06 Août

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 6 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#StreetArt

xCachée dans le 18ème arrondissement, la nouvelle caverne d’Ali Baba du street art. En plein cœur de l’été, à l’heure où Paris se vide doucement pour cause de congés payés, une dizaine d’irréductibles passionnés s’activent loin des regards pour redonner vie à un immense entrepôt désaffecté du XVIIIe arrondissement. La métamorphose est bientôt terminée : dans quelques jours, l’ancienne friche industrielle se transformera en un petit paradis du cool à la mode berlinoise. Bars à bière, chaises longues, food truck, DJs, rampe de skate, et même une piste de danse pour patins à roulettes fort sympathique, offriront une seconde jeunesse au décor de béton. Prévue le mercredi 2 d’août, l’ouverture de l’Aérosol, le mercredi 2 d’août, ne manquera pas d’attirer les nombreux amateurs de culture urbaine et de ces lieux éphémères qui fleurissent un peu partout dans la capitale depuis quelques mois. L’Aérosol, 54, rue de l’Evangile, 18ème. (@telerama). Légende image: Crash : Lush Dagger (1990). Aérosol et laque sur toile, 228 x 328 cm. Collection particulière, Belgique.

La petite pépite de ce lieu, c’est le gigantesque musée de street art réalisé en collaboration avec Maquis-art (le site incontournable qui référence depuis vingt ans les graffitis des quatre coins du monde), lequel ouvrira le 31 août pour une période minimale de 4 mois. Il regroupera des œuvres des plus grands noms du street art tels que Banksy, Invader, Shepard Fairey, JonOne, ou encore Dondi White. Enfin, l’autre initiative notable, ce sont ces deux stimulateurs numériques – dont un en réalité virtuelle – qui promettent une vraie immersion high-tech, vous permettant d’intégrer le monde du graffiti et de repartir avec une photo de votre chef-d’œuvre. L’Aérosol, lieu qui prône la liberté et le partage dans un décor bétonné et repensé à la berlinoise, vous attend impatiemment pour venir siroter une bière avec vos potes ou bomber les murs. (@KonbiniFR).

#IntelligenceArtificielle

Des neurones artificiels pour traquer les extraterrestres. Décoder les messages extraterrestres ? Voilà ce que pourrait bientôt apporter l’algorithme Jast, développé au Centre de recherche cerveau et cognition de Toulouse (Cerco). Fin juin, cette technologie unique au monde a attiré l’attention de l’Américain BrainChip, spécialiste de l’informatique inspirée des neurones biologiques, qui a signé un accord de licence exclusif avec le Cerco via la société d’accélération Toulouse Tech Transfer (TTT). « Jast est une nouvelle génération d’intelligence artificielle, détaille Simon Thorpe, chercheur CNRS et directeur du Cerco. Contrairement à la quasi-totalité des réseaux de neurones artificiels développés aujourd’hui, Jast est un algorithme d’apprentissage non-supervisé. Il ne fait pas que reproduire des tâches précises, connues, qu’on lui a faites apprendre pour remplacer l’Homme, mais est designé pour fournir un résultat inédit ». (@LaTribuneTlse).

L’humain et l’intelligence artificielle : « Je t’aime, moi non plus ». Notre époque, où tout va très vite et où le numérique se perfectionne sans cesse, ne gagnerait-elle pas à travailler à l’alliance entre l’homme et la machine ? Tour d’horizon des peurs qui entourent l’IA mais aussi des avantages comparés du cerveau humain et de la machine. Par Péter Gyöngyösi, responsable Stratégie et Développement Privileged Account Analytics, Balabit. Cela ne vous aura pas échappé, voilà plusieurs mois que l’intelligence artificielle (IA) déchaîne les passions. Véritable sujet de R&D ou simple levier marketing, c’est encore plus vrai depuis que des célébrités comme Elon Musk, Bill Gates ou Stephen Hawking non seulement l’ont qualifiée comme étant l’une des pires menaces que pourrait connaître l’humanité, mais affirmant aussi vouloir œuvrer à y mettre un coup d’arrêt. En France, la levée de boucliers contre les robots lors de la campagne présidentielle n’a pas fini d’exacerber également le sujet. Les trois peurs que focalise l’intelligence artificielle :

  • La première est que les machines intelligentes pourraient supplanter le cerveau humain, le dépasser et qu’elles fassent des hommes ni plus ni moins des esclaves à leur service.
  • La deuxième concentre l’aspect le plus économique : la destruction d’emplois.
  • Enfin, la dernière peur tient dans l’idée que l’être humain serait en quête d’utilité dans une société où les machines occuperaient tout l’espace. (@latribune).

#Robotique

Le robot du whatsapp chinois dit qu’il n’aime pas le parti communiste, il est débranché. En Chine, il ne fait pas bon critiquer le Parti communiste. Alors quand en plus, vous n’êtes même pas humain, la sentence est irrévocable. Ces derniers jours, deux robots présents sur l’application de messagerie chinoise QQ ont été retirés de la circulation, rapporte le Financial Times et la BBC, le jeudi 3 août. Baby Q et Xiao Bing sont des « chatbots », des intelligences artificielles dont le but est de dialoguer avec les utilisateurs à la manière d’un humain. Depuis quelques années, ils sont partout, chez Facebook, Google, Apple, mais aussi chez Tencent, l’un des géants chinois du numérique. Depuis le mois d’avril, les deux chatbots étaient donc disponibles pour les utilisateurs de QQ, une messagerie instantanée chinoise similaire à snapchat. Baby Q était développé par Tencent et une entreprise spécialisée, Turing Robot, le second, Xiao Bing (jeune Bing), par Microsoft. Leur objectif : répondre à des questions de culture générale, tout simplement, précisait l’agence de presse officielle, cité par la BBC. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Ces derniers jours, sur les réseaux sociaux chinois, des captures d’écrans ont commencé à circuler. Quand on demandait à Baby Q s’il aimait le Parti communiste chinois, celui-ci répondait tout simplement « non ». (@LeHuffPost).

#Transport

Le mini-bus Cristal de Lohr sera commercialisé en 2018. Le constructeur alsacien Lohr et l’opérateur de transports en commun Transdev ont conclu un partenariat afin de développer un nouveau véhicule électrique et autonome à destination du transport public. Baptisé Cristal, ce mini-bus électrique a fait sa première sortie publique en juin à Strasbourg. Selon le communiqué commun, le véhicule sera commercialisé en 2018 : « Ce partenariat avec Lohr va accélérer notre capacité à offrir à nos clients des solutions innovantes de mobilité partagée autonome et zéro émission », s’est félicité Yann Leriche, directeur de Transdev USA, en charge du département Système de transport autonome, cité dans le communiqué. De son côté, Lohr se félicite d’apporter « son approche industrielle +transport public ». Le Cristal, présenté comme une navette 100% électrique, était en démonstration au Congrès européen des « systèmes de transports intelligents », au Palais de la Musique et des Congrès à Strasbourg qui se déroulait du 19 au 22 juin. Il sera testé en grandeur nature lors du prochain marché de Noël, qui se déroulera du samedi 24 novembre au dimanche 24 décembre. (@F3Alsace).

Cristal : la voiture électrique qui se transforme en petit train. Concevoir un moyen de transport efficient n’a rien d’évident. Une voiture avec un seul occupant à bord n’est pas efficace, mais que dire d’un bus roulant avec un seul passager ? C’est pourtant le genre de casse-tête auquel sont confrontées toutes les sociétés de transport, dont les véhicules sont saturés aux heures de pointe et désespérément vides aux heures creuses. Un problème auquel la société alsacienne Lohr pourrait avoir trouvé une solution : la Cristal est une voiture électrique accessible aux personnes handicapées, pouvant transporter jusqu’à quatre passagers et être conduite dans cette configuration par n’importe quel particulier disposant d’un permis de conduire, sur le mode de l’autopartage comme le pratique Autolib’. Son originalité réside dans sa capacité à se transformer en un petit train de quatre voitures reliées mécaniquement et pouvant alors transporter jusqu’à 58 passagers (dont certains devront se tenir debout). Conduit par un chauffeur professionnel, ce bus à triple articulation pourra alors efficacement assurer le transport de passagers aux heures de pointe, avant de se redécomposer en voitures individuelles proposées en autopartage. Lohr travaille déjà à la version autonome de la Cristal, dont le prototype est attendu pour 2018. (@LePoint).

Un aperçu des véhicules du futur en démonstration à Strasbourg. À l’occasion du congrès des mobilités innovantes, qui s’est déroulé du 19 au 22 juin à Strasbourg, plusieurs modèles de véhicules autonomes ou guidés sont présentés et testés. Explications en images de ce que nous réserve le transport de demain. Ce rendez-vous est l’occasion, pour de nombreuses entreprises et acteurs du secteur, de faire la démonstration de leurs avancées technologiques. Parmi les plus en pointe, on trouve la Navya Arma, une navette autonome et électrique créée par l’entreprise Navya. Le véhicule fonctionne grâce à une modélisation en 3D implantée dans son système après un premier parcours de repérage avec un pilote. Le véhicule reproduit ensuite le trajet de manière autonome à une vitesse maximale de 45 km/h. Il est équipé de capteurs et de caméras afin de repérer les éventuels obstacles sur sa route, explique Diego Isaac, responsable marketing chez Navya. La navette est destinée à un usage collectif, en ville par exemple, ou privé, dans les aéroports ou les parcs d’attraction. Son prix de départ est de 260 000 euros l’unité, hors options supplémentaires. En cas de danger, la reprise de contrôle manuel du véhicule est toujours possible. Lors du test de la navette, auquel nous avons pu assister, un journaliste de télévision a quitté la navette en cours de chemin pour filmer le véhicule en déplacement. En arrivant à proximité, la navette a freiné brusquement, car elle avait détecté sa présence dans son environnement proche et l’a identifié comme un obstacle. (@rue89strasbourg). A lire aussi : Drone taxi, voiture sans chauffeur, téléportation… Comment nous déplacerons-nous dans la ville du futur ? (@KonbiniFR).

#LiensVagabonds

Les nouveaux propriétaires de contenus. A retenir cette semaine : – Les smartphones sont les nouvelles cigarettes ; – Les jeunes Américains ont rayé la TV traditionnelle de leur vie ; les téléviseurs sont en voie de disparition des foyers américains ; – Intelligence artificielle : révolution ou évolution ; – La réalité augmentée : un succès surprise en devenir ? et Un Top 10 de vidéos VR ; – Vivons nous dans le meilleur des mondes possible ? (@Metamedia).

#Internet

Feed, le nouveau fil d’actualités de Google. La célèbre barre de recherche de Google sera-t-elle bientôt obsolète ? En tout cas, le groupe cherche de plus en plus à pousser directement du contenu pertinent vers ses utilisateurs sans qu’ils aient posé de question. Après la publication d’une mise à jour, en décembre dernier, de l’application Google permettant de suivre l’actualité par centres d’intérêt, l’entreprise a ainsi lancé le 19 juillet un « feed », c’est-à-dire un fil d’actualités personnalisé, qui n’est pas sans rappeler ceux de Facebook et de Twitter. Disponible sur iOS et Android, l’application Google Feed promet de « mieux anticiper ce qui vous intéresse et compte pour vous » grâce à ses algorithmes. Le Feed de Google affiche une différence de taille avec ceux de ses concurrents. Algorithmique plutôt que social, il ne connecte pas à d’autres utilisateurs. Plutôt que les recommandations de ses amis, ce sont les « interactions [de l’utilisateur] avec Google », c’est-à-dire les données collectées via YouTube, Chrome, Play ou Maps qui servent à faire le tri dans les nouvelles. Présentées sous forme « d’encadrés », elles prennent aussi en compte tendances, contenus viraux et géolocalisation, tandis qu’un bouton « suivre » permet de s’abonner à chaque sujet. Promettant une « compréhension plus holistique » et, « lorsque c’est possible », du fact-checking, Google semble vouloir éviter l’« effet bulle » des réseaux sociaux, très critiqué lors de la présidentielle américaine fin 2016. Une précaution qui n’exempte pas l’algorithme prédictif du Feed de tout biais potentiel. Le risque demeure, par exemple, de ne jamais être confronté à des contenus contraires à ses opinions. (@LesEchos).

#Piratage

WannaCry : le hackeur sauveur inculpé. Un expert britannique en cybersécurité, considéré comme un héros pour avoir contribué à stopper le virus WannaCry, a été arrêté aux Etats-Unis où il est sous le coup d’une inculpation pour avoir créé un malware (logiciel malveillant) destiné à voler des informations bancaires. Marcus Hutchins, connu sous le nom de « Malwaretech », a été arrêté mercredi 3 août à Las Vegas, où se déroulait le grand rassemblement de pirates informatiques Def Con, a fait savoir le ministère de la justice américain. L’acte d’inculpation, daté du 12 juillet, était jusqu’ici sous scellé. Marcus Hutchins est accusé, avec d’autres individus, d’avoir fabriqué et distribué le logiciel baptisé « Kronos », conçu pour voler des informations liées aux transactions bancaires en ligne. Ce logiciel malveillant apparu en 2014 et encore actif fin 2016 avait été configuré pour viser notamment les systèmes bancaires au Royaume-Uni, Canada, Allemagne, Pologne et France, selon les autorités judiciaires américaines. Lire aussi : Cyberattaque : comment un jeune Anglais est devenu un « héros accidentel » (@Pixelsfr).

#Publicite

Jusqu’où ira la publicité en ligne ? Sur le web, tous les internautes ne sont pas humains. Des robots parcourent le réseau avec des buts divers, dont celui de manipuler la publicité en ligne. Une fraude qui, selon les acteurs concernés, augmente sans cesse, et qui n’est pas sans poser problème à ceux vivant de la publicité, dont la presse. (@InaGlobal).

05 Août

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 5 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

xLes quartiers « politique de la ville », entre innovation et inégalités. Alors que l’innovation est devenue le mot d’ordre de la relance économique, elle n’est toujours pas à portée de tous. Certaines zones urbaines témoignent d’une grande volonté d’entreprendre mais sont entravées par leurs propres retards de développement. Comment l’Etat s’occupe-t-il des tissus urbains défavorisés ? « Le CGET (Commissariat général à l’égalité des territoires) a rendu un rapport en avril dernier sur l’innovation dans les quartiers. Il constate que “les quartiers prioritaires regorgent d’innovations qui répondent aux besoins sociaux et aux enjeux sociétaux qui y sont peu ou mal satisfaits ». En plus d’opérer un diagnostic des dynamiques en jeu, le rapport présente un certain nombre de préconisations pour créer un contexte d’innovation vertueux. Celles-ci se situent en amont, pendant et en aval du développement du projet. Dans un premier temps, l’enjeu est de renforcer les méthodes d’incitation et de détection des idées. Puis il s’agit d’accompagner leur développement en facilitant par exemple l’accès à des marchés concurrentiels. Enfin, la diffusion de telles expérimentations à une échelle plus large permettrait de faire émerger des entreprises viables au niveau national. A travers tout ce processus, la promotion de l’entraide entre les différents acteurs est un point majeur car il consoliderait un réseau territorial encore fragile. (@Demain_la_Ville).  Image tirée du film « La vie en grand » de Mathieu Vadepied.

