27 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 27 mars 2020

La ville dans la transformation digitale et la transition écologique. « Le XIXème siècle était un siècle d’Empires ; le XXème siècle, celui des États-Nations. Le XXIème siècle sera un siècle des villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-unis) en 2009.

#Covid19

► La situation empire aux Etats-Unis avec plus de 1.000 morts.  @20minutes. Légende image : Une rue de New York déserte en plein confinement, le 25 mars 2020. — Mary Altaffer/AP/SIPA).

#Ville

► Les dix maires les plus écolos de la planète. On l’a vu lors des élections communales de 2018 en Belgique ou à Hambourg en février, et dans nombre de grandes villes françaises le 15 mars : les électeurs réclament des pouvoirs locaux une action forte en faveur de l’environnement. En attendant le second tour des municipales, repoussé au plus tôt en juin, voici les réalisations de dix maires engagés à travers le monde. The Urban Fix : c’est le titre du récent livre de Douglas Kelbaugh, dans lequel l’expert en urbanisme s’attache à démontrer que les municipalités sont en première ligne dans la lutte contre le changement climatique. En ce printemps 2020, leur priorité à tous va à la lutte contre le Covid-19. Mais une fois la crise sanitaire résorbée, les villes se pencheront à nouveau sur leur empreinte carbone, leur gestion des déchets, de l’eau… @LesEchos.a sélectionné dix édiles à travers le monde dont l’action dans ces domaines est inspirante.

#Santé

► Coronavirus: mais que fait l’intelligence artificielle ? Le 30 décembre dernier, des chercheurs donnaient l’alarme. Grâce à des algorithmes qui scannent le web, ils avaient identifié des cas de pneumonie inhabituelle à proximité d’un marché de Wuhan, dans le centre de la Chine. Mais il a fallu plusieurs jours avant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne publie une évaluation des risques. Et un mois entier avant qu’elle ne déclare une urgence de santé publique de portée internationale. « Le pouvoir de ces outils existe, mais nous n’avons pas encore vraiment trouvé comment l’exploiter », constate Michael Greeley, cofondateur de Flare Capital Partners, qui investit notamment dans les technologies de santé.Les outils d’intelligence artificielle carburent aux données. Ils peuvent passer au peigne fin des textes, des chiffres, des sites internet et des images, et établir des corrélations invisibles à l’oeil humain. @Sciences_Avenir

#IA

► Jean-Gabriel Ganascia : « La France va-t-elle espionner les téléphones des malades du coronavirus ? » De la traque du virus à la limitation de sa propagation, en passant par l’identification de traitements efficaces, l’intelligence artificielle a de multiples usages en temps de gestion de crise sanitaire. Pour Jean-Gabriel Ganascia, spécialiste de l’intelligence artificielle, professeur d’informatique à la faculté des sciences de Sorbonne et président du comité d’éthique du CNRS explique : « On est en train d’imaginer qu’on va espionner les téléphones portables pour suivre les gens considérés comme positifs au Covid-19, et compte tenu de la difficulté de la situation dans laquelle nous nous trouvons, il me semble que ce sont des choses que nous accepterons. Mais la question qui se pose dès aujourd’hui, et qui va se poser de plus en plus, c’est de savoir comment nous allons nous assurer que ces dispositifs tout à fait exceptionnels, qui peuvent être à terme extrêmement privatifs de liberté, seront supprimés une fois la pandémie passée. Ce n’est pas du tout évident. » @franceculture.

► Le célèbre cosmologiste Stephen Hawking disait que « La création d’une intelligence artificielle serait le plus grand événement de l’histoire de l’humanité. Mais il pourrait être aussi le dernier ». Aujourd’hui, l’IA promet d’aider à guérir des maladies, de faire face aux changements climatiques ou de combattre la pauvreté. Mais elle menace aussi d’influer insidieusement sur nos comportements, de mettre à mal l’idée même de sphère privée ou d’aider les dictatures à asseoir leur pouvoir. En proie à une surveillance algorithmique, notre identité peut dorénavant se réduire à des données. Ainsi le documentaire « iHuman, L’intelligence artificielle et nous » qui sera diffusé sur Arte le 21 avril, donnera la parole à des sociologues, avocats, scientifiques, chercheurs, journalistes pour mieux saisir les contours de cette révolution majeure à venir. Il sera aussi diffusé sur arte.tv à partir du 20 avril. @cnews

