31 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 31 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Tourisme

► Le coronavirus va-t-il mettre fin au tourisme de masse ? Dans une série de photographies publiées le 23 mars, le New York Times passe en revue quelques lieux du monde entier habituellement bondés, mais où personne ne s’aventure depuis que le Covid-19 contraint 3 milliards de personnes à rester chez elles. Dans l’immédiat, bien sûr, l’impact de l’épidémie sur l’industrie du tourisme se fait déjà sentir. Le professeur agrégé de géographie et spécialiste du tourisme Eudes Girard fait le constat suivant : « Il y a une réduction du tourisme à la fois parce que les sites sont fermés et parce que la mobilité est extrêmement restreinte pour beaucoup de personnes. En termes d’ampleur et d’échelle, c’est du jamais-vu dans l’histoire. On vit à l’heure de la mondialisation de tout, des virus comme du tourisme. » @usbeketrica. Image d’illustration. Crédits : spoot / Pixabay (CC).

#Ville

► Peste, choléra, tuberculose… les épidémies ont modelé nos villes. Des gares prises d’assaut par des voyageurs chargés de valises, des files de voitures tentant de quitter la ville… Dès que les premières annonces d’un possible confinement total de la population ont pris de l’ampleur, une partie des habitants des grandes villes, Parisiens en tête, a cherché un repli à la campagne, plus d’un million de Franciliens en une semaine selon les données collectées par Orange. Une fuite qui n’a pas surpris les historiens. Si, dans le passé, la ville a servi de protection en cas d’invasion, « le premier réflexe pour ceux qui le peuvent, en cas d’épidémie, c’est de s’en aller dans la campagne environnante, à la recherche d’air frais et de moyens de subsistance », commente le médiéviste François-Olivier Touati, professeur à l’Université de Tours. Hippocrate, lui-même, ne conseillait-il pas de « partir, tôt, loin et longtemps » ? Lire la suite de l’article sur le site @lemondefr.

#Quartier

► Dans un lotissement de Ceyzériat (Ain), Marc, droniste habilité, a eu l’idée de filmer avec son drone ses voisins pour se rassurer sur la bonne santé de chacun et d’immortaliser ce confinement qui dure. « Au-delà du côté gadget, c’est vrai qu’on est parfois inquiets pour nos voisins. Il y a des célibataires qui se retrouvent seuls à la maison, ce n’est pas rien en ce moment. C’est rassurant de les voir d’en-haut », explique Marc. Il a obtenu l’autorisation de survol à la préfecture et il est passé par le groupe Facebook de son quartier pour savoir si personne ne s’y opposait. @franceinfo

#Seniors

► Appels en visio, groupes WhatsApp… Seniors confinés, seniors de plus en plus connectés ! Avec la crise du coronavirus et l’obligation de rester chez soi, sans voir ses proches, les grands-parents peu connectés se mettent à la page et s’initient à des technologies jusque-là inconnues. Et c’est ainsi que de nombreux enfants et petits-enfants ont mené des conversations entières, avec face à eux, sur l’écran, l’oreille de leur grand-mère, le plafond du salon, la bouche et le menton de papy qui râle parce qu’on n’entend rien ou on ne voit rien. « Il suffit d’un changement dans la famille, un déménagement, un enfant qui part étudier à l’étranger, pour que les seniors se convertissent à ces outils », note Frédérique Corre-Montagu, auteure de guides pratiques sur la parentalité. Beaucoup de grands-parents utilisaient déjà WhatsApp. Ce qui fonctionne peut-être davantage aujourd’hui, ce sont les appels en visio. Tout le monde a besoin de se voir en ce moment. On en est presque à devoir gérer un planning de visioconférences ». « Il y a une prise de conscience du fait que le seul lien qui reste quand on est enfermé chez soi, c’est Internet », explique Pascal Birenzweigue, directeur de la rédaction de Plénior, le magazine des seniors connectés. @lexpress.

#Numérique

► Un site internet, solidarite-numerique.fr et un numéro de téléphone associé ont été lancés dimanche 29 mars pour aider les personnes qui ont du mal à utiliser les outils numériques, au moment où les Français sont confinés en raison de l’épidémie de coronavirus. Ce site se veut un centre pédagogique pour aider les personnes en délicatesse avec Internet à utiliser au mieux les outils numériques pour leurs démarches administratives. « Le numérique est devenu quasiment un bien vital dans notre société, a expliqué le secrétaire d’État chargé du numérique, Cédric O. à peu près 13 millions de Français aujourd’hui, un Français sur cinq, (ne) se sent sans aucune capacité numérique -non pas qu’il n’a pas accès à Internet chez lui ou au travail- mais parce qu’il ne sait pas se servir d’Internet et qu’il ne sait pas faire les démarches de base comme se déclarer sur pôle emploi, déclarer ses impôts » @LeHuffPost.

#Commerce

► Le confinement accélère la transition numérique des commerces de proximité. La fermeture des marchés de plein air, décidée pour freiner la propagation du coronavirus, accélère la transition numérique du commerce de bouche et des petits producteurs. Une révolution dans un pays où les marchés de rue sont aussi culturels qu’alimentaires. Idem pour les commerçants forains, privés de travail par la fermeture des marchés. Avec l’épidémie, ils prennent l’habitude de livrer aussi directement à domicile, pour maintenir une petite part d’activité et éviter ainsi la faillite. Mais les livraisons individuelles nécessitent une gestion épuisante et chronophage. Certains donc se lancent sur les plateformes pour essayer de garder du chiffre d’affaires, et des géants bien installés augmentent leurs prestations avec la crise. Ainsi les ventes en ligne sur Amazon de la Sica Saint-Pol de Léon, première coopérative légumière française (marque Prince de Bretagne), « ont fortement augmenté depuis l’annonce de la pandémie puis du confinement » , note la revue spécialisée Réussir fruits et légumes.D’autres plateformes, plus modestes, attestent elles aussi de l’emballement. @bymaddyness.