#Tourisme

Les “greeters”, ces guides bénévoles du Nord et du Pas-de-Calais. On les appelle des « greeters » : ce sont des passionnés d’histoire, ou simplement de leur ville et de ses secrets, et qui ont choisi de la raconter bénévolement. Le terme, qui signifie « hôte » en anglais,  est né dans les années 1980, à New York. La ville a alors une très mauvaise réputation, et les locaux retroussent leurs manches pour lutter contre cette image, en faisant visiter gratuitement leur lieu de vie. « En France, Paris et Nantes qui ont suivi dans les années 2000, explique Florence Mabille, en charge du feuilleton pour France 3. Mais le premier département à avoir joué le jeu, c’est le Pas-de-Calais. Le concept collait bien avec la tradition d’acceuil, d’hospitalité… » Le département compte aujourd’hui une soixantaine de greeters, et a même organisé un réseau dédié : Greeters 62. Dans le Nord, ils sont une quarantaine, et il faut passer par la Maison du tourisme du Nord pour se lancer sur leurs traces. Pour le premier épisode, Frédéric Legris vous fait découvrir le marais Audomarois, son « petit paradis » et le deuxième épisode, Guy Capelle vous fait découvrir le patrimoine architectural de Condé sur l’Escaut, et notamment le Château de Bailleul. (@F3nord).

Les « greeters », ou le tourisme autrement. Découvrir une ville ou une région, dans le monde entier, avec des gens du coin : c’est ce que proposent les « greeters ». Ces bénévoles passionnés guident leurs hôtes hors des sentiers battus. Un tourisme d’échanges en phase avec son époque. L’origine de ce mouvement, parti bien évidemment de New York, remonte à 1992. Il est aujourd’hui présent dans 34 pays dans le monde et dans 150 villes et régions. Ulcérée par l’image négative de violence et d’insécurité que sa ville inspirait aux touristes du monde entier, Lynn Brooks décide avec un réseau d’amis de mettre en place des balades insolites dans les quartiers de la Grosse Pomme. La première organisation de greeters était née. Pays éminemment touristique, la France adopte vite cette tendance qui dessine les contours d’un tourisme participatif qui ne dit pas encore son nom. « L’Hexagone abrite 50 structures. C’est le pays qui en accueille le plus dans le monde. Ce ne sont pas uniquement dans les villes, mais aussi des territoires comme le massif du Pilat, la vallée de Munster ou la Touraine », explique fièrement Christian Ragil, le président du comité de pilotage de la Fédération France Greeters. L’antenne parisienne, Greeters de Paris, compte 400 membres et est en mesure de proposer des visites dans une quinzaine de langues, dont le chinois. (@LesEchos).

« J’emmène des touristes en banlieue pour leur montrer ce qui n’est pas dans les guides » On les surnomme les « greeters ». Passionnés, ces citoyens accueillent gratuitement des touristes pour faire découvrir leur ville le temps d’une balade. Témoignage de Michel Moisan qui vous dévoile sa banlieue, Saint-Denis. Loin des clichés. Hors des sentiers battus des guides touristiques, des citoyens bénévoles font découvrir gratuitement les quartiers de leur ville aux vacanciers curieux. Ils sont appelés les « greeters », du verbe « to greet » qui signifie « accueillir » en anglais. Etrangers, provinciaux et même parfois parisiens peuvent profiter d’une virée documentée de l’autre côté du périphérique de la capitale. L’occasion de donner à voir la banlieue au-delà du cocktail pauvreté, insécurité et délinquance auquel elle est trop souvent associée. Dans le « 9-3 », Michel Moisan partage depuis bientôt sept ans sa passion pour Saint-Denis. Vice-président de l’association Paris Greeters, cet énergique sexagénaire nous raconte pourquoi : « Depuis sept ans, je fais partie de l’association Paris Greeters. Ancien cadre dans l’industrie pharmaceutique, j’ai beaucoup voyagé aux Etats-Unis, surtout lors de mes dernières années de carrière. Licencié par mon entreprise à 58 ans, je me suis retrouvé jeune retraité. Rapidement, j’ai donc cherché des activités bénévoles. Grâce à ces balades, je continue à rencontrer des étrangers, en particulier des anglophones… ce qui me permet d’entretenir mon anglais ! Je suis, comme on dit, « fluent » en anglais et je ne voulais surtout pas perdre mon niveau. (@Lobs).

#Internet

Comment débattre sans haine sur le net ? En mai 2000, le premier « grand procès » européen portant sur l’ère Internet est lancé par une plainte de la Licra. La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme reproche à Yahoo! que son site soit utilisé pour vendre des objets nazis, une activité proscrite en France. La liberté d’expression et la liberté d’entreprendre se heurtent aux limites imposées dans l’Hexagone par la loi Gayssot, tandis que l’affaire fait émerger un doute aujourd’hui devenu certitude : le Web peut constituer un dangereux porte-voix pour la haine. Même si « l’affaire Yahoo! » se règle en 2004, même si toutes les entreprises du Web, depuis lors, acceptent le principe selon lequel leurs services sont soumis aux législations nationales, les termes du débat sont les mêmes : d’un côté, des multinationales, la plupart d’origine américaine, qui défendent leur marché et une conception très large de la liberté d’expression. De l’autre, des Etats, autoritaires ou démocratiques et nombreux en Europe, qui défendent une conception plus encadrée de cette même liberté. (@LeMondeFestival).

#MediaSocial

Instagram, le réseau social où les jeunes sont le plus harcelés ? Le réseau social Instagram, ce sont chaque jour des centaines de milliers de clichés de plats appétissants, de paysages paradisiaques et d’animaux mignons. Seulement, derrière cette apparente positivité, se cache une toute autre réalité. Selon une étude, c’est en effet sur ce réseau social que les jeunes seraient le plus harcelés. L’étude, conduite par l’organisation britannique de lutte contre le harcèlement Ditch The Label, porte sur 10 020 personnes. Toutes, sont des jeunes âgés de 12 à 20 ans, et résidant au Royaume-Uni. Ils ont été interrogés entre novembre 2016 et février 2017. Parmi eux, 54% ont estimé avoir déjà été harcelés, principalement en raison de leur apparence physique, de leurs centres d’intérêts, leurs bonnes notes ou du niveau de vie de leur foyer. Lorsqu’on s’intéresse plus précisément aux cas de cyberharcèlement(qui concerneraient 65% des jeunes harcelés ces derniers mois), on constate que le moyen le plus fréquemment utilisé est celui du message privé. Viennent ensuite la diffusion de rumeurs en ligne, puis les commentaires, postés sur les profils ou sous les photos d’un internaute. (@LExpress).

#Television

HBO victime du plus grand piratage de l’histoire de la télévision ? Après Sony et Netflix, la chaîne américaine HBO a été visée par une cyberattaque majeure ce week-end. Un ou des pirates informatiques auraient volé 1,5 téraoctet de données à la filiale du groupe Time Warner, a révélé lundi Entertainment Weekly. Les hackers auraient mis en ligne deux épisodes des séries « Ballers » et « Room 104 ». Ils seraient également en possession du script du 4e épisode de la saison en cours de « Game of Thrones », la poule aux œufs d’or de HBO. Surnommé « little.finger66 » en référence au nom d’un personnage de « Game of Thrones », les hackers ont promis davantage de fuites à venir. La base de données comprendrait « des articles protégés par des droits d’auteurs, comme des images, des vidéos et du son », selon Variety. Aucune rançon n’aurait été demandée à ce jour et HBO n’a pas confirmé les documents étant en possession des pirates informatiques. « Toute intrusion de cette nature est évidemment perturbatrice, troublante et inquiétante pour nous tous » a écrit dans un e-mail diffusé en interne Richard Plepler, le président de la chaîne. (@latribune).

#Geolocalisation

Au BHV, et ailleurs, mieux vaut éteindre son téléphone pour éviter d’être pisté. Sur les murs du BHV situé dans le Marais à Paris, une pancarte a fait son apparition depuis quelques jours. Elle indique aux visiteurs que leurs données seront récupérées par le magasin s’ils ne désactivent pas leur connexion Wifi. C’est à priori légal, mais ça n’en est pas moins inquiétant. D’autant plus que le BHV est loin d’être la seule boutique à vous pister. L’affichette, postée ci-dessous par un internaute, ne comporte que peu d’informations. Elle explique uniquement qu’un « système de géolocalisation a été mis en place au sein du magasin à des fins de statistiques. » Contacté, le groupe des Galeries Lafayette, auquel BHV appartient, a répondu à ce sujet: « Merci pour votre sollicitation mais nous ne souhaitons pas faire de commentaires ». Quelques heures plus tôt, il donnait pourtant plus de détails au Figaro, expliquant que le dispositif avait été installé « sous forme de test au sein du BHV Marais et de tois magasins Galeries Lafayette en province. » (@LExpress).

#Energie

Saint-Nazaire : l’éolienne du futur sera-t-elle flottante ? C’est un immense bloc de béton qui ne passe pas inaperçu sur le port de Saint-Nazaire. Le prototype du projet Floatgen sera bientôt ancré à 20 kilomètres au large du Croisic. Un projet porté conjointement par Ideol, l’Ecole Centrale de Nantes et Bouygues Travaux Publics. Les éléments ont été assemblés sur la plateforme SEM-REV, un site d’essais à 22 km au large. À ce jour, il n’existe pas d’éolienne en mer en France. Floatgen sera la toute première éolienne offshore, flottante qui plus est, avec une puissance de 2 MW. Reste à bâtir le système flottant de l’éolienne, conçu par la start-up française Ideol et construit par Bouygues Travaux Publics au port de Saint-Nazaire. Cette fondation flottante, en béton auto-plaçant, sera remorquée sur le site d’essais d’ici la fin de l’année 2017. (@F3PaysdelaLoire).

#Monnaie

Dix questions pour tout comprendre au séisme qui secoue le bitcoin. La saturation du réseau bitcoin a poussé la communauté de la monnaie virtuelle vers une scission. Cette division se matérialise par l’adoption de la mise à jour SegWit2X d’un côté et à la création d’une nouvelle crypto-monnaie, baptisée bitcoin cash, de l’autre. En toile de fond de ce premier « hard fork », un débat philosophique sur la propulsion, ou non, du bitcoin comme système de paiement grand public. Décryptage en dix questions. (@LUsineDigitale).

#Alimentation

FoodTech : L’économie collaborative peut-elle transformer notre façon de s’alimenter ? L’économie collaborative fait désormais partie de nos usages. Outre la mobilité et l’hébergement, c’est dans l’alimentaire que cette approche fait son nid. Rencontre avec un acteur de référence en France, Marc-David Choukroun, cofondateur de La Ruche qui dit oui. L’économie collaborative, longtemps au cœur des pratiques de l’Homme, refait surface depuis quelques années. Cela s’explique par trois facteurs. Tout d’abord par une évolution sociétale, avec un besoin perpétuel de plus de traçabilité, une recherche de lien social, sans oublier la quête d’expérience. Ensuite la situation économique de ces dernières années nous force à être plus vigilants sur nos dépenses, alors que nous ne souhaitons pas forcément voir baisser notre qualité de vie. Enfin, l’avènement des technologies favorise la connexion entre les gens et l’instauration de nouveaux outils. (@bymaddyness).

04 Août

Régions.news #292 – Edition du vendredi 4 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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image001Légende image. Dans le désert du Namib, en Namibie, le 2 mai 2014. Photo de Mattes Ren /Hemis.fr / Afp. A lire : Le 2 août, l’humanité aura consommé la totalité des ressources que la planète peut renouveler en un an, selon le calcul d’une ONG. Un « jour de dépassement » qui survient de plus en plus tôt chaque année. La preuve en un gif animé (@franceinfo).

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

♦ À Urayasu, près de Tokyo, 140 robots « travaillent » dans les six étages de l’hôtel Henn na. Ramassage des ordures, machines porteuses de valises, robots multilingues pour permettre aux clients de s’enregistrer : tout est fait pour accueillir les voyageurs dans les meilleures conditions possibles. Chaque chambre est même équipée d’un robot baptisé « Tapia » capable de converser. Avec la présence des robots, seuls sept employés sont nécessaires. Autre particularité, l’hôtel n’utilise pas de clés pour les chambres, mais un système de reconnaissance faciale. A lire aussi : Dopés à l’intelligence artificielle, les robots LG guident les voyageurs et assurent le nettoyage à l’aéroport de Seoul en Corée du sud.

♦ Transport : les bateaux-taxis sur la Seine. Dans les grandes villes comme Paris, les déplacements sont une gageure. Une solution de remplacement, la Seine qui est complètement dégagée. D’où l’idée de ces taxis sur l’eau, les Sea Bubbles, qui ont été testés en juin. Essais concluants qui vont permettre à ces véhicules flottants de voguer dès septembre à la vitesse de dix nœuds (18 km/h). Ils seront ensuite déployés à Genève, Venise et San Francisco.

#Censure

♦ A la fin du mois de juillet, la Russie a adopté une nouvelle loi interdisant l’usage des VPN, tandis qu’Apple retirait de son magasin d’applications ces logiciels très populaires. VPN, pour « Virtual Private Network » (réseau privé virtuel), désigne une technologie qui permet de relier deux ordinateurs à distance. Depuis plusieurs années l’usage des VPN s’est démultiplié, parce qu’ils sont des outils efficaces pour contourner les blocages de sites Web. Ainsi un internaute chinois souhaite se connecter à Facebook, qui est bloqué en Chine. En utilisant un VPN, il se connecte à un ordinateur situé dans un autre pays, et peut accéder à Facebook. Les VPN compliquent très largement la tâche des enquêteurs et des censeurs.

Pourquoi la Chine et la Russie s’en prennent-elles aux VPN ? Les deux situations sont similaires, avec quelques différences. En Chine, où une grande partie d’Internet est censuré, les applications de VPN sont très populaires auprès de la population la plus connectée et des entreprises multinationales. Après l’annonce en janvier d’un plan dit de « nettoyage » pour « reconquérir la souveraineté chinoise sur Internet », le gouvernement chinois a demandé aux entreprises de télécommunications de fermer tout accès aux VPN. Apple a, sur demande des autorités chinoise, retiré de son magasin d’applications en ligne tous les VPN qui s’y trouvaient. En Russie, le Parlement a adopté une loi interdisant les VPN dans le pays. Une décision justifiée par le Kremlin comme nécessaire à la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et d’autres délits. A lire aussi : pour Snowden, les lois anti-VPN constituent une « atteinte aux droits de l’homme »

image003Légende image. Cinq éoliennes tractées par bateau de Stord en Norvège, jusqu’aux côtes de Peterhead en Écosse. Photo d’Espen Rønnevik / Woldcam. A lire : La première ferme d’éoliennes flottantes émerge au large de l’Écosse. Une fois en activité, les turbines permettront d’alimenter en électricité l’équivalent de 20 000 foyers écossais.

