20 Avr

Régions.news #326 – Edition du vendredi 20 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. Le plus grand cerf-volant du monde, 48 m de long, 27 m de large, a volé dans le ciel de Berck-sur-mer Crédits photo : Maxppp. Les rencontres internationales du cerf-volant se sont déroulées le week-end du 14 et 15 avril à Berck.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Le rapport « Un plan pour co-construire une société apprenante », de François Taddei, directeur du Centre de recherches interdisciplinaires (CRI), a été remis aux ministres du Travail, de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur le 4 avril. Il préconise une quinzaine d’expérimentations dans les territoires, pour créer des tiers-lieux physiques et numériques, organiser une « fête de l’apprendre » ou créer des « labs » pour imaginer les métiers et formations de demain…

► Installée à Bègles (Gironde) sur les terrains d’un ancien centre de tri postal, la Cité numérique est destinée à devenir sur 27.000 m² le « totem » de l’économie numérique de Nouvelle-Aquitaine, en y accueillant des jeunes pousses entrepreneuriales, des écoles… Elle ouvrira ses portes le 4 juin.

► La civic tech (technologie civique) s’invite à Presles (Val d’Oise) : de la connexion à l’hyperconnectivité. La commune de Presles part avec un gros handicap avec le cheminement du signal Internet. Le maire décide alors de créer le syndicat Val-d’Oise Numérique pour obtenir la fibre dès 2018. « Nous avons subi une pression énorme de la part de la population, afin qu’on accélère et qu’on lui permette d’obtenir ce confort », affirme l’édile. Et à Trilport (Seine-et-Marne) : éducation et dématérialisation. La commune travaille à la participation numérique et citoyenne depuis près de quinze ans. Première brique à l’édifice : le télé-paiement pour les activités périscolaires. « Cela a facilité la vie des habitants, et nous avons pu dire aux agents : on travaille en horizontal », se félicite le maire. A lire : Les « Civic tech » ou la démocratie en version start-up.

► Purifier l’eau à l’aide d’une simple valise d’une quarantaine de kilos, équipée d’un système de filtration, d’une pompe et d’un panneau solaire, concept développé par la startup toulousaine Sunwaterlife. Cette unité mobile est capable de filtrer au moins 700 litres d’eau par jour. Cette technologie baptisée Aqualink repose sur la filtration des eaux polluées des fleuves pour éliminer bactéries et virus afin de la rendre potable.

#Viva-Cités [Rubrique sur la cité digitale et résiliente]

► Au cœur des années 1980 et 1990, Medellin, alors sous la coupe de Pablo Escobar, était considérée comme la capitale mondiale du crime. Vingt-quatre ans après la mort du trafiquant de drogue, la deuxième ville de Colombie est célébrée comme l’une des cités les plus innovantes du monde. « Medellin est devenue un symbole de la ville vivante pour tous sur la scène internationale. En une quinzaine d’années, elle a construit sa résilience et élaboré un paradigme nouveau, fondé sur l’innovation sociale et l’intelligence urbaine. », expliquait en septembre 2015, le scientifique franco-colombien Carlos Moreno dans le quotidien La Tribune. La révolution menée est celle de l’équité, qu’elle a fondée sur cinq aspects de la vie citoyenne : la transparence, la participation, la non-violence, l’innovation et la résilience. À lire aussi : Cinq villes intelligentes et humaines.

Légende image. Une lettre ouverte signée par plus de 200 experts en robotique, intelligence artificielle et éthique, chercheurs ou encore chefs d’entreprise, vient d’être publiée la semaine dernière pour tenter de dissuader la Commission européenne d’attribuer aux robots une responsabilité juridique. Crédits : Jens Meyer/AP/SIPA. À regarder : « Regards sur l’intelligence artificielle » : un documentaire pour comprendre les enjeux de l’IA.

#EconomieCirculaire

► L’économie circulaire progresse en France au travers de multiples initiatives mais cherche sa voie pour s’imposer. Face au modèle dominant dit linéaire, qui consiste à extraire des matières premières, fabriquer des produits, les consommer et les jeter, l’économie circulaire privilégie un circuit fermé de la matière. Son objectif est de limiter la consommation de ressources et les rejets de déchets. Le gouvernement s’apprête prochainement à publier sa feuille de route pour développer l’économie circulaire. À lire : Pour que l’économie circulaire finance le réemploi et la récupération.

► Back Market, start-up parisienne, est devenue la spécialiste français des produits high-tech reconditionnés. L’entreprise propose de mettre en relation les consommateurs avec près de 250 usines de reconditionnement de matériel électronique, grâce à une plate-forme unique. L’objectif est de supprimer les trop nombreux intermédiaires (opérateurs mobiles, destockeurs…) afin de rendre les produits reconditionnés directement accessibles au grand public et de rentrer ainsi dans la boucle de l’économie circulaire.

► Depuis octobre 2017, trois jeunes producteurs de champignons passionnés d’agriculture urbaine et d’économie circulaire, cultivent et donnent vie à 27 kg de pleurotes chaque semaine au cœur de la cave du Monoprix Saint-Augustin à Paris. L’entreprise se nomme « La boîte à champignons » et elle transforme le marc de café en champignons à Paris. « Nous recréons les conditions climatiques d’un sous-bois, détaille un des responsables. La lumière doit être faible pour imiter le caractère ombrageux des arbres dans la nature. »

► À Niort (79), un restaurateur a installé mercredi 18 avril un frigo solidaire devant son établissement. Au fil de la journée, il y dépose la nourriture qu’il n’a pas utilisée et qui auraient pu finir à la poubelle. Tout le monde peut ensuite venir se servir. L’objectif est de lutter contre le gaspillage et de créer ainsi du lien social avec ceux qui sont dans le besoin. Il existe déjà quatre frigos solidaires en France : deux à Paris, un à Lille et à Grenoble. Des projets dans d’autres villes sont actuellement en cours comme à Angoulême. À lire : Cocycler collecte et valorise les bio-déchets des restaurants dans la ville d’Angers.

#Sérendipité

► Des chercheurs américains et britanniques ont conçu par accident une enzyme capable de détruire du plastique, notamment celui utilisé pour fabriquer des bouteilles d’eau et de soda, selon une étude publiée lundi 16 avril dans les Comptes rendus de l’académie américaine des sciences (PNAS). Chaque année, plus de 8 millions de tonnes de plastique aboutissent dans les océans, faisant croître les inquiétudes sur la toxicité de ce dérivé du pétrole et sur son impact sur la santé des générations futures et de l’environnement.

#LiensVagabonds publiés par le Métamedia.

► Facebook : excuses, éthiques et RGPD. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – La voiture autonome, une révolution industrielle… et assurantielle ? ; – Le MIT a développé un appareil capable de lire dans vos pensées ; – Alphabet, maison mère de Google, va commencer à construire sa Smart City à Toronto cet été ; – En 2025, la Chine possèderait 40% des connections 5G ; – L’IA n’est pas encore prête pour gérer toute seule la data à 100%.

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ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 20 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Seniors

 x► A Issy-les-Moulineaux, les résidents des EHPAD dansent avec les robots. L’idée de faire entrer des robots dans les établissement pour personnes âgées dépendantes, est née en 2015 de la rencontre du maire de la ville d’Issy-les-Moulineaux, André Santini, dont ont connait l’investissement dans les technologies de l’information et de la communication, et de la société Aldebaran, une entreprise leader mondial dans la fabrication des robots humanoïdes avec Nao et Pepper, basée à Issy-les-Moulineaux, devenu depuis SoftBank Robotics Europe. Trois ans plus tard, la cité du Grand Paris, qui accueille de grandes entreprises de l’écosystème digital européen et mondial, se monte plutôt satisfaite. C’est l’Ehpad Lasserre, une structure de 140 chambres individuelles sur trois niveaux, située entre l’Aquaboulevard de Paris et le parc des expositions de la Porte de Versailles, qui a accueilli en premier le petit Nao, un petit robot humanoïde de 50 cm à l’allure espiègle, toujours prompt à répondre aux questions que l’on peut lui poser. De quoi amuser les résidents qui n’ont montré aucune appréhension confie David Jacob à Ephadia : « pour certains il pourrait s’apparenter à un compagnon auquel on peut parler régulièrement, auquel on se confie même. Pour d’autres il s’agit d’un jouet qui ne remplacera pas la chaleur humaine ». (@villeintelmag).

#Transport

► VTC cherchent chauffeurs à tout prix. Pas de parking et encore moins de voitures. Pour l’ouverture de son tout nouveau centre d’accueil destiné à ses futurs « chauffeurs partenaires », Uber, le leader des VTC (voiture de transport avec chauffeur), a choisi de s’installer au 35e étage de la tour Montparnasse. En poussant la porte, on découvre un espace de 600 mètres carrés avec vue à 180 degrés sur tout Paris, histoire d’offrir aux aspirants la meilleure perspective possible sur le métier. « Ils peuvent prendre rendez-vous en ligne et rencontrer ici des experts qui les aideront à personnaliser leur projet », explique Bastien Cransac, le responsable du site, qui attend déjà un millier de prospects rien que sur la première semaine. Choix de la voiture selon les moyens, de la structure juridique selon les besoins. Tout est fait pour, dès le départ, pérenniser leur activité. (@LExpress). Légende image :

#Energie

► L’ubérisation d’EDF a commencé. L’édito de Pascal Pogam. Onze ans après l’ouverture à la concurrence, EDF reste ultra-dominant sur le marché français de l’électricité. Mais avec l’acquisition de Direct Energie, Total va devenir un rival puissant et redoutable. Avant que Google et Amazon entrent dans la danse… Plus personne ou presque ne se souvient de la « Poweo Box ». Pourtant, il y a un peu plus de dix ans, ce petit boîtier au design épuré avait fait son petit effet. A la manière de la Freebox dans le secteur des télécoms, ce nouvel équipement était censé révolutionner le paysage français de l’électricité, en sapant les positions de l’opérateur historique, l’indéboulonnable EDF. Campagne de pub jeune et innovante, présentation du produit et de la stratégie dans un loft branché du centre de Paris, managers décontractés aux allures de startuppeurs… Grâce à Poweo, c’était certain, le vent du changement allait souffler sur les vieux dinosaures de l’énergie. Lire la suite sur le site @LesEchos.

#Economie

► Et si Amazon était le plus puissant – et le plus dangereux – des Gafa ? On sait déjà depuis longtemps qu’Amazon agit comme une pieuvre dans l’économie mondiale : l’entreprise attaque un secteur, casse les prix, bouleverse ses codes, en devient le maître, puis s’attaque à un autre. Le livre, le e-commerce, le commerce physique, le cloud, la maison connectée, le streaming musical et le streaming vidéo sont ses actuels terrains de jeux. Son succès est tel que la firme de Seattle, fondée en 1994 par Jeff Bezos, fait vivre désormais 640.000 employés dans le monde (contre 600 en 1997) et est actuellement valorisée environ 740 milliards de dollars. Toujours loin derrière le numéro un mondial Apple (900 milliards) mais tout proche du dauphin Alphabet (746 milliards). Son cours de Bourse s’est envolé de 31% depuis janvier alors que de nombreuses valorisations tech vacillent ces derniers mois. Plus discret – et moins polémique – que les autres Gafa (Google, Apple, Facebook), Amazon s’impose pourtant comme celui qui a conçu le business le plus solide dans la durée, à l’heure où la soutenabilité du modèle publicitaire de Google et Facebook est remise en question, et où Apple reste trop dépendant de son iPhone. Quant aux ambitions de Jeff Bezos, elles paraissent encore plus démesurées que celles de ses compères. (@latribune).

#EconomieCirculaire

► L’économie circulaire progresse en France au travers de multiples initiatives mais cherche sa voie pour s’imposer. Face au modèle dominant dit linéaire, qui consiste à extraire des matières premières, fabriquer des produits, les consommer et les jeter, l’économie circulaire privilégie un circuit fermé de la matière. Son objectif est de limiter la consommation de ressources et les rejets de déchets. Le gouvernement s’apprête à publier sa feuille de route pour développer l’économie circulaire. (@LePoint). A lire : Pour que l’économie circulaire finance le réemploi et la récupération (@latribune).

