25 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 25 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#StreetArt

► Une main sortie d’une façade, le regard ému presque implorant d’un macareux, un cerisier du Japon tout de rose habillé, et le portait d’un vieux marin. Le collectif de graffeurs TSF Crew invite au voyage et à la réflexion, sur les façades de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Ces artistes ont voulu partager leur art, tandis que le festival qu’ils organisent, Just Do Paint, devait se terminer ce dimanche 21 juin. Il est repoussé à la rentrée, du 24 au 27 septembre 2020. @franceinfo. Légende image : « Une main pour échanger » par le graffeur Milouz, rue Ferdinand Lesseps à Saint Brieuc. (Photo : C. Bazille – francetv).

#Ville

► Smart Cities : des politiques numériques faiblement politisées ? Les questions numériques ont été peu présentes dans les débats de la campagne municipale 2020, avant que n’éclate la crise pandémique. La mandature qui s’achève est pourtant celle de la mise à l’agenda des enjeux numériques dans les collectivités territoriales, villes moyennes ou métropoles, qui sont de plus en plus nombreuses à se revendiquer de la smart city. Légitimés par un discours déterministe, la politisation autour de ces projets est faible. Cette absence de débat partisan ne doit cependant pas minorer les enjeux politiques du déploiement du numérique dans les villes [1]. Loin d’un modèle uniforme de smart city, l’observation des villes ou des structures intercommunales met en évidence des modes de gouvernance du numérique différents selon les territoires et les rôles des acteurs publics et privés dans la conduite de l’action publique. Lire la suite de l’article sur le site Métropolitiques

#Transport

► Limitation à 110 km/h sur l’autoroute : les critiques contre la mesure proposée par la convention climat sont-elles fondées ? Des 149 changements proposés au gouvernement par la convention citoyenne pour le climat, il est celui qui provoque les débats les plus virulents. Les 150 citoyens tirés au sort suggèrent de réduire la vitesse maximale autorisée sur les autoroutes de 130 à 110 km/h. Une mesure qui pourrait permettre de réduire de 20% les émissions de gaz à effet de serre sur les trajets autoroutiers. Cette diminution de 20 km/h suscite de vives critiques. Mais les opposants à la mesure disent-ils vrai ou « fake » ? @franceinfo a examiné de près leurs arguments.

#Alimentation

► Le magasin de producteurs La belle campagne ouvrira ses portes le 7 juillet 2020 à Vandoeuvre-les-Nancy (Meurthe-et-Moselle). Ce sont trente-et-un agriculteurs lorrains qui se sont associés pour réaliser ce projet avec une règle stricte : tout est produit à moins de 70 km, et vendu par les agriculteurs eux-mêmes. La clientèle est surtout locale ou rurale. Ainsi pour s’ouvrir à une clientèle citadine, il faut s’adapter à leur mode de vie, autrement dit être ouverts tous les jours ou presque, y compris entre midi et deux, le samedi et le soir, en bref, se calquer sur les horaires de supermarchés. @franceinfo.

#Reconnaissance_Faciale

► Etats-Unis : un Américain noir arrêté à tort à cause de la technologie de reconnaissance faciale. Début janvier, Robert Williams a passé trente heures en détention parce qu’un logiciel avait jugé identiques la photo de son permis de conduire et l’image d’un voleur de montres capturée par des caméras de surveillance, selon cette plainte. Il avait été arrêté et menotté devant chez lui, en présence de sa femme et de ses deux filles âgées de 2 et 5 ans. « Comment expliquer à deux petites filles qu’un ordinateur s’est trompé mais que la police l’a quand même écouté ? » écrit Robert Williams dans une tribune publiée par le Washington Post. Selon son récit, après une nuit en cellule, des agents lui ont demandé s’il était déjà allé dans une bijouterie de Detroit, et lui ont montré deux photos floues d’un homme noir. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

24 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 24 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Transport

► Des navettes lacustres volant au-dessus du lac d’Annecy est le projet d’Alain Thébault, navigateur et concepteur des Sea Bubbles. Le dernier modèle de ces taxis volants est en préparation dans les ateliers de Saint-Jorioz (Haute-Savoie), où la start-up vient d’établir son bureau d’études. L’équipe espère lancer les premiers essais d’ici quelques semaines. Et ce n’est que le tout début de la révolution, selon Alain Thébault. Terminé les navettes à moteur thermique, adieu le bruit et les vagues des bateaux polluant l’air et l’eau. Ces taxis volants n’ont d’autre ambition que de tracer la voie du monde d’après à base d’électricité propre, notamment avec l’hydrogène. @franceinfo. Légende image : Des navettes lacustres pourraient bientôt survoler le lac d’Annecy. (Photo : DR).

► Le covoiturage en voie réservée à Grenoble. C’est une première en Europe pour l’entreprise de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) Ecov qui vient remporter le marché lancé par le territoire de Grenoble (Isère) pour l’installation de lignes de covoiturage courte distance qui s’intègrent dans l’intermodalité locale. En matière de mobilité urbaine et territoriale, le covoiturage s’impose désormais comme une solution alternative qui intéresse un nombre croissant de collectivités. « Pour massifier l’usage du covoiturage au quotidien, il est nécessaire de le rendre accessible à tous et de prendre la réalité du terrain, car chaque configuration est spécifique », déclare Thomas Matagne, président d’Ecov, en présentant le projet grenoblois. @villeintelmag

► La voiture électrique pollue cinq fois moins que les autres véhicules, sauf pendant sa fabrication. Dans le cadre du plan de soutien de l’Etat à l’automobile, certaines mesures favorables aux véhicules propres sont entrés en vigueur le 1er juin. Un bonus écologique de 7 000 euros est accordé pour un véhicule électrique ou peu polluant et 2 000 euros pour un véhicule hybride rechargeable. La prime à la conversion peut aller jusqu’à 5 000 euros. Une étude conclut qu’une voiture électrique émet cinq fois moins de CO2 qu’une petit modèle diesel en tenant compte de la fabrication et du cycle de vie du véhicule. Si la voiture électrique n’utilise pas d’énergies fossiles, elle possède une batterie pesant des centaines de kilogrammes. Leur fabrication est tellement gourmande en énergie qu’elle double les rejets de CO2 pour concevoir ce type de voiture : dix tonnes équivalent CO2 comparé aux cinq tonnes nécessaires pour un véhicule thermique sans avoir parcouru le moindre kilomètre.@franceinfo.

