La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Sante
► La course aux données de santé est lancée. Fin janvier, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a organisé son tout premier « datathon ». L’événement n’a pas fait les gros titres, il en dit pourtant long sur le potentiel incroyable de l’intelligence artificielle (IA) pour améliorer la façon dont nous serons soignés demain, mais aussi sur le retard accumulé par la France. Pendant tout un week-end, 160 chercheurs ont phosphoré sur l’usage des données collectées dans des services de réanimation, où les malades sont branchés sur différentes machines – respirateurs, tensiomètres ? « Une équipe a créé un algorithme capable de prédire quels patients feront un choc septique, à partir des informations recueillies durant les deux premières heures de leur séjour », se félicite le Pr Jean-Paul Mira, de la Société de réanimation de langue française. Une belle réussite, donc. A un détail près : alors que cette rencontre se tenait au coeur du plus grand regroupement hospitalier d’Europe, aux archives riches de dossiers de millions de malades, il a fallu, pour l’organiser, faire appel à une base de données… américaine ! A lire : « La réflexion éthique autour de l’IA commence à peine » (@LExpress). Légende image : Demain, l’intelligence artificielle révolutionnera l’usage des données médicales. Photo : Getty Images/iStockphoto/PhonlamaiPhoto.
► Médecine prédictive : vers un monde sans maladies ? Tous les chercheurs en génétique ont vu la même scène de Bienvenue à Gattaca. Dans ce film d’anticipation, un test sur les gènes défaillants est réalisé sur chaque enfant, quelques secondes seulement après leur naissance. Dès les premières minutes de son existence, le personnage principal se trouve affublé d’une terrible prédestination : son cœur le lâchera avant ses 40 ans. Une prédiction qui aura un impact inévitable sur la façon dont il mènera sa vie. Une telle médecine prédictive est-elle possible ? A l’heure actuelle, elle autorise sous contrôle de praticiens le recours aux tests génétiques dans des cas précis. Dans une famille dont plusieurs personnes ont, par exemple, contracté le même cancer, les jeunes enfants pourront bénéficier d’une étude de leurs gènes. Le principe est clair : éviter qu’ils ne développent les mêmes symptômes. Un moyen de guérir préventivement d’une maladie avant même qu’elle ne se déclare. Anticiper la maladie et en prévoir les symptômes sont devenus des enjeux de santé publique. Dans un contexte où les dépenses sont en partie prises en charges par l’Etat, trouver des solutions durables et moins onéreuses est une vraie préoccupation. (@LADN_EU).
#Travail
► Et si la solution de secours était de ne pas se déplacer ? Face à la grève des trains, certains professionnels se sont tournés vers des espaces de travail partagé (coworking) dans leur ville. À Tours, un de ces espaces a ouvert ses portes il y a un mois. « On a des Tourangeaux qui travaillent ici tout le temps, et puis on a ce qu’on appelle des nomades, qui peuvent venir ponctuellement en cas de problème avec les transports ou s’ils veulent organiser une réunion dans une de nos salles », explique Julien Dargaisse, président de l’espace de coworkinq HQ. (@F3Centre).
#Commerce
► Walmart s’allie à JD.com pour vendre ses produits frais en ligne en Chine. Walmart, le géant américain de la grande distribution, et JD.com, la plateforme d’e-commerce chinoise, étendent leur partenariat à la vente de produits frais. Ce service concernera dans un premier temps un magasin récemment ouvert dans le province de Shenzhen, comme le rapporte Reuters. Concrètement, sur les 8 000 produits frais, 90 % seront également disponibles sur le portail JD.com. C’est donc un nouveau pas dans la gestion omnicanale de ses produits que vient de franchir Walmart en Chine. Les clients pourront être livrés dans un rayon de deux kilomètres autour du supermarché en minimum 29 minutes. Pour ce supermarché de Shenzhen, Walmart a misé sur la technologie. Les clients pourront utiliser une nouvelle application mobile disponible via WeChat pour sauter le passage en caisse. (@frenchweb).