#Blockchain [épisode3]

♦ Elles sont décentralisées, transparentes et complètements dématérialisées : les monnaies virtuelles qui reposent sur la technologie de la blockchain sont aussi très gourmandes en électricité. Selon le site Motherboard, le réseau Ethereum, principale crypto monnaie concurrente du Bitcoin, consommerait autant d’électricité qu’un pays comme Chypre, soit environ 4,2 térawatt-heure. En 2014, le réseau du Bitcoin avait déjà atteint une consommation électrique proche de celle d’un pays comme l’Irlande. Le problème, c’est que pour être de plus en plus sécurisés, et continuer à générer de la monnaie pour stabiliser leur taux, l’Ethereum et le Bitcoin ont besoin de plus en plus d’ordinateurs suréquipés, avec un puissant GPU. Donc, très dévoreuses d’énergie.

#RealiteVirtuelle

♦ Qu’est-ce que la réalité virtuelle ? Les premières expériences de réalité virtuelle (VR Virtual Reality) ont été tentées au début des années 60, reposant sur la télévision, avant de céder une partie de la visualisation à des casques de visualisation interactive, qui correspondaient mieux aux expériences militaires qui les finançaient. Les premières applications industrielles de VR ne sont apparues que vers la fin des années 90, destinées principalement à reproduire sous un format dit stéréoscopique un poste de travail. Aujourd’hui, entre les casques et équipements de diffusion et d’interaction VR dont le prix commence à être abordable, et les smartphones qui permettent de diffuser des images sur les écrans à moindre coût, c’est le jeu qui semble être le principal usage de la VR. De grands acteurs, comme Facebook avec Oculus, Google avec sa Google Glass, Microsoft, Samsung, HTC, s’intéressent au marché de la VR et proposent des solutions. Mais en dehors du jeu, c’est surtout la réalité augmentée, et non virtuelle, qui semble intéresser l’industrie. Mais toute la difficulté demeure dans la création des fichiers VR…

♦ A lire six articles sur la réalité augmentée pour mieux comprendre le phénomène :

  1. La réalité virtuelle pour quoi faire au quotidien ?
  2. La réalité virtuelle est déjà incontournable ;
  3. Les quatre terrains d’exploration de la réalité virtuelle ;
  4. Le business de la réalité virtuelle et augmentée ;
  5. Quel est le potentiel de la réalité virtuelle pour le marketing ?
  6. La réalité virtuelle rendrait plus intelligent et plus heureux.

#LiensVagabonds

♦ Consulter les liens vagabonds du 29 juillet 2017 sur le site Méta-Media. A retenir cette semaine : – Comment la télévision publique utilise la réalité virtuelle ; – La réalité virtuelle géolocalisée pourrait sauver les salles de cinéma ; – Quatre façons dont la réalité virtuelle va révolutionner le lieu de travail ; – Comment l’Intelligence Artificielle change déjà le monde des affaires ; – La révolution Internet à Cuba, vue de l’intérieur.

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ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 4 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Espace

nullLa Nasa ouvre un poste pour que la vie extraterrestre ne contamine pas la Terre (et l’inverse). Depuis quelques jours, la Nasa a mis en ligne une offre d’emploi un peu particulière. L’agence américaine recherche en effet un officier de protection planétaire« . Son rôle ? Protéger la Terre d’une contamination par une vie extraterrestre, rapporte Business Insider. Et inversement. Et le tout très bien payé: jusqu’à 187.000 dollars par an. Il faut dire qu’il n’y a que deux personnes au monde qui font ce travail à temps plein. L’un pour la Nasa, l’autre pour l’ESA, l’agence spatiale européenne, même si de nombreuses personnes au sein des différentes agences travaillent sur ces questions. Evidemment, le CV qui va avec est particulièrement ardu. Et autant doucher vos espoirs tout de suite: il est nécessaire d’être citoyen américain pour postuler jusqu’au 14 août. Actuellement, c’est Catharine Conley qui occupe ce poste pour l’agence américaine, précise Business Insider qui l’a interviewée. L’offre d’emploi résulte d’une relocalisation du poste dans un nouveau département de la Nasa, mais Catharine Conley n’a pas voulu préciser si elle a postulé pour garder cet emploi. (@LeHuffPost). Crédit image : Warner Bros.

#Transport

Voitures autonomes : le premier trajet transfrontalier réussi, malgré les péages. On sait depuis longtemps maintenant que les voitures autonomes savent rouler (presque) sans encombre. Mais savent-elles passer un péage, une douane, ou rouler dans un tunnel ? D’après un test dont les résultats ont été rendus publics le 31 juillet, oui. Deux voitures autonomes, une Cadillac ATS et une Chrysler 300 ont ainsi réussi à passer toutes ces étapes. Pour la première fois de l’histoire de ces quatre roues, elles ont effectué un trajet transfrontalier. 480 kilomètres, pour effectuer un aller-retour entre les États-Unis et le Canada. Durant tout le voyage, y compris en partie dans le tunnel sous-marin situé entre les deux pays, elles ont roulé en mode autonome. Un chauffeur était toutefois au volant, prêt à reprendre le contrôle des véhicules en cas de pépin. Si ce test est aussi important, c’est parce qu’il est le premier à avoir été conduit dans des conditions aussi réalistes. Au journal local The Detroit News, Neal Belitsky, responsable du tunnel emprunté, raconte ainsi: « On réalise très peu d’essais concernant trois éléments: le premier, c’est de passer par un poste de péage, le deuxième d’emprunter un tunnel sous-marin, et le troisième c’est de savoir comment gérer le passage de la frontière puis le service des douanes et de l’immigration. » (@LExpress).

#Climat

Un satellite franco-israélien pour lutter contre le réchauffement climatique. Analyser par satellite l’impact du changement climatique sur la végétation ? C’est l’objectif de la mission scientifique « Venus ». Fruit d’une collaboration entre le Centre national d’études spatiales (CNES) et l’Agence spatiale israélienne (ISA), le satellite : lancé dans la nuit de mardi 1er au mercredi 2 août au centre spatial guyanais, gravitera à 720 kilomètres d’altitude pendant deux ans et demi. Au cours de son séjour dans l’espace, il capturera tous les deux jours les images de plus de 110 sites sélectionnés par la communauté scientifique : savanes, prairies, forêts tropicales ou encore rizières dans cinq continents, avec une haute résolution de 5 mètres. (@LeMondefr).

#Energie

Google veut stocker les énergies renouvelables… avec du sel ! Actuellement, le recours aux énergies renouvelables pour alimenter les réseaux électriques implique une problématique de taille : le décalage entre les moments où la nature permet de collecter l’énergie à partir du soleil ou du vent et les besoins quotidiens des usagers à des périodes qui ne sont pas en phase avec la production. Cette situation induit un gaspillage conséquent faute de pouvoir stocker cette énergie de façon abordable et durable pour la restituer au moment voulu. Les solutions de stockage des énergies renouvelables existent, notamment sur des batteries lithium-ion. Tesla fait partie des acteurs présents sur ce créneau avec ses systèmes Powerpack (entreprises et collectivités) et Powerwall (particuliers). Récemment, la société dirigée par Elon Musk a annoncé qu’elle allait installer en Australie-Méridionale un système de stockage sur batteries lithium-ion d’une capacité de 100 mégawatts qui sera connecté à des fermes éoliennes. Mais un concurrent inattendu pourrait surgir dans les prochaines années… (@futurasciences).

#IntelligenceArtificielle

Pourquoi il faut différencier la réalité de la fiction. Intelligence artificielle. Rarement un terme n’a évoqué autant de choses différentes. Il enflamme l’imaginaire du grand public à coups de Terminator, Matrix et autres 2001, l’Odyssée de l’espace. Il est aussi utilisé pour décrire les logiciels automatisés au coeur de nos smartphones et ordinateurs, de Google Traduction aux filtres de Snapchat en passant par les chatbots qui reviennent à la mode et les prémisces de la voiture autonome. Mais ce double usage, pour la science et la science-fiction, pose problème lorsque la confusion est créée entre les deux. Notamment car à trop se soucier de robots tueurs et autres, certains en oublient les vraies sources d’inquiétudes de ces progrès technologiques. L’Usine Digitale revient sur ce terme, ses origines, ses applications et pourquoi il est nécessaire de bien comprendre de quoi on parle. (@LUsineDigitale).

#Robotique

Etats-Unis : Non, le robot de surveillance Steve ne s’est pas suicidé (une brique a eu sa peau). La nouvelle va probablement en rassurer certains : Steve n’a pas mis fin à ses jours. Mi-juillet, on apprenait qu’un robot de surveillance (« K5 »), travaillant au Washington Harbour Mall, un centre commercial du port de Washington D.C aux Etats-Unis, avait décidé de se suicider en se jetant dans une fontaine. Mais en réalité, il a juste rencontré un accident de parcours, rapporte The Independent, repéré par Mashable. La vérité est sortie tout droit de la boîte noire du robot. Voilà ce qui s’est réellement passé : à la suite d’une défaillance technique et du bug de l’algorithme lui permettant d’esquiver les obstacles, Steve a foncé tout droit sur une brique légèrement surélevée, a chuté, puis il est tombé tout droit dans la fontaine. La suite, vous la connaissez. (@20minutes).

#RealiteVirtuelle

Un « accélérateur technologique » ouvre à Laval. Depuis sa création en 1999, Laval Virtual s’était déjà forgé un nom. Ce salon professionnel de la réalité virtuelle et augmentée, revendique tout simplement la place de numéro 1 mondial dans ce domaine. « En constante augmentation, la fréquentation a atteint 240 exposants et 17.500 visiteurs en 2017 » précise Laurent Chrétien, directeur de l’association Laval Virtual qui organise l’événement éponyme. Forte de ce succès, l’association s’apprête à passer la vitesse supérieure, avec l’inauguration cet été du « Laval Virtual Center ». Un nouvel espace de 3 000 m² destiné à la formation, mais aussi à la recherche et à l’expérimentation des entreprises, qui ouvrira ses portes fin août à Laval (Mayenne). L’investissement s’élève à environ 6 millions d’euros, dont la majeure partie apportée par l’agglomération. (@bymaddyness).

#Information

Mort de Seth Rich : Fox News accusé d’avoir inventé des informations sur demande de Trump. La chaîne d’information conservatrice Fox News, soutien de Donald Trump, a été assignée mardi 1er août par l’un de ses consultants, Rod Wheeler, qui l’accuse d’avoir publié à dessein de fausses informations défavorables aux démocrates à la demande du président des Etats-Unis. Consultant pour la chaîne sur les questions de sécurité, police et justice, Rod Wheeler reproche à Fox News d’avoir monté de toutes pièces une histoire autour de l’affaire Seth Rich, cet employé du comité national du Parti démocrate (DNC) tué par balles mi-juillet 2016 non loin de son domicile de Washington. L’enquête officielle avait conclu à un vol à main armée qui aurait mal tourné mais, dès son décès, plusieurs sites et médias identifiés comme conservateurs ont laissé entendre qu’il pouvait s’agir d’un assassinat politique. (@Lobs). A lire aussi : Fox News accusé d’avoir publié de fausses informations sur demande de Trump (@LExpress).

#Genetique

Etats-Unis : des chercheurs corrigent des gènes défectueux dans des embryons humains. Pourra-t-on faire disparaître un jour les maladies génétiques ? Une équipe de chercheurs de l’université de l’Oregon (Etats-Unis) a obtenu pour la première fois un taux de réussite proche de 100% lors de la correction de gènes défectueux dans des embryons, rapporte une étude publiée dans la revue Nature (en anglais), mercredi 2 août. Ces gènes porteurs d’une maladie héréditaire ont été corrigés grâce à la technique CRISPR-Cas9 des « ciseaux génétiques ». Ces ciseaux sont capables d’enlever les parties défectueuses du génome pour les remplacer par de nouveaux morceaux d’ADN. Les auteurs de cette étude ont réussi à corriger 72,4% des embryons testés, précise Allodocteurs. A lire aussi : Quatre questions sur la correction de gènes défectueux chez des embryons humains grâce aux « ciseaux génétiques » (@franceinfo).

#Censure

Apple: Tim Cook regrette d’avoir supprimé certains VPN en Chine. Le PDG d’Apple a plié sous la pression des autorités de Pékin. Mais Tim Cook assure le regretter. Interrogé lors d’une conférence avec des analystes financier, il est revenu mardi sur le retrait de certains produits vendus en Chine des logiciels permettant de contourner les restrictions en ligne mises en place par les autorités. « Nous aurions préféré ne pas avoir à retirer les applications mais, comme nous le faisons dans d’autres pays, nous observons la loi là où nous faisons des affaires et nous pensons qu’être présents sur ces marchés en apportant des avantages aux clients est dans le meilleur intérêt des gens là-bas et dans d’autres pays aussi », a-t-il déclaré. « Nous espérons qu’avec le temps les restrictions imposées seront assouplies car l’innovation a besoin de la liberté de collaborer et de communiquer et je sais que c’est très important là-bas » en Chine, a-t-il ajouté. Apple a pris la décision de retirer de certains produits qu’il vend en Chine la possibilité de les connecter à des réseaux privés virtuels(VPN). Depuis des années, les internautes chinois cherchent à contourner la « grande muraille » informatique qui censure le web, interdisant notamment Facebook et  Twitter, en utilisant ces VPN. (@LExpress).

#Hoax

Lonelygirl15 : la première star de YouTube était un hoax. On était en 2006, MySpace était bien plus puissant que Facebook, Wanadoo allait céder la place à Orange et Internet Explorer dominait encore largement Google Chrome. Le 16 juin très précisément, naît une chaîne YouTube nommée du pseudo de sa créatrice, Lonelygirl15. A l’époque, la plateforme de streaming vidéo a à peine un an et n’a pas encore été rachetée par Google. Derrière Lonelygirl15, il y a Bree, une ado américaine de 16 ans qui a des choses à dire. Elle choisit donc ce format encore balbutiant qu’est le vlog, ou vidéo blog, et raconte sa vie, ses joies, ses peines, bref ses états d’âme, à qui veut les entendre. Avec toujours un même décor : sa chambre et une vidéo réalisée à l’aide de sa webcam. Un vrai journal intime en streaming. Dix ans plus tard, et après 8 ans de silence, Lonelygirl15 a repris la parole, toujours en vidéo, pour la date anniversaire. Elle voulait expliquer ce qu’il s’était passé à l’époque. Faire le point sur une histoire rocambolesque. Mignonne et sympa, Bree fascine les internautes. Sauf que Bree n’existe pas. Bree a été inventée de toutes pièces. C’est une jeune actrice qui incarne ce personnage. Idem pour son seul et unique ami, Daniel. Derrière eux, une petite équipe de scénaristes qui leur inventent une vie sur mesure, taillée pour le succès. Lonelygirl15, ce n’était pas un vidéo blog, c’était la première web-série de l’histoire. Un nouveau format qui ne voulait pas dire son nom, souligne The Guardian. L’idée avait germé dans la tête d’un certain Miles Beckett. Il a l’idée de créer de toute pièce la vie d’une ado de 16 ans scolarisée à la maison, avec un ami, Daniel, des parents un peu bizarres, sans doute enrôlés dans une secte (le sujet en fut évoqué que de loin), et une curiosité suffisamment vaste pour pouvoir multiplier les épisodes sans jamais lasser. (@lemondefr).

