31 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 31 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Tourisme

► Le coronavirus va-t-il mettre fin au tourisme de masse ? Dans une série de photographies publiées le 23 mars, le New York Times passe en revue quelques lieux du monde entier habituellement bondés, mais où personne ne s’aventure depuis que le Covid-19 contraint 3 milliards de personnes à rester chez elles. Dans l’immédiat, bien sûr, l’impact de l’épidémie sur l’industrie du tourisme se fait déjà sentir. Le professeur agrégé de géographie et spécialiste du tourisme Eudes Girard fait le constat suivant : « Il y a une réduction du tourisme à la fois parce que les sites sont fermés et parce que la mobilité est extrêmement restreinte pour beaucoup de personnes. En termes d’ampleur et d’échelle, c’est du jamais-vu dans l’histoire. On vit à l’heure de la mondialisation de tout, des virus comme du tourisme. » @usbeketrica. Image d’illustration. Crédits : spoot / Pixabay (CC).

#Ville

► Peste, choléra, tuberculose… les épidémies ont modelé nos villes. Des gares prises d’assaut par des voyageurs chargés de valises, des files de voitures tentant de quitter la ville… Dès que les premières annonces d’un possible confinement total de la population ont pris de l’ampleur, une partie des habitants des grandes villes, Parisiens en tête, a cherché un repli à la campagne, plus d’un million de Franciliens en une semaine selon les données collectées par Orange. Une fuite qui n’a pas surpris les historiens. Si, dans le passé, la ville a servi de protection en cas d’invasion, « le premier réflexe pour ceux qui le peuvent, en cas d’épidémie, c’est de s’en aller dans la campagne environnante, à la recherche d’air frais et de moyens de subsistance », commente le médiéviste François-Olivier Touati, professeur à l’Université de Tours. Hippocrate, lui-même, ne conseillait-il pas de « partir, tôt, loin et longtemps » ? Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Quartier

► Dans un lotissement de Ceyzériat (Ain), Marc, droniste habilité, a eu l’idée de filmer avec son drone ses voisins pour se rassurer sur la bonne santé de chacun et d’immortaliser ce confinement qui dure. « Au-delà du côté gadget, c’est vrai qu’on est parfois inquiets pour nos voisins. Il y a des célibataires qui se retrouvent seuls à la maison, ce n’est pas rien en ce moment. C’est rassurant de les voir d’en-haut », explique Marc. Il a obtenu l’autorisation de survol à la préfecture et il est passé par le groupe Facebook de son quartier pour savoir si personne ne s’y opposait. @franceinfo

#Seniors

► Appels en visio, groupes WhatsApp… Seniors confinés, seniors de plus en plus connectés ! Avec la crise du coronavirus et l’obligation de rester chez soi, sans voir ses proches, les grands-parents peu connectés se mettent à la page et s’initient à des technologies jusque-là inconnues. Et c’est ainsi que de nombreux enfants et petits-enfants ont mené des conversations entières, avec face à eux, sur l’écran, l’oreille de leur grand-mère, le plafond du salon, la bouche et le menton de papy qui râle parce qu’on n’entend rien ou on ne voit rien. « Il suffit d’un changement dans la famille, un déménagement, un enfant qui part étudier à l’étranger, pour que les seniors se convertissent à ces outils », note Frédérique Corre-Montagu, auteure de guides pratiques sur la parentalité. Beaucoup de grands-parents utilisaient déjà WhatsApp. Ce qui fonctionne peut-être davantage aujourd’hui, ce sont les appels en visio. Tout le monde a besoin de se voir en ce moment. On en est presque à devoir gérer un planning de visioconférences ». « Il y a une prise de conscience du fait que le seul lien qui reste quand on est enfermé chez soi, c’est Internet », explique Pascal Birenzweigue, directeur de la rédaction de Plénior, le magazine des seniors connectés. @lexpress.

#Numérique

► Un site internet, solidarite-numerique.fr et un numéro de téléphone associé ont été lancés dimanche 29 mars pour aider les personnes qui ont du mal à utiliser les outils numériques, au moment où les Français sont confinés en raison de l’épidémie de coronavirus. Ce site se veut un centre pédagogique pour aider les personnes en délicatesse avec Internet à utiliser au mieux les outils numériques pour leurs démarches administratives. « Le numérique est devenu quasiment un bien vital dans notre société, a expliqué le secrétaire d’État chargé du numérique, Cédric O. à peu près 13 millions de Français aujourd’hui, un Français sur cinq, (ne) se sent sans aucune capacité numérique -non pas qu’il n’a pas accès à Internet chez lui ou au travail- mais parce qu’il ne sait pas se servir d’Internet et qu’il ne sait pas faire les démarches de base comme se déclarer sur pôle emploi, déclarer ses impôts » @LeHuffPost.

#Commerce

► Le confinement accélère la transition numérique des commerces de proximité. La fermeture des marchés de plein air, décidée pour freiner la propagation du coronavirus, accélère la transition numérique du commerce de bouche et des petits producteurs. Une révolution dans un pays où les marchés de rue sont aussi culturels qu’alimentaires. Idem pour les commerçants forains, privés de travail par la fermeture des marchés. Avec l’épidémie, ils prennent l’habitude de livrer aussi directement à domicile, pour maintenir une petite part d’activité et éviter ainsi la faillite. Mais les livraisons individuelles nécessitent une gestion épuisante et chronophage. Certains donc se lancent sur les plateformes pour essayer de garder du chiffre d’affaires, et des géants bien installés augmentent leurs prestations avec la crise. Ainsi les ventes en ligne sur Amazon de la Sica Saint-Pol de Léon, première coopérative légumière française (marque Prince de Bretagne), « ont fortement augmenté depuis l’annonce de la pandémie puis du confinement » , note la revue spécialisée Réussir fruits et légumes.D’autres plateformes, plus modestes, attestent elles aussi de l’emballement. @bymaddyness.

#Entreprise

► DSI lève 3,6 millions pour préserver les ressources naturelles. Spécialisée dans les réseaux d’objets communicants, Demand Side Instruments (DSI), entreprise, basée à Caen, développe des solutions et des services innovants dédiés à la gestion et à la préservation des ressources naturelles, pour répondre aux besoins de la ville intelligente et de l’agriculture raisonnée. DSI), né en 2013, a développé un concept plaçant les technologies au service de l’environnement, axé sur la sobriété énergétique. « Nous agissons dans trois domaines : la préservation de l’eau, de l’énergie et de la qualité de l’air. Nous imaginons, par exemple, des systèmes en faveur d’une bonne irrigation afin d’arroser mieux et donc de préserver la ressource en eau. De même, dans les bâtiments, les solutions que nous proposons permettent de mieux chauffer et de réaliser des économies », explique Frédéric Villain, son fondateur. @LesEchos.

#Surveillance

► Ce que dit le coronavirus de notre soumission à la surveillance. Y aurait-il un point commun entre la gestion de la peste au XVIIe siècle et la quarantaine technologique de 2020 ? Les drones de citoyens vigilants patrouillant le ciel en intimant aux habitants de rester chez eux ; des policiers en tenue de laborantin examinant les données de géolocalisation des téléphones de leurs concitoyens pour s’assurer qu’ils n’ont pas visité de zones interdites ; des habitants affectés d’un code couleur sur leur application de paiement afin de mesurer le risque infectieux ; des QR codes aux péages autoroutiers ; des réseaux sociaux passés au peigne fin pour contrôler la diffusion de l’information autour de l’épidémie. Depuis l’irruption du coronavirus au mois de décembre, la Chine, mètre-étalon de la surveillance mondiale, multiplie les initiatives de quarantaine numérique et de confinement high-tech, transformant le pays en une gigantesque prison sous bracelet électronique. A Hong Kong, ce n’est même pas une façon de parler. Lire la suite de l’article sur le site @Telerama. Légende image : Un drone portant une plaque à code QR est vu près d’une station de péage autoroutière à Shenzhen, dans le sud de la Chine, le 11 février 2020. C’est un système d’enregistrement en ligne pour les véhicules revenant à Shenzhen pour aider à prévenir et contrôler le covid-19. Les conducteurs se font ainsi enregistrer sans contact avec d’autres personnes. (Photo : Lai Li/Xinhua / AFP).

#Géolocalisation

► Le gouvernement réfléchit activement à l’éventualité du « tracking » (traçage) de personnes atteintes du Covid-19. Mais la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) ne s’est pour l’heure pas prononcée dans le détail mais une note interne des services stipule que tous les usages de la géolocalisation ne se valent pas. Par exemple, le suivi des flux de population via les données anonymisées d’un opérateur télécoms pose moins de questions aux garants de la protection des données personnelles, que le pistage d’un citoyen consentant pendant la période d’incubation de la maladie via son smartphone individuel. Ce dispositif serait lui-même moins propice aux abus, comparé aux scénarios vus à l’étranger où les citoyens sont obligés d’activer une telle application pour sortir du confinement. La CNIL n’est pas opposée par principe aux applications de « contact tracing ». @LesEchos.

► Vaut-il mieux être obligé de rester chez soi ou être suivi à la trace dans tous ses déplacements ? Une question qui ne se posait pas il y a trois mois. L’utilisation des données personnelles de localisation des smartphones et la mise en place d’applications mobiles pour suivre la propagation du Covid-19 sont désormais ouvertement envisagées dans le cadre de la fin du confinement. L’Elysée a mis en place un nouveau groupe d’experts chargé de réfléchir à une « stratégie numérique d’identification des personnes ayant été au contact de personnes infectées ». Dans plusieurs pays étrangers, notamment en Asie, de tels outils de suivi des personnes malades ont été mis en place après le début de l’épidémie. En Chine, à partir de l’historique des déplacements de l’utilisateur de l’application Alipay Health Code, un algorithme évalue le risque qu’il ait été en contact avec d’autres porteurs du virus. Le résultat s’affiche sous la forme d’un QR Code. En Corée du Sud, une une application de contrôle des personnes placées en quarantaine permet aux autorités d’être tenues au courant de l’évolution de leur état de santé, mais aussi de s’assurer qu’elles respectent l’isolement. A Singapour, l’application TraceTogether utilise les antennes Bluetooth des smartphones au lieu du GPS pour enregistrer toute rencontre entre deux personnes dans un rayon d’environ 2 mètres. Hors d’Asie, Israël et l’Iran ont annoncé l’adoption de technologies similaires, et la Pologne oblige déjà, via une application, les personnes en quarantaine à envoyer des selfies géolocalisés. @LesEchos.

#Données

► Comment les données téléphoniques pourraient aider à lutter contre la pandémie. Dans un communiqué publié le 27 mars, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale annonce s’être associé avec Orange « pour explorer la manière dont l’usage des statistiques issues du réseau de téléphonies mobiles pourrait permettre de mieux prédire l’évolution de la pandémie de Covid-19 ».Mais il ne s’agira « en aucun cas » d’étudier les données personnelles de chaque individu, comme cela a par exemple été fait à Taïwan, en Chine et à Singapour, pour évaluer si une personne en particulier avait été dans une zone de contamination ou si elle n’avait pas respecté les mesures de confinement. @LesEchos.

30 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 30 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Mondialisation

 ► N’écoutez pas les nationalistes, la mondialisation est la bonne réponse. L’épidémie de Covid-19 est une crise mondiale, et sa réponse doit être mondiale. Si la mondialisation a été accusée de tous les maux ces derniers jours, elle seule peut apporter une réponse coordonnée au niveau international à ce genre de crise, écrit Eric Le Boucher, notamment en donnant davantage de moyens et de marges de manoeuvre à l’OMS. Lutter chacun de son côté contre une pandémie n’a pas de sens. Lire la chronique sur le site @LesEchos. Légende image : New York à l’heure du Covid-19. (Carlo Allegri/Reuters).