#Banque
► L’avenir des banques : des usines pour les plateformes de type Gafa ? Jusqu’où la révolution numérique bouleversera-t-elle le secteur de la banque ? L’essor de l’intelligence artificielle fait craindre au syndicat FO Banques « plus de 30.000 emplois de conseillers susceptibles de disparaître à court terme et des centaines voire milliers d’agences qui pourraient fermer. » Les modèles d’affaires des banques, reposant sur la maîtrise de la chaîne de valeur, « de la relation clientèle à la conception des produits et à la gestion des risques », sont « mis à l’épreuve » à l’heure du numérique, soulignait récemment une étude du régulateur français, l’ACPR. La percée fulgurante d’acteurs chinois venus de l’Internet (Alibaba avec Alipay et Tencent avec WeChat Pay) dans le paiement et la finance, ainsi que les incursions multiples des Gafa dans le domaine sonnent comme des avertissements. Et de nouveaux entrants, des néobanques aux agrégateurs de comptes, profitent de la réglementation européenne qui oblige les banques à ouvrir l’accès à leurs données. (@latribune).
#IntelligenceArtificielle
► Cédric Villani, l’intelligence « en marche ». Nous étions samedi 31 mars à La Sorbonne pour le 3e Forum France Culture consacré aux révolutions de l’intelligence. Après 4 tables rondes qui ont successivement abordé les dimensions historiques, philosophiques, puis économiques et enfin scientifiques de l’intelligence, c’est le mathématicien Médaille Fields 2010, député LREM de l’Essonne, Cédric Villani, qui nous a offert un savoureux dialogue de clôture. L’IA, une vaste équation à résoudre ? Après 6 mois de travail et de consultations, Cédric Villani vient de rendre au gouvernement son rapport intitulé « Donner un sens à l’Intelligence artificielle », dont les recommandations nourrissent déjà la réflexion d’une présidence qui veut l’hexagone en pointe sur la question, comme l’a rappelé jeudi dernier au Collège de France par Emmanuel Macron. A lire : Aux origines de l’intelligence artificielle @franceculture).
► Qui a peur de l’intelligence artificielle ? Lors d’une table ronde consacrée aux enjeux éthiques posés par l’IA, plusieurs spécialistes de la Silicon Valley ont décrypté comment cette technologie interroge notre imaginaire, nos valeurs et notre humanité. L’intelligence artificielle, aubaine ou danger pour l’humanité ? Emmanuel Macron a mis l’accent lors de son discours au collège de France jeudi sur les enjeux éthiques de régulation des nouvelles technologies. Mais le sujet passionne aussi dans la Silicon Valley. Pour répondre à cette interrogation, aujourd’hui sur toutes les lèvres, que le cabinet d’avocats Hogan Lovells a organisé, le 15 mars dernier à San Francisco, une table ronde rassemblant des professionnels de l’IA. Au programme, deux heures d’échanges pour s’élever au-dessus de la frénésie de l’actualité et s’interroger sur l’une des technologies les plus intrigantes et controversées de notre temps. (@latribune).
#CambridgeAnalytica
► Alexander Nix, l’homme qui a fait trébucher Facebook. Fondateur de Cambridge Analytica, Alexander Nix se targue d’avoir, entre autres, contribué à la victoire de Donald Trump. Ses pratiques douteuses ont contraint Mark Zuckerberg à présenter ses excuses pour lui avoir fourni des données. « La scène est digne d’un des meilleurs polars de John Le Carré ou… d’un épisode de La Panthère Rose. Entre le scintillement des verres et le miroitement des lustres, trois hommes bavardent discrètement dans le bar cosy d’un grand hôtel de Knightsbridge, à Londres. Sanglé dans son costume gris Savile Row à la Cary Grant, le patron de Cambridge Analytica, Alexander Nix – alias « Bertie » pour les intimes – a ce mélange de morgue assumée et de flegme décontracté typique des upper boys d’Eton College, la fabrique des élites britanniques depuis Henri VI. Avec ses cheveux blonds ondulés, on lui donnerait volontiers le bon Dieu sans confession. « Nous pouvons utiliser des caméras cachées, recruter de belles jeunes femmes ukrainiennes pour récolter des informations », se vante, sur la vidéo, le fondateur de Cambridge Analytica qui a fait chuter de 75 milliards de dollars la valeur boursière de Facebook la semaine dernière. « Génie du mal ou idiot ? » s’interroge le Vanity Fair anglais. Le champion des « dirty tricks » (coups tordus) s’est lui-même fait piéger par la caméra cachée d’un faux fixeur sri-lankais de la chaîne Channel Four ! » Lire la suite sur le site LesEchos.