03 Août

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 3 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Numerique

xLe choix des mots oriente la révolution numériqueBig Data, intelligence artificielle, transhumanisme, ubérisation, disruption, blockchain sont quelques-uns des nouveaux termes à la mode pour tenter de décrypter les bouleversements technologiques actuels. Mais qui choisit et parfois invente ces mots ? Plus fondamentalement, sommes-nous certains que ces mots sont neutres ou au contraire ne nous imposent-ils pas une certaine vision du réel ? Albert Camus écrivait justement, dans son essai Sur une philosophie de l’expression daté de 1944 : « Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde ». Il soulignait par là le pouvoir des mots sur le réel. En nommant les choses, non seulement nous lui donnons vie mais nous lui donnons une certaine « couleur ». Les mots que nous employons sont le reflet de notre vision du monde. Dans son ouvrage Ce que parler veut dire, Pierre Bourdieu montre ainsi que la parole détermine des rapports de pouvoir entre les différents groupes sociaux. Ces derniers emploient des mots plus ou moins riches, disposent d’un vocabulaire plus ou moins varié ou créent des néologismes pour désigner de nouvelles réalités. La parole dépend ici en très grande partie de l’origine sociale. Et nous pouvons affirmer qu’aujourd’hui, elle dépend aussi de la capacité des individus à comprendre, analyser et communiquer les bouleversements numériques que nous vivons. Les termes de Big Data, ubérisation ou blockchain sont dès lors toujours employés par ceux qui construisent et tirent profit des bouleversements technologiques et numériques actuels. (@usbeketrica).

#Economie

Les hauts lieux de l’économie sociale et solidaire. Devenir son propre patron ? Soutenir l’agriculture locale ? Investir dans un projet à titre privé ? Les possibilités de l’économie sociale et solidaire (ESS) sont nombreuses et les initiatives qui émergent à travers la France tout autant. Mais pour certains, l’économie de demain se construit depuis plusieurs années déjà. La Croix vous invite à découvrir ces projets et leurs acteurs avec sa série d’été sur les hauts lieux de l’ESS. (@LaCroix).

#Commerce

Amazon achète les droits du tennis au Royaume-Uni. Pas de pause estivale pour Amazon dans le secteur des médias. Le géant américain du e-commerce a déjà fait savoir qu’il se transformerait en studio à part entière pour le nouveau film de Woody Allen. Il a aussi laissé entendre qu’il lancerait deux réseaux sociaux – Spark, pour concurrencer Pinterest, et Anytime, sur le modèle du chinois WeChat. Et en ce 1eraoût, la firme de Jeff Bezos vient d’acquérir ses premiers droits de retransmission de sports en live, en dehors des Etats-Unis. Pour une somme de 10 millions de livres par an (un peu plus de 11 millions d’euros), Amazon va en effet retransmettre à partir de 2019 toutes les grandes compétition ATP de tennis (donc les Masters et le tournoi à l’O2 de Londres) hormis les quatre tournois du grand chelem (Roland-Garros, Wimbledon, etc.) (@LesEchos).

#Fiscalite

« Pourquoi il faut mettre Google au pas » Le professeur de finance à l’Iris Eric Vernier estime que les accords entre les Etats et les grandes multinationales du numérique, comme Google, ne sont pas une solution viable à long terme : « Le bon sens rappelle que mieux vaut un bon accord qu’un mauvais procès. C’est ce qui semble avoir présidé à l’annonce mardi 25 juillet par Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics, de l’éventualité d’une transaction financière avec Google. Le tribunal administratif a en effet annulé le redressement fiscal de 1,15 milliard d’euros infligé à la firme. L’Etat a décidé alors de faire appel, mais le ministre a évoqué parallèlement cette possible négociation. Comment les magistrats motivent-ils leur décision ? Les ventes publicitaires de Google, si elles se font en France, sont effectuées par sa filiale irlandaise, Google Ireland Limited (GIL). On connaît le montage, c’est celui de l’ensemble des Gafa, décrié depuis dix ans et qui permet aux industries du Net et autres multinationales d’échapper à l’impôt ou tout du moins de le réduire fortement, améliorant ainsi extraordinairement la compétitivité internationale et la rentabilité de ces entreprises. Alors, effectivement, face au poids de ces mastodontes et à la qualité de leurs conseillers, notamment fiscaux, les Etats sont obligés de négocier pour espérer récupérer un peu d’argent et éviter un procès long et coûteux dont on ne connaît jamais l’issue. Mais c’est, je pense, une erreur fondamentale. » Lire la suite sur le @leJDD.

#Monnaie

Cash vs original : la communauté bitcoin se déchire. Guerre de sécession dans le monde de la monnaie virtuelle. Depuis mardi, l’historique bitcoin a vu apparaître un concurrent, le bitcoin cash, dont les promoteurs reprochent à « l’ancêtre » la lenteur de ses transactions. Concrètement, les contestataires ont lancé une proposition d’amélioration du bitcoin (BIP, pour Bitcoin Improvement Proposal) qui va différencier la nouvelle monnaie du bitcoin déjà existant et permettre une accélération des échanges effectués par son biais. Ils estimaient que d’autres propositions d’amélioration, largement votées par la communauté, n’allaient pas assez loin en permettant de passer à 22 transactions par seconde, contre onze actuellement. Ils proposent de monter à 56 transactions par seconde avec bitcoin cash. Monnaie virtuelle, également appelée crypto-monnaie, le bitcoin est un système basé sur le pair-à-pair qui aurait été inventé par un Japonais, Satoshi Nakamoto. Le principe de création de cette monnaie repose sur la blockchain, une technologie utilisant des blocs de transaction codés et authentifiés qui s’additionnent entre eux. La blockchain a la réputation d’être infalsifiable car, pour modifier une information, il est nécessaire de la changer en même temps chez tous les utilisateurs, ce qui permet d’assurer la stabilité du système. (@libe).

#Banque

Bras de fer sur les données des clients : les banques montent au créneau. La tension monte autour de la prochaine application de la deuxième directive sur les services de paiement (DSP2), qui doit « rendre les paiements européens plus sûrs et innovants.» Cette directive, qui entrera en vigueur le 13 janvier 2018, va notamment imposer aux banques européennes d’offrir l’accès aux données de leurs clients à d’autres acteurs, en particulier les nouveaux entrants de la Fintech (paiement entre particuliers, agrégation de comptes, etc). Cette perspective ne les réjouit guère, mais c’est surtout une disposition, envisagée par la Commission européenne depuis mai dernier, qui les irrite au plus haut point : la possibilité, en « solution de secours », laissée aux prestataires tiers de continuer à recourir à la technique dite du « web-scraping », qui leur permet d’accéder aux données du client d’une banque en utilisant les codes d’accès de ce dernier. Les acteurs bancaires, qui défendent leur rôle de « tiers de confiance », ont décidé de monter au créneau, au plus haut niveau, sur ce sujet qu’ils jugent « crucial ». Selon nos informations, Frédéric Oudéa, le patron de la Société Générale, a écrit ces jours derniers en tant que président de la Fédération bancaire de l’Union européenne (EBF) à Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE). (@latribune).

#LanceurDAlerte

Que devient Antoine Deltour, le lanceur d’alerte de l’affaire LuxLeaks ? Le 15 mars 2017, le lanceur d’alerte dans l’affaire LuxLeaks, Antoine Deltour, est condamné en appel à six mois de prison avec sursis et 1 500 euros d’amende. Le jeune homme de 31 ans, originaire d’Epinal (Vosges), était poursuivi pour avoir divulgué des milliers de documents fiscaux confidentiels. Pour Antoine Deltour, la peine prononcée par la justice du Luxembourg est un peu plus clémente qu’en première instance, mais à la sortie du tribunal, le jeune homme ne comprend pourquoi il est condamné alors que le tribunal a reconnu son statut de lanceur d’alerte. « Une décision satisfaisante aurait été un acquittement, réagit-t-il, La cour s’arrête à la moitié du chemin : j’étais un lanceur d’alerte au moment où j’ai transmis les documents, mais pas au moment où je me les suis appropriés. Il y a un paradoxe assez difficilement compréhensible. » (@franceinfo).

#Internet

Un historique de navigation Internet n’est jamais vraiment « anonymisé ». Une étude menée par une journaliste et un chercheur allemand, présentée à la conférence de sécurité informatique DEF CON qui s’est déroulé à Las Vegas (Etats-Unis), montre une fois de plus que l’anonymisation des données de navigation des internautes n’est aucunement une garantie contre les violations de la vie privée. Pour réaliser leur étude, Svea Eckert et Andreas Dewes se sont procuré un accès aux données collectées par des modules complémentaires pour navigateurs Internet, récupérées par des entreprises de marketing. Dans ces données figurait notamment la liste des sites visités par les internautes ; ces données étaient « anonymisées », au sens où seul un identifiant arbitraire désignait les internautes, sans données personnelles, comme l’adresse IP de leur ordinateur ou smartphone. Mais cette « anonymisation » est faible, détaillent les deux chercheurs : quelques manipulations « triviales » suffisent à lever l’anonymat d’une partie des utilisateurs. Notamment parce que les habitudes de navigation et les comportements des internautes sont beaucoup plus singuliers qu’on ne le pense habituellement. Même en se limitant à des sites populaires, le nombre d’internautes qui visitent exactement les mêmes sites ou pages durant un mois est très faible, ce qui permet facilement de déterminer qui ils sont lorsqu’on a accès à l’intégralité de leur historique de navigation. (@Pixelsfr).

#IntelligenceArtificielle

Intelligence artificielle : on se calme ! A la suite de la publication par Facebook d’un papier sur une de leur recherche en intelligence artificielle, beaucoup de médias se sont emballés. C’est devenu une habitude. Cette fois-ci, c’est Forbes qui s’y est collé, avec un titre à l’avenant : « Une IA de Facebook crée son propre langage, une vision flippante de notre futur potentiel ». A savoir le moment où une Intelligence artificielle, capable de se reprogrammer elle-même, dépassera à grande vitesse l’intelligence humaine. Et du coup, plus rien ne sera comme avant. L’actualité en elle-même est souvent présentée ainsi : « Facebook débranche des IA car elles se sont mises à utiliser un langage incompréhensible pour les humains » (ici, ou ). Ce qui n’est pas faux en soi, mais laisse penser que le réseau social aurait appuyé sur un gros bouton rouge pour éviter une catastrophe. Ce qui n’est évidemment pas le cas. Facebook travaille en ce moment d’arrache-pied pour essayer de rendre ses chatbots capables d’interagir avec ses utilisateurs de manière fluide. Et ils sont encore loin d’y arriver. L’équipe du laboratoire FAIR de Facebook en question travaille sur un système de négociation et ils ont fait travailler deux IA entre elles dans un but d’apprentissage en omettant de préciser de parler un anglais correct. Les deux programmes ont donc optimisé un protocole d’échange pour réussir à négocier de la meilleure façon. Ce qui n’est pas une première. (@libe).

L’intelligence artificielle s’invite dans les salles de marché. « Back to the future » pour JPMorgan. Après plusieurs mois de tests, la célèbre banque d’affaires américaine a annoncé ce lundi qu’elle utiliserait bientôt un robot doté d’intelligence artificielle pour toutes ses activités de trading haut fréquence (THF). Les ingénieurs de la première banque au monde en nombre d’actifs sous gestion, qui vient de conclure le meilleur trimestre de son histoire, ont testé un programme inédit d’intelligence artificiel pendant six mois. Et les résultats de ces travaux ont été à la hauteur de leurs attentes, et même plus : le robot s’est révélé systématiquement plus efficace que les humains et les robots actuels. JP Morgan a commencé les tests en Europe. Depuis le premier trimestre, la banque dirigée par Jamie Dimon évalue les capacités et le potentiel de son programme baptisé LOXM pour les opérations de trading les plus pointues, celles qui nécessitent des millions de calculs en seulement quelques nano-secondes. L’avantage de ce robot, qui va être déployé aux Etats-Unis et en Asie d’ici la fin de l’année, est qu’il n’agit pas seulement de manière automatique, comme les autres robots du marché. LOXM apprend en même temps qu’il exécute les ordres, à l’achat ou à la vente. « L’intelligence artificielle est capable de faire des calculs sur une échelle beaucoup plus grande et plus efficace », a confirmé au Financial Times, David Fellah, membre de l’équipe européenne de recherche de JPMorgan. (@LesEchos).

#Musique

Comment Google veut chambouler le marché du streaming musical. Le marché du streaming musical n’en finit plus de s’élargir. Quelques jours après Tesla, qui serait en discussions avec plusieurs labels musicaux pour créer sa propre plateforme concurrente de Spotify, Apple Music, Amazon Music ou encore Deezer, Napster et Tidal, Google révèle à son tour ses ambitions dans ce secteur en forte croissance. En fin de semaine dernière, le directeur de la musique de YouTube, Lyor Cogen, a annoncé la fusion à venir de deux de ses services, Google Play Music et YouTube Red, en une seule et même plateforme de streaming. L’objectif : simplifier l’offre de Google dans la musique en ligne, et créer une nouvelle « machine de guerre » capable de concurrencer sérieusement les leaders mondiaux que sont Spotify (60 millions d’abonnés), Apple Music (27 millions) et Amazon Music (16 millions). (@latribune).

02 Août

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 2 août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

nullNon, Facebook n’a pas tué une intelligence artificielle qui allait lui échapper. « Un développement effrayant pour l’IA » selon Tech Times, « un aperçu flippant du futur » et « un potentiel horrifiant » selon Forbes. Aucun qualificatif ne semble avoir été épargné à Bob et Alice. Ces deux réseaux de neurones artificiels sont accusés d’avoir inventé un langage inconnu, pour converser entre eux dans le dos des humains, poussant Facebook à couper court à leur développement, avant que ces deux intelligences artificielles (IA) n’échappent à leurs créateurs. La réalité est en fait bien moins sensationnelle que ce scénario catastrophe à la Matrix qui excite de nombreux médias ces dernières heures. Bob et Alice, à ne pas confondre avec les Bob et Alice qui avaient réussi auparavant à créer un langage chiffré pour Google– n’ont en réalité pas inventé de langue mystérieuse. Certes, les deux intelligences artificielles ont eu une conversation pas banale lors d’un test rendu public à la mi-juin. Le site Fast Co Design a publié un extrait de leur échange : – Bob : « I can can I I everything else » [littéralement, « Je peux peux je je autre chose »]; – Alice : « Balls have zero to me to me to me to me to me to me to me to me to » [« Les ballons ont zero à moi à moi à moi à moi à moi à moi à moi à moi à moi à »].  A lire aussi : Bisbille au sommet entre Mark Zuckerberg et Elon Musk, autour de l’IA (@LExpress). Légende image. Les IA Bob et Alice n’ont juste pas bien respecté les instructions. (Photo d’illustration).