#Cyberattaque

► La pandémie va aussi atteindre le stade 3 dans le cyberespace. Gestes barrières, confinement, télétravail… Mieux les consignes seront respectées, plus vite le Covid-19 sera terrassé et la vie reprendra son cours. Mais une pandémie peut en cacher une autre. Quasiment dès les premiers moments de cette crise sanitaire, les cyberexperts ont observé une forte hausse des activités criminelles sur les réseaux. Un phénomène exclusivement lié à la propagation du Covid-19 et à toutes les peurs qu’il suscite. Le 20 mars, dans un communiqué commun, plusieurs instances européennes, parmi lesquelles la Commission, Europol ou encore l’agence de cybersécurité (Enisa), se sont alarmées de l’évolution de la situation : « Des acteurs malveillants exploitent activement ces circonstances nouvelles et difficiles pour cibler les télétravailleurs, les entreprises et les particuliers. » Et si l’Europe quasi-tout entière a basculé dans le troisième stade de la crise du coronavirus, le cyberespace n’en est encore qu’aux préliminaires, si l’on en croit les spécialistes. Lire la suite de l’article sur le site @Challenges

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► La vie privée en ligne, l’autre victime du coronavirus ? À retenir cette semaine : Big Data contre pandémie – L’Europe se pose la question du traçage numérique de la population dans la lutte contre la pandémie du coronavirus et réclame les données des opérateurs téléphoniques, une approche qui a montré son succès notamment dans les pays d’Asie et en Israël. Orange a déjà rendu public l’exode de 1,2 M de Franciliens ; et la France réfléchit à une « stratégie numérique d’identification des personnes ». Les télécoms diffusent des messages « restez chez vous »sur les smartphones de leurs clients.vLa CNIL a envoyé ses recommandations au gouvernement français, qui répond pour l’instant que ces méthodes ne sont pas « dans la culture française » ». Voici une liste des approches data dans d’autres pays. Le coronavirus force les régulateurs à se décider : protection de la vie privée ou santé publique ?

#Covid19

► Depuis le début du confinement, Nextdoor.com, réseau social ultra local créé en Californie en 2011 qui met en relation les habitants d’un même quartier, déborde soudain d’offres pour s’entraider entre voisins. Son nombre de membres actifs au quotidien bondir de 80% en un mois. Comme en Chine, puis en Europe, les foyers confinés se sont tournés vers les plateformes numériques pour garder le contact et se divertir. Nextdoor permet de son côté de rester en contact avec ceux que l’on ne croise plus dans la rue. « On s’aperçoit que la proximité est plus importante que tout en ce moment, explique la directrice exécutive du réseau. Nous avons besoin des personnes qui vivent près de chez nous ». La société basée à San Francisco couvre désormais 260.000 quartiers dans 11 pays, dont l’Australie, le Royaume-Uni, la France, l’Italie, l’Espagne… @Challenges. À lire Voisin ou espion ? Nextdoor, le site qui crée la polémique arrive en France a été publié le 8 février 2018 (@LObs).

#Transport

► « La Mobilité du futur dans nos villes » : chercheurs et urbanistes imaginent les transports de l’avenir. Trains autonomes, hélicoptères électriques… Les idées ne manquent pas pour envisager nos déplacements de demain, comme l’illustre le documentaire de Christian Vogel diffusé le 28 mars sur Arte. L’intérêt de ce documentaire est de donner la parole à des personnalités qui expérimentent dès à présent des solutions pour les transports de demain. Chercheurs en informatique, urbanistes, experts en mobilité, toutes et tous proposent des solutions. Et ce qui ressemblait encore à de la science-fiction prend soudain forme sous nos yeux : technologies de pointe, maquettes grandeur nature, tests plus ou moins concluants en milieu urbain, le futur est déjà là. @lemondefr.

#IA

► L’intelligence artificielle, remède anti-crise ? Des analyses prédictives auraient-elles pu éviter, sinon l’épidémie, du moins la terrible crise sanitaire que nous traversons  ? Grâce à l’intelligence artificielle (IA), BlueDot, une start-up basée à Toronto, au Canada, avait identifié dès le 30 décembre dernier la propagation du Covid-19, en détectant plusieurs cas autour de Wuhan. Soit neuf jours avant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne publie sa première déclaration. Et certains voient le recours à l’IA comme un moyen d’endiguer l’épidémie dans la période post-confinement . Inspirés par les expérimentations chinoises, taïwanaises, sud-coréennes et singapouriennes, les créateurs français de l’application CoronApp oeuvrent pour la mise en place, sur la base du volontariat, d’un suivi par géolocalisation pendant 14 jours. Grâce à un algorithme, les personnes inscrites qui auraient croisé le chemin d’une personne infectée par le coronavirus seraient directement prévenues et pourraient alors se mettre à l’isolement. Un système, encore en développement, qui n’est pas sans poser question en matière de données personnelles. Lire la suite de l’article sur le site @EchosExecutives.

#Géolocalisation

► Surveillance numérique contre le coronavirus : Jacques Toubon s’inquiète de possibles dérives. Drones, géolocalisation des téléphones portables, analyse des données personnelles… Ces outils doivent faire la preuve de leur utilité dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, et leur usage strictement encadré pour garantir les libertés individuelles, estime Jacques Toubon dans un entretien à L’Obs publié lundi 30 mars. Le défenseur des droits constate que « le corpus juridique européen ouvre la possibilité de (…) collecter des données individuelles sans le consentement des intéressés, en particulier en situation d’épidémie ». Mais il avertit que si un suivi généralisé des Français devait être mis en place, il serait nécessaire « d’ouvrir un débat devant la représentation nationale. Cette affaire ne pourra pas se régler seulement entre les industriels (les opérateurs de téléphonie), les épidémiologistes et le ministre de la santé ». @lemondefr

► Pour traquer le virus, les téléphones des citoyens espionnés. Chaque jour, l’infection gagne un nouveau pays. La Corée du Sud, l’Inde, l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et Israël, tous ont succombé au virus… de la surveillance de leur population. Des gouvernements qui cherchent à contrôler l’épidémie de coronavirus grâce aux smartphones de leurs concitoyens. Selon la société Top10VPN, 15 nations ont déjà choisi de s’appuyer sur les données des opérateurs de télécommunications pour repérer leurs ressortissants et contrôler ainsi leurs déplacements ou analyser les risques de contamination. Les autorités singapouriennes ont même développé une application sur mobile fonctionnant avec le Bluetooth. TraceTogether (« se surveiller ensemble ») avertit les utilisateurs s’ils croisent dans la rue un individu contaminé, à condition que lui aussi soit équipé de ce logiciel, et qu’il ait préalablement indiqué être malade. En moins d’une semaine, 620 000 personnes ont déjà téléchargé l’appli. Lire la suite de l’article sur le site @lexpansion.

► Coronavirus : Et si le suivi de nos déplacements était la prochaine étape. Suivre nos déplacements, pour mieux cerner la propagation du Covid-19, grâce à la localisation du téléphone portable que chacun a dans la poche, le sujet est délicat et pourrait facilement faire polémique. Un comité de scientifique planche sur le sujet et les opérateurs de réseaux par lesquels passent les informations, affirment que c’est tout à fait possible. Nos libertés individuelles risquent-elles de s’en trouver écornées ? Savoir comment se propage une épidémie à partir de personnes identifiées comme porteuses afin d’anticiper les prises en charges ? La question taraude les collectivités locales et les services de santé, face aux mesures prises à la hâte et de manière totalement désorganisées par ceux qui dirigent le pays. Ces derniers n’ayant alors pas d’autres solutions que de bloquer le pays avec les conséquences économiques et sociales que cela entraine. @villeintelmag.

► Covid-19 : l’Inserm rassure les français sur le traçage numérique à venir. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a pris la parole le 27 mars, pour préciser le périmètre de l’utilisation des données téléphoniques en France dans le cadre de la lutte contre la propagation de l’épidémie de coronavirus. Objectif de ce communiqué de presse : rassurer les français sur le traçage numérique à venir. En collaboration avec Orange, le principal opérateur téléphonique en France, l’Inserm s’apprête à : « étudier l’impact du confinement sur la mobilité des populations et pour explorer la manière dont l’usage des données agrégées issues des téléphones mobiles pourrait permettre de mieux prédire l’évolution de la pandémie de Covid-19 ». @siecledigital

#Covid19

► Un petit village italien semble étrangement immunisé contre le Covid-19. À Ferrera Erbognone, au sud de Milan, personne parmi le millier d’habitants recensés n’a développé de symptômes liés au coronavirus. Avec un moyenne d’âge de 60 ans, la population présente pourtant un profil vulnérable à la propagation du Covid-19. Une anomalie statistique qui pourrait aider les chercheurs à avancer sur la piste d’un traitement contre le coronavirus. L’Institut Mondino de Pavie compte prochainement mener l’enquête sur le village. Les chercheurs émettent l’hypothèse que le système immunitaire de cette population ait développé une résistance au covid-19 qui, espèrent-ils, pourrait les aider à lutter contre la pandémie. « Nous devons savoir combien de personnes sont positives au coronavirus mais asymptomatiques, comme cela nous pourrions quantifier les anticorps mais sur la base d’études ultérieures approfondies », explique le maire du village Giovanni Fassina, relayé par Euronews. @usbeketrica.

27 Mar

Régions.news #417 – Edition du vendredi 27 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Un joggeur dans une rue de Bordeaux, le 18 mars. (Photo : Nicolas Tucat / Afp). Voir les images du 2nd jour de confinement en France..

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Wishibam, une jeune entreprise du commerce digital propose de créer une place de marché en ligne pour que les commerces actuellement fermés puissent continuer à vendre. « Quitte à acheter en ligne, autant acheter sur notre territoire », la fondatrice de Whishibam. Cela permet actuellement à 25 000 m² de commerces de continuer de générer du chiffre d’affaires puisque leurs stocks magasins sont achetables en ligne.

► A Reims, pour répondre à la pénurie l’entreprise 3D Morphoz réalise des tests d’impression 3D de masques chirurgicaux. « Nous avons une dizaine de machines, nous ne pouvons pas produire un million de pièces d’un seul coup », indique un responsable de l’entreprise. Plusieurs entreprises ardennaises et marnaises se sont mis à imprimer en 3D des visières pour  protéger tout le visage des soignants. À Brest, une école d’ingénieurs imprime en 3D des visières de protection pour les soignants. En Italie, l’impression en 3D de valves nécessaires au bon fonctionnement de masques à oxygène a permis de soigner de nombreux patients.

#RestezChezVous

► Depuis le 16 mars, la continuité pédagogique des 12 millions d’élèves scolarisés en France se pratique à la maison. Le 23 mars, France Télévisions a déployé son outil pédagogique Lumni pour accompagner les parents comme les enfants pendant cette période de confinement et devenir une salle de classe géante.

► Continuer de se cultiver tout en restant à la maison est le défi auquel font face les musées pendant le confinement.  L’ensemble des lieux culturels, sont fermés. Et ils sont nombreux à bénéficier depuis longtemps d’importantes ressources en ligne, souvent méconnues du grand public et aujourd’hui, elles sont mises en avant, notamment sur les réseaux sociaux. Le musée du Grand Palais propose aux internautes de découvrir une partie des contenus de l’exposition « Pompéi » de chez eux. À Nantes, si tu ne peux pas aller à la culture, la culture ira à toi ! et si on en profitait pour pousser les portes des musées et lieux culturels en Lorraine…virtuellement ?

► Revue de liens : – Le confinement des nordistes vu d’Instagram (villes vides, télétravail et cocooning…) ; – Comment se distraire à l’heure du confinement en Nouvelle-Aquitaine : Les médiathèques régionales s’adaptent au confinement ; –  La Cinémathèque de Bretagne propose plus de 6000 films à voir en ligne gratuitement ; –  Comment découvrir la Normandie tout en restant confiné chez soi avec la page Facebook de France 3 Normandie ; – « D’humain confiné à humain confiné » : comment la culture se réorganise, – « Reste à la maison, même si y’a le printemps qui chante », cette chanson de Claude François chantée dans les rues par les policiers belges.

Légende image. L’avenue des Champs-Élysées, le mercredi 18 mars. (Photo : AFP).

#Covid19

► Pour tenter d’enrayer la progression de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement a décrété des mesures de confinement. Mais, les consignes ne sont pas toujours respectées. A côté de la pédagogie, les forces de l’ordre utilisent des drones. C’est le cas notamment dans la Nièvre. « Le drone est un outil de surveillance et de prévention. Il nous sert tous les jours. On a 400 gendarmes pour surveiller environ 7 000 km², cela permet d’étendre la surface surveillée et de venir en appui aux équipes au sol », explique le colonel Sébastien Baudoux, commandant de la gendarmerie de la Nièvre. La police teste des drones pour surveiller que les habitants restent bien confinés chez eux dans l’Hérault, dans la Meuse, à Nice (Alpes-Maritime), à Paris et dans les autres villes. Un nouveau prototype de drone, équipé d’une caméra thermique, pourrait, à terme, diagnostiquer les cas de fièvre. Mais l’utilisation de ces engins volants pour surveiller et sécuriser certaines zones des territoires confinés pose des questions sur la protection de la vie privée.

