20 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 20 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Espace

► Légende image. Les astronautes Thomas Pesquet et Oleg Novitsky confinés dans une capsule Soyouz en juin 2017. (Photo : Esa / Nasa). Dans une vidéo publiée le 16 mars sur Twitter, Thomas Pesquet relayait le message martelé par les autorités pour lutter contre la propagation du virus Covid-19 : « Restez chez vous ! ». A Lire : Sept techniques d’astronautes pour bien vivre son confinement. @usbeketrica.

#Travail

► Petit guide de survie au télétravail forcé. Comment manager et collaborer à distance sans perdre le moral ? Dans cette (longue) période de télétravail contraint pour la plupart d’entre nous, il s’agit encore plus que d’habitude d’accompagner les équipes à tous les niveaux pour leur donner un cap et les moyens de l’atteindre, et pour garder un niveau de motivation important malgré le contexte difficile. Confinés chez eux, les experts en la matière proposent une multitude de conseils et bonnes pratiques, certains d’entre-eux abusent même de la situation en commercialisant des cours en ligne pour « apprendre à travailler à distance ». Méta-Media vous partage quelques idées testées chez nous. Lire la suite de l’article sur le site @metamedia.

► Télétravail : les opérateurs télécoms sur le qui-vive face au pic de trafic. Les opérateurs télécoms sont sur le pied de guerre. Les nouvelles mesures de confinement annoncées lundi 16 mars vont généraliser le télétravail. Par ricochet, les opérateurs vont être mis à rude épreuve. En Italie, Telecom Italia a constaté une augmentation de 70 % du trafic après la fermeture des écoles. En Espagne, la hausse est de 40 % depuis la première semaine de télétravail, selon Telefónica. En France, certains appels téléphoniques ont déjà du mal à passer. Un bug inédit a d’ailleurs eu lieu lundi autour du déjeuner, qui a contraint les opérateurs à muscler leurs capacités d’interconnexion de 20 %, selon une source. Mais officiellement, tout va bien. « Ce n’est pas comme si la population française avait soudainement augmenté, ou si nous avions gagné tout d’un coup 10 millions de nouveaux clients, relativise un opérateur. Envoyer un e-mail, que ce soit depuis le domicile ou le bureau, pour nous, cela ne change pas grand-chose. » Même constat chez un autre acteur : « Après chaque intervention publique, comme les discours d’Emmanuel Macron, il y a un pic de trafic. Pour nous, ce sont des ‘mini 31 décembre’, d’une vingtaine de minutes. Aucune inquiétude cependant, les réseaux sont dimensionnés pour. » @Lesechosfr.

#Technologie

► Coronavirus : des drones et des robots pour combattre l’épidémie. Que peut faire la tech face à l’épidémie de coronavirus ? La question se pose, notamment en Chine où les autorités ont largement inclus les nouvelles technologies (robot, drone, reconnaissance faciale…) dans leur arsenal de lutte contre le virus. Objectifs : mieux détecter les personnes contaminées, les soigner, et contenir l’épidémie. Au risque d’empiéter sur les libertés individuelles ? Côté détection d’abord, les médecins chinois profitent déjà du puissant réseau 5G pour lire à distance des résultats de scanner, sans même se rendre à l’hôpital ou entrer en contact avec de potentiels malades. Ils peuvent optimiser la qualité de l’image ainsi que les doses de radiation émises sur le patient. Dans l’hôpital de Kumming, au sud du pays, la 5G se couple à des casques de VR pour permettre à des médecins de rendre virtuellement « visite » à des patients potentiellement infectés. Lire la suite de l’article sur le site @WeDemain

► Robots, drones, cartos, scanners… L’IA fait carburer l’armée anti-coronavirus. La start-up canadienne BlueDot, experte en détection d’épidémies, affirme avoir pu prévenir ses clients du risque venu de Chine dès le 31 décembre, soit 9 jours plus tôt que l’alerte lancée par l’OMS. Contenus télévisé, bulletins de santé officiels, sites média, réseaux sociaux… BlueDot passe des centaines de milliers de sources à la moulinette de ses modèles de traitement automatique du langage.

Outre-Atlantique, les Etats-Unis n’ont pas attendu le Covid-19 pour recourir à ce type de technologie. Le département de la défense américain a déployé la solution d’analyse prédictive de Metabiota qui, à l’instar de BlueDot, s’adosse au machine learning (ML) pour estimer les risques de contagion. Evidemment, elle a été activée pour gérer la crise en cours. Ses modèles tirent parti de data sets d’apprentissage couvrant données médicales, socioéconomiques, politiques et environnementales. Toujours aux Etats-Unis, l’école de médecine de l’université de Harvard publie une carte du monde pour suivre la diffusion des virus. @journaldunet.

