de fibre optique afin de connecter les équipements urbains, de l’éclairage public, en passant par les feux rouges, la régulation de la circulation des trams, la gestion du réseau d’eau et la sécurité des citoyens. Si ce projet d’envergure, unique en son genre en France, plaçait Dijon Métropole au premier rang des territoires intelligents, d’aucuns se demandait si ce projet très couteux (105 M€), intéressant sur bien des aspects, allait apporter les réponses que les usagers sont en droits d’attendre. Lire la suite de l’article sur le site @villeintelmag.

► Comment concevoir la vie en ville après la crise sanitaire que nous traversons ? Urbanistes, architectes, aménageurs, élus, n’ont pas tardé à se pencher sur le sujet. « On voit que dans la crise du Covid-19, la compacité des villes, leur densité, est remise en débat, avec cette idée que l’espace est devenu un luxe », explique Jean-Baptiste Marie, professeur à l’École nationale d’architecture de Clermont-Ferrand, et directeur de la Plateforme d’observation des projets et stratégies urbaines (Popsu). Un peu partout en France les collectivités locales se préparent à la sortie du confinement, érigent de nouveaux itinéraires cyclables, élargissent certains trottoirs, investissent dans cet « urbanisme tactique » qui doit répondre à la crise sanitaire par la distanciation physique. A quoi ressemblera la ville après le Covid-19 ? Comment se déplacer, comment favoriser la distance physique, comment rendre la ville agréable ? Le covid-19 amène de nouvelles manières de penser et de vivre la ville. @lexpress

#Société

► « Le confinement a ouvert la réflexion sur nos modes de vie. A commencer par nos déplacements que l’on a été contraint de restreindre durant ces deux mois. Grâce au numérique, on s’est rendu compte qu’on peut interagir à distance. Sans prendre l’avion, on peut par exemple participer à une conférence n’importe où dans le monde. Le télétravail s’est développé dans des proportions inédites jusqu’à devenir la règle. Ce sont des choses qu’on savait, que certains espéraient mais l’actualité en a fait la démonstration. Il est clair que le développement exponentiel du transport aérien tel qu’il était prévu avant la crise n’est pas compatible avec l’objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Dans un autre registre, les circuits courts d’approvisionnement de denrées alimentaires ont beaucoup fonctionné. J’espère sincèrement qu’on est au seuil d’une réelle transformation de nos vies », explique le climatologue Jean Jouzel, engagé au sein de la Convention citoyenne pour le climat, dans un entretien sur le site de France 3 Bretagne.

► Les « communautés de crise », nouvelles formes virtuelles d’actions et d’être ensemble. Par Guy Parmentier, Maître de conférences HDR à Grenoble IAE, et Zoé Masson, Doctorante en gestion, innovation, créativité à l’université de Grenoble. « Être seuls ensemble », depuis leurs confinements, les individus mobilisent les communautés en ligne, pour se soutenir, se divertir, et contribuer à endiguer la virus pandémie. Les communautés sont « des collectifs fondés sur la proximité géographique et émotionnelle, impliquant des interactions directes et authentiques entre leurs membres », selon le sociologue québécois Serge Proulx. Le virtuel a créé une nouvelle forme de proximité qui favorise l’apparition de communautés virtuelles. Celles-ci créent des affinités entre leurs membres. On distingue deux grandes catégories de communautés : les communautés de pratiques où l’attention est portée sur le partage et l’apprentissage de nouvelles façons de faire, et les communautés épistémiques, dont l’objectif est l’acquisition de nouvelles connaissances. Avec le confinement, ces communautés en ligne se sont fortement développées. Mêlant souvent les deux catégories, ces communautés constitueraient-elles une troisième catégorie : les « communautés de crise » ? Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.