#Travail

► Petit guide de survie au télétravail forcé. Comment manager et collaborer à distance sans perdre le moral ? Dans cette (peut-être longue) période de télétravail contraint pour la plupart d’entre nous, il s’agit encore plus que d’habitude d’accompagner les équipes à tous les niveaux pour leur donner un cap et les moyens de l’atteindre, et pour garder un niveau de motivation important malgré le contexte difficile. Confinés chez eux, les experts en la matière proposent une multitude de conseils et bonnes pratiques, certains d’entre-deux abusent même de la situation. Méta-Media vous partage quelques idées testées chez nous. À lire aussi : Les dix appli à avoir sur son smartphone pour gérer télétravail et confinement.

#Solitaire

► En 2014, Gauthier Toulemonde, actuel patron de Timbropresse, débutait les expéditions « Web Robinson » dont l’objectif était de tester le télétravail en conditions extrêmes. Il est ainsi parti 40 jours sur une île déserte puis 40 jours dans le désert pour tenter d’assurer une activité professionnelle totalement coupé du monde et en mode survie. Il remarque qu’il « est parfois plus facile de travailler seul, même dans une grande solitude, que confiné avec beaucoup de monde autour de soi. Dans toute expérience de confinement comme celle-ci, la volonté et l’autodiscipline sont indispensables. ». « Même confinés dans un studio, il faut lever le nez à la fenêtre. Nous avons tous une part d’imaginaire, un jardin secret. Nous pouvons écrire, nous inventer des histoires, ou nous réfugier dans un hobby. ».

► Il y a un an, l’aventurier girondin Jean-Jacques Savin a passé 127 jours à la dérive dans un tonneau de trois mètres de long sur deux de large afin de traverser l’Atlantique. Il explique que « ces périodes de confinement me permettaient de me retrouver seul avec mon esprit. C’est un très bon moment pour faire le vide. Lors de mon voyage, je pratiquais la méditation. »

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Coronavirus et confinement, les médias s’adaptent. À retenir cette semaine : – COVID-19 : point par point, des recommandations d’experts pour réduire les effets psychologiques négatifs liés au confinement ; – Coronavirus et la « nouvelle normalité ; – Comment les journalistes de GB, Italie, France et Corée du Sud couvrent le coronavirus ; – Coronavirus & prospective : Quand Bill Gates et d’autres expertes prédisaient l’apparition d’une pandémie.

Pour s’abonner ou se désabonner écrire à ftv.info@francetv.fr.

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 27 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Covid19

► La situation empire aux Etats-Unis avec plus de 1.000 morts.  @20minutes. Légende image : Une rue de New York déserte en plein confinement, le 25 mars 2020. — Mary Altaffer/AP/SIPA).

#Ville

► Les dix maires les plus écolos de la planète. On l’a vu lors des élections communales de 2018 en Belgique ou à Hambourg en février, et dans nombre de grandes villes françaises le 15 mars : les électeurs réclament des pouvoirs locaux une action forte en faveur de l’environnement. En attendant le second tour des municipales, repoussé au plus tôt en juin, voici les réalisations de dix maires engagés à travers le monde. The Urban Fix : c’est le titre du récent livre de Douglas Kelbaugh, dans lequel l’expert en urbanisme s’attache à démontrer que les municipalités sont en première ligne dans la lutte contre le changement climatique. En ce printemps 2020, leur priorité à tous va à la lutte contre le Covid-19. Mais une fois la crise sanitaire résorbée, les villes se pencheront à nouveau sur leur empreinte carbone, leur gestion des déchets, de l’eau… @LesEchos.a sélectionné dix édiles à travers le monde dont l’action dans ces domaines est inspirante.

#Santé

► Coronavirus: mais que fait l’intelligence artificielle ? Le 30 décembre dernier, des chercheurs donnaient l’alarme. Grâce à des algorithmes qui scannent le web, ils avaient identifié des cas de pneumonie inhabituelle à proximité d’un marché de Wuhan, dans le centre de la Chine. Mais il a fallu plusieurs jours avant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne publie une évaluation des risques. Et un mois entier avant qu’elle ne déclare une urgence de santé publique de portée internationale. « Le pouvoir de ces outils existe, mais nous n’avons pas encore vraiment trouvé comment l’exploiter », constate Michael Greeley, cofondateur de Flare Capital Partners, qui investit notamment dans les technologies de santé.Les outils d’intelligence artificielle carburent aux données. Ils peuvent passer au peigne fin des textes, des chiffres, des sites internet et des images, et établir des corrélations invisibles à l’oeil humain. @Sciences_Avenir

#IA

► Jean-Gabriel Ganascia : « La France va-t-elle espionner les téléphones des malades du coronavirus ? » De la traque du virus à la limitation de sa propagation, en passant par l’identification de traitements efficaces, l’intelligence artificielle a de multiples usages en temps de gestion de crise sanitaire. Pour Jean-Gabriel Ganascia, spécialiste de l’intelligence artificielle, professeur d’informatique à la faculté des sciences de Sorbonne et président du comité d’éthique du CNRS explique : « On est en train d’imaginer qu’on va espionner les téléphones portables pour suivre les gens considérés comme positifs au Covid-19, et compte tenu de la difficulté de la situation dans laquelle nous nous trouvons, il me semble que ce sont des choses que nous accepterons. Mais la question qui se pose dès aujourd’hui, et qui va se poser de plus en plus, c’est de savoir comment nous allons nous assurer que ces dispositifs tout à fait exceptionnels, qui peuvent être à terme extrêmement privatifs de liberté, seront supprimés une fois la pandémie passée. Ce n’est pas du tout évident. » @franceculture.

► Le célèbre cosmologiste Stephen Hawking disait que « La création d’une intelligence artificielle serait le plus grand événement de l’histoire de l’humanité. Mais il pourrait être aussi le dernier ». Aujourd’hui, l’IA promet d’aider à guérir des maladies, de faire face aux changements climatiques ou de combattre la pauvreté. Mais elle menace aussi d’influer insidieusement sur nos comportements, de mettre à mal l’idée même de sphère privée ou d’aider les dictatures à asseoir leur pouvoir. En proie à une surveillance algorithmique, notre identité peut dorénavant se réduire à des données. Ainsi le documentaire « iHuman, L’intelligence artificielle et nous » qui sera diffusé sur Arte le 21 avril, donnera la parole à des sociologues, avocats, scientifiques, chercheurs, journalistes pour mieux saisir les contours de cette révolution majeure à venir. Il sera aussi diffusé sur arte.tv à partir du 20 avril. @cnews

#Géolocalisation

► Si la géolocalisation est au cœur de quasiment toutes les démarches numériques mises en place à travers le monde, le statut des données utilisées est, lui, tout à fait différent. En collectant des données agrégées et anonymisées, on peut déjà faire beaucoup pour comprendre les mouvements de populations, modéliser la propagation de l’épidémie sur le territoire. C’est ce qui se passe en Allemagne ou encore en Autriche depuis le 18 mars. Cette stratégie est à l’œuvre en France un partenariat entre l’opérateur Orange, l’Insee, l’AP-HP et les préfectures a permis de comprendre que 17 % des Parisiens avaient quitté la capitale à l’annonce du confinement. Le géant des télécoms collabore aussi sur un projet scientifique avec l’Inserm, là encore dans le respect du droit européen, assure le chercheur Inserm Eugenio Valdano, qui fait partie de l’équipe mobilisée : « Nous n’allons pas nous intéresser aux déplacements d’un individu particulier, en regardant comment il a bougé et où. Nous allons plutôt analyser des données quantitatives anonymisées qui rendent compte de la mobilité entre zones géographiques grâce à la localisation des antennes relais, qui font état du nombre de déplacements effectués d’un canton à l’autre en France. » @franceculture.

► Géolocalisation et collectes de données de santé contre le coronavirus ? Les données personnelles des Français exploitées en toute légalité ? Depuis un peu plus de 24 heures, un nouveau comité de douze chercheurs et médecins a été installé par l’Elysée. Il doit donner son avis sur « l’opportunité de la mise en place d’une stratégie numérique d’identification des personnes ayant été au contact de personnes infectées ». La France n’étant pas la première à se pencher sur la nécessité du traçage numérique. En Allemagne, en Autriche, en Italie ou encore en Espagne, les opérateurs de téléphonie mobile ont accepté, avec l’arrivée du coronavirus, de partager les données de localisation des usagers aux autorités. Une pratique possible notamment grâce au bornage téléphonique, qui permet d’indiquer la présence d’un téléphone à une heure donnée à proximité d’une antenne relais. Ces données, anonymisées, sont censées aider les gouvernements à observer si la population respecte le confinement ou encore de cartographier les concentrations et les mouvements des clients dans les zones à risque par exemple. @20minutes.

► La vie privée en ligne, l’autre victime du coronavirus.En pleine pandémie, de plus en plus de pays se décident à épier leurs citoyens en quarantaine grâce à l’exploitation de leurs données de géolocalisation. En Europe, où le règlement général sur la protection des données personnelles protège la vie privée en ligne comme nulle part ailleurs dans le monde, le virus vient d’avoir raison de ce garde-fou. Aux grands maux, les grands remèdes. Et pour cause : près de trois milliards d’être humains sont aujourd’hui forcés de vivre confinés chez eux pour limiter la propagation du Covid-19, qui à ce jour a officiellement tué près de 17.000 personnes sur tous les continents. En complément du confinement, les autorités d’un nombre grandissant de pays n’hésitent plus à employer un autre « grand remède », quitte à raboter encore un peu plus les libertés individuelles et le respect de la vie privée de leurs citoyens : le traçage de ces derniers par le biais de leur téléphone portable. Lire la suite de l’article @Sciences_Avenir.

► Jacques Toubon : « Géolocalisation, je dis : attention ! ». Pour savoir si les Français respectent le confinement, les opérateurs téléphoniques recueillent des données issues de nos smartphones. Certains pays vont encore plus loin dans le contrôle de leur population. Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, alerte sur les risques d’une surveillance renforcée. Il considère « que si cette question devait se poser, il serait nécessaire d’ouvrir un débat devant la représentation nationale. Cette affaire ne pourra pas se régler seulement entre les industriels (les opérateurs de téléphonie), les épidémiologistes, et le ministre de la Santé. Car de telles mesures doivent être, d’une part, exceptionnelles et temporaires, et, d’autre part, nécessaires et proportionnées. Elles doivent faire l’objet d’une large acceptation sociale. Donc, il faut en passer par un débat dans l’opinion, et forcément mettre à l’examen un texte qui fixe les règles. » A Lire aussi : « Backtracking » des contaminés, géolocalisation… vers un Big Brother en France contre le Covid-19 ? @LObs

► Le gouvernement va-t-il traquer les smartphones pour lutter contre le coronavirus ? Le gouvernement réfléchit à utiliser les données mobiles des smartphones des Français afin de lutter plus efficacement contre l’épidémie. Pour l’instant anonymisées, le recours à une individualisation poserait de nombreux problèmes. « La Corée du sud ne se contente pas uniquement de tester les personnes. Elle a généralisé le tracking des données personnelles. » Répondant à une question d’actualité à l’Assemblée nationale le 24 mars, le ministre de la Santé Olivier Véran a effleuré un thème central dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Le gouvernement va-t-il en France choisir de suivre à la trace ses concitoyens afin de pouvoir lutter plus efficacement contre l’épidémie ? En temps normal, hors crise sanitaire, la question paraîtrait incongrue tant le Règlement général de la protection des données personnelles (RGPD) protège les citoyens européens tant contre toute tentative de traçage de leur géolocalisation que de leurs données personnelles. Lire la suite de l’article sur le site @Challenges.

► Coronavirus : la géolocalisation des téléphones confirme l’exode de Parisiens. Environ 17 % des habitants du Grand Paris ont quitté la région pendant la semaine où ont été annoncées les mesures de confinement, selon des données anonymes récoltées par l’opérateur Orange et transmises notamment aux autorités sanitaires. Nombre de Franciliens ont bien quitté leur région au moment de la mise en place du confinement. Ce sont leurs téléphones qui le disent : une analyse statistique des données de géolocalisation par l’opérateur Orange montre que près de 1,2 million de personnes ont quitté la métropole du Grand Paris – soit 17 % des habitants – entre le 13 et le 20 mars – le confinement ayant débuté le mercredi 17 mars à midi. Les résultats de cette analyse ont été présentés jeudi soir par le PDG d’Orange Stéphane Richard sur Europe 1 , ainsi que par « Le Monde » . On y apprend également que plusieurs régions ont, sur la même période, vu leur population augmenter de manière significative : +30 % sur l’île de Ré, +10 % dans les départements de l’Orne et de l’Yonne et +6 % dans l’Ille-et-Vilaine. @LesEchos.