#Habitat

► La Région Île-de-France et 120 partenaires repensent le futur de la construction et de l’habitat avec les Franciliens. Selon l’annuaire 2019 d’Eurostat sur les régions d’Europe, l’Île-de-France est la région la plus peuplée du continent avec ses 12,8 millions d’habitants (données 2015), devant le Grand Londres (12,1 millions) et Madrid (6,6 millions). Une concentration de population qui induit de multiples problèmes à résoudre : saturation des infrastructures, gestion du foncier existant et des futurs aménagements, politique environnementale, etc. Le projet « Construire au futur, Habiter le futur », doté d’un budget conséquent de 310 M€, a été conçu pour répondre aux grands défis du territoire : penser des espaces qui s’adaptent à l’évolution des besoins et des usages, améliorer le cadre de vie, développer la continuité des services territoriaux, intégrer la transition environnementale des bâtiments et soutenir l’innovation et l’excellence dans la filière « bâtiment et construction ». Lire le site de l’article sur le site @latribune.

#Municipales2020

► La crise sanitaire a accéléré la conversion des candidats au numérique. Privés de meetings, priés de garder leurs distances sur les marchés, ils ont dû trouver d’autres moyens de faire connaître leurs propositions et d’échanger avec leurs potentiels électeurs. Alors, Facebook est apparu comme l’une des solutions miracles. Dans de nombreuses villes, cette nouvelle passion pour les réseaux sociaux a été l’occasion d’expérimentations démocratiques innovantes. Mais dans certaines communes, la campagne des municipales sur les réseaux sociaux a carrément viré au Far West. Ainsi la ville de Sète (Hérault) a même acquis une réputation mondiale en la matière à cause de graves dérives sur Facebook. Le réseau social a dû fermer pas moins de 51 comptes, neuf pages et neuf comptes Instagram dans la région. Une décision rare. Qui se cache derrière ces faux comptes ? Les concurrents au scrutin se renvoient la balle. @franceinfo.

#Environnement

► En Autriche, 3 euros par jour pour viser la neutralité carbone dès 2040. La ministre autrichienne de l’Environnement, Leonore Gewessler, vient de présenter au pays un ambitieux plan de transition écologique. Au cœur de ce projet, un accès illimité aux transports publics dans tout le pays –trains compris– pour un forfait à 3 euros par jour. Objectif: convaincre un maximum de personnes de renoncer à prendre leur voiture. « Nous devons offrir à la population autrichienne une mobilité confortable, efficace, abordable et respectueuse de l’environnement », déclare la ministre. L’Autriche veut atteindre la neutralité carbone dès 2040, c’est-à-dire dix ans avant l’échéance fixée par l’Union européenne et l’accord de Paris sur le climat. @koriifr.

#Réseau_5G

► De Nantes à Besançon, les candidats « anti-5G » font irruption aux municipales. Le prochain standard de téléphonie mobile va être lancé fin 2020 en France, après une vente aux enchères du spectre 5G en septembre qui doit rapporter a minima 2,17 milliards d’euros à l’Etat. Pour ses partisans, la 5G est un « nouvel Internet » ultrarapide. Mais ses détracteurs craignent des « forêts d’antennes » dénaturant le paysage et s’inquiètent des conséquences des ondes sur la santé. Pourtant, les capteurs installés par l’Agence nationale des fréquences (ANFR) sur des antennes 5G expérimentales à Nantes et Marseille ont montré que les ondes générées restaient, à ce stade, bien en dessous du seuil légal d’exposition. D’autres, enfin, redoutent une hausse de la facture énergétique des réseaux télécoms. Les opérateurs télécoms et les équipementiers affirment, eux, que la 5G est moins énergivore que la 4G, même si l’impact réel final dépendra en réalité beaucoup des usages. @LesEchos.

23 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 23 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Temporalité

x► Vivre hors du temps : l’expérience de Jürgen Aschoff, père de la chronobiologie. Peut-on vivre sans montre ni réveil ? Dans les années 1960, le chronobiologiste allemand Jürgen Aschoff a mené dans un bunker enterré une expérience d’isolement temporel absolument inédite… Une expérimentation déterminante dans la compréhension de nos horloges biologiques. @franceculture. Légende image : Un réparateur d’horloge à Londres, © Keystone-France – Getty Images.

#Municipales2020

► « Le problème de Marseille, c’est le niveau des élites ». « Marseille, c’est une gigantesque affaire. On est fier de Marseille (Bouches-du-Rhône), mais on a honte de ces fraudes évidentes plus massives que jamais, ces mensonges permanents des candidats. La campagne des municipales n’a aucun sens. Ce n’est pas à la hauteur de la deuxième ville de France. La plupart des candidats ne peuvent même pas présider une association. Le problème de Marseille, c’est le niveau des élites », estime lundi 22 juin sur franceinfo Philippe Pujol, journaliste et écrivain marseillais, qui a reçu le prix Albert-Londres en 2014. « Sur 400 bureaux de vote, il y en a 60 de problématiques et ça fait basculer une élection. Il faudrait un système spécial de policiers devant ces bureaux. À force de faire n’importe quoi, ça vire au drame, il y a des immeubles qui s’effondrent », souligne l’auteur d’un documentaire sur Marseille, Péril sur la ville, diffusé sur Arte mercredi 24 juin. « Il y a un business de la misère. D’un clientélisme de fidélisation, on est est passé à un clientélisme d’aliénation. C’est rapide et efficace, mais quand ça se retourne contre l’élu en question ça fait très mal », conclut Philippe Pujol. @franceinfo.

