05 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 5 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Covid19

► Il projette ses hologrammes dans les rues de Paris pour offrir de la magie aux confinés. Certains chanceux peuvent apercevoir un zèbre ou un poisson depuis leur fenêtre, le soir venu. Le réalisateur Alexandre Zanetti parcourt les rues de Paris, deux soirs par semaine et diffuse ses « Zoologrammes » en 3D. « Comme les gens sont confinés, ils ne peuvent pas aller au cinéma. Je me suis alors demandé comment on pourrait les faire rêver. J’ai voulu leur apporter un peu de magie », explique-t-il. Son dispositif pourrait paraître rudimentaire : un camion, une toile et un projecteur. Mais il s’agit bien d’un concentré de technologie et surtout, de savoir-faire. Il travaille sur cette technologie depuis 6 ans. @franceinfo. Légende image : Le réalisateur Alexandre Zanetti projette ses « Zoologrammes » dans les rues de Paris pendant la durée du confinement. (Photo : Etieta Attali).

#Agriculture

► En Occitanie, les abeilles profitent du confinement qui réduit de manière drastique l’activité humaine. A Saint-Affrique en Aveyron, les apiculteurs ont constaté que le département ne fauche plus les bords de routes0 « Du coup, il y a plein de ressources pour les pollinisateurs, explique Bruno, apiculteur. De la même façon, les villes ne tondent plus les rond-points donc il y a plus de fleurs et les abeilles trouvent davantage à manger ». De quoi nourrir une réflexion pour les pratiques à adopter dans les années à venir. « Si j’ai 2 000 m² de terrain, au lieu de tout ratiboiser, pour « faire propre » comme on entend souvent, pourquoi ne pas en laisser un peu ? Est-ce que j’ai vraiment besoin de mes 2 000 m² ? », plaide Nadia, apicultrice. @franceinfo.

► Potager urbain : le goût de voir ses fruits et ses légumes pousser, même en ville ! Des potagers surelevés, de 30 à 80 centimètres, avec des couches en matières organiques, « en lasagnes ».  Sur des balcons ou directement en terre, les potagers urbains d’Anne Vallée permettent de se familiariser avec les légumes et leur plantation. « Il y a plein de gens qui rêvent d’un potager. Mais ce n’est pas si facile de faire pousser des choses » remarque-t-elle. Anne s’est installée dans la zone de Cap Malo, à côté de Rennes, où elle dispose d’un entrepôt et où elle travaille avec un salarié formé en horticulture. Elle propose un produit clé en main : le potager, avec les plants adaptés à la saison. « Je travaille avec des horticulteurs locaux, et un pépiniériste spécialisé dans les légumes rares et aromates. » Elle construit aussi le bardage, disponible en plusieurs matières, à envisager « par rapport à l’endroit où le potager sera installé ». @franceinfo.

#Monnaie

► « L’avantage d’une monnaie locale bien implantée, c’est qu’elle peut véritablement permettre de s’organiser pour vendre en circuits courts sur un territoire donné », explique Vincent, agriculteur dans le Loiret et co-fondateur de la monnaie locale le Passeur. Avec la mise en place du confinement, cet agriculteur est particulièrement sollicité pour la vente directe de ses produits, au même titre que de nombreux producteurs locaux de France. « Nous n’étions absolument pas préparés à ce flot de clients, beaucoup ont du mal à faire face à cette demande en termes de productions », explique-t-il. @franceinfo

#Géolocalisation

► Coronavirus : une petite entreprise de Chambéry, Lunabee Studio, travaille au développement de l’application StopCovid. Annoncée par le gouvernement pour accompagner le déconfinement, elle vise à identifier les malades du coronavirus et avertir les personnes ayant été en contact rapproché avec eux.  C’est la plus petite entreprise membre de ce projet. Un peu sur place, beaucoup en télétravail, six collaborateurs de Lunabee Studio sont à l’œuvre pour programmer des dizaines de milliers de lignes de codes informatiques. Et impossibles d’y jeter un œil, elles sont ultra confidentielles. « Il faut anticiper tout ce qui va potentiellement se passer sur le téléphone de l’utilisateur. Quand vous avez une application qui va être utilisée par des millions de personnes comme celle-ci, il y a énormément de cas qu’il faut prévoir. Il faut décrire au téléphone le comportement qu’il doit adopter dans ces millions de cas différents », résume Olivier Berni, co-fondateur de Lunabee Studio. @franceinfo

#Culture

► Sciences en Live, une plateforme internet pour apprendre et échanger avec des scientifiques pendant le confinement. Lancé le 8 avril dernier, le nouveau site, Sciences en Live, plateforme collaborative, veut « proposer des contenus très variés (maths, biologie, astronomie, etc.) pour favoriser le rapprochement entre scientifiques et grand public », explique Héloïse Dufour, directrice du cercle FSER (Fondation Schlumberger pour l’Education et la Recherche) qui est l’un des organismes qui portent la plateforme avec Le Café des Sciences, L’Amcsti, Tout Se Comprend – Robin Isnard, Le Collectif Conscience – Théo Silvagno. « On veut s’investir et participer à la vie du projet, par exemple sous forme de conférences en ligne depuis les locaux de Centre Sciences ou le laboratoire d’un chercheur », explique Olivier Morand, le directeur. Un projet qui pourrait reprendre et adapter le dispositif régional Science on tourne ! où « des lycéens regardent une vidéo de 25 minutes sur une thématique, et posent ensuite via une plateforme des questions en direct aux chercheurs ».@franceinfo.

#StreetArt

► L’artiste Vyrüs, Nicolas Flahaut de son vrai nom, est connu pour avoir réalisé plusieurs fresques, à Calais mais aussi dans le monde entier. Depuis plusieurs semaines, il offre régulièrement des toiles, qu’il a déposé dans les rues de sa ville natale. Une façon pour lui, de remettre un peu d’art et de couleurs dans le quotidien des habitants et de revenir à la source de son travail, l’art éphémère. « L’idée m’est venue simplement parce que je vidais mon atelier et que de vieilles toiles encadrées trainées. Je ne voulais pas jeter la plus grande (150 x 100) alors je lui ai remis un peu de couleurs et je l’ai exposée dans ma rue comme un cadeau offert aux passants. » Succés garanti, la toile trouve preneur et rapidement les réactions sur sa page Facebook se multiplient. @franceinfo.

04 Mai

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 4 mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Culture

► Vilnius, capitale de la Lituanie, a organisé un ciné-driveen à l’aéroport de la villeAvec presque tous les vols supprimés en raison de COVID-19, l’aéroport s’est associé au Festival international du film de Vilnius. Le premier film était le drame sud-coréen primé Parasite, mercredi 29 avril. Environ 150 voitures étaient présentes pour regarder le film. Les mesures d’éloignement social signifiaient que les véhicules devaient être stationnés à au moins deux mètres l’un de l’autre, avec un maximum de deux personnes par véhicule. Les organisateurs prévoient de montrer des films de différents continents chaque semaine. @euronews. Légende mage :  Des gens sont assis dans leur voiture en train de regarder un film dans un nouveau cinéma avec accès à l’aéroport de Vilnius, en Lituanie, le 29 avril 2020.  (Photo : Mindaugas Kulbis / AP).

#Société

► Le revenu de base expérimenté à Grande-Synthe est-il efficace ? Depuis juin 2019, la cité industrielle du Nord complète les revenus de ses habitants les plus précaires par un minimum social garanti. Pensé comme une expérimentation du revenu universel à l’échelle d’une ville, le mécanisme pourrait inspirer de nombreuses communes. Le dispositif vise à apporter une aide financière aux 17,2 % de Grand-Synthois qui vivent sous le « seuil de pauvreté bas », fixé à 867 euros. Calculée par la différence entre ce seuil et la somme des revenus de toutes les personnes qui composent le ménage, incluant les prestations sociales déjà existantes, cette aide facultative et temporaire peut s’élever jusqu’à 764 euros et concerne aujourd’hui 3 700 habitants. Elle est dédiée aux dépenses de logement, au transport, à l’éducation, à la formation, à la culture et à la recherche d’emploi. Les bénéficiaires sont soumis à un accompagnement obligatoire du CCAS, qui vérifie les dépenses et accompagne vers une insertion sociale ou professionnelle. Fin novembre 2019, près de 600 foyers étaient concernés par ce dispositif. @usbeketrica

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Les grands festivals de cinéma se tiendront en ligne sur YouTube. À retenir cette semaine : – L’Europe, toujours divisée sur les applis de traçage ; – La CNIL n’est pas convaincue par l’application StopCovid mais lui laisse sa chance ; – Mobilisation générale pour développer l’application StopCovid – Inria, ANSSI, Capgemini, Dassault Systèmes, Inserm, Lunabee Studio, Orange, Santé Publique France et Withings créent l’équipe-projet ; – Facebook débauche le haut fonctionnaire de l’organisme britannique de surveillance qui préparait la réglementation des réseaux sociaux.