► Pourquoi les données téléphoniques aident à comprendre la pandémie de Covid-19. Nos données téléphoniques peuvent-elles aider à lutter contre la propagation du coronavirus ? C’est le pari de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), dont certains chercheurs collaborent ces jours-ci avec l’opérateur téléphonique Orange. L’entreprise a transmis à l’Inserm des données issues de l’activité de ses abonnés téléphoniques, dans l’espoir d’améliorer les modèles épidémiologiques utilisés pour comprendre la pandémie de Covid-19. Les modèles statistiques destinés à prédire et comprendre la propagation des épidémies existent depuis près d’un siècle. Ils ont été progressivement affinés et sont aujourd’hui cruciaux pour comprendre et anticiper la pandémie. Mais ils peinent encore à prendre en compte de manière fine un facteur crucial : les déplacements de la population. « Les résidents d’une ville peuvent se déplacer – pour le travail, l’école ou une autre activité – et attraper la maladie dans une autre ville et la rapporter. Ou vice versa : ils peuvent arriver dans une ville en étant infecté et propager la maladie dans la population locale », explique au Monde Vittoria Colizza, directrice de recherches à l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (Inserm-Sorbonne Université), qui travaille depuis plusieurs semaines sur le Covid-19. Lire la suite de l’article @lemondefr.

► Le coronavirus aura-t-il raison de notre vie privée ? Elle semble loin, l’époque où l’on parlait RGPD et protection de la vie privée ! Dans la lutte contre le coronavirus, nos données pourraient être de fidèles alliées. Mais ce n’est pas forcément une bonne nouvelle sur le long terme. Les chiffres sont tombés, et à l’heure où nous sommes près de 3 milliards à être en confinement, agir apparaît urgent. Sur les conseils du comité d’urgence installé à l’Élysée en cette période de crise, le gouvernement a fait savoir le 24 mars 2020 qu’il réfléchissait à « l’opportunité de la mise en place d’une stratégie numérique d’identification des personnes ayant été au contact de personnes infectées. » Cette pratique se nomme « backtracking » et consiste à remonter l’historique des déplacements de personnes contaminées. Lire la suite de l’article sur le site @LADN_EU.

#Surveillance

► Qui était le « patient zéro » de la surveillance de masse sur Internet ? Le terme patient zéro, ou cas index, est utilisé pour désigner la première personne d’une épidémie à avoir été contaminée par un agent pathogène. Il peut être porteur sain, mais il est important de l’identifier pour contenir la maladie. En procédant par analogie, grâce au lanceur d’alerte Edward Snowden nous pouvons dater le début de la propagation – dans l’ensemble du Monde libre – de la surveillance de masse on-line au 26 octobre 2001, date de la signature par George W. Bush du l’Patriot Act. Cette loi antiterroriste visant – si l’on s’en tient à la traduction littérale de son acronyme – à « unir et renforcer l’Amérique en fournissant les outils appropriés pour déceler et contrer le terrorisme » a facilité les dérives de la NSA matérialisée par le développement programmes de surveillance en ligne comme PRISM ou XKeyscore. Malgré tout, sans se questionner sur le patient zéro, le monde libre persiste à se diriger vers une société du contrôle de masse on et off line de plus en plus agressive. Lire la suite de la tribune sur le site @FR_Conversation

26 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 26 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Ville

► En Italie, la vie urbaine se réinvente au cœur du confinement Par Rosa Tamborrino, Professor, Regional and Urban Studies and Planning, Politecnico di Torino. « Spécialiste de l’environnement urbain vivant et travaillant dans le nord de l’Italie, je constate que l’usage des espaces urbains y est complètement bouleversé. Les lieux habituellement associés à la vie publique, comme les rues, les places du centre-ville, les quartiers commerciaux – à l’intérieur et à l’extérieur des villes – sont vides. L’espace urbain a perdu toute forme de structuration, toute hiérarchie. Sans magasins ouverts ni personne aux heures de pointe, toutes les rues se ressemblent. (…) Les musées et les sites culturels ont fermé. Des concerts ont été annulés et les salles de cinéma sont fermées aussi. Dans ce contexte, il est nécessaire de repenser les espaces publics, de les recréer autrement. De nouvelles initiatives numériques ont été développées pour faire face au manque de vie culturelle. Les musées rouvrent leurs portes en ligne. La galerie Brera, à Milan, propose des visites virtuelles à sa collection. La Galerie des Offices, à Florence, a mis en ligne le projet « Hypervisions », un moyen pour les visiteurs de découvrir ses chefs-d’œuvre en ligne. Parmi les autres projets culturels, citons cet événement en direct qui a permis à des philosophes de discuter des outils permettant de faire face à la quarantaine de 10h à minuit, le 21 mars. @FR_Conversation. Légende image : L’église Madonna della Salute, Venise. (Photo : Andrea Mangoni / Shutterstock).

#Entreprise

► Coronavirus : des start-up plus agiles que jamais. Les pépites de la French Tech sont parmi les entreprises à avoir le mieux anticipé l’impact de l’épidémie. Télétravail, ajustement de l’offre, mise en réseaux : elles ont multiplié les actions pour s’adapter au contexte inédit. Récit d’une première semaine épique pour les entrepreneurs. « Je suis très très fatiguée… » Lorsque Julia Bijaoui résume sa première semaine de confinement, la cofondatrice de Frichti ne fait pas semblant. « Nous avons pris beaucoup de mesures d’urgences et nous apprenons chaque jour. Mais nous avons encore beaucoup de questionnements. » Ce discours de franchise, symptomatique du mélange de sidération et d’action dans lequel vit la French Tech, traduit la déferlante Covid-19 vécue par l’ensemble de l’écosystème des start-up françaises.  @LesEchos.

#Travail

► Coronavirus : Zoom, le service de visioconférence qui flambe en Bourse en pleine crise. Depuis janvier, le titre du groupe a bondi de plus de 100 % à Wall Street et tutoie ses sommets historiques, à près de 40 milliards de dollars de capitalisation boursière. Soit près de deux fois celle de Twitter et plus de deux fois et demie celle de Slack. Tirant profit de la crise actuelle, Zoom est l’application la plus téléchargée dans plusieurs dizaines de pays. C’est une société qui s’est fait un nom avec la crise sanitaire majeure due au coronavirus. Celui-ci tient en quatre lettres : Zoom, un groupe américain spécialisé dans la visioconférence qui est en plein boom depuis plusieurs semaines. « C’est intéressant de voir à quelle vitesse c’est devenu un verbe dans la Silicon Valley », soulignait la semaine dernière, sur la chaîne CNBC, Jonathan Heiliger, l’un des partenaires du fonds Vertex Ventures. Lire la suite de l’article sur le site @LesEchos

► « Le télé-travail va se développer, c’est inévitable. Il n’y aura pas de retour en arrière », déclare le patron de Slack. La messagerie instantanée n’a jamais été autant utilisée qu’en cette période de confinement mondial. Dans un entretien sur le site @LesEchos, Stewart Butterfield, son patron, explique que la semaine dernière a été la plus productive de toute l’histoire de l’entreprise et qu’il a bon espoir que cela perdure avec la généralisation du télé-travail, après la crise. Il explique « Nous avons effectivement vu de plus en plus d’équipes se connecter à notre outil, d’abord au Japon et en Corée du Sud, ensuite en Europe et maintenant aux Etats-Unis. Cela a suivi la propagation de la pandémie. Hier, ils étaient au total 12,5 millions de collaborateurs de tous types d’entreprises alors que nous avions pour la première fois le 10 mars dernier dépassé la barre des 10 millions d’utilisateurs simultanés. (…) La crise va accélérer une tendance déjà à l’oeuvre depuis plusieurs années. C’est inévitable, de plus en plus de personnes travailleront de chez eux plutôt que depuis les bureaux de leurs employeurs. Il n’y aura pas de retour en arrière.

#Covid19

x► Le backtracking consiste à géolocaliser les habitants via leur smartphone et à retracer leurs trajets. « Lorsque nous avons un cas confirmé, nous demandons au fournisseur téléphonique de nous transmettre les lieux où ont été détectés les signaux de son téléphone mobile », raconte Yu-Lun Liu, médecin au Centre taïwanais pour le contrôle des maladies (CDC). Cette technique utilisée notamment à Taïwan pour limiter la propagation du virus semble avoir porté ses fruits. Elle se heurte en Europe à la protection des données. Une technique déjà utilisée en Corée du Sud ou à Taïwan pour limiter la propagation du virus semble avoir porté ses fruits. Elle se heurte en Europe à la protection des données. Le backtracking consiste à géolocaliser les habitants via leur smartphone et à retracer leurs trajets. Lire l’article : Quatre questions sur le « backtracking », le suivi par GPS des personnes infectées. @lexpress. Légende image : La technique a notamment été utilisée à Taïwan dans le cadre de la crise sanitaire pour suivre les malades infectés au Covid-19 et retracer la propagation de l’épidémie. (Photo : Lluis Gene / Afp).

#Impression3D

► A Brest, une école d’ingénieurs imprime en 3D des visières de protection pour les soignants. D’ici la fin de la semaine, l’Ecole nationale supérieure de techniques avancées de Bretagne (ENSTA) espère bien pouvoir produire plusieurs dizaines de visières en plastique… par impression 3D. Objectif : fournir rapidement cet équipement aux personnels soignants du Centre hospitalier de Brest, dans le Finistère. « Cette visière protégera les yeux, le visage et le masque des soignants, indique Arnaud Coatanhay, enseignant-chercheur. Nous travaillons en étroite relation avec les équipes médicales qui vont expérimenter ce dispositif léger ». Avant d’entamer la production, il a tout d’abord fallu trouver suffisamment d’imprimantes 3D. L’ENSTA a donc lancé un appel sur les réseaux sociaux. Et les réponses ont afflué. De particuliers, mais aussi de PME, de l’Université ou encore des écoles d’ingénieurs, telles que l’IMT Atlantique et l’ISEN.

#Surveillance

► Le drone, renfort utile mais controversé pour faire respecter le confinement. En période de confinement, les drones sont de sortie. En quelques jours, ces caméras volantes pilotées à distance se sont imposées comme des auxiliaires indispensables aux autorités chargées de faire respecter les consignes de sécurité et inviter – fermement – les passants à rester chez eux. Déjà massivement utilisés par les forces de l’ordre en Chine ou en Corée, des drones ont été déployés en Italie, où l’Aviation civile a assoupli les contraintes relatives à leur utilisation, en Espagne, en Grèce comme aux Etats-Unis. En France, police et gendarmerie en ont fait décoller un grand nombre. A Nice, des aéronefs sans pilote équipés d’un haut-parleur ont quadrillé la promenade des Anglais. On en a aperçu à Paris, Marseille et jusque sur les plages des Côtes-d’Armor et de l’île de Ré. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr

#Géolocalisation

► « La crise du coronavirus ébranle aussi l’idée de démocratie et de liberté ». L’emploi d’outils de surveillance de masse contre le Covid-19 pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les libertés, analysent trois chercheurs de Harvard, dans une tribune au « Monde », appelant à définir les droits et devoirs fondamentaux dans le monde numérique. Ils écrive dans une chronique : « Le virus sera présent plus longtemps que le confinement ne sera supportable. Il faudra donc bien imaginer des dispositifs permettant de regagner de la flexibilité de mouvement. Le plus probable est que cela passera par une combinaison de tests médicaux généralisés et de technologie de suivi personnalisé. Ce modèle a fait ses preuves : la Corée du Sud, Singapour, Hongkong ont tous réussi à résorber la pandémie sans confinement prolongé (parfois sans confinement du tout). Si nous devons choisir, dans quelques semaines, entre l’effondrement économique et sociétal dû à un arrêt prolongé du pays, ou accepter des dispositifs de suivi que nous aurions refusés en temps normal, que ferons-nous ? » Lire la tribune sur le site @lemondefr.