#Ville

« Péril sur la ville » : à Marseille, un quartier populaire en voie de disparition. Philippe Pujol, prix Albert-Londres 2014, filme un été dans l’un des faubourgs les plus pauvres de France, où l’entraide et le lien social sont forts.  Troisième arrondissement de Marseille, quartier Saint-Mauront, à la lisière de celui de la Belle-de-Mai. La rue du Jet-d’Eau porte bien son nom : pour se soulager des chaleurs écrasantes, les habitants y ouvrent parfois les bouches à incendie. Kader, Elisabeth et ses petits-enfants Louis et Daniel, Emilia, le père Vincent, madame Tabet, Zineb, Nour, Annie ou Maria habitent ici, dans l’un des quartiers classés parmi les plus pauvres de France (rapport de l’observatoire des inégalités, juin 2019)« Dans les années 60, c’était le paradis, explique Maria, ancienne du quartier. Maintenant, on est dans la merde. Excusez-moi, mais j’en peux plus. » Kader a bien quarante ans de moins, mais apporte de l’eau à son moulin : « J’étais en prison dans une cellule, c’était mieux que ce que les gens vivent [ici]». Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Surveillance

► Depuis le 12 juin la RATP a décidé de suspendre temporairement l’utilisation des caméras permettant la détection automatique du port du masque par les usagers, expérimentation menée dans la station Châtelet-les-Halles du métro parisien, où six caméras étaient activées. Selon la CNIL, le « développement incontrôlé » de cette technologie « présente le risque de généraliser un sentiment de surveillance chez les citoyens, de créer un phénomène d’accoutumance et de banalisation de technologies intrusives, et d’engendrer une surveillance accrue, susceptible de porter atteinte au bon fonctionnement de notre société démocratique ». A lire : Quand l’intelligence artificielle traque le port du masque. @franceinfo

► Le « lamphone », ou l’espionnage d’une conversation en observant l’ampoule de la pièce. Les sons émis par la voix provoquent des microvariations dans les ampoules, qui peuvent être analysées et décryptées. James Bond, Jason Bourne ou OSS 117… c’est un peu du passé. Quand les services de renseignement recrutent, ils ne cherchent pas seulement des barbouzes, ils cherchent plutôt des têtes bien faites et accessoirement des gameurs et des hackeurs. Rangez le pistolet avec silencieux, l’appareil photo miniature, la semelle cachant une lame, sortez l’ordinateur portable et accessoirement… le télescope.Ben Nassi, Yaron Pirutin, Adi Shamir, Yuval Elovici et Boris Zadov, des chercheurs de l’université israélienne Ben-Gourion du Néguev et de l’Institut Weizmann des sciences, ont annoncé la mise au point d’une nouvelle technique d’espionnage – on parle sobrement d’écoute à distance –, qu’ils appellent « lamphone ». Cette technique permettrait à toute personne possédant un ordinateur portable, un télescope et un capteur électro-optique (d’une valeur de quelques centaines d’euros) d’écouter, en temps réel, tous les sons émis dans une pièce située à distance, pourvu qu’elle soit éclairée. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

22 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 22 juin mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Tourisme

► Grimper aux arbres pour dormir dans une cabane, c’est un rêve d’enfant qui se réalise dans la petite commune d’Ancy-sur-Moselle à quelques kilomètre de Metz (Moselle). Là, Pomottes, Bacole et Folies, les trois Cabanes en Lorraine sont installées au pied des vignes du Domaines les Béliers.Depuis le 11 mai ces passionnés font à nouveau le bonheur des touristes en demande d’expériences inédites comme une cabane dans les arbres, une péniche ou une galerie d’artiste. Rencontre avec les propriétaires de ces lieux qui aiment partager leur mode de vie. @franceinfo. Légende image. La cabane Bacole peut accueillir quatre personnes en vacances (Photo : Yves Kreidl, France Télévisions).

#Territoire

► Les « tiers-lieux » seront au centre du plan de relance. « Tout ne doit pas être décidé si souvent à Paris », a déclaré le chef de l’État dans son adresse à la nation il y a huit jours. Pour construire la France de demain, le président a bien compris l’urgence de faire vivre la province et réduire la fracture territoriale. La centralisation jacobine doit laisser place à plus d’initiatives dans les régions pour redynamiser le tissu économique. « Libérons la créativité et l’énergie du terrain », a encore martelé le chef de l’État. Parmi les pistes à l’étude, le gouvernement Philippe mise sur le développement des… tiers-lieux sur le territoire. Quelque 1800 de ces espaces collectifs hybrides, souvent implantés dans des friches industrielles ou d’anciens locaux administratifs, sont aujourd’hui répertoriés dans l’Hexagone, la moitié sous forme associative, un tiers sous statut de société et le reste via des coopératives ou des extensions de collectivités. Tantôt simples bureaux de coworking, ces tiers-lieux se déclinent aussi en sites de conception industrielle et de réalisation de projets (fablab, hackerspace, makerspace…). Ils servent à retisser le lien social dans les territoires, un besoin qui s’est exprimé lors de la crise des «gilets jaunes» et dont le confinement a encore renforcé le besoin.@Le_Figaro

#Transport

► Les villes font de la place pour les piétons. Trottoirs élargis, contre-terrasses, rues réservées aux enfants, baisse de la vitesse motorisée : les villes continuent de se réorganiser. L’épidémie de Covid-19 a révélé la nécessité, dans les centres urbains denses, de limiter la promiscuité en accordant davantage d’espace aux habitants, lorsqu’ils se déplacent à pied ou à vélo, ou simplement quand ils attendent devant un magasin. Ainsi, à la faveur de l’épidémie et du contexte électoral, la voiture cède toujours davantage d’espace aux habitants, au moins dans les villes denses. L’émergence du piéton comme acteur de la cité n’allait pas de soi. A la fois passant, randonneur, chaland, à l’arrêt ou en déplacement, le piéton est vulnérable, mais méconnu.Il a fallu attendre juin pour qu’émerge un collectif baptisé « Place aux piétons », qui réunit plusieurs associations.« Le sujet de la marche en ville est marginal, car il est trivial, en dessous du radar », résume Jérôme Monnet, enseignant-chercheur à l’Ecole d’urbanisme de Paris. Alors que l’été s’installe, les municipalités sont désormais invitées à relever un autre défi : le « confort thermique » du piéton, assure Anne Vial, au Cerema, qui prône la création de « parcours fraîcheur dans la ville ». @lemondefr.