#Censure

 A la fin du mois de juillet, la Russie a adopté une nouvelle loi interdisant l’usage des VPN, tandis qu’Apple retirait de son magasin d’applications ces logiciels très populaires. VPN, pour « Virtual Private Network » (réseau privé virtuel), désigne une technologie qui permet de relier deux ordinateurs à distance. Elle a de nombreuses utilités, par exemple pour se connecter à distance au réseau local d’une entreprise. Mais depuis plusieurs années l’usage des VPN s’est démultiplié, parce qu’ils sont des outils efficaces pour contourner les blocages de sites Web. Ainsi un internaute chinois souhaite se connecter à Facebook, qui est bloqué en Chine. En utilisant un VPN, il se connecte à un ordinateur situé dans un autre pays, et peut accéder à Facebook. La plupart des services de VPN chiffrent la connexion, ce qui complique la tâche des censeurs. les VPN compliquent très largement la tâche des enquêteurs et des censeurs. Pourquoi la Chine et la Russie s’en prennent-elles aux VPN ? Les deux situations sont similaires, avec quelques différences. – En Chine, où Internet est largement censuré, les applications de VPN sont très populaires auprès de la population la plus connectée des entreprises multinationales. Après l’annonce en janvier d’un plan dit de « nettoyage » pour « reconquérir la souveraineté chinoise sur Internet », le gouvernement chinois a demandé, le 11 juillet, aux entreprises de télécommunications de fermer tout accès aux VPN. Apple a, sur demande des autorités chinoise, retiré de son magasin d’applications en ligne tous les VPN qui s’y trouvaient. – En Russie, le Parlement a adopté une loi interdisant les VPN dans le pays. Une décision justifiée par le Kremlin comme nécessaire à la lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et d’autres délits. Mais qui arrive également à quelques mois de l’élection présidentielle, prévue en mars.(@Pixelsfr). A lire aussi : pour Snowden, les lois anti-VPN constituent une « atteinte aux droits de l’homme » (@Numerama).

#Cinema

Pour Woody Allen, Amazon devient un vrai studio. Amazon devient un studio de cinéma à part entière puisqu’il va assurer lui-même la distribution en salles du prochain Woody Allen, qu’il produit, a révélé « Variety » . Si lui aussi veut alimenter sa plate-forme de vidéo par abonnement Prime Video avec des contenus maison, il se distingue ainsi encore un peu plus de son compatriote Netflix qui privilégie les clients à son site même si cela signifie aucune sortie en salles pour ses productions. La filiale cinéma du géant du e-commerce produit des films depuis 2015 (« Manchester by the sea », « Café Society » mais aussi d’autres cinéastes indépendants comme Spike Lee…). Mais elle avait jusqu’à maintenant fait le choix de sous-traiter leur distribution en salles à des Lionsgate ou Roadside. Intégrer ce métier lui permet de mieux maîtriser le marketing et l’image de son film, de bien choisir ses cibles et ses messages, explique Vincent Grimond, DG de la société de distribution Wild Bunch. « C’est le nerf de la guerre, approuve un autre. Aux Etats-Unis, notamment, les films sont estampillés du nom de leur distributeur plus que de leur producteur ». Cette décision était prévisible. La société de Jeff Bezos a notamment recruté Bob Berney comme patron de son marketing et de sa distribution au printemps 2015. « Or il est un spécialiste historique de distribution de films indépendants », poursuit Vincent Grimond. Il est donc probable que « Wonder Wheel », le Woody Allen en question, ne soit pas le dernier film qu’Amazon va distribuer. (@LesEchos).

#Video

C’était avant YouTube : les sketches délirants de « Joystick » sur CD-ROM. « Chez nous, à Joystick, les jeux vidéo, c’est notre passion ! », assurait le journaliste Sébastien « Seb » Hamon à la fin de chacune des vidéos que l’on trouvait, entre 1996 et 2000, sur le CD-ROM qui accompagnait le célèbre magazine spécialisé. A cette époque où Internet était encore balbutiant et où YouTube n’existait pas encore, les vidéos de Joystick, ce n’était pas seulement une façon pour la rédaction d’établir et d’entretenir un lien avec les lecteurs. C’était aussi l’occasion d’accéder à du contenu vidéo hors format, loin des canons de la télévision. Des sketches bizarres et des courts-métrages délirants bricolés par des journalistes identifiés comme des potes, voire des grands frères. L’histoire commence début 1996. Joystick, vénérable institution née sept ans plus tôt, prend ses quartiers dans les locaux de Hachette-Disney Presse (HDP). Des membres de l’équipe quittent le navire, d’autres les remplacent. Pour permettre aux lecteurs de se familiariser avec les nouvelles têtes, Olivier Scamps, directeur de la rédaction, propose d’enregistrer un trombinoscope en vidéo qui sera distribué sur le CD du magazine. « Je trouvais qu’il n’y avait rien de plus triste qu’un trombinoscope », ironise Laurent Sarfati, alias Monsieur Pomme de Terre, ancien rédacteur. (@LeMondeFestival).

#RealiteVirtuelle

Un an après son arrivée, la VR tente encore de convaincre le grand public. Encore perçue il n’y a pas si longtemps comme la nouvelle coqueluche technologique du jeu vidéo et des médias numériques en général, la réalité virtuelle semble pourtant essuyer quelques revers depuis la commercialisation des premiers casques HTC Vive, Oculus Rift ou même l’arrivée du Playstation VR. Comment expliquer cette retenue de la part des constructeurs et éditeurs ? La sortie du casque de réalité virtuelle de Sony avait en effet suscité une véritable effervescence auprès du grand public. L’appareil ne requiert pas de connaissances en informatiques spécifique pour le brancher ou le mettre en route, la prise en main est relativement aisée, ce qui a pu permettre aux plus néophytes d’expérimenter les premières sensations de la réalité virtuelle utilisée chez soi. (@Numerama). A lire aussi : Avec la VR, Club Med plonge ses clients au coeur de ses villages (@LUsineDigitale).

#RealiteMixte

Les HoloLens 2 prêtes pour l’intelligence artificielle. Microsoft sur une nouvelle version de ses lunettes de réalité mixte HoloLens, plus légères, plus abordables et dont la sortie serait prévue pour 2019. Si Microsoft n’a pas confirmé la date de lancement, il a en revanche acté l’existence de ces HoloLens »2, qui mettront l’accent sur l’intelligence artificielle (IA). Dans un billet de blog, Microsoft Research indique qu’il travaille au développement d’une nouvelle mouture de son multiprocesseur nommé Holographic Processing Unit (HPU) qui sera capable d’exécuter un réseau neuronal profond pour les applications d’intelligence artificielle (IA). Cette puce, qui équipe déjà les HoloLens actuelles, gère l’ensemble des capteurs présents dans les lunettes : profondeur, suivi des mouvements de la tête, centrale inertielle, caméra infrarouge. Ce nouveau HPU va incorporer un coprocesseur spécifique capable de faire fonctionner différents types de réseaux neuronaux convolutifs. D’après Microsoft, cette puce pourra gérer une grande variété d’architectures multicouches. Elle pourra fonctionner localement en puisant son énergie dans la batterie des HoloLens. Cette autonomie est un élément crucial pour le développement de l’IA sur les terminaux mobiles et, plus généralement, les objets connectés. (@futurasciences).

#Surveillance

Quand une entreprise américaine choisit d’implanter une puce électronique dans la main de ses salariés. Acheter son paquet de chips d’un coup de poignet sera bientôt possible : Three Square Market, une entreprise du Wisconsin spécialisée dans la vente de distributeurs automatiques, va proposer à une cinquantaine de ses salariés de se faire implanter une puce électronique sous-cutanée, entre le pouce et l’index. « On scanne l’objet, et on sélectionne l’option ‘Payer avec sa carte de crédit’,explique Todd Westby, le dirigeant de Three Square Market. Ensuite, on choisit son moyen de paiement. Là, je lève ma main, comme si c’était un téléphone portable… et je paye mon produit comme cela ! » La puce, pas plus grande qu’un grain de riz, coûte environ 250 euros : elle sera gratuite pour les employés de Three Square Market, qui se sont tous portés volontaires pour l’opération. Le but, affirme l’entreprise, est de faciliter le quotidien des salariés, qui pourront désormais se passer de leur carte bancaire ou de leur badge magnétique. Mais la technologie, développée par une compagnie suédoise, et déjà expérimentée dans une entreprise belge, suscite des interrogations. Y a-t-il par exemple des dangers pour la santé ? Et puis, comment garantir le respect de la vie privée ? Sur ce dernier point, Three Square Market se veut rassurant : il n’y aura pas dans ces puces de capteur GPS permettant de géolocaliser les utilisateurs. (@franceinfo). A lire ausi: Une puce électronique implantée sur des salariés http://usbeketrica.com/article/une-puce-electronique-implantee-sur-des-salaries (@usbeketrica).

Le code de la reconnaissance des visages percé à jour. Pour reconnaître un visage dans la foule, notre cerveau se révèle imbattable. Comment accomplit-il un tel prodige ? Une étude conduite par Doris Tsao et Le Chang, de l’Institut de technologie de Californie (Caltech) à Pasadena (États-Unis), vient de dissiper le mystère : tout est une histoire de calculs. Les chercheurs ont découvert que chez le macaque, très peu de neurones sont requis pour reconnaître un visage en dépit de l’apparente complexité du processus. Si on a coutume de dire qu’une image vaut mille mots, une image de visage, elle, ne vaut que 205 neurones localisés dans le cortex temporal inférieur. Après avoir identifié les neurones impliqués, les chercheurs ont élaboré un modèle de visage générique selon 50 paramètres. Une moitié des données correspondait à la forme de la face – par exemple la distance séparant les deux yeux ou l’implantation capillaire -, l’autre moitié à des informations telles que la couleur de la peau ou son grain. Ensuite, en soumettant des photos de visages humains à des macaques, les chercheurs ont pu mesurer précisément la réponse électrique de chacun de ces 205 neurones. Forts de ces informations, ils ont créé un algorithme capable de reconstituer la figure vue, à partir de l’ensemble des réponses obtenues avec le jeu de données de leur visage modèle. Et le résultat est à peine croyable, tant le visage présenté au singe et celui reconstitué par l’algorithme à partir de l’activité de ses neurones sont semblables. (@Sciences_Avenir).

#Sante

Le cabinet médical de demain est déjà là. Le lancement a fait grand bruit au printemps dernier. Imaginé et inauguré en janvier par un ancien cadre de Google, le cabinet Forward se présente comme l’avenir de la consultation médicale. Dans ses locaux de San Francisco, le patient est reçu par une équipe pluridisciplinaire afin de ne pas perdre une minute. Au milieu d’un décor d’Apple store, il est scanné de haut en bas par des capteurs ultramodernes et soumis à différentes analyses afin d’être sûr de ne rien rater. Dans le dossier numérique, les médecins qui se succèdent autour de lui ont toutes les informations prétraitées par algorithme. Le principe : un maximum d’information en un temps record pour un diagnostic complet. Les malades chroniques rentrent chez eux avec des tensiomètres ou des glucomètres connectés afin d’être suivi à distance et assistés si besoin. Pour le délégué général de l’association France eHealthTech (140 adhérents), Laurent Mignon, Forward correspond à un nouveau type d’organisation qui adopte les processus industriels pour rationaliser les coûts. A lire aussi : Dix startups qui disruptent dans l’e-santé (@latribune).

#Justice

Etats-Unis : un tribunal de Virginie condamne une élue pour avoir bloqué un internaute sur Facebook. Le tribunal fédéral d’Alexandria, dans l’Etat de Virginie, aux Etats-Unis, a considéré que Phyllis Randall, une élue locale, a violé le premier amendement de la Constitution américaine, relatif à la liberté d’expression, en bloquant temporairement un citoyen de sa page Facebook. C’est l’internaute en question, Brian Davidson, un consultant en informatique, qui avait porté plainte contre l’élue démocrate, présidente du board of supervisors, l’équivalent du conseil général, du comté de Loudoun, en Virginie. Phyllis Randall l’avait temporairement banni de sa page Facebook après qu’il eut posté des commentaires critiques des élus locaux l’an dernier, raconte le Wall Street Journal. Le juge James Cacheris a estimé qu’en bannissant Brian Davidson, l’élue a commis « un péché cardinal contre le premier amendement ». « La suppression de commentaires critiques des élus est une forme typique de discrimination en raison d’opinion, contre laquelle le premier amendement nous protège », a-t-il écrit dans une conclusion de 44 pages publiée mardi 25 juillet. (@pixelsfr).

#Blockchain

Avec Lumo, la Blockchain fait son entrée dans le financement participatif. La Blockchain n’est pas une nouveauté pour Lumo. Cette plateforme de financement participatif, qui utilise déjà la cryptomonnaie SolarCoin, expérimente désormais la blockchain pour la gestion d’outils financiers participatifs en partenariat avec BNP Paribas Securities Services et la Caisse des dépôts. En plus des intérêts de leurs obligations ou minibons, les souscripteurs reçoivent tous les six mois une quantité de SolarCoins correspondant à la production effective des projets solaires qu’ils ont choisi de financer. Le « taux de change » est de 1 SolarCoin pour 1 MWh produit. « Les SolarCoins viennent greffer un certificat permettant la traçabilité et la quantification de la production réelle, les bonnes années comme les mauvaises », explique le président de Lumo, Alex Raguet. Une façon de prouver l’impact positif de l’investissement sur le plan environnemental, en sus de l’impact financier. (@latribune).

01 Août

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 1er août 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Espace

x« On ne veut pas de space cowboys qui font n’importe quoi », le Luxembourg choisit d’encadrer les activités spatiales. Bien décidé à jouer un rôle dans l’exploitation des ressources spatiales, le Luxembourg a voté une loi en ce sens. Et le texte qui entre en vigueur ce mardi 1er août, autorise les entreprises à partir à la conquête commerciale de l’espace. Le Grand-Duché pourrait ainsi devenir le leader dans le commerce des ressources minières dans l’espace. Cette loi permet aux entreprises d’aller chercher sur la Lune, sur les planètes ou bien sur les astéroïdes les plus proches, les matières premières qui y existent en abondance. Ensuite, soit de les ramener sur terre pour les exploiter, soit de les utiliser directement de l’espace. La glace que l’on trouve sur la lune et sur les astéroïdes, le Vice-Premier ministre luxembourgeois, Etienne Schneider, compte la transformer « en hydrogène et en carburant qui nécessaires pour faire le plein des satellites autour de la terre ». (@franceinfo).

#Robotique

Faudra-t-il définir les robots comme des personnes virtuelles ? A l’heure où les entreprises essaient de réduire leurs pertes en licenciant du personnel, les robots qui prennent à ce jour la place de salariés aux postes pénibles, insalubres ou répétitifs, font figure d’épouvantail. Peur justifiée de la part des salariés puisque ces machines, de plus en plus nombreuses et de plus en plus sophistiquées, sont capables de travailler jour et nuit et toute l’année, sans brandir le Code du travail et menacer le chef d’entreprise de grève si celui-ci ne satisfait pas aux revendications des employées. Une aubaine pour des chefs d’entreprise qui, productivité et profits obligent, ne vont plus se contenter de remplacer les seuls postes pénibles ou répétitifs. Les prévisions prennent d’ailleurs en charge cette notion, puisque les robots pourraient faire perdre 5 millions d’emplois salariés d’ici 2020 dans le monde. Si le Forum économique mondial de Davos de 2016 s’inquiétait déjà de cette évolution, le Parlement européen, a demandé en début d’année à la Commission européenne de définir des normes juridiques et éthiques applicables aux robots. L’objectif étant de réfléchir à la manière de compenser financièrement ces futures pertes d’emplois. Et l’idée n’est pas aussi saugrenue qu’il n’y paraît, puisque moins de salariés cela veut dire moins de cotisations sociales et moins d’impôts sur les revenus pour financer les dépenses d’un Etat. C’est aussi introduire un déséquilibre social et, une nécessaire redéfinition de la notion de travail pour une population qui ne pourra plus concurrencer ces infatigables bêtes de somme que sont les unités robotisées. « Le robot, dès lors qu’il disposerait d’une forme nouvelle de personnalité, pourrait aussi, par la suite, être assujetti à l’impôt » (@villeintelmag).