► Huit opérateurs télécoms européens sont prêts à partager leurs données de géolocalisation avec la Commission européenne qui les agrégera pour coordonner des mesures pour endiguer la propagation du virus, a expliqué un responsable européen. Les données seront détruites une fois la crise sanitaire surmontée, a-t-il assuré, afin de répondre aux inquiétudes concernant de possibles violations de la vie privée. Le Contrôleur européen de la protection des données (EDPS) a déclaré que ce projet n’enfreignait pas a priori les règles sur la vie privée tant que des garde-fous sont établis. « La Commission devra clairement définir l’ensemble de données qu’elle souhaite obtenir et assurer la transparence vis-à-vis du public, afin d’éviter tout malentendu », a déclaré l’EDPS dans une lettre à l’exécutif européen que Reuters a pu consulter. @Le_Figaro

► La lutte contre le coronavirus, entre utilisation de l’intelligence artificielle et protection des libertés individuelles. Le coronavirus, nommé «Covid-19» par l’OMS, continue de se répandre inégalement d’un continent à l’autre. Plus de 400 000 cas d’infection dans 169 pays (sur 198 au total) depuis le début de l’épidémie. Plus de 16 000 morts dans le monde dont 870 en France à ce jour et le bilan s’alourdit quotidiennement, le scénario tant redouté devenant une réalité. Pourtant, si la crise actuelle du Covid-19 est bien plus grave que celle du précédent coronavirus, le Sras, qui a fait près de 800 morts il y a 17 ans, les gouvernements disposent désormais pour la combattre de l’intelligence artificielle (IA), ce nouvel outil aux applications innombrables. @latribunepaca.

► Confinement : plus d’un million de Franciliens ont quitté la région parisienne en une semaine. Les mesures de confinement, décidées par le gouvernement français et prises le mardi 17 mars pour tenter d’enrayer la pandémie causée par le coronavirus SARS-CoV-2, ont bel et bien conduit à un exode important des Franciliens vers la province. Une analyse statistique des données téléphoniques réalisée par l’opérateur Orange estime que près de 1,2 million d’entre eux – soit 17 % des habitants de la métropole du Grand Paris – ont quitté leur région entre le 13 et le 20 mars. Si, selon Orange, le déplacement des Franciliens vers la province a été assez homogène, certaines zones font l’objet d’un accroissement notable de leur population sur la période. L’île de Ré (Charente-Maritime) a ainsi vu sa population bondir de 30 %, les départements de l’Orne et de l’Yonne ont vu la leur augmenter de 10 %, et l’Ille-et-Vilaine de 6 %. La région parisienne a par ailleurs perdu environ 100 000 touristes, toujours entre le 13 et le 20 mars. @lemondefr.

25 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 25 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Solitaire

► Il y a un an, l’aventurier girondin Jean-Jacques Savin a passé 127 jours à la dérive dans un tonneau de trois mètres de long sur deux de large afin de traverser l’Atlantique. Il explique que « ces périodes de confinement me permettaient de me retrouver seul avec mon esprit. C’est un très bon moment pour faire le vide. Lors de mon voyage, je pratiquais la médiation. » « Je conseille aux gens de ne pas trop se gaver des réseaux sociaux. Oui, c’est bien pour garder du lien mais il faut savoir décrocher aussi. » @20minutes. Légende image : Le tonneau flottant de Jean-Jacques Savin.Photo : Tonnellerie Boutes.

#RestezChezVous

► Depuis le 16 mars, la continuité pédagogique des 12 millions d’élèves scolarisés en France se pratique à la maison. Lundi 23 mars, France Télévisions a déployé à grande échelle son outil pédagogique Lumni pour accompagner les parents comme les enfants pendant cette période de confinement et devenir une salle de classe géante. Un dispositif co-construit avec l’Education Nationale dans le cadre de l’opération « Nation Apprenante » lancée par le ministère le 18 mars dernier. De quoi accorder une pause quotidienne salutaire aux parents qui doivent travailler à domicile, tout en gardant leurs enfants et assurer la continuité pédagogique de leur progéniture. @Challenges.

► Continuer de se cultiver tout en restant à la maison est le défi auquel font face les musées pendant le confinement.  L’ensemble des lieux culturels, sont fermés. Et ils sont nombreux à bénéficier depuis longtemps d’importantes ressources en ligne, souvent méconnues du grand public et aujourd’hui, elles sont mises en avant, notamment sur les réseaux sociaux. Le musée du Grand Palais propose aux internautes de découvrir une partie des contenus de l’exposition « Pompéi » de chez eux. À Nantes, si tu ne peux pas aller à la culture, la culture ira à toi ! et si on en profitait pour pousser les portes des musées et lieux culturels en Lorraine…virtuellement ?

► Continuer de se cultiver tout en restant à la maison est le défi auquel font face les musées pendant le confinement.  L’ensemble des lieux culturels, sont fermés. Et ils sont nombreux à bénéficier depuis longtemps d’importantes ressources en ligne, souvent méconnues du grand public et aujourd’hui, elles sont mises en avant, notamment sur les réseaux sociaux. Le musée du Grand Palais propose aux internautes de découvrir une partie des contenus de l’exposition « Pompéi » de chez eux @franceculture.

#Covid19

► Coronavirus : des drones délivrent des messages de prévention. Des drones on filmé des images de villes désertes à Paris, à Lille (Nord), à Lyon (Rhône), ou encore à Strasbourg (Haut-Rhin). À Marseille, dans les Bouches-du-Rhône, le drone est utilisé pour veiller au respect du confinement. « C’est une voix qui est enregistrée et qui incite les gens à regagner leur domicile s’ils ne disposent pas des attestations », indique Stéphane Brunoni, commissaire de police à Marseille. Le dispositif informe les habitants pour qu’ils restent chez eux afin de limiter la propagation du Covid-19. En France, le confinement est en vigueur depuis une semaine et devrait encore durer plusieurs semaines. Près de 2,6 milliards de personnes sont confinées dans le monde pour lutter contre le virus. La France a franchi le cap des 1 000 personnes décédées du Covid-19 depuis le début de la vague épidémique. @franceinfo.

► Les gendarmes de la Meuse utilisent des drones pour contrôler le respect du confinement. « Vous êtes en présence d’un drone de la gendarmerie nationale. Rappel des mesures de confinement Covid 19 : les rassemblements sont interdits. Veuillez rejoindre votre domicile sous peine d’amende ». Tel est le message que les habitants de Commercy (Meuse) ont entendu depuis le ciel ce vendredi 20 mars 2020. Une annonce délivrée par un drone équipé d’un haut parleur. Une aide précieuse de la technologie pour faire respecter l’ordre. « Le drone sert à aller dans des endroits où il n’y a pas de facilité d’accès avec nos véhicules, notamment les parcs, les zones de travaux ou des zones vraiment excentrées » explique le gendarme Yann Nicolas, télépilote de la cellule zonale de système drone de Verdun. A lire aussi : Coronavirus : la ville de Nice utilise des drones pour disperser les personnes qui ne respectent pas les mesures de confinement et La police teste des drones pour surveiller que les Parisiens restent bien confinés chez eux. @franceinfo.

► Méfiance envers les journalistes, priorité aux experts. Par Laure Delmoly, France Télévisions, MediaLab. La méfiance envers les journalistes n’a jamais été aussi forte, y compris hélas, aujourd’hui. Selon une toute récente étude internationale réalisée par le cabinet américain Edelman, seulement 43% des répondants interrogés déclarent faire confiance aux journalistes sur l’actualité du CO-VID-19 faisant d’eux la source d’information la moins fiable sur la pandémie. Si les médias traditionnels sont bien la source d’information la plus utilisée (64% des répondants), c’est la parole des experts – scientifiques et médecins – qui est valorisée. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

#Economie

► La preuve par trois : les géants du numérique à la conquête du monde. La preuve par 3 : les experts de The Conversation déclinent trois aspects d’une question d’actualité en trois épisodes à écouter, à la suite ou séparément ! Dans cette série, Julien Pillot, enseignant-chercheur en économie et stratégie à l’INSEEC School of Business & Economics, décrypte les stratégies des géants du numérique pour devenir incontournables chez le consommateur au travers l’étude de trois cas : Uber, Amazon et Airbnb. @FR_Conversation

#Internet

► Après une semaine de confinement, les Français ont déjà pris de nouvelles habitudes. Mais cette vie encore plus connectée que d’ordinaire et ne risque-t-elle pas de provoquer une saturation du réseau internet ? Depuis le début du confinement, « tous les opérateurs des réseaux de télécommunication constatent la même tendance », indique Arthur Dreyfuss, président de la Fédération française des télécoms. Sur une semaine, « la consommation de Netflix a augmenté de 100% ». Celle des plateformes de télétravail et de visioconférence a été multipliée par 2, 3 ou 4, selon les opérateurs, chiffre-t-il. Pendant leur confinement, les Français ne sont pas seulement plus souvent connectés à internet, ils le sont tout le temps. « Chaque jour, on voit le volume de data que supportent les réseaux croître, et on ne sait pas où ça va s’arrêter. Donc on continue à augmenter les capacités, à puiser dans les réserves mais celles-ci ne sont pas infinies », prévient Jean-Luc Vuillemin, directeur des réseaux, infrastructures et services internationaux d’Orange @franceinfo

#Robotique

► Les autorités espagnoles ont investi dans quatre robots qui vont automatiser les dépistages du coronavirus Covid-19 grâce à l’IA. Le but est de multiplier par quatre les tests et passer à 80 000 par jour. Cette technologie sera utilisée pour accélérer le dépistage des citoyens en Espagne, un des pays les plus touchés par l’épidémie de Covid-19. L’application de l’IA et de la robotique pourrait aider à surmonter ces problèmes, tout en réduisant l’exposition des médecins au virus. @lemagit.

24 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 24 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Ville

► Saisir cette période de crise pour revoir notre modèle économique. Une tribune de Tony Canadas, Président de l’association La Vlle Intelligente Citoyenne et coécrite par Yannick Sourisseau, journaliste à Ville Intelligente Mag. En cette période de pandémie en cours, chacun s’inquiète à juste titre, des suites inévitable de cette crise sur l’économie de notre pays. Faudra-t-il revoir notre modèle, lequel s’appuyait largement sur un système mondialisé dont nous perdions peu à peu la maitrise ? Bien avant cette crise on parlait déjà de l’économie sociale et solidaire voir de l’entreprenariat social, que nous appelons aussi, « l’économie positive ». Celle qui, au-delà des acteurs qu’ils soient employés ou investisseurs se préoccupent de l’intérêt à long terme du monde et donc de l’être humain. Mais peu s’en préoccupait, et notamment nos hommes politiques et grandes entreprises, visiblement plus intéressés par le profit que par la survie de l’espèces humaine. Ce que nous voyons poindre, à l’issue de cette crise sanitaire, c’est la continuité de ce que nous connaissons depuis 2008 et qui ne cesse de s’intensifier, avec plus ou moins de violence, mais toujours présente ! Lire la suite de la tribune sur le site @villeintelmag. Légende image : Et si cette crise sans précédent nous permettait de nous ouvrir vers un monde nouveau ? (photo Adobe Stock).

► Quand on arrive en ville. La métropolisation, qui a accentué les inégalités et poussé les « cols bleus » et les « blouses blanches » loin des centres-villes, révèle aujourd’hui ses limites. Avec deux conséquences. D’un côté, la stagnation des salaires. La bascule dans la tertiarisation a privé les moins qualifiés d’une identité qu’on aurait qualifiée d’ouvrière autrefois. Surtout, l’émergence du travail indépendant et non posté a affaibli les possibilités de négociation collective. Une étude publiée en 2018 par l’économiste star du MIT, David Autor, a fait grand bruit. Il y affirmait que les grandes villes n’offraient plus aux travailleurs peu qualifiés d’avantage salarial. Elles n’étaient plus les tremplins sociaux qu’elles furent naguère. De l’autre, ça a été la hausse des prix immobiliers qui repoussait ces salariés toujours plus en périphérie. Aux Etats-Unis, un récent rapport du Joint Center for Housing Studies de l’université de Harvard estimait à 11 millions le nombre de locataires consacrant plus de la moitié de leurs revenus à leur logement en 2018, soit un locataire sur quatre, et surtout six millions de plus qu’en 2001. Lire l’article sur le site @lexpansion.

#Energie

► De l’hydrogène grâce à la lumière. Changer la lumière en hydrogène, un carburant incolore et inodore ne rejetant aucun polluant dans l’atmosphère : les chercheurs s’y attellent depuis plusieurs décennies. En Suisse et au Japon, leurs travaux viennent cependant de franchir une nouvelle étape avec la mise au point des premiers procédés commercialisables. Devant les locaux de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), une étrange parabole de sept mètres de diamètre a pris place. Pendant la journée, elle suit la course du soleil et amplifie sa lumière un millier de fois. L’énergie récupérée traverse ensuite des cellules photoélectrochimiques, provoquant une réaction capable de séparer les molécules d’eau en hydrogène d’un côté, et oxygène de l’autre. L’avantage de ce procédé ? Il n’a pas besoin d’électricité pour fonctionner. Et l’hydrogène produit est bien « vert ». « Aujourd’hui, la quasi-totalité de l’hydrogène fabriqué par l’homme vient du vaporeformage du gaz naturel ou c’est un coproduit du raffinage du pétrole », rappelle un expert. Il s’agit donc d’hydrogène « gris ». @lexpress.