#Covid19

► Son nom, la « Security Bubble Covid-19 », ou bulle de sécurité Covid-19 en Français, c’est un bracelet qui vous apprend à garder ses distances de sécurité. Il s’allume si on est trop proche d’un autre porteur. Il a été mis au point par la société Insight SIP de Sophia-Antipolis, dans les Alpes-Maritimes. « Un clignotement rapide indique qu’on est trop proche. Et si on s’éloigne un peu, voilà il va ralentir, il a changé de mode », explique Michel Beghin, directeur d’Insight SIP. Le dispositif permet de garantir un niveau de précision de quelques centimètres. ». Il précise que « même en dehors du Covid, c’est quelque chose qui est demandé pour des notions de sécurité. Dans les chantiers, dans le monde des mines… » @franceinfo.

#Pollution

► Depuis le déconfinement, les plastiques pullulent au large du littoral des Alpes-Maritimes d’après les observations de Maria-Luiza Pedrotti, chercheuse CNRS à l’Institut de la mer de Villefranche-sur-Mer, experte mondiale des microplastiques en mer. Elle constate qu’à « partir du 11 mai nous avons pu reprendre les prélèvements en mer. J’ai été étonnée de voir quantité de plastiques, et surtout les catégories de plastiques que normalement on trouve très peu en Méditerranée, comme les granulés que l’on appelle les « larmes de sirènes ». Ce sont des cylindres de 1 à 10mm de plastique préfabriqué pour fabriquer d’autres plastiques. Ils n’ont rien à faire en mer. » Elle ajoute : « on dirait que les gens se sont lâchés pendant le confinement ! ». A lire aussi : franceinfo junior : comment lutter contre la pollution dans les océans ? @franceinfo.

#IA

► Une intelligence artificielle capable de générer des comptes rendus de réunions. La solution Smart Report, mise au point par la société Axys Consultants, utilise des briques logicielles de reconnaissance vocale et d’analyse « sentimentale » afin de réaliser des synthèses automatiques de réunions réelles ou en visioconférence. Destinée aux entreprises, elle vise à faire gagner du temps sur la production de rapports. Il explique : « L’objectif du Smart Report est de produire un compte rendu de réunion avec ce qu’on appelle un relevé d’informations, de décisions et d’action (RIDA) ainsi qu’une analyse sentimentale. Cela peut fonctionner dans une salle de réunion équipée de micros, mais également en visioconférence. Le programme transcrit tout ce qui se dit sous une forme textuelle. À l’issue de la réunion, l’animateur reçoit trois fichiers : une transcription intégrale des échanges, un résumé écrit et le fameux relevé d’informations décisions actions. ». Lire la suite de l’interview sur le site @franceinfo

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Sur la politique, Facebook essaie de se racheter une image. À retenir cette semaine : – Comment la VR aide les soignants à combattre le coronavirus ; – La Covid-19 pourrait accélérer le remplacement des jobs humains par des robots ; – « L’intelligence artificielle peut combattre les nouvelles maladies » : Interview avec Yann Le Cun, responsable de la recherche en intelligence artificielle chez Facebook ; – Condamnation de la journaliste Maria Ressa, bête noire du pouvoir philippin ; – La Chine recueille l’ADN d’hommes et de garçons pour constituer une vaste base de données génétiques qui renforcera ses capacités de surveillance.

19 Juin

Régions.news #428 – Edition du vendredi 19 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Cabines de plage à Cayeux-sur-mer dans la Somme. (Photo Nicolas Bryant / Smbs-glp). Emblématiques de la Côte picarde, les cabines de plages de Cayeux-sur-Mer accueillent touristes et estivants depuis le 15 juin. Ces cabines sont près de 200 installées le long du chemin de planches le plus long d’Europe. Ces petites maisons en bois sont un véritable symbole de la ville. « C’est un héritage de la tradition balnéaire de la Belle Époque. Ça permet d’habiller le chemin de planche le long du littoral », explique Matthieu Blin, directeur général de la ville de Cayeux.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Quantum Surgical a développé son robot pour opérer les tumeurs du foie en images 3D en un temps record. Ce dispositif, qui combine robotique et analyse d’image, assiste le praticien pour la mise en œuvre de traitements oncologiques plus sûrs, plus efficaces et moins invasifs. Grâce à ce dispositif le Professeur Boris Guiu du CHU Saint-Eloi de Montpellier a pu planifier l’intervention sur les images 3D du patient, puis réaliser le geste avec précision, guidé par le robot pour enlever une tumeur du foie. « Nous n’aurions pas pu faire mieux. Le patient va très bien. Il est rentré à domicile dès le lendemain pour reprendre une vie normale », annonce le Professeur.

► A Longvic (Côte-d’Or), le robot « Nonno » a permis de maintenir le lien entre les résidents d’un Ehpad et leurs familles éloignées pendant le confinement par l’intermédiaire d’appels vidéo entre les personnes âgées et leurs proches. Une solution vite adoptée, notamment par les plus âgés, même si elle ne remplace pas le plaisir d’une visite. « C’est sensationnel, se félicite la directrice de l’établissement. Les personnes n’ont rien à faire et c’est comme si les familles rentraient dans l’établissement. »

► En Ile-de-France, des entreprises réfléchissent à généraliser le télétravail pour leurs salariés. « On voit bien que dans un premier temps, les salariés peuvent être très contents notamment parce que les transports sont longs et coûteux et peuvent trouver que c’est agréable de rester chez eux. Mais cela ne va pas sans poser de nombreux problèmes, analyse Dominique Lhuilier, professeure de psychologie du travail au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam). J’ai toujours pensé que le télétravail était sous-utilisé avant la crise. Il est notamment bénéfique pour les gens qui ont des problèmes de santé et qui veulent maintenir leur activité professionnelle. Mais le télétravail total, c’est l’isolement et c’est aussi la solitude. Cela peut créer de nombreux problèmes de santé »

► Avec la crise sanitaire, beaucoup ont constaté une montée de la précarité chez les étudiants et beaucoup d’entre eux ont perdu leur travail et donc une partie de leurs ressources. Face à cette situation la région Centre-Val de Loire a mis en place, en partenariat avec le Centre National des Œuvres Universitaires et Scolaires (CNOUS), une déclinaison régionale de la plateforme JOBAVIZ qui met en relation directe les employeurs avec les étudiants.