#Algorithme

Nouveau monde. N’ayez pas peur des algorithmes. Le spécialiste de l’informatique Serge Abiteboul, chercheur à l’INRIA et à l’Ecole Normale Supérieure, décrypte le concept d’algorithme et son impact sur la société. Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’informatique dont Le Temps des Algorithmes (Le Pommier) et Terra Data (Le Pommier) qui sert de base à l’exposition sur le Big Data à la Cité des Sciences, à Paris. Qu’est-ce qu’un algorithme ? Serge Abiteboul : « Un algorithme est une « recette » qui permet de résoudre un problème à l’aide d’opérations logiques. C’est un concept très ancien qui prend tout son sens avec l’informatisation de la société. Les algorithmes sous-tendent les programmes informatiques qui permettent aux ordinateurs d’effectuer toutes sortes de tâches complexes. » (@franceinfo).

#Monnaie

Bitcoin : le mystérieux Alexander Vinnik. Arrêté en Grèce, le russe Alexander Vinnik, 37 ans, est soupçonné d’être au coeur du casse du siècle, dans la sphère du bitcoin : le vol de 650 000 bitcoins sur la plate-forme Mt. Gox, et qui avait abouti à sa fermeture en 2014. Il opérait en toute tranquillité sur la bourse russe BTC-e. Cette dernière a vu « transiter 300 000 bitcoins qui avait été volés sur MtGox entre 2011 et 2014 » selon le communiqué du Financial Crimes Enforcement Network (FinCen), en charge des crimes financiers en col blanc. Il est inculpé de pas moins de 21 chefs d’inculpation : blanchiment, vol d’identité, trafic de drogues, extorsion, rançons sur internet (« ransomwares »)… Il aurait blanchi près de 4 milliards de dollars lors d’opérations frauduleuses. Il doit déjà acquitter une amende de 12 millions de dollars. Pour la société WizSec, qui a travaillé sur Mt.Gox, Alexander Vinnik est soit l’auteur du vol de Mt.Gox, soit, de manière plus vraisemblable, il a blanchi, moyennant rémunération, une partie des bitcoins qui avaient été volés sur cette bourse, en les rachetant auprès de hackers. Les portefeuilles d’Alexander Vinnik incluaient aussi des bitcoins volés sur d’autres bourses (Bitcoinica, Bitfloor..) lors d’opérations de piratage. (@LesEchos).

#Presse

Matt Drudge : « Aller là où cela pue » Samedi 17 janvier 1998, à 23 heures, 32 minutes et 47 secondes, heure de Los Angeles, une page web apparaît sur la Toile. L’homme qui l’a publiée vit seul, dans un studio, au huitième étage d’un immeuble de Hollywood. Quatre ans plus tôt, son père, inquiet de le voir zoner professionnellement, a insisté pour lui offrir l’un des pires ordinateurs de l’époque, un Packard Bell. Il le pense capable de faire mieux que vendeur dans un magasin de produits dérivés de la chaîne CBS. Mais en ce soir de janvier 1998, notre homme n’est plus scotché à un seul ordinateur, il jongle avec deux PC installés côte à côte, trois télévisions, un scanner de la police et un ordinateur portable. Que dit la page qu’il vient de publier sur son site ? Ceci : « Newsweek enterre un article sur une stagiaire de la Maison-Blanche – histoire sensationnelle : les relations sexuelles d’une femme de 23 ans, ancienne stagiaire à la Maison-Blanche, avec le président. » Quatre jours avant les médias sérieux, Matt Drudge vient de mettre en orbite l’affaire Monica Lewinsky… (@teleobs).

#Cyberguerre

Les cobayes de la cyberguerre. Les « vieilles » technologies ont parfois du bon : mardi 27 juin, si la radio Holos Stolytsy (« la voix de la capitale ») a pu continuer à émettre, c’est parce qu’on y utilise, dans le studio de direct, une console analogique… « Le serveur est tombé peu après 14 heures, pendant une émission d’histoire, se souvient Alex Skazkin, jeune producteur de cette station généraliste locale de Kiev, en Ukraine. Je suis allé dans le studio, et je leur ai dit de continuer à parler, sans habillage sonore, sans pub, sans flash info. A 15 heures, on a annoncé qu’un virus avait attaqué les ordinateurs. Le temps de s’organiser, on a passé de la musique pendant une heure, avec un lecteur CD qui n’avait pas servi depuis quatre ou cinq ans… Puis on a fait venir des spécialistes, pour expliquer ce qui se passait. » «Ce qui se passait», c’est que de très nombreuses entreprises et institutions ukrainiennes, dont Holos Stolytsy, avaient été frappées par un logiciel malveillant, un malware. Ce jour-là et les suivants, la rédaction a fonctionné à l’huile de coude : ordinateurs portables personnels, papier, crayons. Quand on rencontre Skazkin le 7 juillet dans les locaux de la rue Vikentiya-Khvoiky, dans le nord-ouest de la ville, la situation est loin d’être rétablie. Il n’y a toujours pas d’accès à la base de données sonores, nombre d’ordinateurs sont encore encalminés et une partie des bureaux désertée pour cause de chômage technique. (@libe).

#Publicite

La télévision se prépare à la publicité ciblée. Régis Ravanas, le patron de la publicité de TF1, n’hésite pas à parler de « révolution copernicienne ». Le sacro-saint GRP (Gross Rating Point) utilisé pour mesurer la pression publicitaire sur une cible socio-démographique (par exemple les femmes de 35-49 ans responsables des achats), qui sert de référent à l’industrie publicitaire, pourrait progressivement laisser la place à un nouveau GRP, non plus « socio-démo », mais «data». « Aux atouts classiques de la télévision, qui est un média de masse, vont s’en ajouter de nouveaux, en intégrant des critères de comportement, qui vont nous permettre de cibler nos audiences », se réjouit Régis Ravanas. Les chaînes françaises sont toutes convaincues que c’est le futur de leur business. Aux États-Unis, tous les networks s’y sont mis. En mars dernier, Fox, Turner (CNN, TNT, Cartoon Network) et Viacom (Nickelodeon, MTV) ont annoncé leur alliance pour créer une plateforme permettant de segmenter les audiences TV des trois réseaux en fonction des cibles prioritaires des annonceurs à partir de leurs propres données. L’initiative de ces trois grands réseaux faisait suite à l’annonce, un mois plus tôt, du grand concurrent NBCUniversal, filiale de Comcast, premier câblo-opérateur outre-Atlantique, d’une prévision de 1 milliard de dollars de recettes annuelles publicitaires, soit 10 % de son inventaire, grâce à sa plateforme de GRP data «garanti». En clair, combiner une dose de ciblage à un effet de masse est une piste d’avenir. (@Figaro_Economie).

#Internet

« Tout le foisonnement que permet Internet pourrait avoir disparu dans 15 ans ». Percée de l’intelligence artificielle, développement des objets connectés, fin du Web tel que nous le connaissons… Sébastien Soriano, patron de l’autorité de régulation des télécoms en France (l’Arcep) a du pain sur la planche. Régulation des opérateurs français, déploiement de la fibre en France, contrôle de la neutralité du Net… les sujets brûlants ne manquent pas. Sébastien Soriano prend la parole sur des sujets qui engagent notre avenir. Dans une récente tribune au Monde, il n’hésitait pas à appeler à « renverser les seigneurs de l’Internet féodal » et affirmait qu’Internet devait être considéré comme un bien commun. @UsbeketRica a voulu savoir si l’Arcep était versée dans la prospective, que Sébastien Soriano envisage comme « l’art du doute, l’art de rencontrer des gens qui vont vous en mettre plein la vue et d’autres qui vont vous déprimer ». On espère que la lecture de cette interview, où il est question du futur d’Internet, de neutralité du Net, de la fin du réseau tel que nous le connaissons et de celle de la vie privée ne vous déprimera pas trop.

#Technologie

Dans sa propre étude, Amazon prédit l’arrivée des traducteurs pour animaux d’ici 10 ans. Les êtres humains seront-ils un jour capables de comprendre le langage des animaux ? Amazon prédit que oui. Le géant du web estime que les outils permettant de traduire les ouaf et autres miaou de nos animaux de compagnie devraient voir le jour d’ici une décennie. L’étude, commandée par Amazon et menée par le futurologue Will Higham, qui s’intéresse notamment à la façon dont les stratégies de consommation vont évoluer, postule que les avancées technologiques seront suffisamment performantes dans 10 ans pour permettre de commercialiser des traducteurs du langage des animaux. (@Numerama).

#Ville

Quand New York invente la ville de demain. Mobilier urbain connecté, production d’énergie verte, collecte d’ordures intelligente… La ville de New York s’équipe des techniques de la ville du futur : Des policiers en Smart ; LinkNYC, connexion maximale ; Parking à chiens ; VIA, le taxi-brousse urbain ; Poubelles vertes et intelligentes. (@LePoint).

#Sante

La prochaine révolution pharmaceutique pourrait sortir d’une imprimante 3D. L’impression 3D investit le champ de la biologie. Ce procédé, qui consiste à construire un objet par ajout ou agrégation de matière va, demain, être utilisé pour le corps humain. Par exemple pour des organes tels que le foie, les reins et le cœur, structures très complexes composées de différents types de cellules et macro molécules qui leurs permettent de maintenir leur intégrité et leur permet de fonctionner convenablement. Pour que les organes imprimés en 3D fonctionnent, ce procédé doit reproduire l’arrangement naturel des cellules et leur offrir la possibilité d’assurer leur rôle biologique. Par exemple, un rein doit pouvoir traiter et rejeter les déchets sous forme d’urine. La récente publication de @latribune détaille une nouvelle technique qui, en une seule étape, permet d’organiser en trois dimensions des cellules souches humaines dans un matériel qui reproduit leur environnement naturel. Cette technique représente une nouvelle avancée pour le développement de cette technique permettant d’imprimer des structures vivantes avec une grande précision.

31 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 31 juillet 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Transport

 xDrones : cinq initiatives pour un monde meilleur. Non, les drones ne servent pas qu’à faire de jolies photos ou amuser ses enfants dans le jardin. Prévoir et gérer les conséquences de catastrophes naturelles ou encore participer à la lutte contre les feux sont autant d’apports que peuvent avoir les drones sur notre société. Tour d’horizon en 5 exemples : 1/ Apporter rapidement de l’aide sur le terrain lors de situations d’urgence ; 2/ Alerter les populations en cas de tsunamis ; 3/ Faire avancer la science en recherchant des pas de dinosaures ; 4/ Polliniser la flore en complément du travail des abeilles ; 5/ Localiser les départs de feux avant qu’ils ne se propagent. A lire aussi : Des bateux drones pour mieux analyser les océans, Ces drones  qui optimisent la production d’énergie solaire (et nettoient même les panneaux) et Drones en Afrique : « Ici, il y a tout à faire ! » (William Elong). (@RSLNmag). Crédit photo : Ricardo Gomez Angel via Unsplash CC0.

Transport : les Sea Bubbles, des bateaux-taxis sur la Seine. Dans les grandes villes comme Paris, les déplacements sont une gageure, surtout aux heures de pointe, et pourtant la Seine est complètement dégagée : on pourrait donc s’y déplacer. D’où l’idée de ces taxis sur l’eau, les Sea Bubbles, qui ont été testés dans la capitale au mois de juin. Des essais concluants qui ont permis aux concepteurs de ce bateau de passer à la phase suivante, celle d’un second prototype. Le second prototype des Sea Bubbles est réalisé dans un atelier en Suisse. Silencieux, le navire se comporte à merveille sur l’eau. La difficulté consiste à le faire voler à basse vitesse. Car à Paris, à partir de septembre prochain, les Sea Bubbles vogueront à la vitesse maximum de dix noeuds, soit 18 km/h. On les retrouvera ensuite à Genève, à Venise et même à San Francisco. (@franceinfo).

#Sante

Une puce dans le cerveau pour retrouver la vue et l’audition. Des ingénieurs américains de l’Université Rice, dans le Texas, planchent sur un projet de puce électronique implantable dans le cerveau et capable de restaurer la vue ou l’audition. Mais pour le développer, la somme se chiffre forcément en millions de dollars… La DARPA (l’Agence américaine pour les projets de recherche avancée de défense) vient de leur octroyer 4 millions de dollars sur quatre ans. Encore au stade de prototype, la puce s’implantera au niveau du cortex, la couche la plus externe du cerveau, afin de stimuler des milliers, voire des millions de neurones. Contenant des dizaines d’électrodes, cet implant sera capable de recevoir les informations visuelles et auditives et de les transmettre directement aux zones du cerveau capables de les traiter (aires auditives et visuelles). (@Sciences_Avenir).

La santé, le nouveau défi de l’intelligence artificielle. Une intelligence artificielle peut reconnaître la race d’un chien, identifier une personne sur une photo ou deviner le nom d’un sport à partir d’une vidéo. Mais peut-elle aider à guérir un cancer ? Plusieurs entreprises n’ont pas peur de faire cette promesse. IBM, qui développe depuis plusieurs années une intelligence artificielle baptisée « Watson », s’est associé avec plusieurs hôpitaux dans ce sens. Après avoir battu les meilleurs joueurs de Go, DeepMind, filiale de Google, cherche des signes de diabète dans les yeux de patients. Un logiciel de Philips peut détecter automatiquement des cas de tuberculose en analysant des radiographies. « Le médecin sera l’infirmière de 2030: subordonné à l’algorithme, comme l’infirmière l’est aujourd’hui au médecin », annonçait carrément le docteur Laurent Alexandre, président de l’entreprise DNAvision et fervent défenseur des nouvelles technologies dans la médecine. (@FigaroTech).

 #IntelligenceArtificielle

L’intelligence artificielle en quête d’éthique pour rester sans danger pour l’humanité. L’intelligence artificielle bat l’homme aux échecs et au jeu de go. Elle s’invite dans les voitures pour autonomiser leur conduite. Elle anime des robots qui ressemblent à des humains, pour mieux interagir avec eux. Sans contrôle, ou presque, cette technologie s’immisce progressivement dans nos vies et fait naître de nouveaux questionnements éthiques. Comment programmer une voiture autonome, pilotée par ordinateur, de telle sorte à ce qu’elle mette le moins de vies humaines en danger dans une situation accidentelle ? De quelle manière encadrer les armes autonomes, capables de sélectionner des cibles pour les éliminer, afin d’éviter qu’elles se retournent contre nous ? « Le problème est que ces applications ne sont aujourd’hui cadrées par personne, par aucune instance », estime Raja Chatila, directeur de l’Institut des systèmes intelligents et de robotique (ISIR) et membre l’Initiative pour l’éthique de l’IA et des systèmes autonomes de l’IEEE, société savante internationale qui rassemble plus de 400 000 ingénieurs, informaticiens et chercheurs à travers le monde. L’an passé, cette organisation a défini une dizaine de standards éthiques, voués à être adoptés par les industriels du secteur des nouvelles technologies. D’autres sont attendus pour la fin de l’année. A lire aussi : Comment les internautes aident les robots à devenir plus humains Sous des abords sympathiques nous invitant à reconnaître des chatons ou cliquer dans une case, les entreprises technologiques font de chaque internaute un travailleur qui s’ignore. (@FigaroTech).