#Agriculture

► La crise du COVID-19 est une catastrophe pour de nombreux paysans qui ne peuvent plus vendre leurs produits sur les marchés ou aux restaurants. Les AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne) s’organisent pour leur venir en aide. Ainsi « le réseau des AMAP de Bourgogne-Franche-Comté a commencé à recenser les petits paysans qui n’ont plus de débouchés pour leurs produits à cause de l’épidémie de COVID-19 », explique Sylvie Rebillard-Chavanet, co-présidente de l’ AMAP à Dijon.

#Plateforme

► Une start-up parisienne et les pompiers de Paris lancent une plateforme internet pour apprendre les “gestes qui sauventLa plateforme internet sauverdesvies.lifeaz.co est un tout nouvel outil numérique, gratuit, accessible à tous. Son objectif : sensibiliser le grand public, les collectivités locales ou les entreprises aux « gestes barrières » à adopter face au coronavirus. Notre objectif est de « donner à tous les moyens d’accéder gratuitement à un contenu pédagogique pour s’initier ou parfaire sa connaissance des gestes barrières face à l’épidémie de coronavirus » explique Johann Kalchman, l’un des 3 co-fondateurs de la startup parisienne Lifeaz. Depuis lundi 23 mars, sauverdesvies.lifeaz.co est en ligne. La plateforme vous propose de petites scènes de 2 à 3 minutes de la vie de tous les jours depuis le confinement, comme la prévention en cas de contact avec une personne atteinte du coronavirus, les bons comportements face au confinement, les bons gestes à avoir si un enfant présente des symptômes.

#Robotique

► En Thaïlande, des ‘robots ninja’ veillent sur les patients atteints du Covid-19. Les robots à roues peuvent gérer plusieurs types interactions et ainsi réduire le risque d’exposition du personnel médical au virus. Alors que le nouveau coronavirus continue de se propager dans le monde entier, les professionnels de la santé sont confrontés à une pénurie de fournitures et de personnel. À la date du lundi 23 mars, le Covid-19, la maladie causée par le coronavirus, a infecté plus de 349 000 personnes dans le monde et en a tué plus de 15 000. En Thaïlande, plus de 700 personnes sont infectées, alors que le pays n’a enregistré qu’un seul décès dû au Covid-19. Certains hôpitaux en Thaïlande utilisent des « robots ninja » pour les aider à lutter contre le coronavirus. Les robots à roues peuvent prendre la température des patients et gérer d’autres interactions, ce qui réduit le risque d’exposition du personnel médical, puisqu’il n’a pas besoin d’être présent. @bifrance

#RestezChezVous

► Comment se balader et découvrir la Normandie tout en restant confiné chez soi ? Une chance dans notre malheur, le COVID-19 a décidé de se propager à l’ère du numérique et d’Internet. Et même si les réseaux font preuve de certaines limites de débit en heures de pointes de télétravail, le web est une source inépuisable de contenus pour nous évader… virtuellement. Voici une petite sélection qui pourra être complétée au fil des jours par vos propositions sur la page Facebook de France 3 Normandie. Légende imageEt si on vous offrait une balade au Mont Saint Michel, confortablement installé dans votre canapé ? (Photo: Joel Saget / Afp).

► A Nantes, si tu ne peux pas aller à la culture, la culture ira à toi ! La Culture s’invite chez vous, ce sont des contenus culturels mis en ligne gratuitement par la ville de Nantes et Nantes Métropole. Le musée d’Arts de Nantes, le muséum d’histoire naturelle, le château des ducs de Bretagne, le Chronographe à Rezé s’ouvrent virtuellement aux habitants confinés. Sur leurs sites, ces lieux vont ainsi proposer des vidéos sur leurs collections, des conférences en ligne, des articles et des photos et même des films de Charlie Chaplin, en lien avec l’exposition consacrée à l’acteur et réalisateur des Temps modernes qui s’est terminée en février. Ces contenus, pas encore disponibles, devraient l’être très bientôt.

► Revue de liens : Le confinement des nordistes vu d’Instagram (villes vides, télétravail et cocooning…) ; – Comment se distraire à l’heure du confinement en Nouvelle-Aquitaine : Les médiathèques régionales s’adaptent au confinement ; – Et si on en profitait pour pousser les portes des musées et lieux culturels en Lorraine…virtuellement ? – « Reste à la maison, même si y’a le printemps qui chante », cette chanson de Claude François cantée dans les rues par les policiers belges ; @franceinfo.

#IA

► Les biais de l’intelligence artificielle doivent se détecter lors des tests. A l’heure de l’intelligence artificielle, les algorithmes se multiplient dans notre quotidien. Afin d’éviter que ces algorithmes ne prennent des décisions inéquitables, ils doivent faire l’objet d’un contrôle via des tests spécifiques. C’est ce que préconise l’Institut Montaigne. L’Institut privilégie cette voie plutôt qu’un texte de loi qui viendrait brider l’innovation sans forcément résoudre le problème des biais.  « Définir ce qu’est un algorithme sans biais est complexe, Des biais inconscients peuvent conduire à discriminer certains groupes et d’autres biais peuvent être volontaires » rappelle l’Institut. Dans certains cas, ces biais peuvent entraîner des discriminations. C’est-à-dire que l’algorithme aboutit à des propositions différentes selon, entre autres, que la personne soit d’un sexe ou d’une origine ethnique spécifique. Lire la suite de l’article sur le site @RevueduDigital.

► Robots, drones, cartos, scanners… L’IA fait carburer l’armée anti-coronavirus. Plus de 170 000 personnes touchées et 6 500 morts. C’est le bilan mondial du Covid-19 au 16 mars. En France, le nombre de cas s’élève à plus de 6 600 et 148 décès. Pour les autorités des pays concernés, une course contre la montre est engagée pour gérer les foyers infectieux et tenter d’éviter la propagation de la maladie. Face à ce défi, l’intelligence artificielle fait figure d’outil clé. C’est d’abord un moyen d’anticiper l’évolution de la contagion. Coup de pub ou cas d’école, la start-up canadienne BlueDot, experte en détection d’épidémies, affirme avoir pu prévenir ses clients du risque venu de Chine dès le 31 décembre, soit 9 jours plus tôt que l’alerte lancée par l’OMS. Contenus télévisé, bulletins de santé officiels, sites média, réseaux sociaux… BlueDot passe des centaines de milliers de sources à la moulinette de ses modèles de traitement automatique du langage. @journaldunet.

► Covid-19 : Microsoft déploie son IA pour aider les soignants. Microsoft fait partie des quelques entreprises dont la charge de travail ne diminue pas. Depuis le début du confinement, Microsoft Teams a gagné 12 millions d’abonnés. Selon son propre communiqué, Microsoft n’a visiblement pas envie de se reposer sur ses acquis et la société va désormais offrir aux services de santé de l’aide avec son bot de santé. Les CDC, Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis ont publié, en ligne, un robot d’évaluation des symptômes du coronavirus. Celui-ci a été déployé grâce à l’aide fournie par Microsoft. Nous avons testé le robot et effectivement, il permet après avoir répondu à quelques questions d’indiquer à l’utilisateur si oui ou non, ses symptômes sont semblables à ceux du Covid-19. Le robot prend en compte les risques auxquels la personne est confrontée et son profil. En fin de questionnaire, le robot propose également aux répondants de contacter une personne spécifique pour prendre en charge la situation. @siecledigital.

#Géolocalisation

La Cnil s’inquiète du pistage massif de la population. La Cnil a fourni une liste de recommandations au gouvernement sur l’exploitation des données de géolocalisation pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Pour l’autorité de protection de la vie privée, la crise actuelle ne justifie pas de bafouer des principes fondamentaux, sauf à recourir à une intervention législative. Une position contraire à celle de l’Union européenne, qui est en train d’organiser un pistage massif. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) rappelle au gouvernement que l’exploitation des données de géolocalisation doit respecter certains principes fondamentaux. Ces recommandations ont été formulées le 25 mars 2020, suite à l’installation du Comité analyse recherche et expertise (CARE). Ce dernier a été missionné pour réfléchir « à l’’opportunité de la mise en place d’une stratégie numérique d’identification des personnes » pour lutter contre Covid-19. Le contenu du document a été dévoilé par Mediapart. @LUsineDigitale.

23 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 23 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Covid19

 ► Quand les Etats font pression pour utiliser les données personnelles. Les données personnelles utilisées pour le ciblage publicitaire ou pour la lutte anti-terroriste vont-elles désormais servir à combattre le coronavirus ? En France, les opérateurs télécoms ont relayé par SMS les messages du gouvernement, sans toutefois partager les « 06 » de leurs abonnés. Mais ailleurs dans le monde, certains pays sont allés plus loin. En Israël l’agence nationale en charge de la sécurité intérieure va utiliser les données de géolocalisation collectées depuis 2002 par les opérateurs télécoms. L’idée est d’identifier les Israéliens ayant été en contact avec des personnes atteintes pour pouvoir les avertir par SMS. En Corée du Sud, des textos d’alerte envoyés par le gouvernement ont délivré des informations intimes ou compromettantes sur les personnes infectées. En Iran, une application censée aider les Iraniens à s’auto-diagnostiquer a en fait permis au régime d’obtenir les numéros de téléphone et la localisation précise d’au moins 3,5 millions de personnes… @LesEchos. Légende image : L’avenue des Champs-Elysées, le mercredi 18 mars. Photo : AFP.

Revue de liensCOVID-19 : des États utilisent la géolocalisation pour savoir qui respecte le confinement. L’autorisation a été donnée en pleine nuit, lundi 16 mars, en Israël. Le service de renseignement intérieur, le Shin Bet, d’ordinaire focalisé sur les « activités anti-terroristes », peut désormais, sans autorisation préalable de la justice, traquer les données de localisation des téléphones portables des citoyens. (@usbeketrica) ; – Contre la pandémie due au coronavirus, de nombreux pays misent sur la surveillance permise par le « big data ». Des chercheurs estiment qu’une application de suivi de la population pourrait contribuer à lutter contre la pandémie de coronavirus. Plusieurs pays ont déjà recours au traçage et à la surveillance des données personnelles. (@lemondefr) ; – L’Europe accélère ses mesures de confinement et vient d’annoncer la fermeture des frontières de l’espace Schengen. Les autorités européennes s’organisent désormais pour endiguer l’épidémie au sein de leurs territoires, notamment en contrôlant les déplacements des citoyens grâce à leurs smartphones (@FrenchWeb).

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Coronavirus et confinement, les médias s’adaptent. À retenir cette semaine : – COVID-19 : point par point, des recommandations d’experts pour réduire les effets psychologiques négatifs liés au confinement ; – Avec opéras et théâtres fermés, la culture se met en ligne : l’INA donne accès gratuit à son offre pendant 3 mois, les Berliner Philharmoniker, l’Opéra de Paris et le Metdiffusent les spectacles gratuitement ; – Coronavirus et la « nouvelle normalité ; – Comment les journalistes de GB, Italie, France et Corée du Sud couvrent le coronavirus ; – Coronavirus & prospective : Quand Bill Gates et d’autres expertes prédisaient l’apparition d’une pandémie.

#Covid19

► Pour tenter d’enrayer la progression de l’épidémie de Covid-19, le gouvernement a décrété des mesures de confinement. Mais, les consignes ne sont pas toujours respectées. A côté de la pédagogie, les forces de utilisent des drones. C’est le cas notamment dans la Nièvre. « Le drone est un outil de surveillance et de prévention. Il nous sert tous les jours. On a 400 gendarmes pour surveiller environ 7 000 km², cela permet d’étendre la surface surveillée et de venir en appui aux équipes au sol, explique le colonel Sébastien Baudoux, commandant de la gendarmerie de la Nièvre. Le drone est efficace quand vous êtes sur une place où des personnes doivent converger, sur un marché ou à l’entrée d’un supermarché, par exemple. Cela permet de rappeler inlassablement les mêmes consignes. Les gendarmes le font aussi avec des haut-parleurs sur leurs véhicules. » @franceinfo.