#Géolocalisation

► Si la géolocalisation est au cœur de quasiment toutes les démarches numériques mises en place à travers le monde, le statut des données utilisées est, lui, tout à fait différent. En collectant des données agrégées et anonymisées, on peut déjà faire beaucoup pour comprendre les mouvements de populations, modéliser la propagation de l’épidémie sur le territoire. C’est ce qui se passe en Allemagne ou encore en Autriche depuis le 18 mars. Cette stratégie est à l’œuvre en France un partenariat entre l’opérateur Orange, l’Insee, l’AP-HP et les préfectures a permis de comprendre que 17 % des Parisiens avaient quitté la capitale à l’annonce du confinement. Le géant des télécoms collabore aussi sur un projet scientifique avec l’Inserm, là encore dans le respect du droit européen, assure le chercheur Inserm Eugenio Valdano, qui fait partie de l’équipe mobilisée : « Nous n’allons pas nous intéresser aux déplacements d’un individu particulier, en regardant comment il a bougé et où. Nous allons plutôt analyser des données quantitatives anonymisées qui rendent compte de la mobilité entre zones géographiques grâce à la localisation des antennes relais, qui font état du nombre de déplacements effectués d’un canton à l’autre en France. » @franceculture.

► Géolocalisation et collectes de données de santé contre le coronavirus ? Les données personnelles des Français exploitées en toute légalité ? Depuis un peu plus de 24 heures, un nouveau comité de douze chercheurs et médecins a été installé par l’Elysée. Il doit donner son avis sur « l’opportunité de la mise en place d’une stratégie numérique d’identification des personnes ayant été au contact de personnes infectées ». La France n’étant pas la première à se pencher sur la nécessité du traçage numérique. En Allemagne, en Autriche, en Italie ou encore en Espagne, les opérateurs de téléphonie mobile ont accepté, avec l’arrivée du coronavirus, de partager les données de localisation des usagers aux autorités. Une pratique possible notamment grâce au bornage téléphonique, qui permet d’indiquer la présence d’un téléphone à une heure donnée à proximité d’une antenne relais. Ces données, anonymisées, sont censées aider les gouvernements à observer si la population respecte le confinement ou encore de cartographier les concentrations et les mouvements des clients dans les zones à risque par exemple. @20minutes.

► La vie privée en ligne, l’autre victime du coronavirus.En pleine pandémie, de plus en plus de pays se décident à épier leurs citoyens en quarantaine grâce à l’exploitation de leurs données de géolocalisation. En Europe, où le règlement général sur la protection des données personnelles protège la vie privée en ligne comme nulle part ailleurs dans le monde, le virus vient d’avoir raison de ce garde-fou. Aux grands maux, les grands remèdes. Et pour cause : près de trois milliards d’être humains sont aujourd’hui forcés de vivre confinés chez eux pour limiter la propagation du Covid-19, qui à ce jour a officiellement tué près de 17.000 personnes sur tous les continents. En complément du confinement, les autorités d’un nombre grandissant de pays n’hésitent plus à employer un autre « grand remède », quitte à raboter encore un peu plus les libertés individuelles et le respect de la vie privée de leurs citoyens : le traçage de ces derniers par le biais de leur téléphone portable. Lire la suite de l’article @Sciences_Avenir.

► Jacques Toubon : « Géolocalisation, je dis : attention ! ». Pour savoir si les Français respectent le confinement, les opérateurs téléphoniques recueillent des données issues de nos smartphones. Certains pays vont encore plus loin dans le contrôle de leur population. Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, alerte sur les risques d’une surveillance renforcée. Il considère « que si cette question devait se poser, il serait nécessaire d’ouvrir un débat devant la représentation nationale. Cette affaire ne pourra pas se régler seulement entre les industriels (les opérateurs de téléphonie), les épidémiologistes, et le ministre de la Santé. Car de telles mesures doivent être, d’une part, exceptionnelles et temporaires, et, d’autre part, nécessaires et proportionnées. Elles doivent faire l’objet d’une large acceptation sociale. Donc, il faut en passer par un débat dans l’opinion, et forcément mettre à l’examen un texte qui fixe les règles. » A Lire aussi : « Backtracking » des contaminés, géolocalisation… vers un Big Brother en France contre le Covid-19 ? @LObs

► Le gouvernement va-t-il traquer les smartphones pour lutter contre le coronavirus ? Le gouvernement réfléchit à utiliser les données mobiles des smartphones des Français afin de lutter plus efficacement contre l’épidémie. Pour l’instant anonymisées, le recours à une individualisation poserait de nombreux problèmes. « La Corée du sud ne se contente pas uniquement de tester les personnes. Elle a généralisé le tracking des données personnelles. » Répondant à une question d’actualité à l’Assemblée nationale le 24 mars, le ministre de la Santé Olivier Véran a effleuré un thème central dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Le gouvernement va-t-il en France choisir de suivre à la trace ses concitoyens afin de pouvoir lutter plus efficacement contre l’épidémie ? En temps normal, hors crise sanitaire, la question paraîtrait incongrue tant le Règlement général de la protection des données personnelles (RGPD) protège les citoyens européens tant contre toute tentative de traçage de leur géolocalisation que de leurs données personnelles. Lire la suite de l’article sur le site @Challenges.