#IA

► Selon le rapport du Royal United Services Institute for Defense and Security Studies (RUSI), les États devraient adopter l’intelligence artificielle pour renforcer leur sécurité nationale. Cette forme de technologie représente de belles opportunités pour le secteur de la cybersécurité, notamment à un niveau national. Le défi pour les services de sécurité nationale est donc de faire en sorte de tirer profit de l’intelligence artificielle plus efficacement que les cybercriminels. « Aucun des cas d’utilisation de l’IA identifiés dans la recherche ne peut remplacer le jugement humain. Les systèmes qui tentent de « prédire » le comportement humain au niveau individuel sont susceptibles d’avoir une valeur limitée pour l’évaluation des menaces », indique le rapport. @20minutes.

#Covid19

x► Jouer avec le temps. « En seulement quelques semaines, par un effet paradoxal de la catastrophe en cours, la flèche du temps s’est donc renversée : alors même que de multiples effondrements sont en cours, l’idée qu’il y aura demain un monde, éventuellement autre que celui d’avant, a remplacé l’idée de fin du monde ! », explique le physicien Etienne Klein. Et même si « chacun est chez soi, presque plus personne ne sait où il habite », ajoute-t-il.@franceculture.  Légende image : Une femme qui porte un masque à la gare Saint-Lazare à Paris, le 24 avril 2020. (Photo : Geoffroy van der Hasselt / Afp).

#JeuVidéo

► Prisme7, le premier jeu vidéo du Centre Pompidou. Le Rhinocéros de Xavier Veilhan, Big Electric Chair d’Andy Warhol ou encore les fameux tuyaux du Centre Pompidou imaginés par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers, tous modélisés dans un univers numérique à la fois « artistique et poétique ». L’institution parisienne a en effet lancé vendredi 24 avril Prisme7, son premier jeu vidéo Accessible en ligne gratuitement à partir de 12 ans, ce jeu de plateforme invite à découvrir les plus grandes œuvres du Musée national d’art moderne.  « C’est un jeu d’aventure, d’énigme et d’exploration, explique Olivier Mauco, président de Game In Society. L’idée est de faire découvrir des notions autour de la couleur, la lumière et plus largement l’art moderne et contemporain, en retraçant les approches des artistes autour de ces thématiques. On aborde par exemple l’aspect émotionnel de la couleur mais aussi sa dimension fonctionnelle, avec le principe des codes couleur qu’on retrouve avec les tuyaux du Centre. ». @franceinfo.

#Images

► Covid-19 en Afrique du Sud : des volontaires veillent sur un orphelinat de bébés rhinocéros pendant le confinement. A l’extrême nord-est de l’Afrique du Sud, dans la province du Limpopo, se trouve l’un des rares orphelinats du continent recueillant de jeunes rhinocéros, dont les parents ont été abattus par des braconniers pour leur corne. En raison des mesures de confinement mises en place par le gouvernement sud-africain pour lutter contre la pandémie, des volontaires s’y sont installés pour continuer à s’occuper des jeunes pensionnaires. Photo : Siphiwe Sibeko / Reuters. @franceinfo

► Kenya : dans les bidonvilles de Nairobi, des graffitis pour prévenir la propagation du coronavirus. A Mathare, l’un des deux bidonvilles de Nairobi, il n’est pas toujours facile de faire respecter les consignes de prévention. Des jeunes, nés dans ce bidonville kényan, ont décidé de faire passer les messages de prévention à leur manière. Ils graffent les murs pour inciter les gens à respecter les consignes de protection. Légende image : Les messages dispensés à la télévision sont trop longs, trop compliqués et parfois en anglais. Très vite, les habitants des bidonvilles ne les écoutent plus. Pour y remédier, Antony Mwelu, un jeune homme de 24 ans créateur de Light Art Club, un média en ligne, a eu l’idée de faire passer ces messages dans un langage simple et compréhensible par tous. (Photo Thomas Mukoya / Reuters). @franceinfo

► Manifestants masqués, distanciation, fumigènes aux fenêtres… Le monde confiné célèbre la Journée internationale des travailleurs. A Paris, Marseille ou Nancy, certains ont bravé le confinement pour manifester brièvement. Ailleurs, en Grèce, en Turquie, au Brésil, au Pakistan, des rassemblements parfois beaucoup plus importants ont eu lieu. Légende image : Ailleurs, les masques de protection sont devenus des banderoles. Celui de cette manifestante à Beyrouth (Liban) clame « Révolution »L’épidémie a frappé le pays alors qu’il était déjà en proie à un mouvement de protestation, et le plonge dans une crise économique encore plus brutale. (Photo : MohamedAzakir / Reuters). @franceinfo

30 Avr

Régions.news #422 – Edition du jeudi 30 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Légende image. Un couloir dédié aux cyclistes et leurs vélos quai de la Prévalaye à Rennes (Ille-et-Vilaine). (Photo : D. Adémas / Maxppp). Le 11 mai, il y a fort à parier que les bus, métros et tramways seront délaissés, du fait de la promiscuité et pour éviter une recrudescence de la circulation automobile, le vélo pourrait bien s’imposer comme le moyen de déplacement idéal. Bilan carbone zéro, et coût faible au kilomètre, il pourrait conquérir de nouveaux adeptes si la sécurité des cyclistes est renforcée. Ainsi à quoi ressembleront les pistes cyclables provisoires à Paris lors du déconfinement ?

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Le Doume, créée en 2013 par un collectif de citoyens pour contribuer à l’essor d’une économie alternative non spéculative, est une monnaie locale mise en service dans le Puy-de-Dôme. Elle se définit comme un outil au service du bien commun qui en cette période de confinement, vient en soutien à tous ceux qui connaissent des difficultés économiques. Ainsi l’ADML 63, l’association pour le développement des monnaies locales du Puy-de-Dôme, propose aux professionnels qui connaissent des difficultés un dispositif d’avances de trésorerie grâce au fonds de réserve de la Doume. Pour une sortie de crise, les monnaies locales sont-elles une solution ?. Dans la ville de Santa Marina (Campanie) en Italie, le maire a décidé d’imprimer et de distribuer sa propre monnaie locale, pour aider ses habitants les plus précaires.

► Avec le confinement, les produits alimentaires sont livrés à domicile, ou le plus souvent via un « drive », service de retrait qui permet de retirer ses achats sans descendre de sa voiture. Mais pour aider les commerces indépendants du centre-ville, de plus en plus de villes ont ouvert des « drives-piétons » pour les achats en petit volume. À l’exemple des commerçants du Puy-en-Velay (Haute-Loire) qui ont développé un site baptisé « Achetezaupuy » où les consommateurs peuvent commander et payer en ligne, retirer en magasin ou se faire livrer à domicile. Sur le même principe, il y a la ville de Ham (Somme), 5 000 habitants, qui a lancé une plateforme de e-commerce intitulé « Les commerçants de l’Est ». Le maire voulait même l’appeler au début « hamazone.fr » mais cela n’a pas plu à tout le monde. En juin 2019, plusieurs villes ont lancé leur plateforme de vente depuis le site de commerce local et participatif « ma ville, mon shopping » avec l’aide du groupe La Poste. À lire aussi : – Une plateforme Internet regroupe les artisans, commerçants, entrepreneurs du Sud Vienne pour consommer local ; – « Riposte Créative territoriale » est une plateforme d’initiatives citoyennes née de la crise du Covid-19.

