26 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 26 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Ville

► En Italie, la vie urbaine se réinvente au cœur du confinement Par Rosa Tamborrino, Professor, Regional and Urban Studies and Planning, Politecnico di Torino. « Spécialiste de l’environnement urbain vivant et travaillant dans le nord de l’Italie, je constate que l’usage des espaces urbains y est complètement bouleversé. Les lieux habituellement associés à la vie publique, comme les rues, les places du centre-ville, les quartiers commerciaux – à l’intérieur et à l’extérieur des villes – sont vides. L’espace urbain a perdu toute forme de structuration, toute hiérarchie. Sans magasins ouverts ni personne aux heures de pointe, toutes les rues se ressemblent. (…) Les musées et les sites culturels ont fermé. Des concerts ont été annulés et les salles de cinéma sont fermées aussi. Dans ce contexte, il est nécessaire de repenser les espaces publics, de les recréer autrement. De nouvelles initiatives numériques ont été développées pour faire face au manque de vie culturelle. Les musées rouvrent leurs portes en ligne. La galerie Brera, à Milan, propose des visites virtuelles à sa collection. La Galerie des Offices, à Florence, a mis en ligne le projet « Hypervisions », un moyen pour les visiteurs de découvrir ses chefs-d’œuvre en ligne. Parmi les autres projets culturels, citons cet événement en direct qui a permis à des philosophes de discuter des outils permettant de faire face à la quarantaine de 10h à minuit, le 21 mars. @FR_Conversation. Légende image : L’église Madonna della Salute, Venise. (Photo : Andrea Mangoni / Shutterstock).

#Entreprise

► Coronavirus : des start-up plus agiles que jamais. Les pépites de la French Tech sont parmi les entreprises à avoir le mieux anticipé l’impact de l’épidémie. Télétravail, ajustement de l’offre, mise en réseaux : elles ont multiplié les actions pour s’adapter au contexte inédit. Récit d’une première semaine épique pour les entrepreneurs. « Je suis très très fatiguée… » Lorsque Julia Bijaoui résume sa première semaine de confinement, la cofondatrice de Frichti ne fait pas semblant. « Nous avons pris beaucoup de mesures d’urgences et nous apprenons chaque jour. Mais nous avons encore beaucoup de questionnements. » Ce discours de franchise, symptomatique du mélange de sidération et d’action dans lequel vit la French Tech, traduit la déferlante Covid-19 vécue par l’ensemble de l’écosystème des start-up françaises.  @LesEchos.

#Travail

► Coronavirus : Zoom, le service de visioconférence qui flambe en Bourse en pleine crise. Depuis janvier, le titre du groupe a bondi de plus de 100 % à Wall Street et tutoie ses sommets historiques, à près de 40 milliards de dollars de capitalisation boursière. Soit près de deux fois celle de Twitter et plus de deux fois et demie celle de Slack. Tirant profit de la crise actuelle, Zoom est l’application la plus téléchargée dans plusieurs dizaines de pays. C’est une société qui s’est fait un nom avec la crise sanitaire majeure due au coronavirus. Celui-ci tient en quatre lettres : Zoom, un groupe américain spécialisé dans la visioconférence qui est en plein boom depuis plusieurs semaines. « C’est intéressant de voir à quelle vitesse c’est devenu un verbe dans la Silicon Valley », soulignait la semaine dernière, sur la chaîne CNBC, Jonathan Heiliger, l’un des partenaires du fonds Vertex Ventures. Lire la suite de l’article sur le site @LesEchos

► « Le télé-travail va se développer, c’est inévitable. Il n’y aura pas de retour en arrière », déclare le patron de Slack. La messagerie instantanée n’a jamais été autant utilisée qu’en cette période de confinement mondial. Dans un entretien sur le site @LesEchos, Stewart Butterfield, son patron, explique que la semaine dernière a été la plus productive de toute l’histoire de l’entreprise et qu’il a bon espoir que cela perdure avec la généralisation du télé-travail, après la crise. Il explique « Nous avons effectivement vu de plus en plus d’équipes se connecter à notre outil, d’abord au Japon et en Corée du Sud, ensuite en Europe et maintenant aux Etats-Unis. Cela a suivi la propagation de la pandémie. Hier, ils étaient au total 12,5 millions de collaborateurs de tous types d’entreprises alors que nous avions pour la première fois le 10 mars dernier dépassé la barre des 10 millions d’utilisateurs simultanés. (…) La crise va accélérer une tendance déjà à l’oeuvre depuis plusieurs années. C’est inévitable, de plus en plus de personnes travailleront de chez eux plutôt que depuis les bureaux de leurs employeurs. Il n’y aura pas de retour en arrière.

#Covid19

x► Le backtracking consiste à géolocaliser les habitants via leur smartphone et à retracer leurs trajets. « Lorsque nous avons un cas confirmé, nous demandons au fournisseur téléphonique de nous transmettre les lieux où ont été détectés les signaux de son téléphone mobile », raconte Yu-Lun Liu, médecin au Centre taïwanais pour le contrôle des maladies (CDC). Cette technique utilisée notamment à Taïwan pour limiter la propagation du virus semble avoir porté ses fruits. Elle se heurte en Europe à la protection des données. Une technique déjà utilisée en Corée du Sud ou à Taïwan pour limiter la propagation du virus semble avoir porté ses fruits. Elle se heurte en Europe à la protection des données. Le backtracking consiste à géolocaliser les habitants via leur smartphone et à retracer leurs trajets. Lire l’article : Quatre questions sur le « backtracking », le suivi par GPS des personnes infectées. @lexpress. Légende image : La technique a notamment été utilisée à Taïwan dans le cadre de la crise sanitaire pour suivre les malades infectés au Covid-19 et retracer la propagation de l’épidémie. (Photo : Lluis Gene / Afp).