► Revue de liens : – Dans l’Hérault : des hélicoptères et des drones pour faire respecter le confinement ; – un nouveau prototype de drone, équipé d’une caméra thermique, pourrait, à terme, diagnostiquer les cas de fièvre ; – La police teste des drones pour surveiller que les Parisiens restent bien confinés chez eux – France 3 Paris Ile-de-France https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/paris/police-teste-drones-surveiller-que-parisiens-restent-bien-confines-eux-1804282.html; – Dans la Somme, deux drones et deux hélicoptères de la gendarmerie font respecter le confinement.

► A Montreuil, les réseaux associatifs mobilisés pour maintenir le lien. Dès l’annonce du confinement et des importantes restrictions de circulation par Emmanuel Macron, lundi 16 mars, les listes de diffusion entre voisins ont fonctionné à plein.  « Nous avons eu tout de suite des propositions, telles que l’accompagnement en voiture de personnes qui devaient se rendre à l’hôpital, faire des courses, etc. Mais, ici, ce n’est pas étonnant, car il existe un réseau d’entraide et de solidarité assez naturel », avancent les responsables de l’Association des Beaumonts, un quartier de Montreuil (Seine-Saint-Denis). Lire l’article sur le site @lemondefr.

► Coronavirus : « Dans mon village, une page Facebook pour positiver et s’entraider ». Juste avant le confinement, une page Facebook « Laix Entraide » a été créée. A 10 km au sud de Longwy, le village de Laix (210 habitants) organise la solidarité sur le réseau social. » Pour positiver » dit Barbara Agostini, initiatrice de ce projet collectif. « LAIX Entraide » est une toute nouvelle page Facebook. Créée le 17 mars dans ce petit village de 210 habitants du Pays Haut en Meurthe-et-Moselle. À l’initiative de ce projet, Barbara Agostini, une jeune mère de famille employée à la crêche de la Croix- Rouge de Thionville. Le 19 mars, sur la boîte de réception de la page. En deux ou trois jours, le nombre d’adhérents à la page est passé de 10 à 25, puis à 39 aujourd’hui. @franceinfo.

► Face au confinement, un élan de solidarité se développe en France. Le confinement qui touche toute la France ne doit pas empêcher le pays de continuer à tourner. Chacune à sa manière, les entreprises adaptent leur mode de fonctionnement. Une boutique à Plouescat dans le Finistère vend des chaussures. Pour éviter une perte de 30 000 euros du chiffre d’affaires, elle décide de proposer en ligne ses produits dans des vidéos. La gérante assure ensuite la livraison chez ses clients. Certaines personnes n’ont plus beaucoup l’occasion de se déplacer en raison des mesures mises en place et du risque que constituerait une contamination au coronavirus. Octogénaire et souffrant de problèmes respiratoires, Yvette Polin peut profiter de l’aide d’habitants de la commune qui s’appliquent à lui livrer ses courses directement à sa porte. « C’est tellement pratique et puis c’est tellement sympa », se réjouit-elle. @franceinfo.

#RestezChezVous

► Pour permettre à chacun de nourrir sa curiosité, de se cultiver ou d’occuper ses enfants pendant cette période d’isolement, à Toulouse, de nombreux établissement culturels  mettent en ligne gratuitement de nombreuses ressources. Grâce au numérique, c’est la culture qui vient à vous. Tableaux, sculptures, estampes, dessins… Sur ce site, le musée des Augustins, le musée Saint-Raymond, le musée Paul Dupuy, le musée Georges Labit, le Museum d’histoire naturelle ou encore le musée de l’affiche (Matou), vous dévoilent leurs oeuvres. Vous aurez même accès à certains des trésors habituellement cachés dans leurs réserves. Certains d’entre eux proposent aussi directement sur leur site un accès à leurs collections. C’est le cas du musée Saint-Raymond qui offre un catalogue numérique des sculptures de la villa romaine de Chiragan, une petite galerie de modèles 3D de certaines de ses oeuvres ou encore un coloriage inspiré d’une oeuvre de sa collection à télécharger chaque jour sur son site ou ses réseaux sociaux. @franceinfo

► Le réseau des Libraires en Seine (LES) en Ile-de-France mise sur sa propre plateforme de livres numériques pour maintenir le lien avec ses clients. Les librairies indépendantes n’entendent pas succomber au coronavirus. Ni aux sites de vente en ligne. Les livres n’étant pas considérés comme des produits de première nécessité, ces commerces ont tous baissé leurs rideaux la semaine dernière, lors de l’entrée en vigueur du confinement généralisé. Les libraires de la région ne restent cependant pas les bras croisés. À commencer par, qui regroupe 14 enseignes dans les Hauts-de-Seine, Paris et les Yvelines. Depuis le début de la crise, ces commerçants sont très présents sur les réseaux sociaux afin de « maintenir le lien avec les clients ». « Même si on préfère les livres papier, le numérique, dans cette situation exceptionnelle, est une alternative, renchérit Patrice, gérant des Beaux-Titres, à Levallois. Certains clients ont découvert ce système il y a quelques jours seulement. Cette crise aura permis de le faire connaître. » @le_Parisien.

► #FenetreSurMarseille, un hashtag pour voir le confinement autrement. Partager avec les autres, tout en étant confiné ? Sur Instagram, plusieurs comptes ont lancé le hashtag #FenetreSurMarseille afin de réunir les points de vue des habitants, confinés dans leur habitation. « On est tous enfermés chez nous, la seule ouverture vers l’extérieur, c’est la fenêtre. Chacun peut raconter ce qu’il se passe chez lui, et partager un message », explique Nicolas Prosperini, Instagrameur. responsable des comptes Instagram weare.marseille et igersmarseille. @franceinfo.

#Culture

► « D’humain confiné à humain confiné » : comment la culture se réorganise. 590 millions d’euros : tel est le montant de la perte de chiffre d’affaires que devrait subir le secteur du spectacle vivant privé en France, suite à l’arrêt de toute activité du 1er mars au 31 mai prochain, estimait 20 mars le syndicat Prodiss (syndicat national du spectacle musical et de variété). Un chiffre qui fait peur et qui traduit la réalité de l’état d’urgence économique dans lequel se retrouve aujourd’hui le spectacle vivant, le secteur de la musique live et le cinéma indépendant, des secteurs dont la trésorerie dépend entièrement de la billetterie. En Hongrie, les lieux culturels ayant fermé à cause de l’épidémie de Covid-19, Peter Szantai a eu la riche idée de lancer un hashtag enjoignant les gens qui possèdent un billet pour une représentation de théâtre ou un concert à ne pas demander le remboursement de leurs places pour soutenir les artistes. Lire la suite de l’article sur le site  @Usbeketrica.

#Impression3D

► A Reims, pour répondre à la pénurie l’entreprise 3D Morphoz réalise des tests d’impression 3D de masques chirurgicaux. « Nous avons une dizaine de machines, nous ne pouvons pas produire un million de pièces d’un seul coup », indique Mehdi Sellami, de l’entreprise.La Commission européenne a demandé en début de semaine à l’Association européenne pour l’industrie de l’impression en 3D (CECIMO) quelles étaient les forces de production disponibles. En France, les pôles de compétitivité sont sur le pied de guerre. Aerospace Valley, à Toulouse, est chargé de synthétiser les réponses venues de toute la France dont Reims. @UnionArdennais

► En Italie, l’impression en 3D de valves nécessaires au bon fonctionnement de masques à oxygène a permis de soigner une dizaine de patients. Depuis cette initiative originale, une plateforme collaborative s’est mise en place. Déjà d’autres projets y sont présentés, comme un dispositif permettant d’éviter les contacts avec les poignées de porte. Et pourquoi pas des masques en 3D ? @Sciences_Avenir.  ? A lire aussi : En Italie, il sauve des malades du coronavirus grâce à l’impression 3D  via @cnews.

#Géolocalisation

► En Lombardie, les déplacements des Italiens contrôlés via leur smartphone. La Lombardie, la région la plus touchée d’Italie par l’épidémie de Covid-19 avec plus de 16 000 cas dont 1640 morts, déplore le fait que seulement 60% de sa population reste à la maison, selon la surveillance des téléphones portables. Selon le quotidien italien Il Corriere della Sera, les opérateurs téléphoniques ont mis à disposition de la Lombardie, les données concernant le passage d’un téléphone portable d’une borne téléphonique à une autre. « Il ne s’agit pas d’un contrôle permettant de surveiller un téléphone en soi, la loi sur le respect de la vie privée ne le permettrait pas, mais d’une technologie qui permet de contrôler la baisse des déplacements des personnes par rapport à une période donnée », explique le quotidien. @lexpress.

#Commerce

► Le réalisateur Nantais Thomas Grandrémy tourne depuis décembre 2019 « Les Délivrés », un documentaire consacré au combat des livreurs à vélo pour de meilleures conditions de travail. Sans télétravail possible ni droit de retrait faute d’être salariés, ces travailleurs sont plus que jamais précarisés. La naissance et la structuration du collectifs de coursiers, les bikers, est le thème central du documentaire, Coproduit par France 3 Pays de la Loire. « Dans ce documentaire, je ne cherche pas à filmer des syndicalistes expérimentés armés d’un discours implacable. Au contraire, c’est la prise de conscience, l’éveil politique et le passage à l’acte qui m’intéresse. », explique Thomas Grandrémy dans son Journal de Bord d’un Tournage.

20 Mar

Régions.news #416 – Edition du vendredi 20 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. La place du Duomo, à Milan, mardi.10 mars. (Photo : Miguel Medina/Afp). Places désertes, magasins aux rideaux baissés, rayons de supermarchés dévalisées, opérations de nettoyage à grande échelle… Dans le monde entier, les populations s’adaptent à la pandémie de covid-19 qui concerne désormais 121 pays et territoires. Voir ces photos qui illustrent cette situation.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Une mère de famille de Reims a créé, sur l’application mobile WhatsApp, un groupe avec d’autres mamans. Chaque jour, elles se défient. Chorégraphie, mise en scène d’une blague etc. En cette période de confinement et de Covid-19, les enfants s’amusent et continuent de se voir par vidéos interposées.

► Alors qu’il est devenu préférable de limiter au strict minimum les déplacements, les hôpitaux de Paris ont mis au point une application qui permet aux patients confirmés et suspectés du Covid-19 de bénéficier d’un suivi médical de leur état de santé. Le dispositif se présente sous la forme d’une application nommée Covidom, téléchargeable gratuitement sur l’AppStore ou Google Play.

► « Face à la crise que nous traversons et avec la fermeture de tous les collèges et les lycées dès lundi 16 mars, les inégalités scolaires risquent de s’aggraver, surtout à l’approche du baccalauréat. On a décidé de tendre la main à tous ceux qui en ont besoin. Tous nos contenus seront en ligne dès ce vendredi 13 pour seulement un euro symbolique », expliquent les responsables de la plateforme de cours en ligne Schoolmouv. Créée à Toulouse en 2015 par Shannon Picardo, étudiant en école de commerce, cette plateforme en ligne est largement plébiscitée depuis sa création par des millions de collégiens et de lycéens.

#Hopital

► Créée il y a moins de quatre ans, la jeune entreprise MyDocTool est une solution qui permet le suivi à distance des patients, avant et après une intervention chirurgicale. Au moment où le Samu et les hôpitaux sont débordés par l’afflux de patients touchés par le Covid19, Le fondateur de MyDocTool a adapté son outil pour permettre de désengorger les hopitaux. Ainsi les patients malades « auront à répondre à des questions permettant d’identifier très vite s’ils ont les symptômes ». Après cette première étape, ils se verront proposer une téléconsultation. Et selon les cas, ils pourront être appelés par l’hôpital ou le service d’urgence. « Une chose est sûre, cela permettra aux services d’urgence de disposer sur un tableau de bord unique d’une vision très claire des flux à venir et d’automatiser les premières réponses de patients ». Outre les hôpitaux français, l’outil de MyDocTool intéresse déjà plusieurs pays dont l’Espagne et la Scandinavie. À lire : Ces sites Internet devenus incontournables pour informer les Français sur le coronavirus.

Légende image. Les astronautes Thomas Pesquet et Oleg Novitsky confinés dans une capsule Soyouz en juin 2017. (Photo : Esa / Nasa). Dans une vidéo publiée le 16 mars sur Twitter, Thomas Pesquet relayait le message martelé par les autorités pour lutter contre la propagation du virus Covid-19 : « Restez chez vous ! ». À lire : Sept techniques d’astronautes pour bien vivre son confinement.