Revue de liens : – À Nantes, startupers, ingénieurs, médecins et chercheurs s’unissent pour créer un respirateur artificiel ; – En Hauts-de-Seine, les imprimantes 3D d’établissements scolaires tournent à plein régime ; – Pendant le confinement, les libraires indépendantes s’organisent dans le Grand Est comme en Auvergne et à Limoges, des drives pour les libraires sont mis en place ; – Pour le déconfinement, des associations réclament des pistes cyclables temporaires à Grenoble et Annecy ; – Apiculteur depuis 20 ans dans les Vosges, Pierre Stephan témoigne : « Mes abeilles n’ont jamais produit autant de miel »

Légende image. Au Burkina Faso, Poupémania est une entreprise qui conçoit des poupées faites à la main. Dès le mois de mars, les artisans leur ont confectionné des masques. Exposées dans le magasin de Ouagadougou, elles rencontrent un vif succès et permettent ainsi de faire passer les messages de prévention. (Photo Olympia de Maismont / Afp). L’Afrique de l’Ouest au temps du coronavirus en photo.

#Industrie

► Aujourd’hui, les makers rivalisent de créativité pour imaginer des solutions à la pénurie d’équipements liée à la crise du coronavirus et, fait inédit, infusent de leur esprit les industriels. Ces expériences menées par les makers de concert avec les industriels pourraient-elles pérenniser une troisième voie de la production ? L’urgence est-elle en train de faire passer au mouvement maker son épreuve du feu ? Épreuve du feu dont il pourrait sortir grandi… et peut-être avec un modèle économique et social ? Lire l’entretien de la sociologue Isabelle Berrebi-Hoffmann, qui observe depuis plusieurs années le monde des fablabs et qui a notamment coécrit Makers. Enquête sur les laboratoires du changement social, (Seuil, 2018).

#IA

► L’initiative COVID-IA, qui réunit des médecins, des informaticiens et des mathématiciens, travaille bénévolement sur un modèle d’intelligence artificielle destiné à aider les responsables politiques et les chefs d’entreprises à gérer le « déconfinement » à partir du 11 mai. Patrick Joubert, co-fondateur de COVID-IA explique que l’objectif « est de faire une cartographie de l’épidémie en France et de simuler son évolution en fonction des décisions qui seront prises. Nous partons des données disponibles notamment sur data.gouv.fr et nous y ajoutons ce que nous savons sur la manière dont le virus se propage afin de bâtir un modèle. À l’arrivée, nous espérons proposer une carte de France avec des codes couleur qui indiqueront la propagation du virus dans le temps, en fonction des choix de déconfinement, à la manière du jeu vidéo Sim City. »

#Internet

► « Il faut prendre conscience de l’incidence qu’ont nos usages sur l’avenir connecté. Ces dernières années, nous avons compris que nous ne participons pas au même avenir si nous nous nourrissons avec une alimentation issue de l’agriculture industrielle ou issue des filières bio et durable. Et bien, c’est la même chose concernant Internet : lorsque j’utilise un logiciel, une appli ou un outil, je dois me demander si je participe à quelque chose qui au fil du temps va contribuer à me rendre accro et porter atteinte à mes libertés et celles de mes proches ou bien si je participe à faire grandir et émerger une société où internet est véritablement un outil d’émancipation collective et où la connaissance est redistribuée », explique Maxime Gued, ancien entrepreneur, sur le site @franceinfo. Il est co-auteur avec la journaliste Anne-Sophie Jacques, du livre « Déclic ».

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

Netflix, plus puissant que jamais. À retenir cette semaine : – Covid-19 : les leçons pour la couverture de la crise climatique ; – Les conférences virtuelles de WIRED sur l’avenir du travail et de la collaboration après Covid-19 ; – La future décennie sera décisive pour la liberté de la presse, la pandémie accentue les menaces pesant déjà sur les journalistes dans le monde entier ; – La foi en un Internet meilleur est surtout due au fait que c’est la seule chose qui nous reste actuellement…et elle s’estompe à mesure que les semaines de confinement s’écoulent.

Pour s’abonner ou se désabonner écrire à ftv.info@francetv.fr.

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 30 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Surveillance

► Cynthia Fleury : « Nous sommes entrés dans une ère de “bien(sur)veillance” » Après plus de six semaines de confinement, chacun a dû adapter son quotidien à de nouvelles contraintes, nous poussant à nous interroger sur la vie recluse d’« assigné » à résidence. Philosophe et psychanalyste, Cynthia Fleury, qui tient le « Journal d’une confinée » pour Télérama, a répondu à vos questions sur le sens de notre existence en temps de confinement. @lemondefr. Légende image : A Marseille, le 25 avril 2020. (Photo : Anne-Chrisitne Poujoulat / Afp).

#Media

► Dear Internet, les journaux de confinement en ligne se multiplient. Par Mathilde Floc’h et Laure Delmoly, France Télévisions, MediaLab. Depuis le début du confinement, la tendance est au récit personnel et à la mise en scène en ligne. Les formats se multiplient : les auteurs publient des chroniques régulières dans les médias, les jeunes (et moins jeunes) se filment sur TikTok, d’autres enregistrent leurs propres podcasts, participent à des challenges artistiques ou postent quotidiennement des photos sur leurs comptes Instagram. Pourquoi se mettre en scène au moment même où l’on est contraint de vivre au ralenti et d’évoluer dans un espace restreint ? Le journal de confinement permet non seulement de raconter son intériorité & de participer à une expérience psychique collective mais il permet de recréer du lien social en ligne à travers différents outils. Tour d’horizon des différentes tendances en matière de “journaux de confinement ». Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

#Ville

► Comment le coronavirus va changer le visage des grandes villes. La crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 pourrait bousculer notre conception de l’urbanisme. Elle interroge sur la densité urbaine, le partage de l’espace, la place de la nature. La révolution du télétravail induite par le confinement pourrait aussi favoriser l’activité hors des grandes métropoles. « Le débat sur la densité, qui avait déjà surgi avant les élections municipales, certains habitants des grandes métropoles dénonçant la bétonisation dans leur commune, se renforce avec la crise sanitaire », estime également Jean-Claude Driant, professeur à l’Ecole d’urbanisme de Paris. A rebours du discours montant, ces dernières années, d’une nécessité de densifier les villes pour répondre à la crise du logement et lutter contre l’étalement urbain et l’artificialisation des sols. « Ce dogme est en train de se retourner. On prend conscience que la ville dense n’est pas forcément souhaitable pour tout le monde », poursuit-il. @LesEchos

► « Quand j’entends dire que les villes vont profondément changer, ou même qu’elles vont disparaître, je pense que les gens cèdent peut-être un peu trop à la panique. (…) Avec le confinement, les entreprises ont adopté le télétravail, et en cela la pandémie a accéléré une transformation qui était déjà à l’oeuvre. Je pense que nous aurons encore besoin d’aller physiquement dans des bureaux, mais le télétravail, combiné à un ralentissement économique, va probablement réduire la demande. (…) Un autre changement prévisible, à moyen terme, concerne les déplacements. Les gens auront sans doute plus de réticence à prendre le bus ou le métro, et cela profitera à la micromobilité : par rapport aux voitures, les vélos ou les trottinettes nécessitent relativement peu d’espace, et constituent une alternative aux transports en commun. Les villes vont donc devoir leur laisser davantage de place, » explique l’architecte et ingénieur, Carlo Ratti qui dirige le Senseable City Lab, laboratoire du MIT (Massachussetts Institute of Technology) spécialisé dans les villes du futur, sur le site @LesEchos  A lire aussi : Carlo Ratti, l’Italien qui réinvente la ville («Les Echos Week-end»)

#Commerce

► « Sauvons nos commerces » pendant le confinement, une plateforme efficace pour aider les plus « petits ». Depuis quelques semaines La plateforme « Sauvons nos commerces » est devenu un coup de pouce salvateur aux petits commerces des départements du Rhône et de la Loire. Cette plateforme a été mise au point par un couple et elle est totalement gratuite. Depuis la plateforme « Sauvons nos commerces » compte de plus en plus de bénéficiaires dans la région Auvergne Rhône-Alpes. @franceinfo.