#Commerce

► Wishibam, une jeune entreprise du commerce digital propose de créer une place de marché en ligne pour que les commerces actuellement fermés puissent continuer à vendre. « Quitte à acheter en ligne, autant acheter sur notre territoire », la fondatrice de Whishibam. Cela permet actuellement à 25 000 m² de commerces de continuer de générer du chiffre d’affaires puisque leurs stocks magasins sont achetables en ligne. C’est le constat de désertification des centres-villes qui a poussé Wishibam à s’investir dans ce domaine en proposant, bien avant la crise d’aider les petites enseignes à vendre en ligne, selon les mêmes méthode que la grande distribution, et ainsi pouvoir maintenir leur espace commercial en vie. @villeintelmag

#Internet

► Coronavirus : Internet va-t-il résister à l’afflux de travailleurs à distance ? La diffusion du coronavirus au niveau mondial a déjà un effet visible sur la Toile. Depuis le début de la crise, “le trafic global sur Internet a augmenté de plus de 50 %”, fait remarquer le site d’information bruxellois Politico, qui s’appuie sur les chiffres fournis par la société Akamai. Cette brusque croissance dans l’utilisation d’Internet est en partie due aux mesures prises par bon nombre de gouvernements (dont la France), qui “ont ordonné aux personnes de travailler de chez eux pour limiter la diffusion du virus », rappelle Politico, et cela soulève des questions : « On commence à se demander comment Internet – des réseaux mobiles aux réseaux de fibre optique à très haut débit – pourra faire face, tandis que de plus en plus de personnes se connectent de leur salon. » @politicoeu/

#Surveillance

► La gendarmerie se dote d’une application accusée de ficher la population. Dans un décret adopté le 20 février et publié au Journal officiel deux jours plus tard, le gouvernement a autorisé la mise en place d’une nouvelle application permettant aux gendarmes de saisir certaines informations lors de leurs interventions, y compris des données jugées sensibles comme l’orientation politique ou religieuse des citoyens interpellés. Pas sans risque, jugent les associations de défense des libertés qui vioient un danger dans ce stockage de toutes ces données à caractère personnel. @usbeketrica.

#RestezChezVous

► La Cinémathèque de Bretagne propose plus de 6000 films à voir en ligne gratuitement. Depuis mardi 17 mars, la cinémathèque a enregistré sur son site une affluence record : 64 000 pages visitées pour la seule journée de mercredi. 26 000 visiteurs entre le 1er et le 19 mars, c’est plus du double par rapport au mois de mars de l’année dernière. Fermée depuis le début de la semaine pour cause d’épidémie, la Cinémathèque de Bretagne basée à Brest, avec une antenne à Rennes et à Nantes, a placé ses 11 collaborateurs en télétravail et lancé une opération exceptionnelle : la diffusion gratuite via son site internet de 6546 films amateurs déjà numérisés. Les internautes ne sont désormais plus seulement spectateurs. Chacun est invité à documenter ces productions. « La documentation est un élément essentiel du parcours de l’archive. Impossible de valoriser des images, si peu, voire pas d’informations, n’y sont associées » précise Amélie Grosjean de la Cinémathèque de Bretagne. @franceinfo

#Cyberpiratage

► Les cyberattaques explosent à cause de la crise. Le coronavirus est une aubaine pour eux. Profitant de la crise actuelle, et du confinement quasi généralisé de la population en Europe de l’Ouest, les cyberattaques se multiplient. Faux mails de l’Organisation mondial de la Santé, sites bidons pour suivre la propagation de l’épidémie, campagnes de mails proposant de vendre des masques ou des gels hydroalcooliques… L’imagination, et souvent la sophistication des pirates, donnent naissance à des leurres très performants. Les campagnes de mails sont massives : la société de sécurité informatique Proofpoint a dénombré plusieurs centaines de milliers de courriels. « Dès mardi 17 mars, on a vu une explosion des demandes d’assistance sur la plateforme, constate Jérôme Notin, directeur général de la plateforme gouvernementale Cybermalveillance. Cela va de « faites votre propre gel hydroalcoolique » à préremplissez l’attestation de sortie sur vos smartphones. Nos remontées ont été multipliées par 6 par rapport à une période normale. » @Challenges.

#Covid19

► La ville- état de Singapour a réussi a contenir l’épidémie de coronavirus grâce à sa réactivité et aux nouvelles technologies, notamment grâce au suivi à la trace des malades. Aucun mort à déplorer, une très faible propagation du virus, alors que la densité de sa population est très forte. La courbe de diffusion de l’épidémie reste à l’horizontale à Singapour, quand celles de pays partageant les mêmes risques de transmission ont bondi à la verticale, souligne le site Medium. Sa lutte contre le virus passe d’abord par une information en temps réel : une carte interactive en ligne depuis le 18 janvier, avant même l’entrée en phase 1 de la maladie, permet aux habitants de suivre au jour le jour les foyers d’infection, le nombre de personnes touchées, leurs symptômes… Et pourtant, si elle interdit les rassemblements de plusieurs dizaines de personnes, comme les services religieux, les écoles n’ont pas fermé, sinon dans les foyers à risque, et les employés des entreprises n’ont pas été confinés… Mais cette démocratie autoritaire laisse décidément peu de place aux écarts individuels. Sur le site du ministère de la Santé, on lit que les personnes assignées à résidence pour quatorze jours recevront des appels vidéo pour s’assurer qu’elles respectent strictement les conditions imposées par les autorités. Dans le cas contraire, elles porteront des bracelets électroniques, semblables à ceux des prisonniers. @wedemain.