#Entreprise

► DSI lève 3,6 millions pour préserver les ressources naturelles. Spécialisée dans les réseaux d’objets communicants, Demand Side Instruments (DSI), entreprise, basée à Caen, développe des solutions et des services innovants dédiés à la gestion et à la préservation des ressources naturelles, pour répondre aux besoins de la ville intelligente et de l’agriculture raisonnée. DSI), né en 2013, a développé un concept plaçant les technologies au service de l’environnement, axé sur la sobriété énergétique. « Nous agissons dans trois domaines : la préservation de l’eau, de l’énergie et de la qualité de l’air. Nous imaginons, par exemple, des systèmes en faveur d’une bonne irrigation afin d’arroser mieux et donc de préserver la ressource en eau. De même, dans les bâtiments, les solutions que nous proposons permettent de mieux chauffer et de réaliser des économies », explique Frédéric Villain, son fondateur. @LesEchos.

#Surveillance

► Ce que dit le coronavirus de notre soumission à la surveillance. Y aurait-il un point commun entre la gestion de la peste au XVIIe siècle et la quarantaine technologique de 2020 ? Les drones de citoyens vigilants patrouillant le ciel en intimant aux habitants de rester chez eux ; des policiers en tenue de laborantin examinant les données de géolocalisation des téléphones de leurs concitoyens pour s’assurer qu’ils n’ont pas visité de zones interdites ; des habitants affectés d’un code couleur sur leur application de paiement afin de mesurer le risque infectieux ; des QR codes aux péages autoroutiers ; des réseaux sociaux passés au peigne fin pour contrôler la diffusion de l’information autour de l’épidémie. Depuis l’irruption du coronavirus au mois de décembre, la Chine, mètre-étalon de la surveillance mondiale, multiplie les initiatives de quarantaine numérique et de confinement high-tech, transformant le pays en une gigantesque prison sous bracelet électronique. A Hong Kong, ce n’est même pas une façon de parler. Lire la suite de l’article sur le site @Telerama. Légende image : Un drone portant une plaque à code QR est vu près d’une station de péage autoroutière à Shenzhen, dans le sud de la Chine, le 11 février 2020. C’est un système d’enregistrement en ligne pour les véhicules revenant à Shenzhen pour aider à prévenir et contrôler le covid-19. Les conducteurs se font ainsi enregistrer sans contact avec d’autres personnes. (Photo : Lai Li/Xinhua / AFP).

#Géolocalisation

► Le gouvernement réfléchit activement à l’éventualité du « tracking » (traçage) de personnes atteintes du Covid-19. Mais la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) ne s’est pour l’heure pas prononcée dans le détail mais une note interne des services stipule que tous les usages de la géolocalisation ne se valent pas. Par exemple, le suivi des flux de population via les données anonymisées d’un opérateur télécoms pose moins de questions aux garants de la protection des données personnelles, que le pistage d’un citoyen consentant pendant la période d’incubation de la maladie via son smartphone individuel. Ce dispositif serait lui-même moins propice aux abus, comparé aux scénarios vus à l’étranger où les citoyens sont obligés d’activer une telle application pour sortir du confinement. La CNIL n’est pas opposée par principe aux applications de « contact tracing ». @LesEchos.

► Vaut-il mieux être obligé de rester chez soi ou être suivi à la trace dans tous ses déplacements ? Une question qui ne se posait pas il y a trois mois. L’utilisation des données personnelles de localisation des smartphones et la mise en place d’applications mobiles pour suivre la propagation du Covid-19 sont désormais ouvertement envisagées dans le cadre de la fin du confinement. L’Elysée a mis en place un nouveau groupe d’experts chargé de réfléchir à une « stratégie numérique d’identification des personnes ayant été au contact de personnes infectées ». Dans plusieurs pays étrangers, notamment en Asie, de tels outils de suivi des personnes malades ont été mis en place après le début de l’épidémie. En Chine, à partir de l’historique des déplacements de l’utilisateur de l’application Alipay Health Code, un algorithme évalue le risque qu’il ait été en contact avec d’autres porteurs du virus. Le résultat s’affiche sous la forme d’un QR Code. En Corée du Sud, une une application de contrôle des personnes placées en quarantaine permet aux autorités d’être tenues au courant de l’évolution de leur état de santé, mais aussi de s’assurer qu’elles respectent l’isolement. A Singapour, l’application TraceTogether utilise les antennes Bluetooth des smartphones au lieu du GPS pour enregistrer toute rencontre entre deux personnes dans un rayon d’environ 2 mètres. Hors d’Asie, Israël et l’Iran ont annoncé l’adoption de technologies similaires, et la Pologne oblige déjà, via une application, les personnes en quarantaine à envoyer des selfies géolocalisés. @LesEchos.

#Données

► Comment les données téléphoniques pourraient aider à lutter contre la pandémie. Dans un communiqué publié le 27 mars, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale annonce s’être associé avec Orange « pour explorer la manière dont l’usage des statistiques issues du réseau de téléphonies mobiles pourrait permettre de mieux prédire l’évolution de la pandémie de Covid-19 ».Mais il ne s’agira « en aucun cas » d’étudier les données personnelles de chaque individu, comme cela a par exemple été fait à Taïwan, en Chine et à Singapour, pour évaluer si une personne en particulier avait été dans une zone de contamination ou si elle n’avait pas respecté les mesures de confinement. @LesEchos.