#Numerique

Les industries culturelles et créatives à l’ère numérique : créativité augmentée… ou déroutée ? Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de la Prospective. On vous l’expliquait déjà il y a deux ans : non, le numérique ne tue pas les industries culturelles et créatives en Europe ! Un constat réaffirmé aujourd’hui par Bpifrance Le Lab, qui enfonce le clou dans un rapport intitulé « Créativité déroutée ou augmentée : comment le numérique transforme les industries de la French Touch ». Son mot d’ordre : sortir une fois pour toutes de l’opposition classique entre savoir-faire traditionnel et technologie, et comprendre qu’en brouillant nos repères, le numérique ouvre un nouveau champ des possibles pour l’art et la création. (@metamedia).

#Internet

Démissions, subvention amputée, gouvernance mise en cause : crise ouverte chez Wikimédia France. Que se passe-t-il chez Wikimédia France ? Depuis plusieurs mois, l’association qui accompagne les projets liés à Wikipédia et au libre partage des connaissances traverse une série de remous importants. En l’espace d’un an, plusieurs membres du conseil d’administration de l’association ont démissionné ; un groupe de bénévoles lyonnais a décidé de se séparer de Wikimédia France ; et plusieurs référents locaux ont quitté leurs fonctions, le tout sur fond de conflit plus ouvert entre des bénévoles et la direction de l’association. La crise a atteint son paroxysme à la fin du printemps, lorsque l’association française s’est vu refuser en grande partie sa demande de financement auprès de la Wikimedia Foundation américaine. Cette dernière collecte au niveau mondial les dons de soutien à Wikipédia, qui financent notamment les serveurs de l’encyclopédie en ligne. Une partie des dons est reversée à des associations nationales, chargées de promouvoir la culture libre, d’organiser des événements autour de Wikipédia et de ses autres projets. (@pixelsfr).

#Quantique

Cinq domaines qui vont être révolutionnés par l’ordinateur quantique. La course vers la maîtrise de la computation quantique fait rage. Et pour cause, la miniaturisation des processeurs classiques va bientôt buter sur la frontière de la taille de l’atome. Une fois atteinte, il nous serait impossible de raisonner à partir du circuit ouvert / fermé (0 / 1), qui fonde la base de toute l’informatique traditionnelle. C’est là que l’ordinateur quantique entre en jeu : avec une nouvelle manière d’organiser la donnée, autour de ce que l’on appelle les qbits, il permet de dépasser ce monde binaire, chaque qbits pouvant contenir plusieurs valeurs. L’une des particularités les plus prisée de l’informatique quantique ? Sa capacité à traiter des données en un temps record. Si cette avancée restera sans doute hors de portée des particuliers pendant encore de nombreuses années, elle est néanmoins en voie de transformer radicalement de nombreux secteurs. (@RSLNmag).

#Futur

Facebook aura-t-il la bombe atomique en 2021 ? La Silicon Valley bruisse de rumeurs concernant les ambitions politiques du fondateur de Facebook. Mark Zuckerberg a démenti vouloir se présenter à la présidentielle américaine presque aussi mollement qu’Emmanuel Macron lorsque François Hollande l’avait interrogé au sujet de la présidentielle française en 2016. Mark Zuckerberg a désormais de fortes ambitions messianiques : il veut unir les citoyens au travers de communautés numériques agissantes. En novembre dernier, il avait annoncé qu’il consacrerait 99% de sa fortune à promouvoir l’éducation personnalisée, les innovations médicales et l’égalité sociale. (@LExpress).

#Securisation

Empreintes, reconnaissance faciale ou vocale : les failles de la sécurité biométrique. e nouveaux modes de sécurisation ont beau venir le concurrencer, les experts en cybersécurité continuent à le recommander, en tout cas s’il est suffisamment solide. La sécurité biométrique, selon une petite expérience menée par un journaliste de The Memo avec un consultant rencontré dans les allées du dernier Mobile World Congress de Barcelone, n’échappe pas à la règle. Les empreintes digitales et les reconnaissances faciale et vocale, qui ont fait leur apparition pour protéger les smartphones – et bien souvent donner un accès direct aux applications, y compris bancaires – semblent en effet bien vulnérables, à en croire trois manipulations exercées sous les yeux du journaliste. Lire la suite sur le site de @RSLNmag

#Cinema

Chronologie des médias : le Sénat prend la défense de la télévision face à Netflix et Amazon. Le rapport sénatorial sur la chronologie des médias dévoilé à la presse ce matin propose une retranscription des échanges entre les sénateurs, menés par les grands acteurs français et la centriste Mme Morin-Desailly, présidente de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication. Après l‘échec des négociations, le Sénat mise sur un ultimatum législatif prévu pour 2018 si aucun accord n’est trouvé d’ici là par le secteur. Au fil de ces digressions entre Canal+, CNC, Orange, Altice, TF1 ou encore la SACD et les élus, on trouve des centaines de mentions de Netflix. La présidente va même jusqu’à introduire son travail en mentionnant la polémique explosive provoquée par le géant de la SVoD à Cannes. (@Numerama).

30 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 30 juillet 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#PointDeVue

xDécouvrez le pont suspendu le plus long du monde. Si vous avez le vertige, fermez les yeux. Le pont suspendu le plus long du monde a officiellement été inauguré, samedi 29 juillet. Il se trouve en Suisse, sur la voie européenne de randonnée, Europaweg, entre Grächen et Zermatt. Il mesure 494 m de long, son point le plus haut se situe à 85 m, il fait 65 cm de large, est soutenu par 8 tonnes de câbles. « Il ne faut pas tenter le passage en cas d’orage, car il y a des risques liés à la foudre », avertit l’office du tourisme de Zermatt, cité par le quotidien suisse Le Temps. (@franceinfo).  Crédit photo : Valentin Flauraud / Keystone.

#DonneesPersonnelles

La Cnil sanctionne OuiCar et Hertz pour leurs failles de sécurité. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) hausse le ton contre les services de location de voiture qui manquent à leurs obligations de protection de la vie privée. L’autorité française chargée de veiller sur les droits numériques des citoyens vient en effet de sanctionner coup sur coup deux entreprises du secteur, fustigeant le manque de sécurité autour des données personnelles de leurs clients. Comme annoncé le jeudi 27 juillet, Hertz devra payer 40 000 euros d’amende à la Cnil, qui lui reproche d’avoir « manqué à son obligation de sécurité des données ». En cause : l’accès possible, via une URL du site Hertz, aux données personnelles de 35 357 personnes inscrites sur un site de l’entreprise (carte-reduction-hertz.com). À cause d’une « erreur commise par un prestataire » lors d’un changement de serveur, les nom et prénom, coordonnées et numéros de permis de conduire de ces utilisateurs étaient accessibles à tous. Prévenu dès octobre, le sous-traitant a immédiatement corrigé cette faille, comme l’indique la Cnil, qui précise avoir tenu compte, au moment de fixer le montant de la sanction, de « la réactivité de la société dans la résolution de la violation de données ». C’est la première fois qu’une sanction financière est prononcée, grâce à l’entrée en vigueur de la loi pour une République numérique, qui permet désormais une telle amende pour une « violation de données ». (@Numerama).

Des données sensibles compromises en Suède, le gouvernement en difficulté. « Cela a mis en danger la Suède et les citoyens suédois. » Les mots prononcés lundi 24 juillet par le premier ministre suédois, Steven Lovfen, lors d’une conférence de presse, sont durs. C’est que l’affaire est très sensible : une importante masse de données appartenant à l’agence publique des transports suédoise, la Transportstyrelsen, a été compromise. Concrètement, ces données ont été rendues accessibles à des personnes non habilitées à les consulter, notamment des employés de sous-traitants d’IBM en Europe de l’Est. Ces fichiers contiennent des informations très sensibles, comme les noms, les photos, les adresses des citoyens, dont certains appartiennent à la police, à des unités secrètes de l’armée, ou encore des témoins sous protection. Pis : lorsque l’agence publique s’est rendu compte de son erreur, plutôt que d’envoyer une nouvelle version de la base de données, elle a adressé aux sous-traitants une liste de noms « à retirer » – une liste particulièrement sensible. Dévoiler ces informations revient à « livrer les clés du royaume », résume l’un des responsables de l’agence des transports dans un rapport de la Säpo, les services de sécurité suédois, chargés de l’enquête. (@pixelsfr).

#Agroalimentaire

Etats généraux de l’alimentation : changez de culture… pensez numérique ! Alors que les états généraux de l’alimentation viennent de s’ouvrir, le think tank Renaissance Numérique, qui explore ces questions depuis 2014, avec la publication notamment en 2015 du livre blanc sur les défis de l’agriculture connectée dans une société numérique, appelle à un changement de paradigme. Il existe actuellement trois grands défis à relever en matière d’agriculture et d’alimentation : #1 Nourrir la planète, #2 Respecter la planète et #3 Redonner du sens au métier d’agriculteur. A lire aussi : Petit guide de survie au phénomène Foodtech à destination des pros de l’agro et Quels acteurs pour l’agroalimentaire de demain ? (@LUsineDigitale).

#Transport

Dopés à l’IA, les robots LG guident les voyageurs et assurent le nettoyage à l’aéroport… et bientôt plus encore ! LG se prépare lui aussi aux JO d’hiver de 2018 à Séoul. A un an de l’événement, le fabricant coréen teste ses nouveaux robots dans le plus grand aéroport international du pays. Cinq Airport Guide robots et cinq Airport Cleaning robots ont été déployés le 21 juillet 2017 à l’aéroport international Incheon de Séoul. « Il s’agit pour le moment d’un service expérimental », indique Dong-Hoon Yi, senior researcher au sein de la division Electronics Smart Solutions Business de LG, à L’Usine Digitale. Dévoilés au CES 2017 de Las Vegas en janvier dernier, ces Airbot remplissent chacun des missions spécifiques. Lecture du boarding pass, escorte jusqu’à la porte d’embarquement, informations sur l’aéroport… L’Airport Guide Robot accompagne les voyageurs dans l’aéroport. Il parle aujourd’hui quatre langues : anglais, coréen, chinois et japonais. Quant à l’Airport Cleaning Robot, il s’agit d’un aspirateur industriel intelligent de très grande taille capable de nettoyer tout type de sol en toute autonomie, principalement dans les aéroports. (@LUsineDigitale).

#Tourisme

Dans les hôtels japonais, les robots remplacent déjà les employés. À Urayasu, près de Tokyo, 140 robots et machines « travaillent » dans les six étages de l’hôtel Henn na. Ramassage des ordures, machines porteuses de valises, robots multilingues pour permettre aux clients de s’enregistrer : tout est fait pour accueillir les voyageurs dans les meilleures conditions possibles. Chaque chambre est même équipée d’un robot baptisé « Tapia », un « compagnon de vie » conçu par l’entreprise japonaise MJI Robotics et capable de converser. L’établissement, inauguré en mars 2017 et détenu par le groupe H.I.S, l’une des plus grandes agences de voyage du pays, compte une centaine de chambres. Mais avec la présence des robots, seuls sept employés sont nécessaires. Le prix d’une nuit d’hôtel s’élève à 17.000 yens, soit l’équivalent de 130 euros. Et la robotisation des hôtels tend à s’étendre dans l’archipel nippon. Dans le premier hôtel géré par des robots, ouvert en 2015 et situé près de Nagasaki, les employés humains se font tout aussi rares. Une concierge humanoïde accueille les clients en japonais tandis que son collègue, un dinosaure robot, indique en anglais ou en japonais comment s’enregistrer. Mis à part le système de surveillance et le changement des draps, qui restent assurés par des employés humains, les robots s’occupent de tout. Autre particularité, l’hôtel – également détenu par H.I.S, n’utilise pas de clés pour les chambres, mais un système de reconnaissance faciale. (@Figaro_Economie).

#Telecom

Couverture très haut débit : l’Etat et les opérateurs télécoms jouent donnant-donnant. Pas de répit pour les télécoms cet été. Depuis qu’Emmanuel Macron a décrété, il y a quelques jours, devant la Conférence nationale des territoires, qu’il fallait accélérer la couverture de la France « en haut et très haut débit » d’ici « à la fin de l’année 2020 », tout le monde s’active en coulisse. Cet objectif accélère, sans le remettre en cause, le plan Très haut débit de l’Etat qui vise à couvrir 80% du territoire en fibre optique d’ici 2022 et les 20% restant via des technologies alternatives (4G Fixe…). D’un côté, l’Etat a un enjeu politique majeur à résoudre : celui de la fracture numérique. « Aujourd’hui, 6,5 millions de foyers n’ont pas accès à du bon débit ! », constate Julien de Normandie, secrétaire d’Etat à la Cohésion des territoires, dans un entretien aux Echos. De l’autre, les opérateurs télécoms, eux, sont d’accord pour aller plus vite sur le déploiement de la fibre optique dans l’Hexagone, cette technologie qui a vocation à remplacer l’ADSL, et pour accélérer dans la 4G, à condition qu’ils aient des contreparties. (@LesEchos).

#LiensVagabonds

Facebook et Twitter – deux tendances diamétralement opposées. A retenir cette semaine : – Comment la télévision publique utilise la réalité virtuelle ; – La réalité virtuelle géolocalisée pourrait sauver les salles de cinéma ; – Quatre façons dont la réalité virtuelle va révolutionner le lieu de travail ; – Comment l’Intelligence Artificielle change déjà le monde des affaires ; – La révolution Internet à Cuba, vue de l’intérieur . (@Metamedia).

#Transhumanisme

Lors d’un discours récent, Mark Cuban a soutenu que l’intelligence artificielle allait remplacer un nombre considérable d’emplois – pourtant, si l’on en croit de précédentes déclarations de Cuban, il ne croit pas que le revenu universel (ou revenu de base) soit une solution. Sa vision contraste avec celles d’autres leaders de technologies industrielles.

Citibank indique « des prévisions suggérant qu’il y aura 9,5 millions de nouveaux emplois et 98 millions d’emplois qui vont être remplacés par des machines intelligentes dans l’UE de 2013 à 2025. L’analyse montre que la moitié des emplois disponibles dans l’UE aurait besoin de travailleurs hautement qualifiés. Un rapport publié en février 2016 par Citibank en partenariat avec l’Université d’Oxford a prédit que 47% des emplois aux États-Unis sont à risque d’automatisation. Au Royaume-Uni, 35% le sont. En Chine, c’est un énorme 77%, tandis que dans l’ensemble de l’OCDE, en moyenne 57%. Mark Cuban a alerté sur les dangers potentiels que fait peser l’intelligence artificielle sur le monde du travail, affirmant, durant un échange au OZY Fest dimanche que : « Il va y avoir un grand nombre de personnes sans emploi qui seront remplacées par la technologie et si nous n’en prenons pas conscience maintenant, nous devrons faire face à de vrais problèmes ». Et Cuban d’ajouter qu’il ne se rappelle pas d’une telle transformation du monde du travail dans l’histoire récente. « Nous traversons une période de transition où nous verrons plus de ruptures engendrées par l’intelligence artificielle que lors de ces 30 dernières années ». (@iatranshumanism).