#JeuVidéo

► « L’ambiance n’est pas la même lorsqu’on joue chez soi » : comment la scène e-sport s’est adaptée à la pandémie. Football, rugby, basket-ball… Partout dans le monde, nombreuses sont les compétitions sportives à avoir été interrompues préventivement face à la pandémie due au coronavirus, puis pour répondre aux mesures de confinement qui touchent plus de la moitié de la planète. Mais il est un secteur sportif qui continue tant bien que mal à tourner : l’équipe Cloud9 a remporté le championnat d’Amérique du Nord de League of Legends, deux Français sont devenus champions d’Europe de Fortnite et la saison professionnelle d’Overwatch se maintient en ligne. Si toutes les compétitions n’ont pas pu se tenir, et que certains événements ont été annulés ou reportés, les plus grands championnats d’e-sport ont en effet pu se maintenir tant bien que mal. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Transport

► Un plan gouvernemental de 20 millions d’euros pour encourager la pratique du vélo pendant le déconfinement. Afin d’éviter que le déconfinement soit synonyme d’une hausse massive de la pollution de l’air, le vélo est promu. Le ministère de la transition écologique et solidaire a notamment annoncé, mercredi 29 avril, un plan doté de 20 millions d’euros pour faciliter la pratique de la bicyclette et éviter que les Français privilégient trop leur voiture lorsqu’ils seront autorisés à se déplacer à nouveau, notamment pour se rendre au travail. « Nous voulons que cette période fasse franchir une étape dans la culture vélo, et que la bicyclette soit la petite reine du déconfinement en quelque sorte », a ainsi assuré Elisabeth Borne, dans un entretien au Parisien.  @lemondefr.

29 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 29 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Covid19

► France Urbaine prépare activement la sortie du confinement. Association de collectivités, portée par des élus de toutes tendances politiques confondues, France Urbaine s’est penchée sur la crise sanitaire sans précédent que nous traversons et ce qu’elle va induire en termes de bouleversement économique, social et environnemental. Comment allons-nous sortir de cet épisode difficile ? L’association vient de publier un recueil de pistes qu’elle souhaite mettre en œuvre dans les secteurs les plus sensibles. @villeintelmag. Légende image : Une femme s’ennuie avec un masque jette un coup d’œil par la fenêtre pendant la quarantaine sur la crise de Covid-19. Ville vide sous confinement. Valladolid, Espagne. (Photo : Dirima / Adobe Stock).

#Données

► Téléconsultations via Skype, FaceTime ou WhatsApp: la France est-elle trop naïve ? Personne ne se plaindra des débats suscités par le projet StopCovid, cette application de traçage visant à mieux identifier les porteurs du coronavirus. Dans une démocratie comme la nôtre, il est sain et rassurant que ce genre d’innovation provoque des questionnements éthiques, fût-ce au prix de déclarations ampoulées sur le respect de nos libertés fondamentales. Personne ne s’en plaindra, mais on peut tout de même s’étonner que, dans le même temps, aucune voix ne se soit élevée pour dénoncer la faille béante ouverte sur un autre terrain, celui de la téléconsultation. La consigne est passée la semaine dernière, le plus naturellement du monde, sur Ameli.fr, le site de l’Assurance-maladie. « Il suffit d’utiliser la solution d’échange vidéo proposée par le professionnel de santé. » En l’occurrence Skype, WhatsApp, FaceTime. Des plateformes appartenant aux GAFA rappelons-le, à des géants nommés Microsoft, Facebook et Apple…@lexpansion.

#Numérique

► « On ne combat pas une pandémie avec une application, aussi performante soit elle. Il faut mettre des gens sur le terrain. Pour savoir comment les personnes ont été contaminées. Pour remonter les contacts, identifier les porteurs possibles. Une application peut être utile dans ce contexte, mais elle ne sera en aucun cas l’arme absolue. Le gouvernement fédéral allemand est en train de déployer une force sanitaire de 20 000 personnes. En Grande Bretagne, 18 000, 2000 en Belgique.  (…) StopCovid cristallise un débat légitime. Toute cette agitation détourne toutefois l’attention de ce qui devrait être la priorité absolue du gouvernement : recruter des milliers d’enquêteurs de terrain, les former. Le temps presse. Le numérique peut précisément aider à recruter, former, encadrer, outiller ses milliers d’enquêteurs. », explique Benoît Thieulin, fondateur de la Netscouade et ancien président du Conseil du numérique, dans un entretien sur le site @lexpansion.

#Surveillance

► Covid-19 : à Cannes, des caméras repèrent automatiquement le port du masque. La ville de Cannes n’a pas attendu la fin du confinement pour mener une expérimentation pour repérer dans l’espace public les personnes qui portent ou non un masque. Ainsi les marchés de la ville sont équipés, depuis le 23 avril, de caméras intelligentes capables de détecter automatiquement le port du masque. De tels dispositifs doivent, selon la ville, être aussi testés dans des bus de la ville. Les équipes municipales « peuvent aller au-devant des Cannois pour une action pédagogique, bienveillante et citoyenne, les incitant au port du masque ou, le cas échéant, en distribuant des masques à celles et ceux qui n’en ont pas », explique le municipalité. @usbeketrica.

#Agriculture

► Apiculteur depuis 20 ans dans les Vosges, Pierre Stephan témoigne : « Mes abeilles n’ont jamais produit autant de miel ». « En l’espace de trois jours, j’ai eu des rentrées de nectar exceptionnelles. Autour de 4 kilos par jour. Dans le sapin, où les miellées sont intenses, c’est habituel, mais en début d’année, un tel volume tous les jours… je n’ai jamais vu ça, en 20 ans de métier ». Le calme inhabituel du au confinement et le fait que les paysans n’ont pas encore fauché les prairies, allié a une météo favorable facilite l’augmentation de la production de miel. @franceinfo.

#Travail

► Le télétravail en mode bas débit en zone blanche à Montmorin dans le Puy-de-Dôme. Depuis le 16 mars, la crise du coronavirus Covid 19 a imposé le télétravail pour les adultes et l’école à la maison pour les enfants. De nouvelles méthodes de travail et d’apprentissage qui sollicitent les réseaux de télécommunication. Mais surtout qui compliquent le quotidien des habitants des zones blanches, là où le téléphone passe mal et où les débits informatiques sont faibles comme à Montmorin, une commune du Puy-de-Dôme qui compte 730 habitants. Ils ont beaucoup de mal à se connecter à Internet.  Pourtant officiellement ils ne sont pas en zone blanche .Ce qui pèche dans cette petite commune comme dans bien d’autres en Auvergne-Rhône-Alpes c’est le peu de débit à partager entre les habitants et la sous-capacité d’installations vétustes. Le confinement l’a mis en exergue. Tous à Montmorin attendent impatiemment l’arrivée de la fibre en 2022. @franceinfo.

#MediaSocial

► Presque la moitié des comptes qui tweetent sur le coronavirus seraient des robots. « Nous voyons que beaucoup de bots agissent d’une manière qui correspond aux narratives russes ou chinoises ». La professeure Kathleen Carley travaille à l’Université Carnegie Mellon de Pittsburgh. Avec son équipe de recherche, elle a découvert que près de la moitié des « personnes » qui parlent de la pandémie de coronavirus sur Twitter ont les mêmes traits que des comptes robots, a-t-elle détaillé à Vice News. Ces comptes publient de nombreuses fake news au sujet de la pandémie. La désinformation sur le Covid-19 est tellement importante que l’OMS a qualifié cette vague « d’infodémie », comme le rappelle Radio-Canada. Lire la suite de l’article sur le site @slatefr

28 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 28 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Consommation

► Trier, réemployer, réparer, entretenir : confinés, quatre conseils pour une consommation plus sobre. En cette période de sédentarité contrainte, nos achats sont drastiquement réduits : cafés, restaurants et magasins sont pour la plupart fermés, nos dépenses hors loyers et énergie se résument donc globalement à l’alimentation. Le 9 avril, l’Insee annonçait que la consommation des Français avait chuté de 35 % depuis le 16 mars, veille de la mise en place du confinement. L’occasion de questionner nos besoins réels, de redécouvrir toutes les ressources que renferment nos maisons et nos appartements, et de faire le tri entre l’utile et l’artificiel. Depuis 1960, les ménages ont multiplié par trois leur consommation, comme le rappelle l’Ademe. Et chacun de nous génère en moyenne 568 kg de déchets par an, soit deux fois plus qu’il y a 40 ans. Lire la suite de la tribune de Pierre Galio, Chef du service « Consommation et prévention » à l’Ademe (Agence de la transition écologique), sur le site @FR_Conversation. Légende image : Un Français sur deux affirme avoir déjà réparé lui-même un objet électronique. (Photo : @kilianphoto / Unsplash, by-nc-sa).

