30 Juil

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 30 juillet 2017

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#PointDeVue

xDécouvrez le pont suspendu le plus long du monde. Si vous avez le vertige, fermez les yeux. Le pont suspendu le plus long du monde a officiellement été inauguré, samedi 29 juillet. Il se trouve en Suisse, sur la voie européenne de randonnée, Europaweg, entre Grächen et Zermatt. Il mesure 494 m de long, son point le plus haut se situe à 85 m, il fait 65 cm de large, est soutenu par 8 tonnes de câbles. « Il ne faut pas tenter le passage en cas d’orage, car il y a des risques liés à la foudre », avertit l’office du tourisme de Zermatt, cité par le quotidien suisse Le Temps. (@franceinfo).  Crédit photo : Valentin Flauraud / Keystone.

#DonneesPersonnelles

La Cnil sanctionne OuiCar et Hertz pour leurs failles de sécurité. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) hausse le ton contre les services de location de voiture qui manquent à leurs obligations de protection de la vie privée. L’autorité française chargée de veiller sur les droits numériques des citoyens vient en effet de sanctionner coup sur coup deux entreprises du secteur, fustigeant le manque de sécurité autour des données personnelles de leurs clients. Comme annoncé le jeudi 27 juillet, Hertz devra payer 40 000 euros d’amende à la Cnil, qui lui reproche d’avoir « manqué à son obligation de sécurité des données ». En cause : l’accès possible, via une URL du site Hertz, aux données personnelles de 35 357 personnes inscrites sur un site de l’entreprise (carte-reduction-hertz.com). À cause d’une « erreur commise par un prestataire » lors d’un changement de serveur, les nom et prénom, coordonnées et numéros de permis de conduire de ces utilisateurs étaient accessibles à tous. Prévenu dès octobre, le sous-traitant a immédiatement corrigé cette faille, comme l’indique la Cnil, qui précise avoir tenu compte, au moment de fixer le montant de la sanction, de « la réactivité de la société dans la résolution de la violation de données ». C’est la première fois qu’une sanction financière est prononcée, grâce à l’entrée en vigueur de la loi pour une République numérique, qui permet désormais une telle amende pour une « violation de données ». (@Numerama).

Des données sensibles compromises en Suède, le gouvernement en difficulté. « Cela a mis en danger la Suède et les citoyens suédois. » Les mots prononcés lundi 24 juillet par le premier ministre suédois, Steven Lovfen, lors d’une conférence de presse, sont durs. C’est que l’affaire est très sensible : une importante masse de données appartenant à l’agence publique des transports suédoise, la Transportstyrelsen, a été compromise. Concrètement, ces données ont été rendues accessibles à des personnes non habilitées à les consulter, notamment des employés de sous-traitants d’IBM en Europe de l’Est. Ces fichiers contiennent des informations très sensibles, comme les noms, les photos, les adresses des citoyens, dont certains appartiennent à la police, à des unités secrètes de l’armée, ou encore des témoins sous protection. Pis : lorsque l’agence publique s’est rendu compte de son erreur, plutôt que d’envoyer une nouvelle version de la base de données, elle a adressé aux sous-traitants une liste de noms « à retirer » – une liste particulièrement sensible. Dévoiler ces informations revient à « livrer les clés du royaume », résume l’un des responsables de l’agence des transports dans un rapport de la Säpo, les services de sécurité suédois, chargés de l’enquête. (@pixelsfr).

#Agroalimentaire

Etats généraux de l’alimentation : changez de culture… pensez numérique ! Alors que les états généraux de l’alimentation viennent de s’ouvrir, le think tank Renaissance Numérique, qui explore ces questions depuis 2014, avec la publication notamment en 2015 du livre blanc sur les défis de l’agriculture connectée dans une société numérique, appelle à un changement de paradigme. Il existe actuellement trois grands défis à relever en matière d’agriculture et d’alimentation : #1 Nourrir la planète, #2 Respecter la planète et #3 Redonner du sens au métier d’agriculteur. A lire aussi : Petit guide de survie au phénomène Foodtech à destination des pros de l’agro et Quels acteurs pour l’agroalimentaire de demain ? (@LUsineDigitale).

#Transport

Dopés à l’IA, les robots LG guident les voyageurs et assurent le nettoyage à l’aéroport… et bientôt plus encore ! LG se prépare lui aussi aux JO d’hiver de 2018 à Séoul. A un an de l’événement, le fabricant coréen teste ses nouveaux robots dans le plus grand aéroport international du pays. Cinq Airport Guide robots et cinq Airport Cleaning robots ont été déployés le 21 juillet 2017 à l’aéroport international Incheon de Séoul. « Il s’agit pour le moment d’un service expérimental », indique Dong-Hoon Yi, senior researcher au sein de la division Electronics Smart Solutions Business de LG, à L’Usine Digitale. Dévoilés au CES 2017 de Las Vegas en janvier dernier, ces Airbot remplissent chacun des missions spécifiques. Lecture du boarding pass, escorte jusqu’à la porte d’embarquement, informations sur l’aéroport… L’Airport Guide Robot accompagne les voyageurs dans l’aéroport. Il parle aujourd’hui quatre langues : anglais, coréen, chinois et japonais. Quant à l’Airport Cleaning Robot, il s’agit d’un aspirateur industriel intelligent de très grande taille capable de nettoyer tout type de sol en toute autonomie, principalement dans les aéroports. (@LUsineDigitale).