► Back Market, start-up parisienne, est devenue le spécialiste français des produits high-tech reconditionnés. L’entreprise propose de mettre en relation les consommateurs avec près de 250 usines de reconditionnement de matériel électronique, grâce à une plate-forme unique. L’objectif est de supprimer les trop nombreux intermédiaires (opérateurs mobiles, destockeurs…) afin de rendre les produits reconditionnés directement accessibles au grand public et de rentrer ainsi dans la boucle de l’économie circulaire (@LExpress).

#Numérique

► Le digital représenterait une opportunité de 23 000 milliards de dollars en 2025. A l’horizon 2025, le monde devrait compter 100 milliards de connexions à Internet et 40 milliards d’objets intelligents. Des prévisions qui figurent dans le rapport prospectif Global Industry Vision publié par Huawei à l’occasion de son évènement dédié aux analystes qui se déroule à Shenzhen, en Chine, du 17 au 19 avril 2018.  Le développement de ce monde hyper connecté et intelligent, marqué par la banalisation de la mobilité, du très haut débit, du big data, du cloud, de la robotique, de la réalité virtuelle et augmentée, ou encore des assistants virtuels, devrait générer une économie de 23 000 milliards de dollars. (@LUsineDigitale).

#IntelligenceArtificielle

► IA: la fin du travail ou des poncifs ? L’intelligence artificielle (IA) des géants de la Silicon Valley et des BATX chinois bouleverse la société. Même les dirigeants de Google ont admis qu’ils avaient sous-estimé ses conséquences sur notre modèle économique et social.  Que fait-on de nos cerveaux quand l’IA devient quasi gratuite ? Comment évite-t-on un monde profondément inégalitaire ? Pour certains experts pessimistes, aucune compétence ne serait inaccessible aux machines intelligentes, qui rendront non compétitif le travail humain : le 24 juillet 2017, la Harvard Business Review affirmait que même les consultants de haut vol seraient bientôt remplaçables par l’IA.  Nous pourrions être confrontés à d’immenses difficultés sociales : la course de vitesse entre la formation et l’IA est lancée, pour permettre à tous les citoyens d’être complémentaires de l’IA et non remplaçables par celle-ci.  (@LExpress).

► Jean-Gabriel Ganascia: «Les grands acteurs de l’internet sont des pompiers pyromanes». Faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle ? s’est interrogé Jean-Gabriel Ganascia, président du comité d’éthique du CNRS et auteur du livre Le Mythe de la singularité, au Big Bang Éco du Figaro, qui a eu lieu le 10 avril dernier à la Salle Wagram. Oui, parce que les Gafa « ont des puissances telles qu’ils peuvent rivaliser avec les États ». Non, parce que de nombreuses peurs reposent sur des idées fausses véhiculées par ces grands acteurs de l’Internet que le chercheur qualifie de «pompiers pyromanes». Ces derniers « nous expliquent que l’intelligence artificielle est très dangereuse et qu’ils vont éteindre l’incendie qu’ils ont allumé ». Parmi ces peurs, la singularité : cette théorie émet l’hypothèse qu’un jour l’intelligence artificielle dépassera l’intelligence humaine et les machines pourraient alors menacer l’homme. «La singularité est l’opium moderne des peuples contemporains, une religion du futur qui fait rêver car le transhumanisme propose un message simple», a lancé Jean-Gabriel Ganascia. (@FigaroTech).

#Data

► Facebook prive 1,5 milliard d’utilisateurs du droit européen sur les données.  Facebook, contrairement à ce qu’a laissé entendre son patron, Mark Zuckerberg, ne compte pas appliquer la nouvelle loi européenne sur les données personnelles de manière uniforme dans le monde entier. Au contraire : le réseau social s’apprête – selon des informations de l’agence Reuters de jeudi 19 avril confirmées par l’entreprise – à priver plus d’un milliard et demi de ses utilisateurs des nouveaux droits qu’offre le Règlement général sur la protection des données (RGPD) adopté par l’Union européenne (UE). Actuellement, les utilisateurs de Facebook résidant aux Etats-Unis ou au Canada entrent dans une forme de contrat avec le siège californien de la société. Le réseau social se place ainsi sous l’égide du droit américain en matière de données personnelles. Tous les autres utilisateurs, dans le monde entier, font affaire avec Facebook Irlande, où le droit européen – déjà très protecteur même avant le RGPD – prévaut en théorie. (@Pixelsfr).

#Publicité

► L’économie de la publicité est cassée et rend Internet malade. Les smartphones ont rendu l’accès à Internet plus facile que jamais, mais Mozilla se montre toujours préoccupé par la domination préjudiciable exercée par des géants mondiaux trop rapides pour les régulateurs. Le premier rapport sur la santé d’Internet de Mozilla met en lumière certains des « aspects malsains d’Internet » qui ont fait la une de la presse au cours de l’année écoulée. Parmi ces dérives : les fake news, un Internet qui tend vers l’oligopole et les menaces que font courir à la démocratie les réseaux sociaux. (@zdnetfr).

19 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 19 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Robotique

x► Une lettre ouverte pour refuser la « responsabilité juridique » des robots. Une  lettre ouverte signée par plus de 200 experts en robotique, intelligence artificielle et éthique, chercheurs ou encore chefs d’entreprise, a été publiée la semaine dernière pour tenter de dissuader la Commission européenne d’attribuer aux robots une responsabilité juridique. Les signataires visent particulièrement un point de la  recommandation adoptée par le Parlement l’année dernière et qui suggère à Bruxelles « la création, à terme, d’une personnalité juridique spécifique aux robots, pour qu’au moins les robots autonomes les plus sophistiqués puissent être considérés comme des personnes électroniques responsables, tenues de réparer tout dommage causé à un tiers […]. » Une solution soutenue par l’eurodéputée luxembourgeoise Mady Delvaux, rapporteure de ce texte qui sert de document préparatoire à la Commission européenne avant de proposer des dispositions législatives. Dispositions qui auront ensuite besoin d’être adoptées par le Parlement et le Conseil de l’Union européenne. Autrement dit, cette recommandation est un avis sans caractère contraignant, mais qui donne des pistes à étudier. « Le statut juridique d’un robot ne peut pas dériver du modèle de la personne morale, puisqu’elle implique l’existence de personnes physiques derrière. » (@LesEchos). Légende image : Deux cents experts européens ont signé une lettre ouverte contre « la création d’un statut juridique de personne électronique pour les robots », censée répondre selon eux « à l’affirmation erronée que la responsabilité de dommages causés serait impossible à prouver. » Crédits : Jens Meyer/AP/SIPA.

#IntelligenceArtificielle

► Paul Duan : « mettre l’intelligence artificielle au service du bien commun » Il a déjà bien défrayé la chronique avec son service Bob Emploi, lancé voici 18 mois en partenariat avec Pôle Emploi. En participant au Big Bang Éco mardi 10 avril à la Salle Wagram à Paris, Paul Duan a justifié plus largement sa démarche basée sur l’intelligence artificielle. Il y a quatre ans, de retour de la Silicon Valley, le jeune entrepreneur a monté une ONG, Bayes Impact. Ses motivations sont claires. « La mission de Bayes Impact était de dire : on a des technologies très puissantes, c’est ce qui fait toute la force de l’intelligence artificielle. Mais ce qui manquait, c’était la question du sens et pourquoi on se sert de ces algorithmes, explique-t-il. Est-ce qu’on s’en sert pour faire cliquer les gens sur des pubs ou pour faire le bien ? Et l’idée c’est que les mêmes technologies appliquées aux problématiques sociales peuvent impacter positivement la vie des gens à grande échelle ». Ce qu’il s’est efforcé de faire en rendant plus transparentes les violences policières en Californie (800 agences de police utilisent aujourd’hui un de ses outils), en optimisant les parcours de soins à l’hôpital ou en aidant les instituts de micro-crédit à rendre leurs prêts plus accessibles. (@FigaroTech).

#Economie

► Les algorithmes au coeur de l’économie de l’attention. Par Grégory Pouy, expert FrenchWeb. Stéphan Eloise Gras est docteur en philosophie et en sciences de l’information. Elle fait une thèse sur l’économie de l’attention en particulier sur la musique et les sons. En l’écoutant, on se rend compte que la musique mais plus largement le son sont au coeur de l’économie de l’attention et que surtout, en qualité de média divertissant par excellence, c’est aussi la première industrie à avoir été totalement disruptée par le digital. (@frenchweb).

#Numérique

► Cité numérique : où en est-on à deux gros mois de l’ouverture des premiers espaces ? Née de la reconversion d’un ancien centre de tri postal, la Cité numérique est destinée à devenir sur 27.000 m2 le « totem » de l’économie numérique de Nouvelle-Aquitaine, en y accueillant des entreprises plus ou moins matures, des écoles… Installée à Bègles, voisinant Bordeaux, elle est située sur le périmètre de l’opération d’intérêt national Bordeaux Euratlantique, gigantesque mécano urbain de 738 hectares à cheval sur 3 communes, Bordeaux, Bègles et Floirac, qui vise à refondre tout le périmètre situé autour de la gare Saint-Jean. Le dossier est entre les mains de l’établissement public d’aménagement (EPA) Bordeaux Euratlantique, présidé par Virginie Calmels, première adjointe au maire de Bordeaux et vice-présidente de Bordeaux Métropole, et dirigé par Stéphan de Faÿ. L’EPA en est le maître d’ouvrage et le promoteur, ayant pour mission de céder en blocs les différents espaces avant de s’en retirer. 41 millions d’euros y ont été injectés. (@LaTribuneBdx).

#Société

► Comment encourager les femmes à se lancer dans le numérique. « Le numérique est un domaine que les femmes doivent reconquérir ». Pour Delphine Rémy-Boutang, présidente de l’agence The Bureau, le doute n’est plus possible : « les besoins ont d’ores et déjà été identifiés, il est temps maintenant de passer à l’action ». C’est ce thème que développera la cinquantaine d’intervenants de la 6ème édition de la Journée de la femme digitale (JFD), dont elle est l’initiatrice et l’organisatrice. (@Challenges).

#Sécurité

► Ca se passe en Europe : Bruxelles veut généraliser les cartes d’identité biométriques. La Commission européenne juge la mesure essentielle à la sécurité et aux contrôles des frontières. Elle veut que toutes les cartes soient équipées d’une puce d’ici à cinq ans. On la retrouve dans le portefeuille d’une majorité d’Européens. Mais elle constitue aussi une vraie brèche à leurs frontières et pour leur sécurité intérieure, a alerté mardi la Commission européenne : la carte d’identité est le document le plus fréquemment falsifié pour entrer illégalement dans l’UE et y circuler. Et certains modèles, en particulier ceux encore en papier, sont à la fois faciles à copier et difficiles à contrôler. (@LesEchos).

#CyberSécurité

► Après la prévention, l’agence de cybersécurité insiste sur la détection. Les pires cauchemars des professionnels de la sécurité informatique ne relèvent plus de la science-fiction. « L’année 2017 a vu se réaliser des scénarios que nous avions anticipés », a souligné ce mardi Guillaume Poupard, le directeur général de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information. Il présentait le rapport annuel de l’institution chargée de préparer la France à repousser des cyberattaques et placée sous l’autorité du Premier ministre. Au total, les 550 experts de l’Anssi ont étudié l’an passé 2.345 signalements d’événements de sécurité numérique, dont vingt sont qualifiés d’« incidents majeurs ». (@LesEchos).

► Cyberattaque : apprendre à travailler sans ordinateurs. « Il y a un avant et un après WannaCry et NotPetya, note Vincent Vallée, président du CCA (Club de la Continuité d’Activité), qui regroupe 150 professionnels de la gestion de crise. Ces deux attaques survenues à quelques semaines d’intervalle ont fait prendre conscience aux chefs d’entreprise que nul n’était à l’abri d’un ‘crash’ informatique et que ça pouvait coûter cher et mettre l’entreprise en grande difficulté… » Tout le monde doit désormais envisager le pire. Certes, voilà plusieurs années que beaucoup d’entreprises – dont tous les OVI, les opérateurs d’importance vitale, jugés indispensables pour la survie de la Nation – ont mis en place des plans de continuité d’activité (PCA), qui doivent leur permettre de continuer à travailler en mode dégradé. (@LesEchos).

