30 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 30 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Mondialisation

 ► N’écoutez pas les nationalistes, la mondialisation est la bonne réponse. L’épidémie de Covid-19 est une crise mondiale, et sa réponse doit être mondiale. Si la mondialisation a été accusée de tous les maux ces derniers jours, elle seule peut apporter une réponse coordonnée au niveau international à ce genre de crise, écrit Eric Le Boucher, notamment en donnant davantage de moyens et de marges de manoeuvre à l’OMS. Lutter chacun de son côté contre une pandémie n’a pas de sens. Lire la chronique sur le site @LesEchos. Légende image : New York à l’heure du Covid-19. (Carlo Allegri/Reuters).

#Cyberattaque

► La pandémie va aussi atteindre le stade 3 dans le cyberespace. Gestes barrières, confinement, télétravail… Mieux les consignes seront respectées, plus vite le Covid-19 sera terrassé et la vie reprendra son cours. Mais une pandémie peut en cacher une autre. Quasiment dès les premiers moments de cette crise sanitaire, les cyberexperts ont observé une forte hausse des activités criminelles sur les réseaux. Un phénomène exclusivement lié à la propagation du Covid-19 et à toutes les peurs qu’il suscite. Le 20 mars, dans un communiqué commun, plusieurs instances européennes, parmi lesquelles la Commission, Europol ou encore l’agence de cybersécurité (Enisa), se sont alarmées de l’évolution de la situation : « Des acteurs malveillants exploitent activement ces circonstances nouvelles et difficiles pour cibler les télétravailleurs, les entreprises et les particuliers. » Et si l’Europe quasi-tout entière a basculé dans le troisième stade de la crise du coronavirus, le cyberespace n’en est encore qu’aux préliminaires, si l’on en croit les spécialistes. Lire la suite de l’article sur le site @Challenges

#LiensVagabonds publiés par le site Métamedia.

► La vie privée en ligne, l’autre victime du coronavirus ? À retenir cette semaine : Big Data contre pandémie – L’Europe se pose la question du traçage numérique de la population dans la lutte contre la pandémie du coronavirus et réclame les données des opérateurs téléphoniques, une approche qui a montré son succès notamment dans les pays d’Asie et en Israël. Orange a déjà rendu public l’exode de 1,2 M de Franciliens ; et la France réfléchit à une « stratégie numérique d’identification des personnes ». Les télécoms diffusent des messages « restez chez vous »sur les smartphones de leurs clients.vLa CNIL a envoyé ses recommandations au gouvernement français, qui répond pour l’instant que ces méthodes ne sont pas « dans la culture française » ». Voici une liste des approches data dans d’autres pays. Le coronavirus force les régulateurs à se décider : protection de la vie privée ou santé publique ?

#Covid19

► Depuis le début du confinement, Nextdoor.com, réseau social ultra local créé en Californie en 2011 qui met en relation les habitants d’un même quartier, déborde soudain d’offres pour s’entraider entre voisins. Son nombre de membres actifs au quotidien bondir de 80% en un mois. Comme en Chine, puis en Europe, les foyers confinés se sont tournés vers les plateformes numériques pour garder le contact et se divertir. Nextdoor permet de son côté de rester en contact avec ceux que l’on ne croise plus dans la rue. « On s’aperçoit que la proximité est plus importante que tout en ce moment, explique la directrice exécutive du réseau. Nous avons besoin des personnes qui vivent près de chez nous ». La société basée à San Francisco couvre désormais 260.000 quartiers dans 11 pays, dont l’Australie, le Royaume-Uni, la France, l’Italie, l’Espagne… @Challenges. À lire Voisin ou espion ? Nextdoor, le site qui crée la polémique arrive en France a été publié le 8 février 2018 (@LObs).

#Transport

► « La Mobilité du futur dans nos villes » : chercheurs et urbanistes imaginent les transports de l’avenir. Trains autonomes, hélicoptères électriques… Les idées ne manquent pas pour envisager nos déplacements de demain, comme l’illustre le documentaire de Christian Vogel diffusé le 28 mars sur Arte. L’intérêt de ce documentaire est de donner la parole à des personnalités qui expérimentent dès à présent des solutions pour les transports de demain. Chercheurs en informatique, urbanistes, experts en mobilité, toutes et tous proposent des solutions. Et ce qui ressemblait encore à de la science-fiction prend soudain forme sous nos yeux : technologies de pointe, maquettes grandeur nature, tests plus ou moins concluants en milieu urbain, le futur est déjà là. @lemondefr.

#IA

► L’intelligence artificielle, remède anti-crise ? Des analyses prédictives auraient-elles pu éviter, sinon l’épidémie, du moins la terrible crise sanitaire que nous traversons  ? Grâce à l’intelligence artificielle (IA), BlueDot, une start-up basée à Toronto, au Canada, avait identifié dès le 30 décembre dernier la propagation du Covid-19, en détectant plusieurs cas autour de Wuhan. Soit neuf jours avant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne publie sa première déclaration. Et certains voient le recours à l’IA comme un moyen d’endiguer l’épidémie dans la période post-confinement . Inspirés par les expérimentations chinoises, taïwanaises, sud-coréennes et singapouriennes, les créateurs français de l’application CoronApp oeuvrent pour la mise en place, sur la base du volontariat, d’un suivi par géolocalisation pendant 14 jours. Grâce à un algorithme, les personnes inscrites qui auraient croisé le chemin d’une personne infectée par le coronavirus seraient directement prévenues et pourraient alors se mettre à l’isolement. Un système, encore en développement, qui n’est pas sans poser question en matière de données personnelles. Lire la suite de l’article sur le site @EchosExecutives.