Légende image. Manifestation du personnel soignant de l’hôpital Gregorio Maranon de Madrid (Espagne), le 8 juin 2020. (Photo : Pierre-Philippe Marcou / Afp). Covid-19, crise écologique et révoltes urbaines seront à l’agenda de la 32ème édition de Visa pour l’image qui se déroulera du 29 août au 13 septembre à Perpignan. La « dimension physique » de ce rendez-vous s’est imposée « à un moment où beaucoup de photojournalistes rament, quasiment sans commandes depuis deux mois », a souligné Jean-François Leroy, directeur du festival. Cette édition sera « très féminine » et c’est un « hasard » a relevé le directeur expliquant que les photos ont été choisies « en fonction de leur qualité ». À voir les expositions de Visa pour l’image 2020.

#Reconnaissance_Faciale

► La reconnaissance faciale est une technologie qui n’a plus le vent en poupe aux États-Unis. Adoptée par de nombreuses polices pour identifier et trouver plus rapidement des suspects, est aujourd’hui accusée d’aggraver les discriminations et de menacer la vie privée. Les associations qui en dénonçaient les biais depuis plusieurs années ont eu gain de cause cette semaine dans le sillage du mouvement #BlackLivesMatter. IBM, Amazon et Microsoft ont toutes annoncé la suspension ou l’arrêt de projets dans ce domaine et notamment leur collaboration avec les polices américaines. Joy Buolamwini, fondatrice de l’Algorithmic Justice League, « s’est spécialisée sur ces questions [de biais algorithmiques] et il se trouve qu’elle est une femme et noire, explique Caroline Lequesne Roth, maître de conférences en droit public à l’université de Côte d’Azur. Elle a vu que les systèmes de reconnaissance faciale ne l’identifiaient pas. Ces logiciels faisaient moins d’1% d’erreur sur un homme blanc, mais 35 à 38% pour une femme de couleur. Cela crée évidemment une discrimination et tend les relations avec la police avec le risque d’être arrêté, emmené au poste, etc. »

► Revue de liens : – « Ces logiciels, comme beaucoup de technologies, peuvent avoir une utilisation néfaste », estime Jean-Gabriel Ganascia, expert en intelligence artificielle ; – La Californie étudie un projet de loi controversé qui permettrait l’utilisation de la reconnaissance faciale par des entreprises et des agences gouvernementales.

#Et_Maintenant

► « En montrant les limites du système actuel et l’aspiration des citadins à une ville plus durable, plus inclusive, la crise va obliger les métropoles à se réinventer. Dans les villes comme Lyon ou Paris, par exemple, qui ont commencé à se végétaliser et à développer les mobilités actives (marche, vélo…), elle va jouer un rôle de catalyseur, explique Lise Bourdeau-Lepage, géographe et économiste. Quant à celles qui ne le faisaient pas, elles n’auront pas d’autre choix que de s’y mettre, au risque d’être montrées du doigt. La manière dont elles vont s’y prendre fait l’objet de discussions entre chercheurs. » Elle ajoute que « le bien-être des habitants doit être au cœur de l’aménagement urbain ; un aménagement centré autour du piéton, et pas seulement autour du cycliste. Tout le monde marche et c’est excellent pour la santé physique et mentale. » La chercheuse vient de publier un guide : « Evaluer le bien-être sur un territoire. Comprendre pour agir sur les facteurs d’attractivité territoriaux ».

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Les réseaux sociaux au coeur de l’activisme Black Lives Matter. À retenir cette semaine : – Manifestations Black Lives Matter sur les réseaux – Sur les plateformes, les activistes font passer leur message de manière créativeLes jeunes rafraîchissent le militantisme sur TikTok avec des challenges qui permettent d’évaluer ses privilègesGoogle Docs devient une plateforme de résistanceLes manifestants se servent massivement de la messagerie cryptée Signal et des outils émergent pour protéger l’identité des manifestants sur les photosDes journalistes américains dénoncent le racisme qu’ils ont subi au sein des rédactions. Ces accusations entraînent des démissions. La presse US est en train de se détruire ; – Interview avec Hamid Khan, l’activiste qui démantèle les algorithmes racistes utilisés dans la technologie de surveillance policière.

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ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 19 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Surveillance

► « Tous surveillés » : le maintien de notre sécurité peut-il se faire au détriment de la liberté ? Par Mathilde Floch, MediaLab de France Télévisions. Le documentaire ‘Tous surveillés » réalisé par Sylvain Louvet et Ludovic Gaillard, diffusée pour la première fois en avril 2020, est disponible en replay. La peur du terrorisme et désormais du coronavirus alimentent le basculement de nos sociétés dans l’ultra surveillance. Si tout débute avec de simples expérimentations, cette production présente les différents dangers d’une course aux technologies de surveillance provoquée par la psychose sécuritaire. Sylvain Louvet et Ludovic Gaillard enquêtent sur l’édification d’un « totalitarisme numérique » mondial, et la façon dont Chine, les Etats-Unis et la France s’équipent progressivement de technologies de surveillance massive des populations. Un documentaire d’actualité à l’heure où nombreux sont ceux qui craignent que les dispositifs de tracing déclenchés pendant les crises perdurent dans le temps. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia. (Crédit photo : Parker Coffman – Unsplash).