#Tourisme

Dans les hôtels japonais, les robots remplacent déjà les employés. À Urayasu, près de Tokyo, 140 robots et machines « travaillent » dans les six étages de l’hôtel Henn na. Ramassage des ordures, machines porteuses de valises, robots multilingues pour permettre aux clients de s’enregistrer : tout est fait pour accueillir les voyageurs dans les meilleures conditions possibles. Chaque chambre est même équipée d’un robot baptisé « Tapia », un « compagnon de vie » conçu par l’entreprise japonaise MJI Robotics et capable de converser. L’établissement, inauguré en mars 2017 et détenu par le groupe H.I.S, l’une des plus grandes agences de voyage du pays, compte une centaine de chambres. Mais avec la présence des robots, seuls sept employés sont nécessaires. Le prix d’une nuit d’hôtel s’élève à 17.000 yens, soit l’équivalent de 130 euros. Et la robotisation des hôtels tend à s’étendre dans l’archipel nippon. Dans le premier hôtel géré par des robots, ouvert en 2015 et situé près de Nagasaki, les employés humains se font tout aussi rares. Une concierge humanoïde accueille les clients en japonais tandis que son collègue, un dinosaure robot, indique en anglais ou en japonais comment s’enregistrer. Mis à part le système de surveillance et le changement des draps, qui restent assurés par des employés humains, les robots s’occupent de tout. Autre particularité, l’hôtel – également détenu par H.I.S, n’utilise pas de clés pour les chambres, mais un système de reconnaissance faciale. (@Figaro_Economie).

#Telecom

Couverture très haut débit : l’Etat et les opérateurs télécoms jouent donnant-donnant. Pas de répit pour les télécoms cet été. Depuis qu’Emmanuel Macron a décrété, il y a quelques jours, devant la Conférence nationale des territoires, qu’il fallait accélérer la couverture de la France « en haut et très haut débit » d’ici « à la fin de l’année 2020 », tout le monde s’active en coulisse. Cet objectif accélère, sans le remettre en cause, le plan Très haut débit de l’Etat qui vise à couvrir 80% du territoire en fibre optique d’ici 2022 et les 20% restant via des technologies alternatives (4G Fixe…). D’un côté, l’Etat a un enjeu politique majeur à résoudre : celui de la fracture numérique. « Aujourd’hui, 6,5 millions de foyers n’ont pas accès à du bon débit ! », constate Julien de Normandie, secrétaire d’Etat à la Cohésion des territoires, dans un entretien aux Echos. De l’autre, les opérateurs télécoms, eux, sont d’accord pour aller plus vite sur le déploiement de la fibre optique dans l’Hexagone, cette technologie qui a vocation à remplacer l’ADSL, et pour accélérer dans la 4G, à condition qu’ils aient des contreparties. (@LesEchos).

#LiensVagabonds

Facebook et Twitter – deux tendances diamétralement opposées. A retenir cette semaine : – Comment la télévision publique utilise la réalité virtuelle ; – La réalité virtuelle géolocalisée pourrait sauver les salles de cinéma ; – Quatre façons dont la réalité virtuelle va révolutionner le lieu de travail ; – Comment l’Intelligence Artificielle change déjà le monde des affaires ; – La révolution Internet à Cuba, vue de l’intérieur . (@Metamedia).

#Transhumanisme

Lors d’un discours récent, Mark Cuban a soutenu que l’intelligence artificielle allait remplacer un nombre considérable d’emplois – pourtant, si l’on en croit de précédentes déclarations de Cuban, il ne croit pas que le revenu universel (ou revenu de base) soit une solution. Sa vision contraste avec celles d’autres leaders de technologies industrielles.