#Audiovisuel

► Une agence de Bercy lance sa propre blockchain pour gérer les fréquences. La blockchain ne séduit pas que les entreprises. Après la Banque de France, qui a annoncé récemment  expérimenter cette technologie avec les banques de la Place, c’est au tour de l’Agence nationale des fréquences (ANFR) de rejoindre l’aventure. L’établissement public, qui planifie, gère et contrôle l’utilisation des fréquences radio sous la supervision de Bercy, va lancer sa propre blockchain. Celle-ci, développée en partenariat avec la start-up Blockchain Partner, devrait être disponible en septembre. L’idée de cette blockchain est de permettre de mieux gérer l’attribution des bandes de fréquences libres, alors que les demandes de connexion ont fortement augmenté. « De plus en plus de start-up et de grandes entreprises ont recours pour leurs objets connectés aux fréquences libres », explique Gilles Brégant, directeur général de l’ANFR. Concrètement, la « blockchain des fréquences » va faire office de registre d’enregistrement de toutes les bandes de fréquences. « L’objectif est de bâtir un registre qui permettra une transparence maximale et une véritable décentralisation », confirme Claire Balva, patronne de Blockchain Partner. (@LesEchos).

#MediaSocial

► La messagerie star des banquiers. Les malheurs de Mark Zuckerberg font les affaires de David Gurlé. Ce Français installé dans la Silicon Valley a même affiché sur le réseau social un article du quotidien britannique Daily Mail avec ce titre : « Facebook lit le contenu de tous vos messages privés sur Messenger. » Juste en dessous de cette publication, le PDG de l’application de communication professionnelle Symphony fait la promotion de sa solution concurrente : « Nous embauchons ! Dans nos bureaux de Palo Alto, New York, et en France… » Et le quinquagénaire met aussitôt en avant la toute récente levée de fonds de 67 millions de dollars, soit au total 300 millions de dollars récoltés depuis 2014, pour accélérer son développement avec l’appui des banques Barclays, Bpifrance et CLSA à Hongkong. « Notre modèle économique ne repose pas sur les données personnelles de nos utilisateurs, mais au contraire sur la sécurité de leurs échanges et de leurs travaux », indique le quinquagénaire, de passage à Paris. (@LExpress).

#Télévision

► Réalité virtuelle / réalité augmentée : la télé de demain ? Dans le domaine de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée, le sport est une piste de développement et la Coupe du monde de football devrait fournir un joli terrain de jeu aux groupes de médias.  Via son Media Lab, programme d’accélération de startups installé à La Station F, TF1 a d’ailleurs concocté deux nouvelles expériences qui seront présentées du 24 au 26 mai lors de Viva Technology. , qui se tiendra à Cannes du 9 au 12 avril. La directrice, Laurine Garaude, Marché international des programmes de télévision (MIPTV), a expliqué début avril : « Cela fait maintenant trois ans que l’on accélère le développement autour de la VR [initiales de l’anglais virtual reality, réalité virtuelle]. Il est essentiel, dans un marché de contenus comme le MIPTV, de réunir l’ensemble des acteurs qui travaillent à la recherche de nouvelles narrations. » (@latribune).

18 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 18 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#MédiaSocial

 x► Facebook : une action de groupe contre le système de reconnaissance faciale jugée recevable. Un juge américain a déclaré, lundi, recevable la demande de plainte en nom collectif (class action ou action de groupe) contre Facebook sur des accusations de collecte illégale de données privées d’utilisateurs liées à outil de reconnaissance faciale. Le litige concerne une fonctionnalité lancée par Facebook en 2010, suggérant des noms d’utilisateurs à identifier sur les photos qui ont été publiées sur le réseau. Un outil permet ensuite d’identifier automatiquement les personnes figurant sur les photos publiées sur son réseau. Le juge de San Francisco James Donato avait déjà rejeté en 2016 un recours de Facebook contre cette plainte d’utilisateurs de l’Illinois. Cette fois, James Donato a accepté, de plus, de qualifier la plainte en class-action, selon la décision consultée par l’AFP. Les allégations des plaignants sont « suffisamment homogènes pour permettre une juste et efficace résolution sur une base collective », a écrit le juge. (@franceinfo). Légende image : Des utilisateurs de Facebook protestent devan le siège du groupe, à Menlo Park (Californie, Etats-Unis), le 5 avril 2018. Crédits : Justin Sullivan / Getty Images North America / Afp.

#Commerce

► Cdiscount lance un service de location longue durée. Louer plutôt qu’acheter, de plus en plus de consommateurs se tournent vers cette pratique qui leur permet de disposer de biens à la pointe de la technologie tout en évitant un renouvellement coûteux. Après l’automobile, les français optent pour la location longue durée de matériel High Tech. Ce nouveau mode de consommation intéresse la grande distribution. Cdiscount, filiale du Groupe Casino et leader français du e-commerce vient de lancer avec Banque Casino, son service LDD : « Cdiscount Location ». Depuis 20 ans, nous évoluons avec la société et accompagnons les Français dans leur quotidien en leur rendant accessibles tous les produits et les services », explique Emmanuel Grenier PDG de Cdiscount. « Aujourd’hui, c’est encore pour répondre à leurs besoins que nous lançons Cdiscount Location, un service adapté à un nouveau mode de consommation lié à l’usage plutôt qu’à la possession ». (@villeintelmag).

#Consommation

► Consommation sur abonnement : effet de mode ou nouvelle ère ? La société de consommation va de pair avec une abondance de produits et services proposés dans les commerces, a fortiori sur les sites Internet. Ce phénomène peut entraîner de la frustration pour ceux qui ont du mal à se retrouver dans cette offre pléthorique et / ou qui ont le sentiment de ne pas en profiter suffisamment. En réponse, un nombre croissant de consommateurs se tournent vers des sites Internet proposant des abonnements leur permettant d’accéder à une offre diversifiée et, le plus souvent, personnalisée. Selon une étude menée en Europe pour SlimPay, fournisseur de paiements d’abonnement par prélèvement (donc étude à interpréter avec précaution), en 2017, chaque Français possèderait en moyenne 5,4 abonnements, contre 3,2 en 2013. Et 40 % en auraient plus que six [1]. À côté des abonnements classiques (eau, gaz, électricité, téléphone, impôts, assurance), des abonnements se développeraient dans les médias, le sport et les transports. (@futuribles_int).

#Alimentation

► À Niort (79), un restaurateur a installé mercredi 18 avril un frigo solidaire devant son établissement. Au fil de la journée, il y dépose la nourriture qu’il n’a pas utilisée et qui auraient pu finir à la poubelle. Tout le monde peut ensuite venir se servir. L’objectif est de lutter contre le gaspillage et de créer ainsi du lien social avec ceux qui sont dans le besoin. Il existe déjà quatre frigos solidaires en France : deux à Paris, un à Lille et Grenoble. Des projets dans d’autres villes sont actuellement en cours comme à Angoulême. (@F3PoitouChtes).

#Santé

► Un analyste de Bryan Garnier dit pourquoi Amazon mettra du temps à se faire une place dans la santé. Le géant tech Amazon a fait ses premiers pas dans le secteur de la santé cette semaine, en annonçant son association avec Berkshire Hathaway et JPMorgan pour faire baisser les coûts d’assurance maladie de leurs salariés aux Etats-Unis. Evoquée depuis quelques années, l’entrée d’Amazon dans la santé est fortement redoutée par les investisseurs et les acteurs du secteur, puisqu’à chaque fois que le mastodonte du e-commerce américain a débarqué sur un marché, alimentaire, édition ou électronique, il a réussi à grignoter voire rafler des bénéfices aux autres entreprises, grâce à sa stratégie de croissance agressive. (@BIfrance).

#Ville

► Au cœur des années 1980 et 1990, Medellin, alors sous la coupe de Pablo Escobar, était considérée comme la capitale mondiale du crime. Vingt-quatre ans après la mort du trafiquant de drogue, la deuxième ville de Colombie est célébrée comme l’une des cités les plus innovantes du monde. « Medellin est devenue un symbole de la ville vivante pour tous sur la scène internationale. En une quinzaine d’années, elle a construit sa résilience et élaboré un paradigme nouveau, fondé sur l’innovation sociale et l’intelligence urbaine. », expliquait en septembre 2015, le scientifique franco-colombien Carlos Moreno dans le quotidien LaTribune. La révolution menée est celle de l’équité, qu’elle a fondée sur cinq aspects de la vie citoyenne : la transparence, la participation, la non-violence, l’innovation et la résilience. A lire aussi : Cinq villes intelligentes et humaines  @latribune²

#Data

► PME, TPE, startups : comment apprivoiser le RGPD ? Les entreprises en avaient bien besoin. D’après les différentes estimations des cabinets de conseils, l’immense majorité des sociétés françaises (entre 50% et 70%) ne seront pas prêtes le 25 mai prochain, lors de l’entrée en vigueur du Règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD). Le texte, voté en 2016 par Bruxelles, impose à toutes les entreprises qui traitent des données personnelles (startups, TPE, PME, ETI, grands groupes) une série d’obligations concernant le traitement et l’exploitation des données personnelles de leurs clients et salariés. Avec la révolution numérique, quasiment tout le monde est donc concerné, d’une TPE dans le bâtiment avec ses fichiers clients à la multinationale. (@latribune).

#Sécurité

► Le plan de Bruxelles pour forcer l’accès aux données personnelles. La Commission européenne y voit un « pas décisif et nécessaire » contre le terrorisme et le crime organisé. Mardi 17 avril, elle a présenté un projet de règlement sur « les preuves électroniques » visant à faciliter l’obtention par la justice de données électroniques (mails, textos, vidéos, photos, etc.). Le texte autoriserait les autorités judiciaires d’un Etat membre à ordonner directement à un fournisseur de services opérant dans un autre Etat membre de lui transmettre des données. Une petite révolution : de telles demandes doivent aujourd’hui passer par les autorités du pays où se situe le fournisseur. Mais si les Etats jouent globalement le jeu, la lourdeur et la lenteur potentielles du processus (les demandes ont quasi-doublé de 2013 à 2016) répondent mal aux enjeux sécuritaires liés, comme s’en plaignent des Etats, France et Belgique en tête. (@LesEchos).

#Diplomatie

► Le Danemark a embauché un ambassadeur de la tech et tous les pays devraient en faire autant. Casper Klynge n’est pas un diplomate conventionnel. Depuis sa prise de fonction en novembre 2017, le premier ambassadeur dédié à la technologie du Danemark, et en réalité du monde, a dû revoir de fond en comble le manuel du parfait diplomate pour mener à bien sa mission. Le rôle d’ambassadeur de la tech a été créé par le pays scandinave en réaction à deux tendances. La première, c’est évidemment que la technologie change nos sociétés, qu’elle est désormais une force motrice de notre monde, il suffit de regarder les scandales liés à Trump et la Russie ou Cambridge Analytica pour s’en rendre compte. La seconde, c’est qu’un petit nombre d’entreprises de la tech ont pris les rênes, voire même la tutelle, de ces changements, à l’instar de Facebook. « Nous revenons aux racines de la diplomatie », explique Casper Klynge à Mashable. Selon lui, il s’agit de « faire valoir les intérêts nationaux et d’essayer d’influencer l’orientation des changements à l’échelle globale ». Pour mener à bien ce mandat peu habituel, Casper Klynge a quitté son poste d’ambassadeur danois en Indonésie et s’est installé dans la Silicon Valley avec l’idée de mettre la « techplomatie » aux centres des débats mondiaux. (@MashableFR).