#Covid19

► Face à l’épidémie de coronavirus, des citoyens sud-coréens créent des applications qui leur permettent de localiser les lieux les plus infectés. Au cours du mois de février, des applications mobiles dédiées au coronavirus ont donc peu à peu fleuri sur les smartphone. Recueillant leurs données uniquement à partir de sources publiques, à la fois gouvernementales et locales, la plupart propose de géolocaliser sur une carte les différents foyers de l’épidémie. Ainsi ce dispositif que la Corée a su déployer pour se protéger vise le traitement des données personnelles. Cela n’a rien d’étonnant quand on connaît l’importance du numérique dans ce pays, mais cela l’est plus quand on sait que la Corée du Sud est dotée d’une des réglementations les plus strictes au monde en la matière de données personnelles. À lire : En Corée du Sud, des applications pour « tracker » le coronavirus et Big data contre big virus : des applications traquent les personnes en quarantaine.

#CultureChezNous

► Face à l’épidémie, toutes les salles de spectacles ont dû baisser leur rideau. Le ministère de la culture a lancé, depuis le mercredi 18 mars, l’opération #CultureChezNous. « Dans cette période de confinement où l’isolement et l’ennui peuvent peser, la culture a un rôle majeur à jouer », explique le cabinet du Ministre. Ainsi on pourra profiter de la culture à partir de chez soi. Toutes les offres culturelles numériques gratuites sont désormais réunies sur un même site qui sera régulièrement enrichi. Et chaque jour, le ministère mettra en avant sur les réseaux sociaux. À lire : Si le festival de Cannes est annulé, le marché du film sera virtuel.

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► Le télétravail s’impose en occident. À retenir cette semaine : Covid-19 & télétravail – Dans cette crise, heureusement que nous avons Internet ! Pour ralentir la propagation du virus, le télétravail s’impose dans la tech et les médias – Facebook, Microsoft et Amazon. Google, Twitter et Apple – Les médias d’information s’organisent aussile Washington Post, le NYTimes, Condé Nast, Vox Media et Business Insider se mettent au télétravail, ainsi que CBS News et Vice Media. En France, c’est le cas de France Télévisions et de l’AFP. Plusieurs questions se posent : Quel effet le télétravail aura-t-il sur la couverture des infos ? Sur l’organisation du travail de demain ? Ce que l’on gagne en productivité compense-t-il la perte en créativité et lien social ?

Pour s’abonner ou se désabonner écrire à ftv.info@francetv.fr.

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 20 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Espace

► Légende image. Les astronautes Thomas Pesquet et Oleg Novitsky confinés dans une capsule Soyouz en juin 2017. (Photo : Esa / Nasa). Dans une vidéo publiée le 16 mars sur Twitter, Thomas Pesquet relayait le message martelé par les autorités pour lutter contre la propagation du virus Covid-19 : « Restez chez vous ! ». A Lire : Sept techniques d’astronautes pour bien vivre son confinement. @usbeketrica.

#Travail

► Petit guide de survie au télétravail forcé. Comment manager et collaborer à distance sans perdre le moral ? Dans cette (longue) période de télétravail contraint pour la plupart d’entre nous, il s’agit encore plus que d’habitude d’accompagner les équipes à tous les niveaux pour leur donner un cap et les moyens de l’atteindre, et pour garder un niveau de motivation important malgré le contexte difficile. Confinés chez eux, les experts en la matière proposent une multitude de conseils et bonnes pratiques, certains d’entre-eux abusent même de la situation en commercialisant des cours en ligne pour « apprendre à travailler à distance ». Méta-Media vous partage quelques idées testées chez nous. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

► Télétravail : les opérateurs télécoms sur le qui-vive face au pic de trafic. Les opérateurs télécoms sont sur le pied de guerre. Les nouvelles mesures de confinement annoncées lundi 16 mars vont généraliser le télétravail. Par ricochet, les opérateurs vont être mis à rude épreuve. En Italie, Telecom Italia a constaté une augmentation de 70 % du trafic après la fermeture des écoles. En Espagne, la hausse est de 40 % depuis la première semaine de télétravail, selon Telefónica. En France, certains appels téléphoniques ont déjà du mal à passer. Un bug inédit a d’ailleurs eu lieu lundi autour du déjeuner, qui a contraint les opérateurs à muscler leurs capacités d’interconnexion de 20 %, selon une source. Mais officiellement, tout va bien. « Ce n’est pas comme si la population française avait soudainement augmenté, ou si nous avions gagné tout d’un coup 10 millions de nouveaux clients, relativise un opérateur. Envoyer un e-mail, que ce soit depuis le domicile ou le bureau, pour nous, cela ne change pas grand-chose. » Même constat chez un autre acteur : « Après chaque intervention publique, comme les discours d’Emmanuel Macron, il y a un pic de trafic. Pour nous, ce sont des ‘mini 31 décembre’, d’une vingtaine de minutes. Aucune inquiétude cependant, les réseaux sont dimensionnés pour. » @Lesechosfr.

#Technologie

► Coronavirus : des drones et des robots pour combattre l’épidémie. Que peut faire la tech face à l’épidémie de coronavirus ? La question se pose, notamment en Chine où les autorités ont largement inclus les nouvelles technologies (robot, drone, reconnaissance faciale…) dans leur arsenal de lutte contre le virus. Objectifs : mieux détecter les personnes contaminées, les soigner, et contenir l’épidémie. Au risque d’empiéter sur les libertés individuelles ? Côté détection d’abord, les médecins chinois profitent déjà du puissant réseau 5G pour lire à distance des résultats de scanner, sans même se rendre à l’hôpital ou entrer en contact avec de potentiels malades. Ils peuvent optimiser la qualité de l’image ainsi que les doses de radiation émises sur le patient. Dans l’hôpital de Kumming, au sud du pays, la 5G se couple à des casques de VR pour permettre à des médecins de rendre virtuellement « visite » à des patients potentiellement infectés. Lire la suite de l’article sur le site @WeDemain

► Robots, drones, cartos, scanners… L’IA fait carburer l’armée anti-coronavirus. La start-up canadienne BlueDot, experte en détection d’épidémies, affirme avoir pu prévenir ses clients du risque venu de Chine dès le 31 décembre, soit 9 jours plus tôt que l’alerte lancée par l’OMS. Contenus télévisé, bulletins de santé officiels, sites média, réseaux sociaux… BlueDot passe des centaines de milliers de sources à la moulinette de ses modèles de traitement automatique du langage.

Outre-Atlantique, les Etats-Unis n’ont pas attendu le Covid-19 pour recourir à ce type de technologie. Le département de la défense américain a déployé la solution d’analyse prédictive de Metabiota qui, à l’instar de BlueDot, s’adosse au machine learning (ML) pour estimer les risques de contagion. Evidemment, elle a été activée pour gérer la crise en cours. Ses modèles tirent parti de data sets d’apprentissage couvrant données médicales, socioéconomiques, politiques et environnementales. Toujours aux Etats-Unis, l’école de médecine de l’université de Harvard publie une carte du monde pour suivre la diffusion des virus. @journaldunet.

#Commerce

► Wishibam, une jeune entreprise du commerce digital propose de créer une place de marché en ligne pour que les commerces actuellement fermés puissent continuer à vendre. « Quitte à acheter en ligne, autant acheter sur notre territoire », la fondatrice de Whishibam. Cela permet actuellement à 25 000 m² de commerces de continuer de générer du chiffre d’affaires puisque leurs stocks magasins sont achetables en ligne. C’est le constat de désertification des centres-villes qui a poussé Wishibam à s’investir dans ce domaine en proposant, bien avant la crise d’aider les petites enseignes à vendre en ligne, selon les mêmes méthode que la grande distribution, et ainsi pouvoir maintenir leur espace commercial en vie. @villeintelmag

#Internet

► Coronavirus : Internet va-t-il résister à l’afflux de travailleurs à distance ? La diffusion du coronavirus au niveau mondial a déjà un effet visible sur la Toile. Depuis le début de la crise, “le trafic global sur Internet a augmenté de plus de 50 %”, fait remarquer le site d’information bruxellois Politico, qui s’appuie sur les chiffres fournis par la société Akamai. Cette brusque croissance dans l’utilisation d’Internet est en partie due aux mesures prises par bon nombre de gouvernements (dont la France), qui “ont ordonné aux personnes de travailler de chez eux pour limiter la diffusion du virus », rappelle Politico, et cela soulève des questions : « On commence à se demander comment Internet – des réseaux mobiles aux réseaux de fibre optique à très haut débit – pourra faire face, tandis que de plus en plus de personnes se connectent de leur salon. » @politicoeu/

#Surveillance

► La gendarmerie se dote d’une application accusée de ficher la population. Dans un décret adopté le 20 février et publié au Journal officiel deux jours plus tard, le gouvernement a autorisé la mise en place d’une nouvelle application permettant aux gendarmes de saisir certaines informations lors de leurs interventions, y compris des données jugées sensibles comme l’orientation politique ou religieuse des citoyens interpellés. Pas sans risque, jugent les associations de défense des libertés qui vioient un danger dans ce stockage de toutes ces données à caractère personnel. @usbeketrica.

#RestezChezVous

► La Cinémathèque de Bretagne propose plus de 6000 films à voir en ligne gratuitement. Depuis mardi 17 mars, la cinémathèque a enregistré sur son site une affluence record : 64 000 pages visitées pour la seule journée de mercredi. 26 000 visiteurs entre le 1er et le 19 mars, c’est plus du double par rapport au mois de mars de l’année dernière. Fermée depuis le début de la semaine pour cause d’épidémie, la Cinémathèque de Bretagne basée à Brest, avec une antenne à Rennes et à Nantes, a placé ses 11 collaborateurs en télétravail et lancé une opération exceptionnelle : la diffusion gratuite via son site internet de 6546 films amateurs déjà numérisés. Les internautes ne sont désormais plus seulement spectateurs. Chacun est invité à documenter ces productions. « La documentation est un élément essentiel du parcours de l’archive. Impossible de valoriser des images, si peu, voire pas d’informations, n’y sont associées » précise Amélie Grosjean de la Cinémathèque de Bretagne. @franceinfo

#Cyberpiratage

► Les cyberattaques explosent à cause de la crise. Le coronavirus est une aubaine pour eux. Profitant de la crise actuelle, et du confinement quasi généralisé de la population en Europe de l’Ouest, les cyberattaques se multiplient. Faux mails de l’Organisation mondial de la Santé, sites bidons pour suivre la propagation de l’épidémie, campagnes de mails proposant de vendre des masques ou des gels hydroalcooliques… L’imagination, et souvent la sophistication des pirates, donnent naissance à des leurres très performants. Les campagnes de mails sont massives : la société de sécurité informatique Proofpoint a dénombré plusieurs centaines de milliers de courriels. « Dès mardi 17 mars, on a vu une explosion des demandes d’assistance sur la plateforme, constate Jérôme Notin, directeur général de la plateforme gouvernementale Cybermalveillance. Cela va de « faites votre propre gel hydroalcoolique » à préremplissez l’attestation de sortie sur vos smartphones. Nos remontées ont été multipliées par 6 par rapport à une période normale. » @Challenges.

#Covid19

► La ville- état de Singapour a réussi a contenir l’épidémie de coronavirus grâce à sa réactivité et aux nouvelles technologies, notamment grâce au suivi à la trace des malades. Aucun mort à déplorer, une très faible propagation du virus, alors que la densité de sa population est très forte. La courbe de diffusion de l’épidémie reste à l’horizontale à Singapour, quand celles de pays partageant les mêmes risques de transmission ont bondi à la verticale, souligne le site Medium. Sa lutte contre le virus passe d’abord par une information en temps réel : une carte interactive en ligne depuis le 18 janvier, avant même l’entrée en phase 1 de la maladie, permet aux habitants de suivre au jour le jour les foyers d’infection, le nombre de personnes touchées, leurs symptômes… Et pourtant, si elle interdit les rassemblements de plusieurs dizaines de personnes, comme les services religieux, les écoles n’ont pas fermé, sinon dans les foyers à risque, et les employés des entreprises n’ont pas été confinés… Mais cette démocratie autoritaire laisse décidément peu de place aux écarts individuels. Sur le site du ministère de la Santé, on lit que les personnes assignées à résidence pour quatorze jours recevront des appels vidéo pour s’assurer qu’elles respectent strictement les conditions imposées par les autorités. Dans le cas contraire, elles porteront des bracelets électroniques, semblables à ceux des prisonniers. @wedemain.