Citibank indique « des prévisions suggérant qu’il y aura 9,5 millions de nouveaux emplois et 98 millions d’emplois qui vont être remplacés par des machines intelligentes dans l’UE de 2013 à 2025. L’analyse montre que la moitié des emplois disponibles dans l’UE aurait besoin de travailleurs hautement qualifiés. Un rapport publié en février 2016 par Citibank en partenariat avec l’Université d’Oxford a prédit que 47% des emplois aux États-Unis sont à risque d’automatisation. Au Royaume-Uni, 35% le sont. En Chine, c’est un énorme 77%, tandis que dans l’ensemble de l’OCDE, en moyenne 57%. Mark Cuban a alerté sur les dangers potentiels que fait peser l’intelligence artificielle sur le monde du travail, affirmant, durant un échange au OZY Fest dimanche que : « Il va y avoir un grand nombre de personnes sans emploi qui seront remplacées par la technologie et si nous n’en prenons pas conscience maintenant, nous devrons faire face à de vrais problèmes ». Et Cuban d’ajouter qu’il ne se rappelle pas d’une telle transformation du monde du travail dans l’histoire récente. « Nous traversons une période de transition où nous verrons plus de ruptures engendrées par l’intelligence artificielle que lors de ces 30 dernières années ». (@iatranshumanism).

Selon Mark Cuban, l’IA sera à l’origine de la plus grande rupture de ces 30 dernières années dans le monde du travail. Une société américaine propose des implants sous-cutanés à leurs employés. La société de vente au détail du Wisconsin Three Square Market (32M) est la première entreprise aux États-Unis à offrir à ses employés volontaires des implants sous-cutanés gratuits. Les puces RFID peuvent être utilisées pour accéder à un certain nombre de dispositifs de bureau, ouvrir des portes et même acheter des collations. La semaine dernière, Three Square Market (32M) a annoncé via un communiqué de presse un partenariat avec la société BioHax International et qu’ils commenceront à proposer des implants sous-cutanés à tous leurs employés à compter du 1er août. La technologie RFID ou l’identification par radiofréquence utilise des champs électromagnétiques pour identifier les informations stockées électroniquement. L’implant électronique utilise des communications en champ proche (NFC) : La même technologie est utilisée dans les cartes de crédit sans contact et les paiements mobiles. La puce est implantée sous la peau entre le pouce et l’index en quelques secondes. (@iatranshumanism).

#Livre

Lectures : nos recommandations pour cet été (2/2). Second volet des recommandations de lectures pour cet été de @metamedia, pour vous cultiver jusque sur la plage ! En particulier : – La Chute de l’empire humain : Mémoires d’un robot, Charles-Edouard Bouée et François Roche : Les machines sont-elles en passe de devenir plus intelligentes que l’homme ? Qu’adviendra-t-il le jour où elles s’affranchiront de son contrôle ? L’irruption dans nos vies des « machines pensantes » tenait alors davantage du fantasme que d’une menace réelle. Mais depuis quelques années, l’intelligence artificielle a fait de tels progrès que nous sommes environnés aujourd’hui de systèmes assez intelligents pour comprendre le langage humain, écrire des livres, prendre des décisions, gérer des installations industrielles les plus complexes. Quelle place les hommes pourront-il préserver dans un monde où l’essentiel serait sous le contrôle des machines ? –  Le jour où mon robot m’aimera. Vers l’empathie artificielle, Serge Tisseron : Ils sont déjà parmi nous et nous ne les voyons pas. Ce sont tous nos objets connectés qui détectent nos réactions, s’adaptent à nous, et parfois même orientent nos choix à notre insu. Très bientôt, certains d’entre eux auront une apparence humaine, déchiffreront nos émotions, nous parleront, et pourront même nous manifester de l’affection, voire de l’amour. Mais avons-nous envie de ce bonheur-là ? Et que deviendra la relation de l’homme à ses semblables lorsque nous serons entourés de créatures humanoïdes programmées pour tout savoir de nous et anticiper nos désirs même les plus secrets ? – Le Mythe de la Singularité. Faut-il craindre l’intelligence artificielle ?, Jean-Gabriel Ganascia : L’intelligence artificielle va-t-elle bientôt dépasser celle des humains ? Ce moment critique, baptisé « Singularité technologique », fait partie des nouveaux buzzwords de la futurologie contemporaine et son imminence est proclamée à grand renfort d’annonces mirobolantes par des technogourous comme Ray Kurzweil ou Nick Bostrom. Certains scientifiques et entrepreneurs, non des moindres, tels Stephen Hawking ou Bill Gates, partagent ces perspectives et s’en inquiètent. Nos machines vont-elles devenir plus intelligentes et plus puissantes que nous ? Notre avenir est-il celui d’une cybersociété où l’humanité serait marginalisée ? – Révolution digitale : Transformer la menace en opportunités, Christophe Victor et Lydia Babaci-Victor : Réseaux sociaux, big data, intelligence artificielle, blockchain, économie du partage… De nouveaux usages apportés par la révolution digitale envahissent notre quotidien et bouleversent les équilibres économiques. A travers 10 tendances à appliquer à une stratégie de digitalisation, cet ouvrage décrit les ressorts fondamentaux de cette mutation. En s’appuyant sur de nombreux exemples de stratégies digitales réussies, ils fournissent des pistes pour aborder cette révolution numérique le plus efficacement possible.