#Média

► Brut, Explicite, Minute Buzz : le pari des médias 100% réseaux sociauxOctobre 2016. Le monde des médias français est pris d’une secousse. L’un des poids lourds du divertissement sur le web francophone, MinuteBuzz, annonce sa décision de passer entièrement au média social. Il abandonne ainsi son site et ne produit et ne diffuse plus ses contenus que sur les plateformes sociales, Facebook et Twitter en tête. Une voie audacieuse, qui pourrait même sembler risquée pour les moins avertis, mais qui a déjà été tentée par le passé, mais pas en France. Ainsi, aux États-unis, des médias comme Now This ou AJ+, développé par Al Jazeera, ont fait ce mouvement respectivement en 2012 et 2014. Que produisent ces médias ? Des vidéos courtes, colorées, très dynamiques et explicatives avec des textes clairs et de la musique entraînante, profitant de la mise en avant de ces contenus opérés par Facebook. Ce n’est pas un mystère, Mark Zuckerberg destine son réseau social à devenir « video first ». (@InaGlobal).

#Vidéo

► YouTube veut « frustrer » les internautes pour les faire passer à la caisse. C’est une arme à double-tranchant que YouTube a sorti pour tenter de convaincre les internautes de souscrire à sa formule payante YouTube Red. La plus grande plateforme d’hébergement de vidéo au monde a décidé d’accroître rapidement et massivement le nombre de publicité sur son site afin de « frustrer puis convaincre » le public de s’abonner à son offre « premium ». Les utilisateurs de YouTube visionnent en moyenne 5 milliards de vidéos par… jour. Chaque minute, 300 heures sont téléchargées par les 1,3 milliard de fidèles de cette plateforme lancée en 2005. Ce succès foudroyant ne génère pourtant pas énormément d’argent pour sa maison-mère Google qui l’a rachetée en 2006 pour la modique somme de 1,65 milliard de dollars. Le géant californien refuse toujours de publier les comptes de sa filiale mais les experts financiers estiment que le chiffre d’affaires de la plateforme d’hébergement de vidéos devrait atteindre entre 13 et 15 milliards de dollars cette année. Ce chiffre peut sembler rondelet mais il reste faible quand on réalise qu’il représente à peine 10 dollars de revenus annuels par utilisateur… (@INfluencialemag).

17 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 17 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Environnement

x► Des scientifiques créent par hasard une enzyme qui dévore le plastique des bouteilles. Leur découverte pourrait contribuer à résoudre le problème mondial lié à ce type de pollution. Des chercheurs américains et britanniques ont conçu par hasard une enzyme capable de détruire du plastique, selon une étude publiée lundi 16 avril dans les Comptes-rendus de l’académie américaine des sciences (PNAS, en anglais). Plus de huit millions de tonnes de plastique aboutissent dans les océans de la planète chaque année, faisant croître les inquiétudes sur la toxicité de ce dérivé du pétrole et sur son impact sur la santé des générations futures et de l’environnement. Malgré des efforts en matière de recyclage, la grande majorité de ces plastiques peut perdurer pendant des centaines d’années. Les scientifiques cherchent un moyen de mieux les éliminer. (@franceinfo). Légende imageDes bouteilles en plastique destinées à être recyclées, à Garabito (Costa Rica), le 1er juin 2012. Crédit : Juan Carlos Ulate / Reuters).

► Cocycler collecte et valorise les bio-déchets des restaurants. « C’est en voyant les cartons des commerces de détail abandonnés sur les trottoirs en attendant la collecte par les camions de ramassage de déchets que nous avons eu l’idée de créer Cocycler », explique Claire Petreault, chargée de développement et de communication chez Cocycler, startup fondée par Taoufik Limami, un ingénieur de l’Ecole des Mines de Nancy, ayant plusieurs expériences dans la gestion des déchets. « Nous nous sommes surtout intéressés aux ressources réutilisables et notamment aux épluchures de légumes et au marc de café, lesquels peuvent servir à la fabrication d’un bon compost ». L’idée n’est pas nouvelle en France, plusieurs structures de collecte de déchets alimentaires bio-dégradables se sont créées dans des villes comme Paris, Bordeaux, Nantes… Même les grosses structures de collecte et de traitement de déchets s’y intéressent de près. D’autant plus que le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire demande à chaque collectivité « d’étudier et d’identifier les solutions les plus pertinentes pour trier les déchets alimentaires à la source et s’assurer que ceux-ci pourront être valorisés et non mis en décharge, d’ici à 2025 ». (@villeintelmag).

#Sante

► D’Étretat à Toulouse, les déserts médicaux gagnent toutes les villes. « Vous êtes médecin ?, questionne l’affiche. Votre avenir est ici ! » C’est un grand « jeu-concours»que l’agglomération de Villeneuve-sur-Lot lance, pour la deuxième année de suite, à destination des médecins. À la clé, un week-end « professionnel » dans la « cité thermale du bonheur », avec une « minicroisière sur le Lot », pour découvrir patrimoine, gastronomie et installations de santé. « Quand on parle de déserts médicaux, on imagine le petit village perdu dans les montagnes, fait remarquer Patrick Cassany, maire de Villeneuve. Mais le problème touche aussi des agglomérations de 25.000 habitants ! » Tandis que dans la France entière, des villes petites, moyennes, mais aussi des métropoles cherchent désespérément des médecins – notamment généralistes -, comment se démarquer ? Démarchage téléphonique, appel à des chasseurs de têtes, petites annonces ou grandes banderoles, les municipalités rivalisent d’ingéniosité. (@Le_Figaro).

#Telecom

► Très haut débit : le gouvernement garde les opérateurs sous pression. Il aura fallu de longs mois de négociation. Mais le gouvernement se félicite d’avoir franchi un pas important dans le déploiement de la fibre optique. Pour la première fois, il a obtenu des engagements contraignants de la part d’Orange et de SFR pour couvrir les villes moyennes d’ici à 2020. Rendus publics, les courriers des deux opérateurs , datés respectivement du 20 février et du 15 mars, sont actuellement soumis pour avis à l’Arcep, le gendarme des télécoms. Sauf surprise, ils devraient donc prendre effet dans les prochaines semaines. (@LesEchos).

#Telephonie

► Trois règles d’or pour éviter d’être espionné par son portable. Des conseils simples pour éviter d’être espionné par son propre téléphone portable. Après les révélations sur les données conservées par Facebook et Google, nous avons demandé à Gérôme Billois, spécialiste des cyberattaques chez Wavestone, de nous donner ses règles d’or pour ne pas voir les données de notre smartphone se faire pirater à notre insu. Elles sont au nombre de trois. La première, c’est de vérifier quelles applications on installe, et ce qu’elles demandent. (@franceinfo).

#Transport

► Face à la congestion des villes, les systèmes de transports intelligents s’imposent. En France, le covoiturage et les véhicules autonomes pourraient considérablement réduire le trafic en ville alors que les embouteillages dans les centres-villes entraînent une perte de temps estimée à 38 minutes par jour à Paris. À terme, les voitures sans chauffeur devraient également contribuer à limiter la pollution atmosphérique et les nuisances sonores. Alors que, selon les spécialistes, les voitures sans conducteur ne devaient pas s’imposer pleinement avant 2050. a France dispose déjà d’un certain nombre d’infrastructures intelligentes, notamment le suivi en direct des lignes de bus, ou encore le péage urbain inversé qui sera mis en place à Lille d’ici la fin de l’année. (@LesEchos).

#Education

► Société « apprenante » : un rapport préconise une quinzaine d’expérimentations dans les territoires. Le rapport « Un plan pour co-construire une société apprenante », de François Taddei, directeur du Centre de recherches interdisciplinaires (CRI), a été remis aux ministres du Travail, de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur le 4 avril 2018. Il propose notamment de mettre en place une quinzaine d’expérimentations dans les territoires, pour créer des tiers-lieux physiques et numériques, organiser une « fête de l’apprendre » ou créer des « labs » pour imaginer les métiers et formations de demain… Le rapport de François Taddei, directeur du Centre de recherches interdisciplinaires (CRI), « Un plan pour co-construire une société apprenante », remis le 4 avril 2018 aux ministres de l’Education nationale, du Travail et de l’Enseignement supérieur émet une trentaine de propositions pour faire évoluer l’éducation et la formation en France. (@localtis).

#Data

► RGPD, consentement et vie privée : mythes et réalités. Par Thomas Gouritin, fondateur de Regards Connectés. Le Règlement Général pour la Protection des Données (RGPD pour les intimes) est sur toutes les lèvres du côté des grandes (et moins grandes) entreprises comme le loup qu’on attend au coin du bois sans trop comprendre ce qui peut nous arriver. Luc-Marie Augagneur est avocat et spécialiste des questions numériques, de la data et des algorithmes notamment, et nous reposons les bases de ce RGPD ensemble dans cet épisode. Évolution pour certains, révolution pour d’autres, c’est avant tout une question de principes et de valeurs qui doit permettre de faire évoluer la réglementation et la régulation pour « siffler la fin de la récré ». La question du consentement est un des éléments clés de ce Règlement et il suscite beaucoup de fantasmes et d’approximations. Luc-Marie nous donne sa vision du sujet en allant puiser dans des références plus philosophiques que purement réglementaire. Si les applications et sanctions concrètes du RGPD du côté des autorités semblent encore un peu floues, c’est un pas important qui est fait dans le sens des utilisateurs avant d’aller plus loin et de penser à une régulation globalisée… (@frenchweb).

► Internet : le retour de la Force ? L’audition de Mark Zuckerberg cette semaine devant le Congrès des États-Unis est un tournant dans l’histoire de la relation que nous entretenons avec les géants du numérique. L’affaire Facebook/Cambridge Analytica a servi de déclencheur à la prise de conscience de l’enjeu clé de la propriété des données, principal carburant de la puissance des Gafa. Il faut dire que l’affaire et grave, avec 87 millions de comptes Facebook piratés et utilisés pour faire de la manipulation politique de masse. « Bienvenue en 1984 », aurait dit George Orwell ! Le patron de Facebook s’est certes excusé, affichant une mine contrite, mais le milliardaire de 33 ans n’a apporté aucune réponse convaincante sur les moyens de « réparer Facebook ». Face à la pression, grandissante, aux États-Unis comme en Europe, pour une meilleure régulation, Mark Zuckerberg s’en tient à un discours convenu : pas question de remettre en cause un modèle gratuit basé sur la publicité. « La vraie question, c’est quelle est la régulation appropriée ? » a-t-il lancé. (@latribune).

#IntelligenceArtificielle

► « Regards sur l’intelligence artificielle » : un documentaire pour comprendre les enjeux de l’IA. Le chercheur en informatique Jean-Gabriel Ganascia, le médecin Laurent Alexandre et bien d’autres ont accepté de lui répondre. Dans cette compilation, parfaitement accessible aux néophytes, des thèmes aussi larges que la gestion des données, les menaces sur l’emploi et l’éthique sont abordés. Mais l’enjeu est de poser des questions plus que d’y répondre : « Il ne peut pas y avoir de consensus, c’est encore beaucoup trop flou, indique le YouTubeur aux Echos. Je n’essaye pas de dégager une ligne de pensée. Ce sont des regards, au pluriel. » (@LesEchos).

#Internet

► Démanteler Google : la menace se précise. Recherche, vidéos, cartographie, messagerie… Google est omniprésent. À tel point que la marque est entrée dans le langage courant, avec la fameuse expression « googler » ou « googliser ». Et pour cause : son moteur de recherche représente plus de 90% du marché mondial, son système d’exploitation Android équipe plus de 80% des smartphones dans le monde et YouTube, sa plateforme vidéo, revendique plus de 1,5 milliard d’utilisateurs connectés par mois. Une notoriété qui se traduit par un chiffre d’affaires de 100,9 milliards de dollars en 2017 et une capitalisation boursière dépassant les 700 milliards de dollars… Alors que le géant américain fêtera ses 20 ans en septembre prochain, une petite musique de fond se fait entendre : faut-il démanteler Google ? La question a été remise au goût du jour récemment par Margrethe Vestager, la commissaire européenne à la Concurrence. (@latribune).