#Géolocalisation

► Surveillance numérique contre le coronavirus : Jacques Toubon s’inquiète de possibles dérives. Drones, géolocalisation des téléphones portables, analyse des données personnelles… Ces outils doivent faire la preuve de leur utilité dans la lutte contre la pandémie de Covid-19, et leur usage strictement encadré pour garantir les libertés individuelles, estime Jacques Toubon dans un entretien à L’Obs publié lundi 30 mars. Le défenseur des droits constate que « le corpus juridique européen ouvre la possibilité de (…) collecter des données individuelles sans le consentement des intéressés, en particulier en situation d’épidémie ». Mais il avertit que si un suivi généralisé des Français devait être mis en place, il serait nécessaire « d’ouvrir un débat devant la représentation nationale. Cette affaire ne pourra pas se régler seulement entre les industriels (les opérateurs de téléphonie), les épidémiologistes et le ministre de la santé ». @lemondefr

► Pour traquer le virus, les téléphones des citoyens espionnés. Chaque jour, l’infection gagne un nouveau pays. La Corée du Sud, l’Inde, l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et Israël, tous ont succombé au virus… de la surveillance de leur population. Des gouvernements qui cherchent à contrôler l’épidémie de coronavirus grâce aux smartphones de leurs concitoyens. Selon la société Top10VPN, 15 nations ont déjà choisi de s’appuyer sur les données des opérateurs de télécommunications pour repérer leurs ressortissants et contrôler ainsi leurs déplacements ou analyser les risques de contamination. Les autorités singapouriennes ont même développé une application sur mobile fonctionnant avec le Bluetooth. TraceTogether (« se surveiller ensemble ») avertit les utilisateurs s’ils croisent dans la rue un individu contaminé, à condition que lui aussi soit équipé de ce logiciel, et qu’il ait préalablement indiqué être malade. En moins d’une semaine, 620 000 personnes ont déjà téléchargé l’appli. Lire la suite de l’article sur le site @lexpansion.

► Coronavirus : Et si le suivi de nos déplacements était la prochaine étape. Suivre nos déplacements, pour mieux cerner la propagation du Covid-19, grâce à la localisation du téléphone portable que chacun a dans la poche, le sujet est délicat et pourrait facilement faire polémique. Un comité de scientifique planche sur le sujet et les opérateurs de réseaux par lesquels passent les informations, affirment que c’est tout à fait possible. Nos libertés individuelles risquent-elles de s’en trouver écornées ? Savoir comment se propage une épidémie à partir de personnes identifiées comme porteuses afin d’anticiper les prises en charges ? La question taraude les collectivités locales et les services de santé, face aux mesures prises à la hâte et de manière totalement désorganisées par ceux qui dirigent le pays. Ces derniers n’ayant alors pas d’autres solutions que de bloquer le pays avec les conséquences économiques et sociales que cela entraine. @villeintelmag.

► Covid-19 : l’Inserm rassure les français sur le traçage numérique à venir. L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a pris la parole le 27 mars, pour préciser le périmètre de l’utilisation des données téléphoniques en France dans le cadre de la lutte contre la propagation de l’épidémie de coronavirus. Objectif de ce communiqué de presse : rassurer les français sur le traçage numérique à venir. En collaboration avec Orange, le principal opérateur téléphonique en France, l’Inserm s’apprête à : « étudier l’impact du confinement sur la mobilité des populations et pour explorer la manière dont l’usage des données agrégées issues des téléphones mobiles pourrait permettre de mieux prédire l’évolution de la pandémie de Covid-19 ». @siecledigital

#Covid19

► Un petit village italien semble étrangement immunisé contre le Covid-19. À Ferrera Erbognone, au sud de Milan, personne parmi le millier d’habitants recensés n’a développé de symptômes liés au coronavirus. Avec un moyenne d’âge de 60 ans, la population présente pourtant un profil vulnérable à la propagation du Covid-19. Une anomalie statistique qui pourrait aider les chercheurs à avancer sur la piste d’un traitement contre le coronavirus. L’Institut Mondino de Pavie compte prochainement mener l’enquête sur le village. Les chercheurs émettent l’hypothèse que le système immunitaire de cette population ait développé une résistance au covid-19 qui, espèrent-ils, pourrait les aider à lutter contre la pandémie. « Nous devons savoir combien de personnes sont positives au coronavirus mais asymptomatiques, comme cela nous pourrions quantifier les anticorps mais sur la base d’études ultérieures approfondies », explique le maire du village Giovanni Fassina, relayé par Euronews. @usbeketrica.