#Industrie

► Les fab lab apportent des solutions concrètes et locales à la crise du Covid-19. Le 28 mars, le gouvernement français annonçait une commande de plus d’un milliard de masques à la Chine, qui arriveront d’ici fin juin. En attendant, les fab lab et les makers se mobilisent pour aider les soignants à faire leur travail dans de bonnes conditions. Le but des fab lab est de concevoir des solutions à des problèmes locaux et de permettre l’essaimage de ces solutions à l’échelle mondiale grâce à une logique d’ouverture passant par la documentation et le partage. Avec des communautés très distribuées, il est parfois difficile d’essaimer, mais plusieurs projets innovants démontrent la force de la démarche, comme les prothèses imprimées en 3D et, en ce moment même, les visières contre le Covid-19. Lire la suite de la tribune de Kevin Lhoste, responsable du Makerlab au CRI, sur le site @FR_Conversation.

#Internet

► « Les dialogues par écrans interposés sont déstabilisants » : avec le confinement, la médiation familiale se réinvente. Comment assurer la médiation familiale en situation de confinement généralisé ? Depuis le 17 mars, la question pousse les professionnels de la région lyonnaise à réinventer leur pratique, afin d’aider couples et familles à retrouver la fluidité des relations humaines. « Nous avons appelé toutes les familles pour leur signaler que nous étions toujours là, qu’elles pouvaient compter sur nous », explique Véronique Jacquemain. La directrice du Centre de la famille et de la médiation (CFM) constate : « Après un temps de sidération, nous avons ressenti le besoin de reprendre le travail dans cette période si particulière d’isolement. » @lemondefr

#Numérique

► Sommes-nous égaux face aux écrans en période de confinement ? par Jocelyn Lachance enseignant-chercheur en sociologie, Université de Pau et auteur de l’ouvrage « La famille connecté » (érès, 2019). Faut-il rester joignable à tout moment ou débrancher de temps à autre son smartphones ? À partir de quel âge autoriser ses enfants à s’inscrire sur des réseaux sociaux ? Combien de temps les laisser surfer sur Internet ? Dans un monde numérique, ces questions se multiplient : les individus doivent constamment se positionner, faire des choix, se poser des limites quant à leurs communication et leur consommation d’informations en ligne. En temps « normal », les parents et leurs enfants éprouvent déjà des difficultés à gérer ces usages, et l’on observe beaucoup de disparités entre les familles, du sentiment de maîtrise à la perte de contrôle totale. En quoi l’expérience de confinement amplifie-t-elle ces inégalités ? Alors que l’autonomie passait auparavant par des actes de déconnexion, comment se traduit-elle quand la plupart des échanges avec l’extérieur dépendent des écrans ? Lire la suite de l’article sur le site @FR_Conversation.

#Géolocalisation

► « Si les citoyens ne s’intéressent pas à leur vie privée, rien ne peut arrêter le gouvernement ». La France « y réfléchit ». Alors que certains pays ont mis en place des dispositifs numériques plus ou moins intrusifs pour suivre l’évolution de la propagation du Covid-19 au sein de leur population, le cabinet du secrétaire d’État au Numérique Cédric O indique à RTL que « des contacts sont en cours afin de mieux comprendre les solutions technologiques retenues par nos partenaires et évaluer leur intérêt sanitaire ». Quelles formes pourraient prendre de tels outils ? Les pistes sont nombreuses. Lire les entretien avec quatre hackers éthiques taïwanais autour des questions de traçage numérique et de civic tech à l’heure de la pandémie, sur le site @usbeketrica.

#Covid19

► A Marignane (Bouches-du-Rhône) : l’Intelligence Artificielle sculpte des masques personnalisés. Avec la fin du confinement, le port du masque va s’imposer dans notre vie. Certaines catégories professionnelles vont devoir le porter des journées entières. AnaToscope, société montpelliéraine spécialisée dans des dispositifs médicaux personnalisés a imaginé un masque capable d’épouser la forme du visage. A la manière d’un vêtement taillé sur mesure. Pour l’utilisateur intéressé par un masque personnalisé, le procédé est très simple : il suffit de scanner son visage à l’aide d’une application téléchargeable sur smartphone. Et de créer ainsi son double numérique.A partir de ces images obtenues grâce à l’Intelligence artificielle, un masque virtuel est testé sur ce jumeau numérique. Jusqu’à ce qu’il s’adapte parfaitement à la morphologie du visage.@franceinfo.

#Culture

► Livraison, drive, revue inédite… Les librairies des Hauts-de-Seine en mode survie. De la « nourriture culturelle ». Voilà comment Johann Quintric, qui gère avec sa femme Laëtitia Roulier la librairie Gutenberg à Issy-les-Moulineaux, définit les livres en cette période de confinement. Alors, à l’instar de ce qui existe pour les repas, l’établissement s’est lancé, depuis quelques jours, dans la livraison à domicile. Une façon pour ces libraires de survivre pendant le confinement. Car la librairie Gutenberg est fragile : elle n’avait que quelques mois lorsqu’elle a dû fermer en mars dernier avec la mise en place du confinement. Le petit commerce indépendant est le fruit d’une jolie histoire. Lire la suite de l’article sur le site  @le_Parisien.

27 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 27 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Afrique

► Au Burkina Faso, Poupémania est une entreprise qui conçoit des poupées faites à la main. Dès le mois de mars, les artisans leur ont confectionné des masques. Exposées dans le magasin de Ouagadougou, elles rencontrent un vif succès et permettent ainsi de faire passer les messages de prévention et inciter les Burkinabè, qui ne tiennent pas compte des recommandations du gouvernement, à en porter. (Photo Olympia de Maismont / Afp). L’Afrique de l’Ouest au temps du coronavirus en photo.

#Consommation

► Maraîchers, enseignes de bricolage ou de vêtements, ils s’organisent pour vendre pendant le confinement en Hauts-de-France. À Avelin par exemple, une drive fermier a été installé dans le collège de la commune. Marie-Anne Hemelsdael, productrice de lait, vend 1200 kilos de beurre par semaine, contre 800 habituellement. « On sent que les gens sont chez eux et cuisinent », observe l’agricultrice. Si la demande des particuliers augmente, l’initiative permet aussi de palier les baisse de commandes suite aux fermetures des cantines scolaires. À Lille, des files sur plusieurs centaines de mètres s’étendent devant un magasin de bricolage. Les clients, filtrés à l’entrée, patientent jusqu’à 2h30 sur le parking pour faire leurs achats.  @franceinfo.

#Information

► « Depuis le XIXe siècle, la logique à l’oeuvre est que plus le temps est court entre un événement et l’information le dévoilant, mieux c’est pour la vérité et donc pour la démocratie. Or, c’est devenu faux : il n’y a plus de rapport entre vitesse et vérité. Plus le monde est immédiat, plus il est incompréhensible. Il va falloir ralentir. On ne peut pas tenir un pistolet sur la tempe du citoyen en lui disant informez-vous ! Les gens risquent de décrocher… », explique Dominique Wolton, directeur de recherche au CNRS, sur le site @LesEchos. Il publiera en juin « Vive l’incommunication. La victoire de l’Europe » (François Bourin éditeur).

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Netflix, plus puissant que jamais. À retenir cette semaine : – Covid-19 : les leçons pour la couverture de la crise climatique ; – StopCovid : la députée experte du numérique Paula Forteza gagne la tenue d’un vote sur l’application de tracing ; – Les conférences virtuelles de WIRED sur l’avenir du travail et de la collaboration après Covid-19 ; – La future décennie sera décisive pour la liberté de la presse, la pandémie accentue les menaces pesant déjà sur les journalistes dans le monde entier ; – La foi en un Internet meilleur est surtout due au fait que c’est la seule chose qui nous reste actuellement…et elle s’estompe à mesure que les semaines de confinement s’écoulent.

#Culture

► Pendant le confinement les libraires dans le Grand Est s’organisent. Commerces jugés « ‘non indispensables » les librairies indépendantes n’ont eu d’autre choix que de baisser le rideau depuis le début du confinement. Non sans dénoncer la concurrence  »déloyale » de géants de la distribution comme Amazon ou encore la possibilité pour des hypermarchés de continuer à vendre des livres pendant cette période. Garder leurs clients et éviter qu’ils ne migrent définitivement vers d’autres horizons tel est bien l’enjeu pour ces structures qui tentent d’organiser leur propre système de vente en ligne, parfois de livraison et -comme le gouvernement les y autorise depuis le 14 avril- des systèmes de Click & Collect, autrement dit la possibilité pour les clients de venir retirer les livres qu’ils ont commandés, à l’entrée des magasins. Parmi ces libraires indépendants, beaucoup étaient prêts à sauter le pas, notamment tous ceux qui disposent déjà d’un site internet, d’un catalogue et qui peuvent organiser ce système de distribution. Et ça marche. @franceinfo

#Géolocalisation

► La Cnil demande « des garanties supplémentaires » sur la protection des données pour l’application de traçage StopCovidLa Cnil a demandé, dans un avis rendu public dimanche 26 avril, « certaines garanties supplémentaires » avant le lancement de l’application de traçage StopCovid. Cette dernière doit permettre de retrouver les contacts avec des personnes diagnostiquées positives au coronavirus. L’organisme veillant au respect des libertés dans le domaine numérique estime que dans un « contexte exceptionnel de gestion de crise », c’est-à-dire en accompagnement du déconfinement à partir du 11 mai, le dispositif est conforme aux exigences européennes de protection des données privées, « si certaines conditions sont respectées ». Parmi les garanties allant dans le bon sens, selon la Cnil : le principe du volontariat, ainsi que la possibilité d’utiliser un pseudonyme. @franceinfo.