16 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 16 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Economie

x► Face aux Gafa et au BATX, l’Europe peut-elle imposer sa voix ? La rengaine est bien connue : malgré ses universités de haut vol, son tissu de jeunes pousses dynamiques et sa population hautement qualifiée, l’Europe peine à faire émerger des géants des nouvelles technologies capables de rivaliser avec les Gafa américains [Google, Apple, Facebook, Amazon, ndlr] et BATX chinois [Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi]. Dans ce domaine de pointe qu’est l’intelligence artificielle, le constat est encore plus sévère. Si l’Europe forme d’excellents chercheurs, ces derniers vont massivement s’expatrier dans la Silicon Valley, tandis que les meilleures startups européennes sont trop souvent achetées par les géants américains. Dans son dernier livre « La Guerre des intelligences » Laurent Alexandre affirme que l’Europe est en train de perdre la bataille de l’IA et risque de devenir une cybercolonie de la Chine et des États-Unis. Un tableau bien peu reluisant. Heureusement, les choses sont en train d’évoluer. (@latribune). Crédits : iStock.

#Transport

► L’écomobilité sur la bonne trajectoire.  Les « sacro-saintes » voitures de fonction risquent de se raréfier dans les années à venir. Les véhicules de société ont longtemps été un élément incontournable des politiques de rémunération des entreprises. Mais les employeurs disposent aujourd’hui d’une palette variée de solutions pour permettre à leurs salariés de se déplacer. Autopartage, vélopartage, covoiturage : l’écomobilité ne cesse de se développer depuis quelques années. Ses différentes formes ne manquent pas d’avantages, mais présentent aussi certains inconvénients.  Cette vague ne cesse de gonfler et ne devrait pas s’arrêter de sitôt… « Les entreprises commencent indiscutablement à réfléchir aux questions liées à l’écomobilité, constate François Piot, président de l’Observatoire du véhicule d’entreprise (OVE). On perçoit un changement de mentalité chez les gestionnaires de parc, qui ont pris conscience des problèmes liés à la congestion du trafic en ville et à la protection de l’environnement. » (@LExpress).

#Alimentation

► Yuka scanne votre alimentation pour vous aider à mieux manger. Un adulte sur cinq est atteint d’obésité dans les 35 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et la tendance devrait s’accentuer davantage d’ici 2030. Selon l’OCDE, le taux d’obésité atteint ainsi 15% en France. Certes, cela reste loin des 38% aux États-Unis, mais le chiffre reste conséquent. Il faut dire qu’avec les additifs, les graisses saturées et autres ingrédients nocifs pour la santé présents dans les produits vendus aux supermarchés, il n’est pas simple pour le consommateur de s’y retrouver pour s’alimenter correctement. Dans ce contexte, l’application mobile Yuka veut aider les Français à lire les étiquettes des produits pour en extraire l’impact sur leur santé. (@frenchweb).

#Logement

► Le « co-living » en passe de devenir un produit immobilier. Ce n’est pas un hasard si la première conférence internationale sur le « co-living » se tient à San Francisco : les « maisons bleues » y fleurissent encore, sauf qu’on n’y vient plus à pied… Un code sur un téléphone permet d’ouvrir la boîte à clefs et d’entrer. L’accueil est chaleureux pour l’inconnu qui débarque pour un mois ou un an. Le casting s’est fait en ligne et repose sur la confiance et la capacité à payer entre 70 et 100 dollars la nuit, selon la durée du séjour. Travis, Nathan, Michèle et Valgier vivent là, ensemble. Enfin, pas tout à fait… Le principe non écrit est une liberté totale, à condition de respecter celle des autres. Rien ne dépasse dans cette maison décorée avec soin, les livres sur le développement personnel sont bien alignés dans le salon de lecture, et personne ne se hasarde à laisser traîner ses affaires. (@LesEchos). A lire aussi : Après le coworking, voici le coliving, ou les dortoirs d’adultes pour la génération Y (@slatefr) et Coliving : ces entrepreneurs qui décident de vivre et travailler ensemble dans un seul lieu (@WeDemain).

#Travail

► 2028 : les freelances ont pris le pouvoir. Nous sommes en 2028. Les freelances sont désormais aux premiers rangs de la population active. Disposant de nouveaux droits, ils ont contribué à bouleverser la vie quotidienne des entreprises, le droit du travail ou encore de la formation. Bienvenue dans le futur… L’élan impulsé par les travailleurs indépendants et la conscience collective ont eu raison de l’immobilité politique et les mesures en faveur des freelances se multiplient au sein des pays les plus développés. La société et les institutions valorisent désormais autant que les autres statuts cette nouvelle classe de la population active, et les freelances ont accès aux mêmes avantages sociaux que les salariés (notamment l’assurance chômage) grâce à une fusion réussie des régimes de protection sociale. (@journaldunet).

#FabLab

► « Breizh Fab », le plan pour moderniser l’industrie bretonne. En Bretagne, il y a l’agroalimentaire, les TIC mais aussi l’industrie. Avec 8.000 entreprises et plus de 100.000 emplois directs (1 emploi sur 3, 300.000 emplois indirects), le secteur y est fortement présent. Son tissu de TPE-PME et PMI, de startups innovantes mais aussi de groupes leaders comme PSA, Naval Group ou Thales, est réparti sur l’ensemble du territoire. Et pas seulement dans les grands pôles urbains. Pour aider à moderniser cette branche et soutenir les ambitions de ses industriels, la Région Bretagne vient de lancer une version régionale de la French Fab, lancée en octobre par le ministre de l’Économie. Préparé depuis 2017 en collaboration avec plusieurs partenaires dont le CETIM (industries mécaniques), l’UIMM Bretagne (métallurgie), la CCI Bretagne, l’Institut Maupertuis (ressources en technologies industrielles) et Plasti Ouest (plasturgie et composites), ce « Plan industriel breton 2020 » est doté de 4 millions d’euros. Cette enveloppe, dont 33,5% provient de la Région Bretagne, 26,5% des fonds Feder et 18% des entreprises, s’ajoute aux autres dispositifs de soutien aux entreprises régionales. (@latribune).

#Data

► YouTube et Google collecteraient les données personnelles d’enfants. 23 associations américaines ont accusé ce lundi le géant du streaming YouTube, propriété de Google, de collecter des données d’enfants. Alors même que le site interdit l’inscription aux utilisateurs de moins de 13 ans. « Google amasse ses informations sans en informer au préalable les parents et Google les utilise pour cibler des publicités vers les enfants partout sur Internet » alertent ces organisations. Alors que la modération des vidéos pour enfants suscitait une première polémique il y a quelques semaines, c’est désormais l’utilisation des données personnelles de ceux-ci qui fait parler. Plusieurs organisations de protection des données d’utilisateurs ont déposé plainte auprès de la Federal Trade Commission (FTC), agence indépendante de défense des droits des consommateurs. Données de localisation, appareils utilisés, logins, et numéros de téléphone seraient concernés. (@siecledigital).

#MediaSocial

► AggregateIQ et CubeYou : Facebook suspend deux autres sociétés suspectées d’avoir abusé des internautes. La débâcle de Cambridge Analytica est spectaculaire, car elle implique au bas mot un peu moins de cent millions de personnes dans le monde (dont quelques centaines de milliers d’internautes français) et expose aux yeux du monde les graves insuffisances de Facebook à protéger convenablement les données personnelles de ses membres. Mais cette affaire n’est peut-être que l’arbre qui cache la forêt. Cette forêt, c’est celle du pistage et du profilage. Directement mêlé au scandale, le site communautaire américain, qui fait probablement face aujourd’hui à l’une de ses plus graves crises de son existence, si ce n’est la plus grave, a pris la décision de couper quelques arbres pour démontrer qu’il se préoccupe, quoi qu’on puisse dire, de la confidentialité des données que les internautes lui confient. Parmi les troncs qui viennent d’être sectionnés figurent AggregateIQ et CubeYou. (@Numerama).

► Google va rendre sa messagerie Gmail « intelligente » . Une nouvelle version de la messagerie Gmail, restée inchangée pendant plusieurs années, se prépare. Dans un courriel adressé à des utilisateurs professionnels, auquel le site spécialisé « The Verge » a eu accès, Google promet un design « rafraîchi sur le web » ainsi que « plusieurs nouvelles fonctionnalités ». La firme de Mountain View cherche à unifier l’aspect de sa messagerie web et celle de son application mobile. D’après les captures d’écran que « The Verge » a réussi à obtenir, cette nouvelle version s’annonce plus épurée, entièrement blanche, avec à gauche un bouton « Nouveau message » plus visible, et à droite une nouvelle colonne latérale comprenant des icônes pour accéder directement à « Google Agenda » et l’application de prise de notes « Google Keep ». (@LesEchos).

#Publicite

► Etude de cas : la reconnaissance faciale intégrée à la publicité numérique. Qualifier l’audience ou l’attention portée aux messages, quantifier l’audience, ou encore mesurer, analyser et prendre en compte les réactions. Voici l’objectif de la reconnaissance faciale dans le domaine de l’affichage publicitaire. Très répandu en Australie, aux États-Unis ou encore en Belgique, cet outil marketing pointe le bout de son nez en France, malgré les résistances. Au-delà des frontières de l’Hexagone, le cautionnement de l’utilisation de la reconnaissance faciale est bien plus effectif. L’un des précurseurs en la matière est l’Angleterre, qui, dès 2014 a vu s’installer dans la ville de Londres des poubelles particulières. En effet, celles-ci, parées de panneaux publicitaires avaient la faculté de compter le flux de piétons afin d’envoyer des publicités ciblées. D’autres exemples similaires sont connus, que ce soit à New York grâce à des capteurs invisibles, ou encore à Montréal avec des « abribus » pouvant diffuser des vidéos sonorisées à l’approche d’une personne. (@FR_Conversation).

#Elections

► L’inquiétant microciblage des électeurs. Le scandale Cambridge Analytica, ce cabinet britannique qui a piraté des données d’usagers de Facebook en vue de faire pencher les électeurs en faveur de Donald Trump, met en lumière la pratique du « microciblage » électoral, désormais massive. Décryptage de Benoît Thieulin, directeur de l’innovation du groupe Open et ancien président du Conseil national du numérique.  (@LExpress).

15 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 15 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Musique

x► Mélodies 2.0 et après ? Comment se construit l’oreille musicale à l’heure de l’Intelligence Artificielle ? Entretien avec l’ingénieur François Pachet, qui publie Histoire d’une oreille, créateur du premier album composé avec IA, et rencontre avec le musicien Médéric Collignon, un des compositeurs de l’album Hello World. Alors que vient de s’ouvrir l’exposition Artistes et Robots au Grand Palais à Paris jusqu’au 9 juillet, Continent Musiques explore les notions d’écritures nouvelles et d’écoute, que l’on pourrait résumer sous une seule question : Mélodies 2.0 et après ? Pour ouvrir ce champs des possibles en musique, dialogue avec François Pachet, musicien et chercheur, à la tête d’un laboratoire de recherche sur l’utilisation de l’Intelligence Artificielle pour la création musicale. Il travaille notamment sur FLOW MACHINES, qui a permit d’enregistrer le premier album pop réalisé avec l’aide d’une Intelligence Artificielle : Hello World, lancé en janvier 2018. Il publie également le passionnant Histoire d’une oreille, aux éditions Buchet-Chastel, dans lequel il tente de comprendre les processus intimes et combinatoires de la musique, un livre à lire et à écouter sur le site www.histoireduneoreille.fr. (@franceculture). Légende image : Robot qui joue au piano• Crédits : Getty.

#Transport

► Hyperloop TT à Toulouse : « Nous annoncerons la première ligne commerciale dans six mois ». À Toulouse, on a plutôt l’habitude de voir défiler sur les routes des convois exceptionnels de tronçons d’avions. Ce mercredi 11 avril, ce sont des tubes de la future piste d’essais d’Hyperloop TT qui ont été aperçus à Mondonville en transit vers l’ancienne base militaire de Francazal où la société californienne établit son centre européen de R&D promettant d’investir 40 millions de dollars en cing ans. Comme le révélait La Tribune dès le 26 mars dernier, le conseil de Toulouse Métropole doit examiner le jeudi 12 avril une délibération portant sur un bail à construction conclu entre la société HTT, l’État et la Métropole. Le terrain est mis à disposition pour 600 000 euros en vue de « la reconversion de l’ancien mess des sous-officiers de 2 560 m² de Francazal en un centre de recherche et développement ainsi que d’une partie de la voie royale, qui dessert l’ensemble du site et accueillera les pylônes supportant le tube de la piste d’essais ». (@LaTribuneTlse).