#Ville

► Quel modèle pour une ville vraiment vivante ? Avec le lancement de la 16e session du concours d’architecture et d’urbanisme EUROPAN consacrée aux villes vivantes s’ouvre une période féconde pour transformer les relations que les villes entretiennent avec le vivant. Il s’agit de passer d’une logique d’imitation, voire de prédation, à une logique de régénération. L’objectif ? Faire des villes des supports actifs d’une nouvelle relation symbiotique entre les êtres vivants, qu’ils soient humains ou non humains.Bien que la figure du vivant ne soit pas une figure nouvelle dans la fabrique urbaine et architecturale, elle revêt une dimension inédite à l’ère de l’Anthropocène. Les villes, qui occupent 20 % du territoire terrestre et concentrent plus de la moitié de la population mondiale, ont un rôle décisif à jouer dans la conservation et la reproduction du vivant. @FR_Conversation.

► Comment les épidémies ont façonné l’urbanisme des métropoles occidentales. La crise planétaire liée au Covid-19 se lira-t-elle un jour dans la physionomie des villes ? Laissera-t-elle une empreinte sur les cheminements piétonniers, la largeur des trottoirs ou le nombre de pistes cyclables ? Modifiera-t-elle la manière dont nous sillonnons jour après jour la cité ? C’est l’espoir de tous ceux qui, face au coronavirus, invoquent les vertus de l’urbanisme « tactique ». Création de voies pour vélos, rétrécissement des chaussées, piétonnisation des rues : pour inciter les habitants à respecter le principe de la distanciation physique, nombre de maires, à Paris, à Winnipeg (Canada) ou à Mexico, dessinent à petites touches une nouvelle trame urbaine. Pour circuler sans se frôler, Bogota a ainsi déployé, au plus fort de la crise, 117 kilomètres de pistes cyclables. New York et Calgary (Canada) ont fermé des avenues à la circulation automobile, tandis qu’Auckland (Nouvelle-Zélande) et Milan (Italie) ont promis d’élargir les trottoirs. Paris n’est pas en reste : la maire, Anne Hidalgo, propose de multiplier les rues piétonnes et les voies réservées aux vélos. Parce qu’il exige de l’espace, le Covid-19 a, en quelques mois, remodelé en douceur l’urbanisme des grandes métropoles de la planète : avec la pandémie, des aménagements qui, hier encore, paraissaient audacieux sont devenus réalité. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Education

► Faut-il renoncer au numérique pour l’éducation ? Par Jean-François Cerisier, Professeur de sciences de l’information et de la communication, Université de Poitiers. Nous le savons, le numérique n’est pas seulement une technologie. Il correspond aussi et surtout à des transformations de nos sociétés et de nos cultures, de nouveaux « arts de faire » et de nouvelles manières de vivre. Il offre des opportunités pour le développement personnel de chacun et de celui du monde qui nous entoure. Il apporte aussi des menaces individuelles et sociales sur l’emploi, sur le respect de la vie privée et sur la démocratie. En France, le discours public sur le numérique dans l’éducation témoigne de ces risques. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

#Economie

► Comment nous sommes entrés dans « l’économie de la passion ». Ce nouveau système qui a émergé dans le sillage des grandes plateformes Web est en train de redéfinir la nature des relation entre les entreprises/artisans et les clients mais aussi entre les médias et leur audience. Journaliste économique travaillant pour le New York Times, le New Yorker et créateur du podcast Planet Money, Adam Davidson est l’auteur du livre The passion Economy, The New Rules for Thriving in the Twenty-First Century, dans lequel il décrypte les nouveaux modèles économiques créé autour des individus et de leurs passions.Il expliqe : « Avant l’ère industrielle, l’économie était basée sur l’autosuffisance. La plupart des gens étaient fermiers et devaient lutter tous les jours contre la maladie, la famine, ou la météo. L’économie industrielle a apporté beaucoup de protection avec le développement de l’Etat moderne et de l’éducation. La contrepartie, ce sont des systèmes sociaux beaucoup plus rigides, notamment en France et en Allemagne. Il a fallu perdre en individualité pour gagner en espérance de vie. La révolution numérique que nous sommes en train de vivre pose un nouveau paradigme. Les jeunes générations ne doivent plus chercher des jobs pouvant être faits de manière automatique car ils sont voués à disparaître. Au contraire, ils doivent trouver comment produire des choses de manière intime et comment les vendre à leur communauté. » @LADN_EU

18 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 18 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Surveillance

► Les caméras thermiques contre le coronavirus sont-elles fiables et légales ? La Cnil, gendarme français des données personnelles, a alerté le mercredi 17 juin sur le recours rapide et incontrôlé aux caméras destinées à mesurer la température et à vérifier le port du masque, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. « Leur développement incontrôlé présente le risque de généraliser un sentiment de surveillance chez les citoyens, de créer un phénomène d’accoutumance et de banalisation de technologies intrusives, et d’engendrer une surveillance accrue, susceptible de porter atteinte au bon fonctionnement de notre société démocratique », a expliqué la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés. Depuis le 6 mai, une dizaine de caméras sont installées dans la station de métro Châtelet-Les Halles à Paris pour évaluer si les passants portent bien un masque, dans le cadre d’une expérimentation avec la société Datakalab. @LeHuffPost. (Photo : Soeren Stache / Picture alliance).

#Education

► . Le chercheur Michel Desmurget, auteur du best-seller La fabrique du crétin digital. Les dangers des écrans pour nos enfants (Seuil), alerte sur le « gavage » numérique subi pendant le confinement et souligne les limites des écrans à l’école. Il y a quelques jours, la Fondation Jean-Jaurès produisait un texte expliquant que le numérique nous avait sauvé du Covid et que cela ne serait pas sans répercussions sur l’avenir. L’idée est incontestablement séduisante et représentative des tendances actuelles. Il me semble cependant que les médias qui ont choisi de la relayer ont fait preuve d’une étonnante bienveillance. D’abord, il aurait été bon de rappeler que la Fondation Jean-Jaurès est une fondation politique, proche du Parti socialiste et qui, parmi ses mécènes, compte des acteurs majeurs de la transition numérique (Orange, Enedis, etc.). De même, il aurait été bien que l’auteur, dirigeant d’une société de conseil, souligne la présence (ou non) d’entreprises liées au numérique dans son portefeuille client. Ce type de déclaration, qu’imposent désormais, par exemple, toutes les revues scientifiques majeures, est important pour contextualiser un discours. Lire la suite de l’article sur le site @lexpress.