#Industrie

► Aujourd’hui, les makers rivalisent de créativité pour imaginer des solutions à la pénurie d’équipements liée à la crise du coronavirus et, fait inédit, infusent de leur esprit les industriels. Ces expériences menées par les makers de concert avec les industriels pourraient-elles pérenniser une troisième voie de la production ? L’urgence est-elle en train de faire passer au mouvement maker son épreuve du feu ? Épreuve du feu dont il pourrait sortir grandi… et peut-être avec un modèle économique et social ? Lire l’entretien de la sociologue Isabelle Berrebi-Hoffmann, qui observe depuis plusieurs années le monde des fablabs et qui a notamment coécrit Makers. Enquête sur les laboratoires du changement social, (Seuil, 2018). @usbeketrica.

24 Avr

Régions.news #421 – Edition du vendredi 24 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Légende image. L’artiste Pony Wave a peint ces amoureux au temps du coronavirus sur un mur de Venice Beach, en Californie (Etats-Unis) avant le confinement décrété par le gouverneur de l’État pour faire face à la pandémie de Covid-19. (Photo : Mario Tama / Getty Images North America). Face à l’avancée du coronavirus, les street-artistes donnent à voir toute leur expressivité sur les murs de la planète. Voir le tour du monde des plus belles œuvres de street art face à la pandémie (réalisées avant confinement).

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► En janvier 2019, Arvieu, petite bourgade de moins de 800 habitants dans l’Aveyron, a ouvert une ZAN, zone d’activité numérique. Avec le haut-débit, l’espace de co-working, le fab-lab, le village est devenu le point de rendez-vous des makers et des travailleurs à distance. Un an après, cette commune près de Rodez est ainsi passée en 6 ans de 787 à 822 habitants. « J’habite au centre du village, je fais toutes mes courses à pied, tout en respectant les règles de sécurité sanitaire, confie un jeune entrepreneur. Boucher, boulanger, épicerie, tabac-presse, association de producteurs et plats à emporter des deux restaurants. On trouve de tout ici sans se déplacer. » Toute cette offre « résulte de la volonté d’équipes municipales successives qui ont misé sur le développement grâce aux services et aux commerces de proximité, aux circuits courts, et ont su jouer sur la complémentarité d’Internet et des réseaux sociaux, explique le maire de la commune depuis 2014, Ces choix s’avèrent judicieux pendant la période actuelle de confinement car près de 350 personnes peuvent vivre et travailler sur place. »

► On clique, on achète, on réceptionne. Une nouvelle habitude que l’on prend au fur et à mesure que le confinement dure. Les déplacements étant limités, il est parfois difficile pour certains de faire des courses alimentaires comme en zone rurale. C’est dans ce contexte que s’est lancé la plateforme Fibshop. Elle s’appuie sur 360 relais de journaux et bureaux de tabac en Côte-d’Or et en Saône-et-Loire qui sont approvisionnés chaque jour par les commandes des habitants. « Le e-commerce fonctionne mais nous croyons à la relation humaine. On ré-humanise le e-commerce en quelque sorte, explique Edouard, logisticien de Fibshop. De la plateforme au commerçant, puis du commerçant au client, il y a un lien qui s’installe. Et le service est apprécié par les consommateurs. » Ainsi « On peut continuer à consommer local, dans des commerces de proximité qu’on a déjà l’habitude de fréquenter ». À lire : Confinement : la révolution des circuits courts en Provence-Alpes-Côte d’Azur

► Dans les rues d’un quartier de Washington (Etats-Unis), un petit robot blanc à six roues assure les livraisons d’une supérette locale, pour éviter tout contact entre les commerçants et les clients. Une flotte de 10 robots réalise entre 30 et 35 livraisons par jour dans un rayon d’un kilomètre et demi. Le tout à une vitesse de 6 km/h. Les robots sont capables de détecter des obstacles comme les piétons et de traverser les rues sans encombre.

Légende image. Un troupeau de chèvres profite des rues tranquilles près de Trinity Square, à Llandudno, au nord du Pays de Galles, le 31 mars. (Photo : Byrne Peter / PA Photos / ABACA). Avec le confinement, les animaux sont-ils partis à la conquête des villes ? « Cette plus forte présence des animaux est réversible : ils retourneront se cacher dès que les activités humaines reprendront », explique Magali Charmet, directrice régionale Île-de-France de l’Office français de la biodiversité. En Argentine, les otaries ont profité du confinement imposé aux humains pour prendre possession de la station balnéaire de Mar del Plata.

#Ville

► Les villes françaises ont perdu en densité humaine depuis un mois. De nombreux citadins ont préféré aller vivre leur confinement dans des zones moins peuplées. Cet exode, ajouté à la désertion des espaces publics par ceux qui sont restés, a eu pour effet d’encourager les animaux et les plantes à s’y exprimer comme jamais, preuve que le milieu urbain est capable d’accueillir la biodiversité. Mais voilà que le coronavirus vient perturber cette idée selon laquelle le verdissement des villes serait une solution et qu’il suffirait d’imiter la nature, pour se prémunir des dérèglements environnementaux. Ainsi la nature est-elle faite pour vivre en ville ?

#Transport

► Étudier les mécanismes de propagation des virus est crucial pour tenter de freiner les épidémies. Ces travaux peuvent parfois trouver des applications en dehors du champ médical. Ainsi la revue américaine Wired relate comment un modèle censé décrire la diffusion d’un virus pourrait être utilisé pour mettre fin aux embouteillages dans les grandes villes. Le 7 avril, une équipe de scientifiques d’Australie, des États-Unis et d’Iran ont publié dans la revue Nature les résultats de leur étude, menée dans six villes : Chicago, Londres, Melbourne, Montréal, Paris et Sydney. Les scientifiques se sont appuyés sur un modèle compartimental (SIR : sain, infecté et rétabli). Ce modèle permet d’estimer la vitesse de propagation d’un bouchon dans une ville donnée. A partir du pourcentage de voies qui bouchonnent les autorités peuvent imaginer un ajustement des feux de signalisation. Si les virus peuvent être stoppés grâce à des vaccins, ce n’est malheureusement pas le cas pour les embouteillages. A lire aussi : à Comprendre les bases des modèles mathématiques des épidémies et à Les mathématiques peuvent nous sauver des embouteillages.

#Climat

►  « Nous devons circonscrire le changement climatique tout autant que la pandémie », réclame Petteri Taalas, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale. L’Organisation des Nations unies a demandé, mercredi 22 avril, aux pays de lutter contre le changement climatique avec la « même détermination » que contre la pandémie de Covid-19, les vagues de chaleur constituant depuis 2015 l’aléa météorologique le plus meurtrier. « Certes, le Covid-19 a provoqué une grave crise sanitaire et économique au plan mondial, mais si nous ne luttons pas contre le changement climatique, le bien-être humain, les écosystèmes et les économies pourraient être menacés pendant des siècles », a averti Petteri Taalas.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Le COVID-19 dévaste aussi la plupart des médias. À retenir cette semaine : – La pandémie accélère l’automatisation robotique dans de nombreuses industries. Cela va-t-il mener à des changements permanents post-coronavirus ? ; – Rapport : comment l’Argentine, l’Allemagne, la Corée du Sud, l’Espagne, le Royaume-Uni et les États-Unis évaluent l’info COVID-19 ; – Coronavirus : les 10 plus belles couvertures de magazine ; – Instagram aide les petits commerces et restaurants en introduisant de nouveaux stickers qui permettent aux utilisateurs de commander des repas et de faire des dons ; – Pourquoi des antennes 5G sont-elles vandalisées en Europe ?