#Finance

► Crypto, cagnotte et assurance connectée : les Fintech qui intéressent les Français. La bitcoinmania a bien déferlé jusque dans l’Hexagone. Dans la troisième édition de son baromètre sur les Français et les nouveaux services financiers, le cabinet Deloitte a constaté « une entrée fracassante des cryptomonnaies » en termes de notoriété et d’intérêt, très loin devant le conseil automatisé (robo-advisor) par exemple. Dans cette enquête* réalisée en février dernier par l’institut Harris Interactive, il ressort que, dans l’ensemble, les Français connaissent un peu mieux les Fintech, mais en partant de loin : ils sont 7% à savoir « à peu près ce que c’est » (3 points de plus que l’an dernier) et 15% à avoir « une vague idée ». Plus de 7 Français sur 10 ignorent de quoi il s’agit (78%, en recul de 5 points), et quelques-uns font encore la confusion avec le fitness… Pire du côté des Insurtech (ou Assurtech) : 7% connaissent, 7% ont une petite idée, et 86% ne savent pas. (@latribune).

#Entreprise

► Comment la désobéissance au travail peut vous permettre d’innover. Si nous arrivons à accepter les impacts de la transformation digitale dans notre vie privée, c’est souvent moins le cas au travail. C’est en tout cas le constat d’Olivier Bas, vice-président d’Havas Paris et auteur de l’ouvrage #Like ton job- Comment vivre avec bonheur la transformation digitale, actuellement en kiosque. « La révolution digitale n’est pas une mutation technologique mais un chamboulement des mentalités », explique Olivier Bas, et c’est justement cette mentalité qu’il faut selon lui changer au travail. Pouvoir commander un chauffeur en quelques clics, ne pas vous déplacer pour faire vos courses, vous adorez. En revanche au travail, la transformation numérique est pour vous un fardeau : mails tardifs, perte de contact humain… Si Olivier Bas reconnaît ces travers et préconise quelques conseils comme s’accorder un temps précis dans la journée pour traiter ses mails, il pense également que la transformation digitale est une opportunité pour vous exprimer, créer… Mais pour cela, il faut le vouloir et reprendre le pouvoir. (@frenchweb).

#Sante

► L’intelligence artificielle s’attaque à la maladie de Parkinson.   » Seules nos émotions devraient nous faire trembler « , c’est le titre du spot de sensibilisation diffusé par l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (ICM) à l’occasion de la Journée mondiale contre la maladie de Parkinson, ce 11 avril 2018. Une courte vidéo (à voir ci-dessous) qui s’appuie sur l’un des symptômes caractéristiques de cette affection neurodégénérative : le tremblement au repos. Aussi marquant soit-il, ce trouble ne concerne en réalité que 70 % des malades, qui peuvent aussi être sujets à l’akinésie — lenteur dans l’exécution des mouvements — ou à des rigidités musculaires affectant plus ou moins sévèrement leur motricité au quotidien. (@Sciences_Avenir).

► Pour la première fois, une intelligence artificielle est habilitée à établir un diagnostic médical aux États-Unis. Pour la première fois, la U.S. Food & Drug Administration (FDA) a autorisé un dispositif d’intelligence artificielle à poser un diagnostic médical sans l’intervention d’un médecin. Il s’agit du logiciel IDx-DR qui détecte si le patient est atteint de rétinopathie diabétique en analysant les photos de la rétine. La rétinopathie diabétique est une grave complication du diabète résultant de l’atteinte des vaisseaux de la rétine et pouvant conduire à la cécité. En France, cette maladie est la première cause de cécité avant 65 ans et touche 50% des patients diabétiques de type 2 selon la Fédération Française des Diabétiques. « Le IDx-DR est le premier appareil autorisé à la commercialisation qui fournit une décision de dépistage sans qu’un clinicien interprète également l’image ou les résultats, ce qui le rend utilisable par des professionnels de santé qui ne sont normalement pas impliqués dans les soins oculaires », explique la FDA dans un communiqué. Cette technologie peut par exemple être utilisée par une infirmière ou un médecin non spécialisé. (@frenchweb).

#LiensVagabonds

Facebook – excuses, éthiques et RGPD. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – La voiture autonome, une révolution industrielle… et assurantielle ? ; – Le MIT a développé un appareil capable de lire dans vos pensées ; – Alphabet, maison mère de Google, va commencer à construire sa Smart City à Toronto cet été ; – En 2025, la Chine possèderait 40% des connections 5G ; – L’IA n’est pas encore prête pour gérer toute seule la data à 100%.

#Data

► Cambridge Analytica, du big data politique qui sent le soufre. Cambridge Analytica n’avait rien pour faire la une des médias internationaux. Très discrète société du complexe écosystème de la publicité politique sur les réseaux sociaux, elle aurait pu rester dans l’ombre des candidats aux élections qu’elle sert comme de multiples autres entreprises spécialisées telle que Blue State Digital (que beaucoup créditent d’une partie du succès de Barack Obama en 2008) ou encore Nation Builder. Mais c’était sans compter sur les révélations du « New York Times » et du « The Observer of London » : la compagnie américano-britanique est maintenant soupçonnée d’avoir appliqué ses techniques de profilage politique sur 50 millions de citoyens des Etats-Unis, en analysant pour cela leurs données personnelles obtenues illégalement, via un service de Facebook. Le scandale a déjà coûté 60 milliards de dollars de capitalisation boursière au réseau social . Alexander Nix, le patron de Cambridge Analityca a lui été suspendu de ses fonctions mardi soir. (@LesEchos).

► Face à Zuckerberg, le Congrès avance le RGPD. La vision européenne – et protectrice – des données personnelles va-t-elle s’imposer outre-Atlantique ? C’est l’une des questions restée en suspens à l’issue de l’audition de Mark Zuckerberg, Pdg et co-fondateur de Facebook, dans le cadre du scandale Cambridge Analytica. Interrogé mardi et mercredi sur la fuite des données personnelles de 87 millions d’utilisateurs Facebook, le patron du plus grand réseau social au monde a illustré le changement de paradigme qui s’opère au sein de la Silicon Valley… En reconnaissant la nécessité d’une régulation pour les géants d’Internet. Le même homme, qui, en 2010, assurait que la vie privée n’était plus « une norme sociale ». « Je pense que la vraie question est de savoir, alors qu’Internet occupe une place plus importante dans la vie des gens, quelle est la bonne régulation », a déclaré mardi 10 avril le milliardaire de 33 ans, avant de réitérer ses propos presque à l’identique mercredi. (@latribune).

#ViePrivee

► « Les assistants vocaux des GAFAM menacent notre vie privée ». Alors que Facebook est accusé de violation de la vie privée, l’entrepreneur Alexandre Zapolsky appelle à contrer le pouvoir des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft). Il vient de lancer un assistant vocal qui promet de respecter les données personnelles. Et pense que la France a un rôle à jouer dans le développement d’un Internet éthique. Que devient notre vie privée sur Facebook et plus largement sur Internet ? Le réseau social est accusé de négligence suite à l’affaire Cambridge Analytica, une agence privée ayant travaillé pour la campagne de Donald Trump qui a piraté les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs à des fins électorales… Cette question va devenir encore plus présente avec le développement des assistants vocaux, Alexa d’Amazon ou Google Home, nouveaux majordomes capables de répondre à vos questions ou d’éteindre les lumières de la maison. C’est du moins ce que pense Alexandre Zapolsky, président de Linagora, entreprise française d’édition de logiciels libres. Il vient lui aussi de lancer un assistant vocal, LinTO, mais respectueux de la vie privée. Et appelle à développer un Internet plus éthique. (@WeDemain).

14 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 14 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

x► Pour une intelligence artificielle éthique dès sa conception. L’intelligence artificielle (IA) se compose d’un algorithme apprenant, qui évolue de lui-même en se nourrissant de données que lui fournissent les utilisateurs : déplacements et actions, en ligne ou dans la vie réelle, photos, usages des réseaux sociaux, etc. Or, en codant l’algorithme d’origine, puis en l’alimentant des données nécessaires à son apprentissage initial, le programmeur peut y avoir glissé  ses préjugés inconscients et ses représentations subjectives du monde. Ce risque devenu réalité ne cesse d’être mis en lumière chaque jour un peu plus depuis quelques années, que ce soit dans des conférences, dans des articles, ou dans des livres comme celui de la mathématicienne Cathy O’Neil , « Weapons of math destruction ». (@LesEchos). Légende image : L’algorithme reflète parfois les biais de ses concepteurs. – Shutterstock.

#Data

Protection des données : l’Amérique peut-elle suivre l’Europe ? L’Europe ne pouvait pas rêver une plus belle vitrine pour son règlement général pour la protection des données personnelles (RGPD), qui entrera en vigueur le 25 mai prochain. Le RGPD a été évoqué lors des deux auditions de Mark Zuckerberg à Washington, mardi devant le Sénat et mercredi devant le Congrès. Les révélations sur la façon dont Facebook a permis à Cambridge Analytica d’ aspirer les données de 87 millions d’utilisateurs ont montré à quel point les protections ne sont pas équivalentes sur les deux continents. Au moment où l’Union européenne renforce les obligations pesant sur les entreprises et le pouvoir de sanction des autorités, l’arsenal américain apparaît bien faible. « Longtemps moquée, la nouvelle protection européenne des données est regardée avec une certaine envie », indiquait mardi le site de « Wired » . Début avril, un éditorial du « New York Times » appelait déjà à la mise en place de règles équivalentes outre-Atlantique. (@LesEchos).

► Vent de révolte contre les géants de la Tech. Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft ne font plus la loi à Washington. Au contraire, les « Gafam » pourraient bientôt y voir émerger de nouvelles obligations pour eux. Les parlementaires américains qui ont  auditionné Mark Zuckerberg mardi et mercredi lui ont en tout cas laissé entendre qu’ils allaient sérieusement se pencher sur la question. « Le statu quo ne peut plus fonctionner, affirmait ainsi le sénateur républicain de l’Iowa, Chuck Grassley. Le Congrès doit déterminer si et comment nous devons renforcer les obligations en matière de vie privée, afin d’assurer la transparence et la compréhension des milliards d’utilisateurs. » Le patron de Facebook s’était montré favorable à une régulation, d’ailleurs, dans un entretien à CNN il y a quelques jours. « Je ne suis pas sûr que nous ne devrions pas être régulés. […] Mais la question est plutôt de savoir quelle est la bonne régulation. » Et il a cité le nouveau règlement européen, le RGPD , comme allant « dans le bon sens ». (@LesEchos).

#Entreprise

► Une startup de Toulouse propose une valise pour filtrer l’eau impropre. Imaginez un instant de vous arrêter sur le bord de la route pour boire un verre d’eau issu d’un étang pollué par des algues et des impuretés qui pourraient compromettre gravement votre santé. Purifier l’eau a l’aide d’une simple valise d’une quarantaine de kilos, équipée d’un système de filtration, d’une pompe et d’un panneau solaire, c’est un concept développé par la startup toulousaine « Sunwaterlife ». Ce système de filtration d’eau, qui peut-être utilisé partout dans le monde et notamment dans les zones où l’eau potable se fait rare, est surtout destiné aux régions désertiques d’Afrique sub-saharienne, d’Amérique du Sud ou encore d’Asie.  Cette unité de filtration, à la fois simple et ingénieuse est capable de filtrer au moins 700 litres d’eau par jour. Cette technologie baptisée « Aqualink » repose sur la filtration des eaux polluées afin d’éliminer tous les agents bactériens et viraux contenus dans les fleuves afin de rendre leur eau potable. (@villeintelmag).