Selon Mark Cuban, l’IA sera à l’origine de la plus grande rupture de ces 30 dernières années dans le monde du travail. Une société américaine propose des implants sous-cutanés à leurs employés. La société de vente au détail du Wisconsin Three Square Market (32M) est la première entreprise aux États-Unis à offrir à ses employés volontaires des implants sous-cutanés gratuits. Les puces RFID peuvent être utilisées pour accéder à un certain nombre de dispositifs de bureau, ouvrir des portes et même acheter des collations. La semaine dernière, Three Square Market (32M) a annoncé via un communiqué de presse un partenariat avec la société BioHax International et qu’ils commenceront à proposer des implants sous-cutanés à tous leurs employés à compter du 1er août. La technologie RFID ou l’identification par radiofréquence utilise des champs électromagnétiques pour identifier les informations stockées électroniquement. L’implant électronique utilise des communications en champ proche (NFC) : La même technologie est utilisée dans les cartes de crédit sans contact et les paiements mobiles. La puce est implantée sous la peau entre le pouce et l’index en quelques secondes. (@iatranshumanism).

#Livre

Lectures : nos recommandations pour cet été (2/2). Second volet des recommandations de lectures pour cet été de @metamedia, pour vous cultiver jusque sur la plage ! En particulier : – La Chute de l’empire humain : Mémoires d’un robot, Charles-Edouard Bouée et François Roche : Les machines sont-elles en passe de devenir plus intelligentes que l’homme ? Qu’adviendra-t-il le jour où elles s’affranchiront de son contrôle ? L’irruption dans nos vies des « machines pensantes » tenait alors davantage du fantasme que d’une menace réelle. Mais depuis quelques années, l’intelligence artificielle a fait de tels progrès que nous sommes environnés aujourd’hui de systèmes assez intelligents pour comprendre le langage humain, écrire des livres, prendre des décisions, gérer des installations industrielles les plus complexes. Quelle place les hommes pourront-il préserver dans un monde où l’essentiel serait sous le contrôle des machines ? –  Le jour où mon robot m’aimera. Vers l’empathie artificielle, Serge Tisseron : Ils sont déjà parmi nous et nous ne les voyons pas. Ce sont tous nos objets connectés qui détectent nos réactions, s’adaptent à nous, et parfois même orientent nos choix à notre insu. Très bientôt, certains d’entre eux auront une apparence humaine, déchiffreront nos émotions, nous parleront, et pourront même nous manifester de l’affection, voire de l’amour. Mais avons-nous envie de ce bonheur-là ? Et que deviendra la relation de l’homme à ses semblables lorsque nous serons entourés de créatures humanoïdes programmées pour tout savoir de nous et anticiper nos désirs même les plus secrets ? – Le Mythe de la Singularité. Faut-il craindre l’intelligence artificielle ?, Jean-Gabriel Ganascia : L’intelligence artificielle va-t-elle bientôt dépasser celle des humains ? Ce moment critique, baptisé « Singularité technologique », fait partie des nouveaux buzzwords de la futurologie contemporaine et son imminence est proclamée à grand renfort d’annonces mirobolantes par des technogourous comme Ray Kurzweil ou Nick Bostrom. Certains scientifiques et entrepreneurs, non des moindres, tels Stephen Hawking ou Bill Gates, partagent ces perspectives et s’en inquiètent. Nos machines vont-elles devenir plus intelligentes et plus puissantes que nous ? Notre avenir est-il celui d’une cybersociété où l’humanité serait marginalisée ? – Révolution digitale : Transformer la menace en opportunités, Christophe Victor et Lydia Babaci-Victor : Réseaux sociaux, big data, intelligence artificielle, blockchain, économie du partage… De nouveaux usages apportés par la révolution digitale envahissent notre quotidien et bouleversent les équilibres économiques. A travers 10 tendances à appliquer à une stratégie de digitalisation, cet ouvrage décrit les ressorts fondamentaux de cette mutation. En s’appuyant sur de nombreux exemples de stratégies digitales réussies, ils fournissent des pistes pour aborder cette révolution numérique le plus efficacement possible.

29 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 29 juillet 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Energie

xLa première ferme d’éoliennes flottantes émerge au large de l’Écosse. La première ferme d’éoliennes flottantes est en installation depuis hier, en mer du Nord, à environ 25 km des côtes écossaises de la ville de Peterhead, rapporte le site de la BBC. Les cinq mastodontes qui la composent culmineront à 178 mètres au-dessus du niveau de la mer, si l’on prend en compte leurs pâles de 78 mètres de long. Ils tiendront sur une partie immergée plongeant à 80 mètres de profondeur, faisant de cette ferme le premier parc éolien capable de fonctionner en eaux profondes. Chacune pèse près de 11 500 tonnes. La première éolienne a été positionnée, tractée en position verticale depuis son site de fabrication sur un fjord Norvégien. Les quatre autres devraient être installées d’ici la fin du mois. Bien que flottants, les engins seront amarrés aux fonds marins par de larges câbles pour les empêchant de dériver. Une fois en activité, les turbines permettront d’alimenter en électricité l’équivalent de 20 000 foyers écossais.Cette prouesse technologique mise au point par la firme pétrolière norvégienne Statoil, en collaboration avec l’entreprise émiratie Masdar, spécialisée dans l’innovation en énergies renouvelables, a coûté 212 millions d’euros aux investisseurs tous certifiés « Renouvelables » par le gouvernement du Royaume-Uni. (@ouestfrance). A lire aussi : Éoliennes : l’Écosse construit une ferme géante (@franceinfo). Légende image : Les cinq éoliennes sont tractées par bateau de Stord en Norvège, jusqu’aux côtes de Peterhead en Écosse. | Espen Rønnevik / Woldcam.

#Transport

La voiture des vacances à 1 euro : ça existe et ce n’est pas un piège. C’est le type d’offre qui ressemble à un attrape-gogo : « Louez votre voiture pour un euro. » On voit ça, on n’y croit pas. On a déjà vu des sites de location de voitures, avec des tarifs deux fois plus faibles que ceux des autres… parce qu’ils cachent des frais jusqu’à la dernière minute, ou qu’ils n’ont pas assez de voitures quand on arrive pour prendre la sienne. On n’allait donc pas se laisser avoir par ce « un euro » ! Et pourtant. « Driiveme.com » n’est pas un piège. Non, ils louent vraiment des voitures pour un euro depuis cinq ans et ils sont même en train de passer à l’attaque sur le marché européen : « Nous avons ouvert l’Espagne depuis quelques semaines et nous lançons les premiers recrutements sur l’Allemagne, la Belgique et la Grande-Bretagne. L’Italie et le Portugal suivront », explique Geoffroy Lambert, le co-fondateur (avec son frère Alexandre), dans ses bureaux près de la place de Clichy à Paris — oui, on est allé vérifier que la société n’était pas un mirage, et qu’elle avait de vrais bureaux, d’ailleurs fort agréables, pour ses 15 salariés. (@Lobs).

#Entreprise

Jeff Bezos devient (brièvement) l’homme le plus riche du monde. Dans la course à l’homme le plus riche du monde, la Bourse vient de bouleverser le podium. Bill Gates, fondateur de Microsoft qui occupe la première place du podium depuis de nombreuses années, a cédé jeudi 27 juillet sa médaille à Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, selon les calculs du magazine américain Forbes. À l’ouverture des marchés aux États-Unis, l’action du géant d’e-commerce Amazon a pris 1,6 %. Une légère augmentation qui a suffi pour alourdir la fortune du fondateur et président du groupe de plusieurs millions de dollars. Jeff Bezos détient aujourd’hui 90,6 milliards de dollars (environ 77,5 milliards d’euros), tandis que la fortune de Bill Gates est estimée à 90 milliards de dollars (77 milliards d’euros), a calculé Forbes. Jeff Bezos possède 17 % du capital d’Amazon, et cette participation constitue l’essentiel de sa fortune qui n’est donc que virtuelle tant qu’il ne vend pas ses actifs. (@LesEchos).

#Emploi

« L’intelligence artificielle ne remplace pas l’homme, elle l’augmente ». Penser et concevoir en un temps limité une utilisation de l’intelligence artificielle dans le monde du travail : c’est le défi qui a été lancé aux équipes du hackathon organisé par Microsoft lors du salon VivaTech les 16 et 17 juin 2017. Codeurs, UX designers, marketers et data scientists ont planché sur divers projets, 25 heures sans interruption, accompagnés par une trentaine d’experts. Leur objectif ? Tirer le meilleur parti de la plateforme de veille marketing de SapientRazorfish, Cosmos, s’appuyant sur l’intelligence artificielle de Microsoft, pour créer de nouveaux outils ou services déployables dans le monde du travail. L’occasion pour @RSLNmag de discuter avec Thomas Kerjean, Directeur de la Division Cloud & Enterprise chez Microsoft France, de l’impact que pourrait avoir l’IA dans les années à venir.

#Economie

Souriez, vous êtes notés ! Chaque matin, Lacy a droit à un bonus avec son café : des gâteaux « gentiment » offerts par le serveur. Et chaque matin, Lacy le remercie chaleureusement alors qu’en fait elle suit un régime et les jette dès qu’il a le dos tourné. Timidité maladive ? Pas du tout : cet échange courtois est noté de part et d’autre et influe directement leur note globale à tous les deux. Pourquoi s’en priver ? Après tout, il suffit de se forcer à sourire et le tour est joué… La réalité alternative décrite dans cet épisode de la saison 3 de la série Black Mirror trouve un écho certain dans notre quotidien. Notre Lacy s’appelle Camille et chaque fois qu’un chauffeur Uber aborde le sujet de la notation, elle répond cash : « Et vous, vous me donnerez combien ? ». En fouillant dans l’app, elle a trouvé un sous-menu « paramètres du compte et notation » et bien cachée au chaud, sa note l’attendait : 4,59 étoiles. Ce 4,59 lui reste en travers de la gorge… Est-ce dû au léger retard du week-end d’avant (ces adieux qui n’en finissent jamais en fin de soirée) ou au coup de fil de Mamie qui l’a obligée à parler un peu fort une fois ? Surtout que finalement, 4,59 sur 5 équivaut à 18,36 sur 20. Personne ne redouble avec une moyenne pareille, on a même droit à une mention très bien au bac. Depuis quand un 18/20 vous renvoie au fond de la classe avec les cancres ? Une note brillante pour l’éducation nationale s’avère donc rédhibitoire dans la galaxie Uber et peut priver un individu de son gagne-pain… (@LUsineDigitale).

#Surveillance

Un maquillage pour tromper les logiciels de reconnaissance faciale. C’est un dispositif que n’auraient pas renié les héros de la Zone du Dehors. Dans l’ouvrage d’Alain Damasio, les révolutionnaires de la Volte sont confrontés à une société dans laquelle les caméras structurent le dispositif de surveillance généralisé de la population. Si l’action du roman se situe en 2084, les caméras de surveillance sont déjà bien présentes dans nos sociétés de 2017 : en 2014, un rapport évoquait près de 50 000 caméras installées par l’Etat français et les collectivités. Sans compter les innombrables caméras des commerces ou espaces privés, dont la Cnil estimait le nombre à 935 000 en 2012. Employé d’une des plus grandes entreprises technologiques russes, Yandex, Grigory Bakunov dispose d’une solution pour échapper au regard de ces yeux braqués en permanence sur nos déplacements. Et particulièrement pour brouiller les dispositifs de reconnaissance faciale, prochaine étape de la surveillance généralisée, déjà employée en Chine pour « humilier » les piétons. (@usbeketrica).

#Information

« La machine m’aide à savoir où placer mon œil de journaliste ». Le marché de la désinformation n’a jamais été aussi juteux. À tel point qu’il est devenu compliqué de s’informer sur les réseaux sociaux sans risquer de tomber sur des publications suspectes. En France, les journalistes des Décodeurs, qui font du fact-checking au Monde depuis 2009, font la chasse à ces fausses informations. En janvier dernier, l’équipe a lancé Décodex, un outil de vérification des sources. Mais au vu de la quantité de liens qu’il faut, chaque jour, analyser, un travail de fourmi n’est pas suffisant pour contrer les flux de fausses informations. Dans le même temps, Facebook a décidé de parier sur l’automatisation et le machine learning pour repérer les sources peu fiables. L’INRIA travaille aussi sur la question. Le robot est-il l’avenir de la lutte contre la désinformation ? A moins que l’IA soit au contraire notre futur ennemi numéro 1, créateur et diffuseur de fake-news ? @usbeketrica en a discuté avec Adrien Sénécat, journaliste aux Décodeurs.

#Journalisme

Comment la réalité virtuelle transforme le journalisme. Après la presse papier, la radio, la télévision et internet, la réalité virtuelle pourrait être le prochain format journalistique. La VR permet en effet de transmettre plus d’informations et d’émotions que les médias traditionnels, et les reportages immersifs permettent de créer l’empathie. De plus en plus de médias créent des reportages à 360 degrés, et le journalisme VR pourrait prochainement devenir la norme. Découvrez comment la réalité virtuelle transforme le journalisme. (@rvfrance).

Revue de liens : L’avenir du journalisme en réalité virtuelle prend forme (@Lactualite) ; Comment la réalité virtuelle peut fonctionner pour le journalisme ? (@InaGlobal) ; Google finance 107 projets médias en Europe (@Figaro_Economie).

« La « loi du nombre de morts-kilomètre » n’est pas automatique » Pourquoi les médias français couvrent-ils tel conflit plutôt qu’un autre ? Comment parlent-ils de l’Afrique ? François Robinet a étudié la couverture des conflits africains par les médias français sur les vingt dernières années. Entretien. François Robinet est maître de conférences en histoire contemporaine à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et membre du Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines. Il a publié Silences et Récits. Les médias français à l’épreuve des conflits africains (1994-2015), chez Ina Éditions en 2016. Son livre vient d’être distingué par le prix « Recherche » des Assises du journalisme 2017. (@InaGlobal).

#SOSAlerte

Google lance son système d’alerte en cas d’urgence Google a présenté, mardi 25 juillet, son nouveau système d’information sur les catastrophes naturelles, humanitaires et provoquées par les hommes, SOS Alerts. Dans un communiqué de presse, Yossi Matias, vice-président à l’ingénierie, explique que de nouvelles fonctions vont être ajoutées à Google Search et Maps « pour vous aider à comprendre rapidement ce qu’il se passe et décider ce qu’il faut faire en cas de crise ». SOS Alerts doit permettre aux utilisateurs de Google d’obtenir des informations sur une situation d’urgence d’un simple coup d’œil. Ainsi, si l’on effectue une recherche avec des mots-clés liés à un événement ou à un lieu, en tête des résultats, seront affichés des cartes, des articles de presse sur l’incident ou encore des numéros d’urgence, des sites Web ou « la traduction de phrases utiles ». Les personnes les plus proches de la zone concernée pourront recevoir une notification sur leur mobile, mais il n’est pas précisé à partir de quelle distance. Par ailleurs, SOS Alerts pourra aussi afficher des « opportunités de dons » liées à la crise en cours. (@pixelsfr).