► Coronavirus : la géolocalisation des téléphones confirme l’exode de Parisiens. Environ 17 % des habitants du Grand Paris ont quitté la région pendant la semaine où ont été annoncées les mesures de confinement, selon des données anonymes récoltées par l’opérateur Orange et transmises notamment aux autorités sanitaires. Nombre de Franciliens ont bien quitté leur région au moment de la mise en place du confinement. Ce sont leurs téléphones qui le disent : une analyse statistique des données de géolocalisation par l’opérateur Orange montre que près de 1,2 million de personnes ont quitté la métropole du Grand Paris – soit 17 % des habitants – entre le 13 et le 20 mars – le confinement ayant débuté le mercredi 17 mars à midi. Les résultats de cette analyse ont été présentés jeudi soir par le PDG d’Orange Stéphane Richard sur Europe 1 , ainsi que par « Le Monde » . On y apprend également que plusieurs régions ont, sur la même période, vu leur population augmenter de manière significative : +30 % sur l’île de Ré, +10 % dans les départements de l’Orne et de l’Yonne et +6 % dans l’Ille-et-Vilaine. @LesEchos.

► Pourquoi les données téléphoniques aident à comprendre la pandémie de Covid-19. Nos données téléphoniques peuvent-elles aider à lutter contre la propagation du coronavirus ? C’est le pari de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), dont certains chercheurs collaborent ces jours-ci avec l’opérateur téléphonique Orange. L’entreprise a transmis à l’Inserm des données issues de l’activité de ses abonnés téléphoniques, dans l’espoir d’améliorer les modèles épidémiologiques utilisés pour comprendre la pandémie de Covid-19. Les modèles statistiques destinés à prédire et comprendre la propagation des épidémies existent depuis près d’un siècle. Ils ont été progressivement affinés et sont aujourd’hui cruciaux pour comprendre et anticiper la pandémie. Mais ils peinent encore à prendre en compte de manière fine un facteur crucial : les déplacements de la population. « Les résidents d’une ville peuvent se déplacer – pour le travail, l’école ou une autre activité – et attraper la maladie dans une autre ville et la rapporter. Ou vice versa : ils peuvent arriver dans une ville en étant infecté et propager la maladie dans la population locale », explique au Monde Vittoria Colizza, directrice de recherches à l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique (Inserm-Sorbonne Université), qui travaille depuis plusieurs semaines sur le Covid-19. Lire la suite de l’article @lemondefr.

► Le coronavirus aura-t-il raison de notre vie privée ? Elle semble loin, l’époque où l’on parlait RGPD et protection de la vie privée ! Dans la lutte contre le coronavirus, nos données pourraient être de fidèles alliées. Mais ce n’est pas forcément une bonne nouvelle sur le long terme. Les chiffres sont tombés, et à l’heure où nous sommes près de 3 milliards à être en confinement, agir apparaît urgent. Sur les conseils du comité d’urgence installé à l’Élysée en cette période de crise, le gouvernement a fait savoir le 24 mars 2020 qu’il réfléchissait à « l’opportunité de la mise en place d’une stratégie numérique d’identification des personnes ayant été au contact de personnes infectées. » Cette pratique se nomme « backtracking » et consiste à remonter l’historique des déplacements de personnes contaminées. Lire la suite de l’article sur le site @LADN_EU.

#Surveillance

► Qui était le « patient zéro » de la surveillance de masse sur Internet ? Le terme patient zéro, ou cas index, est utilisé pour désigner la première personne d’une épidémie à avoir été contaminée par un agent pathogène. Il peut être porteur sain, mais il est important de l’identifier pour contenir la maladie. En procédant par analogie, grâce au lanceur d’alerte Edward Snowden nous pouvons dater le début de la propagation – dans l’ensemble du Monde libre – de la surveillance de masse on-line au 26 octobre 2001, date de la signature par George W. Bush du l’Patriot Act. Cette loi antiterroriste visant – si l’on s’en tient à la traduction littérale de son acronyme – à « unir et renforcer l’Amérique en fournissant les outils appropriés pour déceler et contrer le terrorisme » a facilité les dérives de la NSA matérialisée par le développement programmes de surveillance en ligne comme PRISM ou XKeyscore. Malgré tout, sans se questionner sur le patient zéro, le monde libre persiste à se diriger vers une société du contrôle de masse on et off line de plus en plus agressive. Lire la suite de la tribune sur le site @FR_Conversation