Pour s’abonner ou se désabonner écrire à ftv.info@francetv.fr.

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 24 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Transport

► Le phénomène s’est produit en Chine : après le déconfinement, les habitants ont déserté les transports en commun, qui ont vu leur fréquentation chuter de moitié, et les ventes de voitures ont explosé. En France, il y a fort à parier que les bus, métros et tramways soient délaissés, du fait de l’inévitable promiscuité qu’ils induisent aux heures de pointe. Pour éviter une recrudescence de la circulation automobile, le vélo pourrait bien s’imposer comme le moyen de déplacement idéal, avec un bilan carbone zéro, et un coût au kilomètre défiant toute concurrence. Il pourrait conquérir de nouveaux adeptes si la sécurité des cyclistes soit renforcée. A quoi ressembleront les pistes cyclables provisoires à Paris lors du déconfinementt ? @franceinfo. Légende image : Un couloir dédié aux cyclistes et leurs vélos, quai de la Prévalaye à Rennes (Ille-et-Vilaine). (Photo : D. Adémas / Maxppp).

#Quartier

Les quartiers à l’épreuve du Covid-19. Par Caroline Bray, philosophe sur l’immigration, l’integration et la laicité et Naïma M’Faddel, essayiste et conseillere en politique de la ville Depuis l’annonce du confinement par le président de la République le 16 mars dernier, de lourdes et fréquentes suspicions ont pesé quant à son respect par ce qu’il est convenu d’appeler dorénavant les populations des « quartiers populaires ». Cette interrogation pouvait paraître légitime et pertinente, ces quartiers étant confrontés depuis des décennies aux violences urbaines. Nous avons donc pu lire dès les débuts du confinement des articles pointant la difficulté des « banlieusards » à rester confinés chez eux, face à des forces de l’ordre parfois dépassées, suspectées elles aussi de ne pas y relever et dresser de contraventions comme partout ailleurs sur le territoire national. Lire la suite de l’article sur le site @i_montaigne.

#Géolocalisation

Déconfinement : « Pour être efficaces, il faut que les mesures de traçage soient acceptées ». Tribune de Cécile Maisonneuve, Présidente du think tank La Fabrique de la cité, experte de l’innovation urbaine et Yann Padova, Avocat au cabinet Baker McKenzie. En l’absence de traitement ou de vaccin, le retour à un fonctionnement normal de nos sociétés ne pourra se faire que progressivement, de manière sélective et non linéaire. Quelle que soit la stratégie choisie, les expériences asiatiques (Corée du Sud, Singapour, Chine) suggèrent que le déconfinement, même partiel, se structurera autour d’un triptyque indissociable : dépistage, données, distance sociale. Politiques, juridiques, culturels, voire philosophiques, les enjeux d’une telle stratégie sont majeurs dans les Etats démocratiques, qui doivent inventer une voie qui ne peut, ni ne doit, être celle empruntée par des régimes autoritaires. La démocratie et les valeurs européennes sont compatibles avec l’efficacité de l’action publique. Et les opposer revient à faire le jeu de ceux, déjà nombreux dans nos sociétés, qui sont progressivement séduits par les discours populistes, autoritaires et simplistes. Lire la suite de la tribune sur le site @lemondefr.

#Ville

► La smart city, débats singuliers pour un modèle pluriel. Présentée comme un modèle futuriste de rationalisation et d’optimisation de l’urbain, la smart city est pourtant une frappée comme les autres villes par le coronavirus. La crise sanitaire rappelle la diversité des instances de la ville intelligente dans le monde et met en question l’idée d’un modèle homogène de smart city. Raphaël Languillon-Aussel, chargé d’études senior à La Fabrique de la Cité, dresse son portrait, ses limites et ses acquis dans deux nouvelles publications à découvrir sur le site de La Fabrique. Lire la suite de la présentation sur le site @FabriquelaCite.

#Commerce

► La société canadienne Shopify s’est pourtant imposé, en une dizaine d’années, comme l’une des plateformes d’e-commerce les plus populaires au monde qui permet à des individus et des entreprises de créer leurs propres magasins en ligne. Basée à Ottawa, au Canada, la société héberge aujourd’hui plus de 1 million de boutiques dans 175 pays, à qui elle permet de toucher aisément un public mondial. Un succès construit avec une philosophie à l’opposé de celle d’Amazon : rendre le commerce accessible à tous et épauler les entrepreneurs et commerçants indépendants. Depuis quelques semaines, la plateforme multiplie les initiatives pour aider les commerces qui le souhaitent à « pivoter » en ligne et soutenir ceux qui vendent déjà par son intermédiaire, nombre d’entre eux proposant des produits et services non-essentiels, durant la crise covid-19. @LesEchos.

► Quand on habite une grande ville, les choses sont relativement faciles, dans les territoires ruraux, en revanche, c’est parfois plus compliqué. C’est ce qui a poussé le club des entrepreneurs du sud Vienne à lancer une plateforme Consommons Sud-Vienne, sur Internet qui recense les artisans, les commerçants, les entrepreneurs du sud de la Vienne. Cette plateforme propose différentes catégories de services, de l’alimentaire à la plomberie en passant par l’emploi… En choisissant le secteur près de chez vous vous obtenez une liste de professionnels, près de chez vous, ouverts ou fermés. Mise en place le 23 avril, la plateforme compte déjà plus de 400 professionnels inscrits. @franceinfo

#Transport

► « L’urbanisme tactique favorise le (re)vivre ensemble ». Tribune de Matthieu Poumarède, professeur de droit à l’université Toulouse-Capitole.  Alors que la crise sanitaire a révélé un Etat fatigué, les villes auront un éminent rôle à jouer dans le déconfinement à venir. Distribution de masques, réouvertures des écoles, réorganisation des déplacements, etc., les villes doivent être réactives pour s’adapter à une situation inédite. Parmi d’autres outils, il est en un, l’urbanisme tactique, qui concilie plusieurs exigences qui ne manqueront pas de se faire jour dans le (trop fameux ?) monde d’après : un faible coût et une adaptabilité réelle aux besoins des habitants, qui doivent réapprendre à vivre ensemble en respectant des exigences sanitaires de distanciation. Lire la suite de la tribune sur le site @lemondefr.

#Information

► Covid-19, les producteurs de podcasts s’adaptent. Par Laure Delmoly, France Télévisions, MediaLab. Continuer à produire des podcasts sans contact humain et surtout sans studio d’enregistrement demande une réelle agilité et une bonne dose de créativité. Les producteurs et journalistes s’adaptent avec des notes vocales et interviews d’experts réalisées à distance montées avec les moyens du bord en télétravail. L’audio en ligne permet de se tenir informé mais aussi de décompresser, de s’ouvrir l’esprit et de partager une expérience collective, celle du confinement. Les habitudes de consommation se sont déplacées du matin à l’après-midi mais les auditeurs sont aux rendez-vous et les formats se multiplient. En France, la tendance est aux podcasts sur le « bigger picture » alors qu’aux Etats-Unis les podcasts d’info autour du Co-vid 19 explosent. Tour d’horizon des meilleurs formats à écouter durant cette période particulière. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

#Numérique

► Raphaël Grably. Notre schizophrénie numérique. La polémique Amazon illustre les ambivalences de la société au regard des outils numériques. Qu’attendons-nous vraiment des outils numériques ? La question est de plus en plus légitime, à mesure que se prolonge la crise sanitaire et économique liée au coronavirus. Ce 14 avril, Amazon était condamné à ne plus livrer que des produits « essentiels ». Si le jugement évoque des recommandations sanitaires mal respectées par le premier marchand en ligne au monde, le déchaînement anti-Amazon en dit long sur nos contradictions. Faut-il s’insurger contre le leader de la vente à distance, ou contre les files d’attente devant les supermarchés ? Des supermarchés qui multiplient depuis plusieurs années les caisses automatiques, mais qui se retrouvent en même temps critiqués pour la mobilisation de leurs troupes en magasin. Nous entendons également les cris d’orfraie contre l’application StopCovid, destinée à mieux suivre nos contacts avec les malades, qui se mêlent à l’impatience collective face à un confinement prolongé d’un mois. @lexpress.