17 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 17 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Tourisme

x► Asunción Blanco-Romero et Macià Blázquez-Salom : « Il faut domestiquer le tourisme ». Asunción Blanco-Romero est professeure à l’Université autonome de Barcelone et Macià Blázquez-Salom est professeur à l’Université des Îles Baléares étudient les impacts du surtourisme respectivement depuis Barcelone et les îles Baléares. Comment mieux répartir les flux touristiques afin de désengorger les zones embouteillées et développer les territoires ruraux ? En Espagne, le « développement géographique inégal » se traduit territorialement par des flux d’investissement et de population qui se dirigent du centre de la péninsule vers les littoraux, vidant l’intérieur du pays de sa population et de son attractivité. La crise actuelle peut nous offrir la possibilité de réfléchir à des scénarios pour un tourisme de résilience socio-territoriale plus soutenable, consistant à conserver la biodiversité, à lutter contre le changement climatique, à décider et à distribuer les bénéfices au niveau local. Le développement d’un « cluster de tourisme local » permettrait la coopération au sein du cluster ; et entre les différents clusters ; une vision partagée et des objectifs communs ; et une prise de conscience de l’importance d’un tourisme durable. @franceculture .Légende image : La plage de la Barceloneta à Barcelone, surpeuplée le 21 août 2017 et vide le 13 mai 2020 pendant le confinement décrété pour lutter contre l’épidémie de COVID-19• Crédits : Josep Lago – AFP).

#Covid19

► Une start-up tourangelle au service du vaccin contre la Covid-19. MAbSilico, c’est une start-up tourangelle, spécialisée en intelligence artificielle, qui travaille à la découverte et la caractérisation des anticorps thérapeutiques et la production de bio médicaments. « On utilise l’intelligence artificielle et la simulation numérique pour guider la découverte, la caractérisation et l’optimisation de nouvelles biomolécules. On fait de la modélisation informatique pour préqualifier des anticorps. Notre objectif est de pouvoir capitaliser sur l’IA pour développer des anticorps monoclonaux, incluant des bispécifiques innovants » explique le bio-informaticien, Vincent Puard. « Si vous voulez, aujourd’hui entre le moment où on va avoir une idée de traitement pour une pathologie et le moment où le patient va recevoir un médicament, il y a 10 ans qui vont s’écouler et presque un milliard d’euros qui seront dépensés. (…) Concrètement, pour vous donner un exemple : quand en labo on se rend compte que des molécules sont « foireuses » au bout de quelques années, nous on le peut le savoir dès le premier jour en utilisant la puissance de calcul des ordinateurs. ».@franceinfo.

#IA

► Yann Le Cun est responsable de la recherche en intelligence artificielle chez Facebook et professeur à l’université de New York. Il fait le point sur les avancées dans le domaine, à l’occasion des cinq ans du centre de recherche en IA de Facebook à Paris. « Cela n’a rien à voir avec la science ou nos capacités techniques. Tous les épidémiologistes savaient qu’une telle menace existait, mais les mécanismes de prises de décision ont été pris de vitesse et les équipements de lutte, insuffisants. Ceci dit, quand une nouvelle maladie apparaît, l’IA au sens large – j’entends par là les méthodes statistiques et l’apprentissage machine – est efficace pour la combattre. Elle est en effet très utilisée pour construire des modèles épidémiologiques et prédire la diffusion du virus. Grâce à des données précises, à l’échelle de petites régions, nous pouvons prévoir la propagation de la maladie une semaine à l’avance, ce qui permet d’allouer les ressources nécessaires pour faire face. » @Le_Figaro.

16 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 16 juin 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Festival

► Covid-19, crise écologique et révoltes urbaines seront à l’agenda de la 32ème édition de Visa pour l’image qui se déroulera du 29 août au 13 septembre à Perpignan. La « dimension physique » de ce rendez-vous s’est imposée « à un moment où beaucoup de photojournalistes rament, quasiment sans commandes depuis deux mois », a souligné le directeur du festival, Jean-François Leroy. Cette édition sera « très féminine » et c’est un « hasard » a relevé le directeur de Visa expliquant que les photos ont été choisies « en fonction de leur qualité ». À voir les expositions de Visa pour l’image 2020Légende image : Manifestation des soignants e de l’hôpital Gregorio Maranon de Madrid (Espagne), le 8 juin 2020. (Photo : Pierre-Philippe Marcou / Afp).

#Santé

► Quantum Surgical a développé son robot pour opérer les tumeurs du foie en images 3D en un temps record. Ce dispositif, qui combine robotique et analyse d’image, assiste le praticien pour la mise en œuvre de traitements oncologiques plus sûrs, plus efficaces et moins invasifs. Grâce à ce dispositif le Professeur Guiu du CHU Saint-Eloi de Montpellier a pu planifier l’intervention sur les images 3D du patient, puis réaliser le geste avec précision, guidé par le robot pour enlever une tumeur du foie. « Nous n’aurions pas pu faire mieux. Le patient va très bien. Il est rentré à domicile dès le lendemain pour reprendre une vie normale », annonce le Professeur Boris Guiu. @franceinfo.

#Agriculture

► Documentaire : les semeurs d’espoir de l’agriculture de demain. Nourrir l’humanité, c’est un métier qui voit arriver de nouveaux visages et de nouvelles méthodes inspirées de la permaculture et de l’agro-écologie. Qui sont ces paysans ? Réponses dans « Nouveaux paysans, les semeurs d’espoir », un documentaire d’Aurélie Bérard.