#Impression3D

► A Brest, une école d’ingénieurs imprime en 3D des visières de protection pour les soignants. D’ici la fin de la semaine, l’Ecole nationale supérieure de techniques avancées de Bretagne (ENSTA) espère bien pouvoir produire plusieurs dizaines de visières en plastique… par impression 3D. Objectif : fournir rapidement cet équipement aux personnels soignants du Centre hospitalier de Brest, dans le Finistère. « Cette visière protégera les yeux, le visage et le masque des soignants, indique Arnaud Coatanhay, enseignant-chercheur. Nous travaillons en étroite relation avec les équipes médicales qui vont expérimenter ce dispositif léger ». Avant d’entamer la production, il a tout d’abord fallu trouver suffisamment d’imprimantes 3D. L’ENSTA a donc lancé un appel sur les réseaux sociaux. Et les réponses ont afflué. De particuliers, mais aussi de PME, de l’Université ou encore des écoles d’ingénieurs, telles que l’IMT Atlantique et l’ISEN.

#Surveillance

► Le drone, renfort utile mais controversé pour faire respecter le confinement. En période de confinement, les drones sont de sortie. En quelques jours, ces caméras volantes pilotées à distance se sont imposées comme des auxiliaires indispensables aux autorités chargées de faire respecter les consignes de sécurité et inviter – fermement – les passants à rester chez eux. Déjà massivement utilisés par les forces de l’ordre en Chine ou en Corée, des drones ont été déployés en Italie, où l’Aviation civile a assoupli les contraintes relatives à leur utilisation, en Espagne, en Grèce comme aux Etats-Unis. En France, police et gendarmerie en ont fait décoller un grand nombre. A Nice, des aéronefs sans pilote équipés d’un haut-parleur ont quadrillé la promenade des Anglais. On en a aperçu à Paris, Marseille et jusque sur les plages des Côtes-d’Armor et de l’île de Ré. Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr

#Géolocalisation

► « La crise du coronavirus ébranle aussi l’idée de démocratie et de liberté ». L’emploi d’outils de surveillance de masse contre le Covid-19 pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les libertés, analysent trois chercheurs de Harvard, dans une tribune au « Monde », appelant à définir les droits et devoirs fondamentaux dans le monde numérique. Ils écrive dans une chronique : « Le virus sera présent plus longtemps que le confinement ne sera supportable. Il faudra donc bien imaginer des dispositifs permettant de regagner de la flexibilité de mouvement. Le plus probable est que cela passera par une combinaison de tests médicaux généralisés et de technologie de suivi personnalisé. Ce modèle a fait ses preuves : la Corée du Sud, Singapour, Hongkong ont tous réussi à résorber la pandémie sans confinement prolongé (parfois sans confinement du tout). Si nous devons choisir, dans quelques semaines, entre l’effondrement économique et sociétal dû à un arrêt prolongé du pays, ou accepter des dispositifs de suivi que nous aurions refusés en temps normal, que ferons-nous ? » Lire la tribune sur le site @lemondefr.

► Huit opérateurs télécoms européens sont prêts à partager leurs données de géolocalisation avec la Commission européenne qui les agrégera pour coordonner des mesures pour endiguer la propagation du virus, a expliqué un responsable européen. Les données seront détruites une fois la crise sanitaire surmontée, a-t-il assuré, afin de répondre aux inquiétudes concernant de possibles violations de la vie privée. Le Contrôleur européen de la protection des données (EDPS) a déclaré que ce projet n’enfreignait pas a priori les règles sur la vie privée tant que des garde-fous sont établis. « La Commission devra clairement définir l’ensemble de données qu’elle souhaite obtenir et assurer la transparence vis-à-vis du public, afin d’éviter tout malentendu », a déclaré l’EDPS dans une lettre à l’exécutif européen que Reuters a pu consulter. @Le_Figaro

► La lutte contre le coronavirus, entre utilisation de l’intelligence artificielle et protection des libertés individuelles. Le coronavirus, nommé «Covid-19» par l’OMS, continue de se répandre inégalement d’un continent à l’autre. Plus de 400 000 cas d’infection dans 169 pays (sur 198 au total) depuis le début de l’épidémie. Plus de 16 000 morts dans le monde dont 870 en France à ce jour et le bilan s’alourdit quotidiennement, le scénario tant redouté devenant une réalité. Pourtant, si la crise actuelle du Covid-19 est bien plus grave que celle du précédent coronavirus, le Sras, qui a fait près de 800 morts il y a 17 ans, les gouvernements disposent désormais pour la combattre de l’intelligence artificielle (IA), ce nouvel outil aux applications innombrables. @latribunepaca.

► Confinement : plus d’un million de Franciliens ont quitté la région parisienne en une semaine. Les mesures de confinement, décidées par le gouvernement français et prises le mardi 17 mars pour tenter d’enrayer la pandémie causée par le coronavirus SARS-CoV-2, ont bel et bien conduit à un exode important des Franciliens vers la province. Une analyse statistique des données téléphoniques réalisée par l’opérateur Orange estime que près de 1,2 million d’entre eux – soit 17 % des habitants de la métropole du Grand Paris – ont quitté leur région entre le 13 et le 20 mars. Si, selon Orange, le déplacement des Franciliens vers la province a été assez homogène, certaines zones font l’objet d’un accroissement notable de leur population sur la période. L’île de Ré (Charente-Maritime) a ainsi vu sa population bondir de 30 %, les départements de l’Orne et de l’Yonne ont vu la leur augmenter de 10 %, et l’Ille-et-Vilaine de 6 %. La région parisienne a par ailleurs perdu environ 100 000 touristes, toujours entre le 13 et le 20 mars. @lemondefr.