#Numerique
► Vers une quatrième révolution industrielle ? Intelligence artificielle, impression 3D, réalité virtuelle… ces innovations technologiques, intégrées aux processus de production des entreprises, bouleversent les chaînes de valeur, si bien que certains parlent déjà de quatrième révolution industrielle. Également appelée industrie 4.0, la quatrième révolution industrielle fait référence au processus permettant d’accroître la compétitivité des entreprises en intégrant des appareils connectés au sein de l’industrie. En s’appuyant sur l’Internet des Objets, les entreprises ont l’opportunité de produire davantage tout en réduisant le risque d’erreur. Contrairement aux précédentes révolutions industrielles, celle-ci se caractérise par une croissance exponentielle, portée par l’émergence de technologies novatrices telles que l’intelligence artificielle, l’impression 3D, la robotique ou encore le stockage de l’énergie ou la capacité à traiter des volumes massifs de données. (@ABWSDigital).
#Quantique
► L’informatique quantique à l’aube d’une nouvelle ère ? L’informatique quantique, c’est d’abord de la physique quantique. Elle se différencie de la physique classique du fait de son approche à l’échelle de l’infiniment petit, atomique et subatomique, et des lois physiques qui y régissent ses mondes. « Si vous croyez comprendre la mécanique quantique, c’est que vous ne la comprenez pas », explique Richard Feynmann. En informatique quantique, on tire parti de deux comportements très différents : la superposition et l’intrication. La superposition quantique suppose qu’un système quantique, une particule par exemple, peut être dans deux états simultanément, c’est-à-dire posséder plusieurs valeurs pour une certaine quantité observable. Un électron peut disposer par exemple, d’un SPIN (champ magnétique) différent, positif, négatif, ou les deux simultanément. L’intrication quantique (ou enchevêtrement quantique), est un phénomène impliquant deux particules disposant d’états quantiques dépendants. Cela suppose qu’un changement d’état de l’une de ces particules intriquées, induira automatiquement un changement d’état de son homologue. En reprenant l’exemple de l’électron. Si l’on fabrique 2 électrons dans un état intriqué, la mesure du SPIN négatif de l’un, impliquera obligatoirement un SPIN positif pour l’autre et ce peu importe la distance, remettant en cause le principe de localité et admettant une transmission d’information plus rapide que la lumière. (@UNITEC_Bdx).
#Etats-Unis
► Quelques mots de Donald Trump ont suffi à faire chuter l’action d’Amazon de 7,4% en bourse. Amazon, le géant du e-commerce, a perdu plus de 50 milliards de dollars à la Bourse de New York hier… à cause d’une déclaration du président des Etats-Unis. Selon le site Axios – qui cite plusieurs sources -, celui qui est à la tête de la première puissance mondiale envisage de changer le traitement fiscal d’Amazon. En cause, son inquiétude « à l’idée que les petits commerçants fassent faillite ». En fin d’après-midi, un responsable de la Maison-Blanche a démenti la rumeur, ce qui n’a pas suffi à enrayer la chute du titre. Amazon perdait toujours 5% à 19 heures. Ce n’est pas la première fois que l’ex-homme d’affaires s’attaque à l’entreprise dirigée par Jeff Bezos, également propriétaire du Washington Post. (@LObs).