#Transport

► Les zones rurales à l’assaut du règne automobile ? Si la mobilité était un royaume, elle vivrait sous la poigne de fer d’une indéboulonnable souveraine : la voiture. Malgré toute la bonne volonté de la concurrence légère (en particulier le vélo) ou des transports en commun, elle représente encore 80% des déplacements. En zones rurales, son pouvoir est quasi absolu et seules 22% des personnes affirment pouvoir choisir entre plusieurs modes de transports (contre 89% à Paris intra-muros). Faibles densités, marchés peu attractifs, demande variable ou manque de main d’oeuvre : le monde rural n’a pas la cote et peine à attirer l’offre pléthorique qui se déploie aujourd’hui en ville. Heureusement, les solutions se développent. Entre volonté politique, esprit citoyen, et avancées technologiques, les zones périurbaines fourmillent ! L’ensemble des chiffres de cette introduction est à retrouver dans la très complète infographie de Qu’est ce qu’on fait ?!, réalisée en partenariat avec l’ADEME. Lire la suite du dossier sur le site @WeAreLeonard

15 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 15 juin mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Tourisme

► Emblématiques de la Côte picarde, les cabines de plages de Cayeux-sur-Mer accueillent touristes et estivants depuis le  15 juin. Ces cabines sont près de 200 installées le long du chemin de planches le plus long d’Europe.Ces petites maisons en bois sont un véritable symbole de la ville. « C’est un héritage de la tradition balnéaire de la Belle Époque. Ça permet d’habiller le chemin de planche le long du littoral », explique Matthieu Blin, directeur général de la ville de Cayeux. Légende image : Cabines de plage à Cayeux-sur-mer (Somme) (Photo Nicolas Bryant / Smbs-glp).

#Territoire

► « On résout souvent plus facilement les problèmes autour d’un déjeuner ou de la machine à café. Si, de manière ponctuelle, le télétravail permet de gagner en flexibilité ou d’économiser du temps de transport, sa systématisation aurait des conséquences négatives sur l’attractivité de la France, et plus largement sur le mode de vie urbain, explique Lise Bourdeau-Lepage, géographe et économiste, Ce n’est pas la première fois qu’on annonce la mort des villes. On en parlait déjà à la fin des années 1990 avec la naissance d’Internet… Je n’y crois pas du tout. La crise sanitaire a peut-être contribué à générer des forces de dispersion, mais les forces d’agglomération restent extrêmement puissantes. » explique Lise Bourdeau-Lepage vient de publier un guide (« Evaluer le bien-être sur un territoire. Comprendre pour agir sur les facteurs d’attractivité territoriaux »), téléchargeable en ligne gratuitement. @lemondefr.

#Ville

► Fondateur de la société de conseil à destination des collectivités Civiteo, Jacques Priol a travaillé avec Google et Toronto sur leur projet smart city avorté en mai. Il analyse les raisons de cet échec. Il explique dans interview sur le site @journaldunet.que ce projet « était à la fois un projet très avancé, car 50 millions de dollars ont été dépensés en conception. Et en même temps un projet pas si avancé que cela, puisqu’aucune construction n’avait démarré. Il était encore temps de s’arrêter. Il faut comprendre qu’au départ, ce n’est pas l’ambition de Google, mais de la ville de Toronto, qui dispose d’une extraordinaire friche industrielle à quelques encablures de son quartier d’affaires et souhaite en faire un quartier du futur. Elle a lancé un appel à manifestation avec des ambitions folles, et c’est Google qui a apporté la réponse la plus conforme. » Lire la suite de l’interview. A lire aussi « La souveraineté publique locale sur les données urbaines est un préalable à tout projet de ville intelligente » sur le site @Lettre_du_cadre

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Les réseaux sociaux au coeur de l’activisme Black Lives Matter. À retenir cette semaine : – Manifestations Black Lives Matter sur les réseaux – Sur les plateformes, les activistes font passer leur message de manière créativeLes jeunes rafraîchissent le militantisme sur TikTok avec des challenges qui permettent d’évaluer ses privilègesGoogle Docs devient une plateforme de résistanceLes manifestants se servent massivement de la messagerie cryptée Signal et des outils émergent pour protéger l’identité des manifestants sur les photosDes journalistes américains dénoncent le racisme qu’ils ont subi au sein des rédactions. Ces accusations entraînent des démissions. La presse US est en train de se détruire.

#Reconnaissance_Faciale

La reconnaissance faciale est une technologie qui n’a plus le vent en poupe aux États-Unis. Adoptée par de nombreuses polices pour identifier et trouver plus rapidement des suspects, est aujourd’hui accusée d’aggraver les discriminations et de menacer la vie privée. Les associations qui en dénonçaient les biais depuis plusieurs années ont eu gain de cause cette semaine dans le sillage du mouvement #BlackLivesMatter. IBM, Amazon et Microsoft ont toutes annoncé la suspension ou l’arrêt de projets dans ce domaine et notamment leur collaboration avec les polices américaines. Joy Buolamwini, fondatrice de l’Algorithmic Justice League, « s’est spécialisée sur ces questions [de biais algorithmiques] et il se trouve qu’elle est une femme et noire, explique Caroline Lequesne Roth, maître de conférences en droit public à l’université de Côte d’Azur. Elle a vu que les systèmes de reconnaissance faciale ne l’identifiaient pas. Ces logiciels faisaient moins d’1% d’erreur sur un homme blanc, mais 35 à 38% pour une femme de couleur. Cela crée évidemment une discrimination et tend les relations avec la police avec le risque d’être arrêté, emmené au poste, etc. »  @FranceCulture.

#Technologie

► Pourquoi le solutionnisme par l’IA est un grand danger. Dans son percutant opus Pour tout résoudre cliquez ici, Evgueny Morozov définit le solutionnisme comme une quête sans fin d’amélioration technologique poussant à reconsidérer toutes les situations sociales soit comme des problèmes clairement définis comportant des solutions technologiques précises et prévisibles, soit des processus transparents qu’il faut optimiser. Une élégante manière de suggérer qu’aux yeux de celui qui tient un marteau dans sa main, tout s’apparente à un clou. Il n’est pas question ici de nier que la technologie, et l’IA ne fait pas exception, puisse contribuer à améliorer le sort de l’humanité. Pour paraphraser Morosov, le problème n’est pas que les solutions proposées risquent d’échouer, mais plutôt que le solutionnisme, en cherchant à résoudre le problème « le torde d’une façon si lamentable et inhabituelle que lorsqu’ils en viennent à bout, il est devenu tout autre chose. » Aux mains des solutionnistes, l’intelligence artificielle devient un dangereux hochet. Lire la suite de l’article sur le site @bymaddyness.