23 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 23 avril 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Climat

►  « Nous devons circonscrire le changement climatique tout autant que la pandémie », réclame Petteri Taalas, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale. L’Organisation des Nations unies a demandé, mercredi 22 avril, aux pays de lutter contre le changement climatique avec la « même détermination » que contre la pandémie de Covid-19, les vagues de chaleur constituant depuis 2015 l’aléa météorologique le plus meurtrier. « Certes, le Covid-19 a provoqué une grave crise sanitaire et économique au plan mondial, mais si nous ne luttons pas contre le changement climatique, le bien-être humain, les écosystèmes et les économies pourraient être menacés pendant des siècles », a averti Petteri Taalas. @franceinfo. Légende image : Une vue du réservoir séché d’El Yeso, situé dans les Andes, à San Jose de Maipo, au Chili, le 1er janvier 2020.  (Photo : Javier Torres / Afp).

#Ville

► « Smart city » : d’autres imaginaires existent pour une ville intelligente. Par Nicolas Minvielle, spécialiste du design et de l’innovation, Audencia et Olivier Wathelet, chercheur intervenant à La Cambre, Université Libre de Bruxelles. Le futur est peuplé de chimères. Certaines apparaissent comme étant plus fréquentes que d’autres. Traversant les époques en s’adaptant au style « futuriste » propre à chaque génération, elles constituent des attentions fictionnelles, selon le sociologue allemand Jens Beckert : du fait de leur présence récurrente au sein des imaginaires – ceux des films de science-fiction et des livres blancs prospectifs – ces objets imaginaires piègent la pensée en focalisant les débats vers eux. Quitte à rendre évident et souhaitable des visions en réalité peux désirables. Ainsi, nous connaissons tous la voiture volante, reconnue depuis la fin du XIXe siècle et les aquarelles d’Albert Robida. Lire la suite de la tribune sur le site @FR_Conversation.

► Les villes françaises ont perdu en densité humaine depuis un mois. De nombreux citadins ont préféré aller vivre leur confinement dans des zones moins peuplées. Cet exode, ajouté à la désertion des espaces publics par ceux qui sont restés, a eu pour effet d’encourager les animaux et les plantes à s’y exprimer comme jamais, preuve que le milieu urbain est capable d’accueillir la biodiversité. Mais voilà que le coronavirus vient perturber cette idée selon laquelle le verdissement des villes serait une solution et qu’il suffirait d’imiter la nature, pour se prémunir des dérèglements environnementaux. Ainsi la nature est-elle faite pour vivre en ville ? @franceculture.

► Soutenir la smart city citoyenne pour faire face à la pandémie. La smart city, ou ville intelligente, est un modèle de développement urbain fondé sur un usage intensif des données et des technologies. Ce modèle est désormais bien connu puisqu’il s’est largement diffusé à travers le monde ces dernières années. Les données et les technologies de la smart city sont aujourd’hui utilisées dans différents contextes – notamment en Chine, en Corée du Sud ou en Afrique du Sud – pour faire face à la crise sanitaire que nous traversons. Dans les villes indiennes par exemple, les centres de contrôle destinés à piloter la ville par l’intermédiaires de caméras et de capteurs de données ont été massivement transformées ces dernières semaines en centres de gestion de la pandémie. Cependant, ceci ne constitue qu’une partie d’un phénomène plus large de gestion ‘smart’ de la crise sanitaire, qui engage aussi les entreprises et la société civile. Pour saisir les enjeux de cette mobilisation des technologies et lutter contre les inégalités que creuse la pandémie et sa gestion, il est nécessaire d’élargir notre attention à ces différents modes d’existence de la smart city dans la pandémie. Il est également important de soutenir, comme nous allons le voir, le travail vital de ce qu’on peut appeler la smart city citoyenne ou la troisième smart city. Lire la suite de l’article sur le blog d’Ola Söderström, « Villes en mouvement ».

► Smart City : quels enjeux, quelles solutions ? Concentration urbaine grandissante, déficit d’attractivité de certaines zones… Alors que les territoires urbains comme ruraux font face à des mouvements de transformation sans précédent, une dynamique nouvelle répond à un tel enjeu : la Smart City. Les maires élus ou à venir vont être tous confrontés à cet enjeu, qui dépasse largement le seul cadre de la numérisation ou digitalisation des services publics. Sont ainsi évoquées des problématiques complexes tels que le parcours digital du citoyen, la mobilité intra et péri-urbaine, la sécurité (physique ou digitale) … et tout ceci en lien étroit avec des politiques publiques telles que l’insertion sociale, la prise en charge du handicap, la performance environnementale ou encore le soutien au tissu économique local. Lire la suite de l’article sur le site @Weka_france

#Commerce

► Avec le confinement, les produits alimentaires sont livrés à domicile, ou le plus souvent via un « drive », service de retrait qui permet de retirer ses achats sans descendre de sa voiture. Mais pour aider les commerces indépendants du centre-ville, de plus en plus de villes ont ouvert des « drives-piétons » pour les achats en petit volume. A l’exemple des commerçants du Puy-en-Velay (Haute-Loire) qui ont développé un site baptisé « Achetezaupuy » où les consommateurs peuvent commander et payer en ligne, retirer en magasin ou se faire livrer à domicile. Sur le même principe, il y a la ville de Ham (Somme), 5 000 habitants, qui a lancé une plateforme de e-commerce intitulé « Les commerçants de l’Est  ». Le maire voulait même l’appeler au début « hamazone.fr » mais cela n’a pas plu à tout le monde. En juin 2019, plusieurs villes ont lancer leur plateforme de vente depuis le site de commerce local et participatif « ma ville, mon shopping » avec l’aide du groupe La Poste.

#Industrie

► Depuis le début de la crise sanitaire, et face à la pénurie d’équipements de protection, c’est une véritable usine décentralisée, à l’échelle de toute la France, qui s’est mise en place grâce à la communauté des makers, ces passionnés d’impression en 3D. Et le produit-phare de cette « usine géante », c’est la visière de protection, en rupture de stock, mais relativement simple à fabriquer avec une imprimante 3D. En quelques semaines à peine, des dizaines d’initiatives ont été lancées spontanément pour mettre en contact « makers » » et personnes dans le besoin. Plus de 250 000 visières ont été distribuées gratuitement ces dernières semaines en France, selon les estimations du Réseau français des Fablalbs, qui regroupe la quasi-totalité des lieux mettant des imprimantes 3D à destination du public. @lemondefr. A lire aussi : Visière, masques ou respirateurs sont fabriqués sans relâche par de simples bénévoles depuis les débuts de la crise sanitaire. Une prouesse qui donne un coup de projecteur salutaire sur les Fablabs (@01net).

#Numérique

► Sans ordinateur, sans téléphone portable ni accès à internet, le confinement devient vite un cauchemar. Selon une étude publiée par l’Insee en 2019, 17 % de la population française est touchée par « l’illectronisme », une personne sur cinq étant incapable de communiquer via internet. Les plus âgés, les moins diplômés, les revenus modestes sont parmi les plus touchés. Pour limiter les effets de l’isolement sur cette fracture numérique, les associations redoublent d’efforts depuis le début de la crise. Emmaüs Connect, une association créée en 2013 pour favoriser l’insertion sociale à travers le numérique, a ainsi lancé début avril, en partenariat avec la mairie de Lille, un appel aux dons appelant entreprises et particuliers à mettre à disposition du matériel numérique. Baptisé « Connexion d’urgence », le dispositif a déjà permis de récupérer une centaine d’équipements. @bymaddyness.

#MediaSocial

► Avec ses gags bricolés, TikTok est le réseau social des confinés et des soignants. Par Laure Delmoly et Diana Liu, MediaLab, France Télévisions. Alors que la pandémie de Covid-19 oblige plus d’un milliard de personnes à se confiner chez eux, le trafic du réseau social de video courtes pour adolescents explose. Fin mars, le nombre de téléchargements de l’appli augmentait de 12 % au niveau mondial (dont + 27 % aux États-Unis). Avec un total de 315 millions de téléchargements au premier trimestre 2020, TikTok est l’application la plus téléchargée au monde.Un coup de boost pour la plateforme qui multiplie les nouvelles fonctionnalités et revendique aujourd’hui 800 millions d’utilisateurs actifs par mois. Fait nouveau – A l’occasion du confinement, TikTok élargit son public avec l’arrivée de nouveaux utilisateurs. 2020 pourrait bien être l’année où la plateforme se défait de sa réputation “d’appli Gen Z” pour se faire une place dans nos habitudes numériques quotidiennes. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia