15 Juin

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 15 juin mai 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Tourisme

► Emblématiques de la Côte picarde, les cabines de plages de Cayeux-sur-Mer accueillent touristes et estivants depuis le  15 juin. Ces cabines sont près de 200 installées le long du chemin de planches le plus long d’Europe.Ces petites maisons en bois sont un véritable symbole de la ville. « C’est un héritage de la tradition balnéaire de la Belle Époque. Ça permet d’habiller le chemin de planche le long du littoral », explique Matthieu Blin, directeur général de la ville de Cayeux. Légende image : Cabines de plage à Cayeux-sur-mer (Somme) (Photo Nicolas Bryant / Smbs-glp).

#Territoire

► « On résout souvent plus facilement les problèmes autour d’un déjeuner ou de la machine à café. Si, de manière ponctuelle, le télétravail permet de gagner en flexibilité ou d’économiser du temps de transport, sa systématisation aurait des conséquences négatives sur l’attractivité de la France, et plus largement sur le mode de vie urbain, explique Lise Bourdeau-Lepage, géographe et économiste, Ce n’est pas la première fois qu’on annonce la mort des villes. On en parlait déjà à la fin des années 1990 avec la naissance d’Internet… Je n’y crois pas du tout. La crise sanitaire a peut-être contribué à générer des forces de dispersion, mais les forces d’agglomération restent extrêmement puissantes. » explique Lise Bourdeau-Lepage vient de publier un guide (« Evaluer le bien-être sur un territoire. Comprendre pour agir sur les facteurs d’attractivité territoriaux »), téléchargeable en ligne gratuitement. @lemondefr.

#Ville

► Fondateur de la société de conseil à destination des collectivités Civiteo, Jacques Priol a travaillé avec Google et Toronto sur leur projet smart city avorté en mai. Il analyse les raisons de cet échec. Il explique dans interview sur le site @journaldunet.que ce projet « était à la fois un projet très avancé, car 50 millions de dollars ont été dépensés en conception. Et en même temps un projet pas si avancé que cela, puisqu’aucune construction n’avait démarré. Il était encore temps de s’arrêter. Il faut comprendre qu’au départ, ce n’est pas l’ambition de Google, mais de la ville de Toronto, qui dispose d’une extraordinaire friche industrielle à quelques encablures de son quartier d’affaires et souhaite en faire un quartier du futur. Elle a lancé un appel à manifestation avec des ambitions folles, et c’est Google qui a apporté la réponse la plus conforme. » Lire la suite de l’interview. A lire aussi « La souveraineté publique locale sur les données urbaines est un préalable à tout projet de ville intelligente » sur le site @Lettre_du_cadre

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Les réseaux sociaux au coeur de l’activisme Black Lives Matter. À retenir cette semaine : – Manifestations Black Lives Matter sur les réseaux – Sur les plateformes, les activistes font passer leur message de manière créativeLes jeunes rafraîchissent le militantisme sur TikTok avec des challenges qui permettent d’évaluer ses privilègesGoogle Docs devient une plateforme de résistanceLes manifestants se servent massivement de la messagerie cryptée Signal et des outils émergent pour protéger l’identité des manifestants sur les photosDes journalistes américains dénoncent le racisme qu’ils ont subi au sein des rédactions. Ces accusations entraînent des démissions. La presse US est en train de se détruire.

#Reconnaissance_Faciale

La reconnaissance faciale est une technologie qui n’a plus le vent en poupe aux États-Unis. Adoptée par de nombreuses polices pour identifier et trouver plus rapidement des suspects, est aujourd’hui accusée d’aggraver les discriminations et de menacer la vie privée. Les associations qui en dénonçaient les biais depuis plusieurs années ont eu gain de cause cette semaine dans le sillage du mouvement #BlackLivesMatter. IBM, Amazon et Microsoft ont toutes annoncé la suspension ou l’arrêt de projets dans ce domaine et notamment leur collaboration avec les polices américaines. Joy Buolamwini, fondatrice de l’Algorithmic Justice League, « s’est spécialisée sur ces questions [de biais algorithmiques] et il se trouve qu’elle est une femme et noire, explique Caroline Lequesne Roth, maître de conférences en droit public à l’université de Côte d’Azur. Elle a vu que les systèmes de reconnaissance faciale ne l’identifiaient pas. Ces logiciels faisaient moins d’1% d’erreur sur un homme blanc, mais 35 à 38% pour une femme de couleur. Cela crée évidemment une discrimination et tend les relations avec la police avec le risque d’être arrêté, emmené au poste, etc. »  @FranceCulture.

#Technologie

► Pourquoi le solutionnisme par l’IA est un grand danger. Dans son percutant opus Pour tout résoudre cliquez ici, Evgueny Morozov définit le solutionnisme comme une quête sans fin d’amélioration technologique poussant à reconsidérer toutes les situations sociales soit comme des problèmes clairement définis comportant des solutions technologiques précises et prévisibles, soit des processus transparents qu’il faut optimiser. Une élégante manière de suggérer qu’aux yeux de celui qui tient un marteau dans sa main, tout s’apparente à un clou. Il n’est pas question ici de nier que la technologie, et l’IA ne fait pas exception, puisse contribuer à améliorer le sort de l’humanité. Pour paraphraser Morosov, le problème n’est pas que les solutions proposées risquent d’échouer, mais plutôt que le solutionnisme, en cherchant à résoudre le problème « le torde d’une façon si lamentable et inhabituelle que lorsqu’ils en viennent à bout, il est devenu tout autre chose. » Aux mains des solutionnistes, l’intelligence artificielle devient un dangereux hochet. Lire la suite de l’article sur le site @bymaddyness.