► Sommet des start-up : « dans l’intelligence artificielle, l’immense chantier de l’autopsie de l’erreur ». « Contrairement à ce quel l’on pourrait croire, le ‘IA’ de Inria n’est pas celui d’intelligence artificielle », sourit Isabelle Ryl. La docteure en informatique occupe un poste de directrice général déléguée du prestigieux organisme de recherche publique. Elle était ce 11 avril 2018 au matin sur la scène du Palais Brongniart pour la 3e édition du Sommet des Start-Up, organisé par les magazines Challenges et Sciences et Avenir. A ses côtés pour répondre aux questions de Dominique Leglu, directrice de la rédaction de Sciences et Avenir, Olivier Bousquet, docteur en mathématique, qui travaille actuellement à l’installation en France du centre de Google dédié à l’Intelligence artificielle. « Oui, ce sera bien un organisme de recherche fondamentale », insiste le chef de recherche en machine learning, qui s’enthousiasme sur le fait que la recherche en IA et en informatique « est quelque chose qui touche tous les acteurs de la société, comme on l’a bien vu avec le rapport Villani ». La conférence du Palais Brongniart a mis en lumière l’une des conséquences les plus tangibles du rapport sur l’IA présenté le 28 mars 2018 par le député LREM Cédric Villani. (@Sciences_Avenir).

#Agriculture

► Une start-up transforme le marc de café en champignons à Paris. Imiter la nature, mais limiter les déchets. Depuis octobre 2017, Cédric Péchard, Arnaud Ulrich et Grégoire Bleu, trois jeunes producteurs de champignons passionnés d’agriculture urbaine et d’économie circulaire, cultivent et donnent vie à 27 kg de pleurotes chaque semaine… au cœur de la cave du  Monoprix Saint-Augustin (VIIIe arrondissement de Paris). À première vue, ce magasin semble ordinaire. Il possède pourtant une surprise innovante… Le supermarché permet à la start-up «La boîte à champignons» de développer son activité. En poussant la porte grise du premier étage du magasin, à l’accès interdit au public, on descend les marches exiguës de l’escalier étroit de la cave, pour slalomer entre les importantes réserves de nourriture. Une porte, ordinaire au premier abord, renferme les secrets d’une agriculture urbaine et solidaire. Une vague de vapeur et une certaine fraîcheur se dégagent immédiatement de la pièce. « Nous recréons les conditions climatiques d’un sous-bois, détaille Maximilien Koegler, responsable des ressources et du développement de la start-up La boîte à champignons. La lumière doit être faible pour imiter le caractère ombrageux des arbres dans la nature. » (@20minutes).

#Energie

► Green IT: cap sur l’informatique durable? Ce n’est pas un scoop : Internet est loin d’être une technologie aussi propre qu’il y paraît. Nos ordinateurs et serveur consomment et chauffent (certaines start-ups ont d’ailleurs flairé le filon), et les TIC au global sont responsables de 2% des émissions de CO2: autant que l’aviation !  Dans une entreprise de 100 personnes, rien que l’envoi et la réception des e-mails occasionnent autant de rejet que 13 allers-retours Paris-New York. La prise de conscience de cette pollution cachée est encore récente. Mais les entreprises commencent à y regarder de plus près, en faisant appel à une nouvelle discipline assez complexe: le Green IT. Complexe, car s’il y a bien un secteur d’activité où les impacts environnementaux sont présents d’un bout à l’autre de la chaîne, c’est bien l’informatique. De la fabrication des ordinateurs et smartphones (la production d’une simple puce de 2 grammes nécessite 1,6 kg d’équivalent pétrole, 32 litres d’eau, et 700 grammes de gaz) à leur recyclage pour le moins perfectible, les sources de pollutions directes sont bien identifiées. Depuis plus de quinze ans, une directive européenne encadre même le recyclage de ces DEEE (déchets des équipements électriques et électroniques). (@LExpress).

#Politique

► La civic tech s’invite à Presles (Val d’Oise) : de la connexion à l’hyperconnectivité. À 30 kilomètres au nord de Paris, à la limite du Val-d’Oise (Île-de-France) et l’Oise (Hauts-de-France), vit Gérard Scholla, deuxième maire adjoint (LR) de Presles, chargé de la communication, des travaux et du développement des nouvelles technologies. En 2012, inspiré par l’exemple de Bar-le-Duc (Meuse), pionnier dans ce domaine, l’élu entend prendre le virage du numérique et de la dématérialisation « bien que la commune soit petite et moyenne », avec 3.800 habitants. Les tableaux numériques dans les écoles sont encore loin, car Presles part avec un « gros handicap » : le cheminement du signal Internet. Avec ses confrères édiles, il décide alors de créer le syndicat Val-d’Oise Numérique pour obtenir la fibre – elle arrivera à Presles cette année -, en accord avec la volonté d’Arnaud Bazin, ancien président (LR) du conseil départemental, devenu aujourd’hui sénateur, qui voulait la voir couvrir l’ensemble de leur territoire au plus tard en 2020. Dès que cela a été annoncé, « nous avons subi une pression énorme de la part de la population, afin qu’on accélère et qu’on lui permette d’obtenir ce confort », affirme Gérard Scholla.

► La civic tech s’invite à Trilport (Seine-et-Marne) : éducation et dématérialisation.  Récompensée de quatre « @ » par le label « Villes Internet » en ce début d’année 2018, la commune de Trilport (77), située à 45 kilomètres à l’est de la capitale, travaille à la participation numérique et citoyenne depuis près de quinze ans. Élu en 2004, son maire (PS), Jean-Michel Morer, référent numérique de l’Association des petites villes de France (APVF), dit avoir « pris le taureau par les cornes de manière globale. » « Nous n’avions pas trop de financements au départ, alors nous nous sommes adressés aux personnes derrière les ordinateurs avant de nous attaquer à l’outil ». L’acculturation commence alors par la formation des agents municipaux à l’informatique pour « offrir un Internet de proximité aux habitants et en finir avec les files d’attente interminables ». Première brique à l’édifice : le télé-paiement pour les activités périscolaires. « Cela a facilité la vie des habitants, et nous avons pu dire aux agents : on travaille en horizontal » », se félicite aujourd’hui l’édile. (@latribune).

#Numerique

► En Estonie, les femmes prennent les rênes digitales.  . Ce petit pays de 1,3 million d’habitants s’est réinventé après la chute de l’URSS. Au point de devenir une référence numérique mondiale. Exploration d’un e-Etat. Aujourd’hui, je ne peux plus imaginer remplir une feuille d’impôt sur papier ou faire la queue pour une quelconque démarche administrative ! » s’étranglerait presque Dea Oja, programmatrice de formation. Il y a trois ans, cette quadra a cofondé avec Ann Runnel la start-up Ignite, qui propose d’améliorer les performances digitales des entreprises. Ancrées dans leur époque, ces deux entrepreneuses sont parfaitement bilingues en anglais, comme la plupart des femmes de leur génération nées en Estonie, terre nordique située sur la mer Baltique. Cette petite nation de la taille des Pays-Bas mais dix fois moins peuplée (1,3 million d’habitants) n’a gagné son indépendance qu’en 1991, à la chute de l’URSS. Dès lors, elle s’est ouverte sans retenue au capitalisme, envoyant aux oubliettes les lourdeurs administratives de l’ère soviétique. (@MadameFigaro).

#Web

► La guerre des facs se joue sur le web. Un cours magistral comme un autre, ou presque. Les étudiants en deuxième année à l’université Paris 1 la Sorbonne ont assisté à leur dernier cours de droit des sociétés… en Facebook live. Leur professeur, Bruno Dondero, avait déjà diffusé plusieurs de ses prestations en amphi sur le réseau social. Mais avec le mobilisation contre la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE) promulguée début mars, et la fermeture administrative du centre René Cassin, il a fallu innover. Et officier pour la première fois depuis le canapé de son salon. « C’est beaucoup plus interactif qu’un cours magistral traditionnel », se réjouit le juriste. « Les étudiants peuvent poser leurs questions en commentaire, alors qu’il est compliqué de prendre la parole dans un amphi de 300 personnes. Paradoxalement, les blocages de l’université dynamisent notre manière de donner des cours. » (@LExpress).

13 Avr

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 13 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Industrie

x► L’industrie à la rencontre du numérique. Cette année, la deuxième édition du « Digitising European Industry Stakeholder Forum » est organisée avec le ministère français de l’Economie ainsi que le secrétariat d’Etat en charge du Numérique. L’événement, qui s’est tenu les 27 et 28 mars au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte, a rassemblé les acteurs impliqués dans la chaîne de valeur numérique, à l’échelle européenne, tels que la Commission, les Etats membres, les représentants de l’industrie, les PME, les universités ou les centres d’innovation numérique. L’objectif est d’attirer les dirigeants des entreprises industrielles des pays européens, de les sensibiliser à l’importance et au potentiel du numérique et de les soutenir dans leurs projets digitaux, en particulier lorsqu’il s’agit de PME. Voilà pour la pratique et l’action. (@LesEchos).

#Ville

► Ville intelligente et connectée : Quelle place occupe le citoyen ? Selon les prévisions de l’ONU, 2 personnes sur 3 vivront en ville en 2030. Le développement urbain pose la question de la pérennisation des ressources, de l’adaptabilité des services, du confort des citoyens. Cette évolution oblige à repenser les modes de développement de la ville afin de la rendre fonctionnelle et durable pour tous. Ce qui aboutit au début des années 2000, à la notion de « ville intelligente » ou « Smart City ». Un concept qui désigne les actions issues de nouvelles technologies de l’information et de la communication, instaurées pour améliorer la qualité des services urbains (mobilité, habitat, administration) dans un souci de durabilité. « Les villes intelligentes utilisent la technologie pour recréer du confort urbain durable dans une ère où la population croît au rythme de l’épuisement des ressources énergétiques. Mais l’objectif de la ville intelligente, bien qu’œuvrant pour un ensemble, doit être celui du développement autour de l’humain et de ses besoins. Si le terme n’est pas encore connu de tous, les citoyens s’accordent pour dire qu’une ville intelligente doit avant tout être le lieu de leur implication directe », souligne André May, fondateur de la startup CityLity. (@mon_immeuble).

#Transport

► L’Etat d’Arizona interdit à Uber de faire circuler des voitures autonomes. C’en est terminé des essais de voiture autonome sur la voie publique. En tout cas pour Uber. Après l’accident impliquant un véhicule de ce type conçu par la société américaine, et qui a coûté la vie à une piétonne le 18 mars à Tempe, en Arizona, les autorités de cet état ont annoncé, lundi 26 mars, « suspendre l’autorisation d’Uber de tester et opérer des véhicules autonomes sur les routes d’Arizona ». (@LeMondefr).

#Numerique

► Marché Unique du Numérique et Droit d’auteur : les enjeux. Pascal Agosti, avocat associé du cabinet Caprioli & Associés, aborde le projet de directive sur le droit d’auteur dans le marché unique numérique. Les évolutions technologiques au cours des deux dernières décennies ont transformé radicalement l’ampleur des services en ligne et le comportement des consommateurs en ligne. Le rapport à la propriété intellectuelle et au droit d’auteur en a été profondément modifié comme en témoigne l’essor des plateformes de téléchargement légal ou illégal. Désormais, les possibilités d’accéder à des contenus protégés par le droit d’auteur se multiplient. Une intervention au niveau de l’Union européenne était devenue nécessaire pour éviter la fragmentation du marché intérieur ainsi que l’émergence d’un Marché unique du Numérique. (@LUsineDigitale).

#Data

► Mounir Mahjoubi : «Les géants du Net devront dire les données qu’ils récupèrent». Le secrétaire d’Etat au Numérique se réjouit du futur règlement de l’UE sur la protection des données personnelles et plaide pour l’émergence de concurrents européens face aux Gafa. A l’occasion de la présentation, cette semaine, d’un rapport sur l’intelligence artificielle il affirme aussi l’objectif, pour l’administration française, de 100 % de démarches en ligne d’ici à 2022. (@libe).

