La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Ville
► Angers se rêve à son tour en smart city. Le chef-lieu du Maine-et-Loire investira jusqu’à 150 millions d’euros sur douze ans pour une gestion transversale de toutes ses fonctionnalités. Objectif : optimiser les services, en inventer de nouveaux et à meilleur coût. Ainsi après Dijon, Santander, Singapour ou Boston, l’agglomération d’Angers veut figurer parmi les pionnières des « smart cities ». Le projet passe par une multitude d’actions, de capteurs et de data à analyser. Concrètement, Angers remplacera 4.800 candélabres énergivores par des luminaires à Led qui ne s’allumeront qu’à l’approche d’un piéton ou d’une voiture. Ces lampadaires seront dotés de capteurs qui renseigneront aussi sur l’état de la circulation. Le système de sécurité sera dans la boucle, interconnecté avec le comptage de véhicules. Des cellules réguleront finement les feux tricolores, recenseront les places de parking, la fréquentation des pistes cyclables, etc. (@LesEchos). A lire aussi : La métropole d’Angers ambitionne de devenir le territoire le plus intelligent de France (@villeintelmag).Légende image : L’agglomération d’Angers veut figurer parmi les pionnières des « smart cities ». Crédits photo : Grether / Phytolab.
#Ville
► « La smart city appliquée à la sécurité appelle une vigilance juridique, démocratique et citoyenne ». Ne pas se laisser déborder par les révolutions technologiques, mais éviter d’ouvrir une boîte de Pandore en mettant en cause la loi Informatique et libertés de 1978 : c’est la difficile équation de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) face à la prolifération des outils de surveillance, mêlant vidéosurveillance intelligente, technologies de big data et données biométriques, déployés par des villes dans le cadre de leur stratégie smart city. Dans un entretien au Monde, le secrétaire général de la CNIL, Jean Lessi, appelle à un « débat démocratique » sur ces questions tout en réaffirmant sa confiance dans les principes fondateurs « robustes » de la loi de 1978. (@lemondefr).
#Logement
► Logement en containers : mode ou vraie réponse à la crise du logement social. A Trélazé, ville de la métropole angevine, la municipalité vient de lancer un projet de construction de logements sociaux dans des containers. Une première en France par sa taille. Le principe de réutilisation de containers maritimes pour en faire des logements n’est pas nouvelle. En plus des maisons individuelles, des projets collectifs ont vu le jour depuis plus d’une décennie en Europe, et plus récemment au Havre et à Rennes. Le concept de recyclage des containers qui traversent les mers pour en faire des logements n’est pas nouvelle. Ce principe innovant et bon marché est apparu aux Pays-Bas dans les années 2000. Ensuite le phénomène, qui s’inscrit dans une logique de réutilisation des matériaux et de transformation des ressources disponibles s’est répandu dans d’autres pays, notamment en Australie et en Allemagne. IL débarque timidement en France, où certains projets ont déjà vu le jour sous forme de maisons individuelles mais aussi de logements sociaux, le coût étant souvent plus faible que d’autres logements à surfaces équivalentes. (@villeintelmag).
#Energie
► Casino investit dans des data-centers…qui chaufferont ses entrepôts. Le groupe de distribution Casino a annoncé ce jeudi un partenariat avec la société Qarnot computing spécialisée dans la valorisation de la chaleur informatique. Concrètement, une coentreprise baptisée Scale Max va louer des mètres carrés au groupe Casino pour y installer des rangées d’ordinateurs. Ces machines seront alimentées par une électricité verte produite par Green Yellow, une autre filiale du groupe Casino. L’entreprise espère faire coup double : vendre la puissance de calcul de ces ordinateurs à des entreprises, et profiter de la chaleur dégagée par des data centers, ces grands centres qui regroupent des dizaines d’ordinateurs, pour chauffer des entrepôts ou des supermarchés de l’enseigne. Pour Casino, c’est aussi l’occasion de valoriser ses mètres carrés libres qui se sont libérés en raison des progrès obtenus en termes de stockage grâce aux technologies numériques. (@LeParisien_Eco).
#SVoD
► Comment Netflix a fait son trou sur un marché nordique très propice. Un terrain a priori idéal pour Netflix. Les habitants des pays nordiques ont un petit faible pour les innovations technologiques, un fort appétit pour les séries télévisées et les documentaires, et des revenus moyens leur permettant de s’offrir des services de vidéo par abonnement (SVoD). Et comme les infrastructures à très haut débit sont généralement excellentes dans la région, le groupe américain s’y est vite taillé d’importantes parts de marché (en moyenne plus de 50 %) depuis son implantation en 2012. Une irruption qui a secoué le secteur et contraint les acteurs locaux à réagir. Selon ce Danois, les câblo-opérateurs, pourtant bien implantés localement, sont ceux qui ont le plus à y perdre dans l’histoire. Leurs clients voient moins l’intérêt d’y avoir recours, alors que l’offre de Netflix, cumulée à celles des chaînes de télévision gratuites, a de quoi rassasier le plus grand nombre. (@LesEchos).
► Après la télévision payante, Netflix attaque la télévision gratuite. Est-ce au tour des TF1 et des M6 de souffrir de la concurrence des services payants Netflix et Amazon Prime Video, dont les séries « haut de gamme » telles « House of Cards » ou « Transparent » visaient, il y a seulement quelques années, avant tout les chaînes du câble, HBO, Sky, etc. – ou Canal+ ? Le recul de la durée d’écoute de la télévision cet automne a sérieusement questionné les chaînes en clair. En septembre, elle a baissé de 18 minutes (sur un an). Sur onze mois, le repli atteint 2,7 %. Du jamais vu depuis longtemps, selon Publicis Media.Même si plusieurs facteurs ont joué, la météo clémente, la tendance au recul du chômage ou le fait que la télévision ne soit pas (encore) mesurée sur tous les écrans (dont le mobile), la SVoD fait partie des « coupables » présumés. (@LesEchos).
#Informatique
► Les codeurs programment-ils leur fin ? Alors que les politiques du monde entier plaident pour encourager l’apprentissage du code, des voix discordantes se sont élevées depuis le grand retour de l’intelligence artificielle (IA) au milieu des années 2010. « Nous pourrions consentir de gros efforts pour apprendre aux enfants à écrire en C ++ […] à seule fin de découvrir qu’en 2050 l’IA pourra coder un logiciel bien mieux que des humains », écrit Yuval Noah Harari, historien et auteur du best-seller « Sapiens », dans son dernier essai « 21 leçons pour le XXIe siècle », paru à la rentrée aux éditions Albin Michel. Les derniers progrès de l’intelligence artificielle ont mis sur le devant de la scène les technologies d’apprentissage automatique (« machine learning »), c’est-à-dire la capacité des machines à apprendre. Pendant longtemps, cela consistait à écrire des règles les unes après les autres et à les transformer en code. Par exemple, si l’utilisateur classe un e-mail comme « indésirable », alors tous ceux qui proviennent du même expéditeur devront subir le même sort. (@EchosExecutives).