#Information

► Fake news : « Ne pas céder à la moindre tentation de censure ». Divina Frau-Meigs est chercheure à la Sorbonne Nouvelle et enseignante, spécialiste des contenus et comportements à risque dans les médias, y compris les médias sociaux et fait partie du groupe d’experts de haut niveau sur les « fake news » réuni par l’Union européenne. @InaGlobal : Vous avez participé à la rédaction d’un rapport pour la Commission européenne intitulé « Une approche multidimensionnelle de la désinformation ». Pouvez-vous nous expliquer comment ce groupe a été mis en place et dans quel but ? Divina Frau-Meigs : L’Union européenne a décidé de créer ce groupe d’experts en même temps qu’elle a mené une consultation ouverte en ligne sur les « fake news » pour laquelle elle a reçu environ 3 000 réponses qui aideront également aux décisions de l’UE, annoncées en avril. Le groupe de 39 experts représentait quatre types d’acteurs : les chercheurs, les plateformes, les associations de la société civile et les autres médias, des médias audiovisuels et la presse. La décision a été en grande partie motivée par l’échéance des élections européennes de mai 2019, du fait de l’inquiétude générale sur l’intégrité des élections dans de nombreux pays en Europe. Tout cela a été mis en place par la Commissaire au numérique récemment nommée, Mariya Gabriel. Elle vient de Bulgarie, qui fait partie de ces pays qui se sentent menacés dans l’intégrité de leur jeune démocratie post-communiste. Elle a donc un intérêt particulier à voir cette question discutée et débattue au niveau européen. (@InaGlobal).

#Media

► Design thinking dans les médias : rompre avec les vestiges de la pensée industrielle. Par Lola Kostadinoff, France Télévisions, Prospective et MediaLab. Une démarche agile, construite autour de l’humain et de l’intelligence collective : c’est la promesse du design thinking, ou pensée design, qui remodèle depuis quelques années bon nombre de nos entreprises. Une méthode dont les médias sont de plus en plus nombreux à s’inspirer pour se réinventer. Plus qu’une discipline, le design thinking est une démarche qui dépasse les frontières du design pour s’appliquer, plus généralement, aux processus d’innovation. C’est Tim Brown, figure de la Silicon Valley à la tête du cabinet de conseil en innovation IDEO, qui l’a adaptée à l’entreprise dans les années 1990. Pour lui, la pensée design « utilise la sensibilité, les outils et méthodes des designers pour permettre à des équipes multidisciplinaires d’innover en mettant en correspondance attentes des utilisateurs, faisabilité technologique et viabilité économique. » Lire la suite sur le site de @metamedia.

#MediaSocial

► Facebook : avec 230 likes, l’algorithme vous connaît mieux que votre conjoint. Influencer le résultat d’une élection grâce à des données siphonnées sur des comptes Facebook ? Non, ce n’est pas un film d’anticipation… Les données de 87 millions d’utilisateurs de Facebook ont été récupérées à leur insu par Cambridge Analytica, une firme qui a travaillé pour la campagne de Donald Trump, a révélé le réseau social.  Selon l’enquête du magazine « Envoyé spécial » (à voir le jeudi 12 avril), l’idée de Cambridge Analytica est de dresser un profil psychologique des citoyens et de le croiser avec les informations dont elle dispose sur eux, afin de savoir ce qui motive leur vote. Et le meilleur endroit pour établir ce profil psychologique, c’est Facebook. Un chercheur américain de l’université de Stanford, en Californie, l’avait compris avant tout le monde : ce que nous faisons sur Facebook permet de comprendre notre personnalité. (@franceinfo).

#Sante

► À l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, une application mobile pour connecter le patient aux équipes soignantes. Suivre les patients jusqu’à leur domicile, l’idée trottait dans la tête des équipes de l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, une structure de lutte contre le cancer implantée sur deux sites de la région des Pays de la Loire, à Nantes et à Angers. Depuis le 7 Avril, journée mondiale de la Santé, les équipes soignantes et les patients peuvent communiquer grâce à l’application Ambulis disponible sur les mobiles. Cette application de suivi ambulatoire a été développée par Radhius, une entreprise de la Silver économie.  Après six mois de test auprès des personnes admises en chirurgie ambulatoire, sur le site nantais, cette application est désormais ouverte sur les deux sites. (@villeintelmag).

► Les essaims d’abeilles fonctionnent comme des cerveaux dans lesquels chaque abeille est un neurone. À première vue, les colonies d’abeilles et le cerveau humain ne semblent pas avoir beaucoup en commun. Une nouvelle étude publiée dans la revue Scientific Reports nous révèle pourtant que lorsque les colonies d’abeilles sont examinées dans leur ensemble – ou en d’autres termes, lorsqu’elles sont considérées comme un seul et même super-organisme – elles affichent un comportement remarquablement similaire à celui du cerveau humain. En d’autres termes, l’étude conclu que la manière dont les abeilles communiquent entre elles et prennent des décisions est comparable à la façon dont les nombreux neurones individuels du cerveau humain interagissent les uns avec les autres. Et ces résultats pourraient éclairer certains des mécanismes de base du comportement humain, selon des chercheurs. (@sciencepost_fr).

#Cinema

► Les films bientôt diffusés plus tôt à la télé ou en vidéo à la demande. L’épineux dossier de la chronologie des médias connaîtra-t-il un happy end ? Les professionnels du cinéma et de l’audiovisuel vont-ils finalement réussir à se mettre d’accord sur une nouvelle version de ce système français qui régit la diffusion des films après leur sortie en salle ? On devrait le savoir d’ici une dizaine de jours. Jeudi 29 mars, les deux médiateurs missionnés par le ministère de la culture pour tenter de réconcilier une galaxie d’intérêts divergents, voire opposés, ont en effet proposé aux représentants de plus de trente organisations de professionnels du cinéma, des chaînes de télévision et des opérateurs de télécommunication, une nouvelle mouture d’un texte de compromis. (@LeMondefr).

Régions.news #325 – Edition du vendredi 13 avril 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes.». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

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Conception et rédaction : Patrick Damien

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Légende image. La ville de Montréal (Québec) qui s’est lancé dans le concept de ville intelligente en 2014, sert d’exemple au défi lancé par le gouvernement fédéral (Photo Office de Tourisme du Canada). À lire : Une cite digitale et résiliente.

#RevueDActu [Consulter la ReVue d’actu quotidienne publiée sur le blog Régions FTV.]

► Sense City est une mini-ville qui a été créée pour tester la « smart city » durable et résiliente. Elle se situe au cœur de la Cité Descartes à Champs-sur-Marne (Seine-et-Marne). Baptisée Sense City, cette plate-forme de Recherche & Développement se veut un terrain d’expérimentations de la ville durable. Unique en Europe, elle permet d’étudier la performance énergétique et la qualité sanitaire des bâtiments, des nouveaux matériaux urbains, d’observer l’impact de la végétation sur son environnement, d’analyser la qualité et la durabilité des réseaux urbains, la qualité de l’air, des sols, des eaux…

► Un logement social nantais imprimé en 3D avec un robot. Une première mondiale. Une maison de 95m², inaugurée à Nantes le 21 mars, a été construite à l’aide d’un robot-imprimante 3D en seulement six mois (la moyenne pour un logement de ce type est de 9 à 10 mois de construction). Ce projet de logement social, baptisé Yhnova, a été lancé dans le cadre du programme «démonstrateur Smart City», dédié aux territoires intelligents. Ses aouts : des économies d’énergie.

► Dans le courant du mois d’avril, les premiers tests d’un nouveau prototype de bateau volant de SeaBubbles vont se dérouler sur la Seine à Paris. Ce sont des bulles volantes qui se déplacent à une vitesse maximale de 18 à 20 km/h. Cette vitesse leur permet de voler. L’objectif est de prouver qu’elles peuvent s’adapter dans ces conditions au trafic dense d’un fleuve en agglomération.

► Thierry Paquot, philosophe de l’urbain, propose avec son Dicorue (CNRS Editions), une sorte de « ville, mode d’emploi », décrivant, à partir de mots, la ville dans tous ses étages, du pavé au balcon. Il déambule par association d’idées au sein des quelque 174 entrées de son dictionnaire.

#Paiement

► Lancée en 2013, l’application française de paiement mobile Lydia s’immisce dans le quotidien des 18-35 ans. Lydia revendique 1,6 million d’utilisateurs. C’est d’une « application méta bancaire » qui permet à l’utilisateur d’accéder et de gérer depuis une seule interface l’ensemble de ses comptes bancaires ainsi que les services existants et à venir que Lydia compte développer elle-même.

► À Dijon, les voyageurs n’ont plus besoin d’acheter de ticket pour prendre le tramway Il leur suffit de monter dans le tram et de présenter leur carte bancaire sans contact devant une borne conçue à cet effet, pour payer leur trajet. Ainsi, « les évolutions technologiques et réglementaires favorisent l’émergence de nouveaux moyens de paiement qui vont remettre en question l’utilisation de l’argent liquide et même de la carte bancaire », explique Christophe Vergne, (Capgemini Financial Services).

Légende image. Peter Kogler : « Untitled », 2018. impression digitale sur vinyle, dimensions variables. Au Grand Palais, à Paris, une exposition interroge le visiteur et le monde de l’art : un robot est-il un artiste comme les autres ? Ils sont capables de dessiner, peindre, recopier, mais aussi inventer. Et créer ?

#Sante

► Il y a encore peu, tous les bilans de santé et les comptes rendus postopératoires étaient rangés dans de vieilles pochettes cartonnées. Cette époque appartient au passé. Nos données médicales sont désormais stockées sur des serveurs informatiques à travers le monde. L’enjeu est considérable dans la santé, où nos données sont collectées en permanence par diverses applications (perte de poids, santé, arrêt de la cigarette) et des objets connectés (montres, balances, podomètres). « Ce ne sont pas vraiment nos données mais leur traitement qui a de la valeur », explique Frédéric Bizard, économiste de la santé, Aujourd’hui, on a confiance dans les médecins grâce au secret médical et parce qu’ils renseignent obligatoirement leurs liens d’intérêt avec les laboratoires. Il faut que cette confiance puisse se perpétuer. » A lire : La course aux données de santé est lancée.

► Cette transformation numérique de la santé pose de nombreuses questions d’éthique. Où vont les données que nous produisons lorsque nous nous soignons ? Qui les utilise, et de quelle façon ? C’est l’un des sujets actuellement débattu dans les États généraux de la bioéthique, notamment à travers la consultation en ligne ouverte jusqu’au 1er mai. « Comment concilier des objectifs, antinomiques en apparence, de protection de la vie privée et de contribution à l’intérêt collectif ? » : tout citoyen peut y poster ses propositions sur ce thème.

► Dans le film américain de science-fiction Gattaca sorti en 1997 un test sur les gènes défaillants est réalisé sur chaque enfant, à sa naissance prédisant les maladies dont il sera atteint durant sa vie. Une telle médecine prédictive est-elle possible de nos jours ? Anticiper la maladie et en prévoir les symptômes sont devenus des enjeux de santé publique. Alexandra Dalu, médecin nutritionniste explique : « La médecine a beaucoup progressé depuis 15 ans. La population doit pouvoir en bénéficier. En ce sens, les tests génétiques quand ils sont validés et reconnus, sont une source de médecine prédictive et préventive indéniable (…). Dosés en test de dépistage à grande échelle, ils limiteraient le coût des soins et le recours à des procédures lourdes en évitant l’apparition de la pathologie. Il est donc important d’anticiper plutôt que de constater. » A lire : l’intelligence artificielle, une nouvelle arme contre le cancer ?

#Politique

► Créée en 2015 par deux bruxellois qui n’avaient que 22 ans, la plateforme de démocratie participative CitizenLab. Dans le monde, plus de 72 plateformes Citizen Lab sont déjà installées dont deux en France, à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine, et L’Isle-d’Abeau, en Isère. « Ces deux collectivités utilisent notre plateforme pour lancer des consultations qui impliquent plus les citoyens », notent les dirigeants de CitizenLab. « Elles s’appuient sur la portée du digital pour optimiser la collecte et l’analyse des propositions citoyennes en ligne afin de mener une politique plus en phase avec les attentes de la population ».

#LiensVagabonds publiés par le Métamedia.

► La télévision locale, source importante d’information en ligne. À retenir cette semaine sur le site de @Metamedia : – Les millenials ont détruit les règles de l’écriture, et ont créé quelque chose de mieux ; – L’ère du numérique et la nécessité d’un nouveau contrat social ; – Le futur de l’éducation s’écrit en numérique ; – Comment bien se servir des bots dans une rédaction ; – Arte mise sur les jeux vidéos culturels.

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