23 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 23 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#IntelligenceArtificielle

xFace à la Chine et aux Etats-Unis, l’Europe doit émerger. Le mathématicien et député Cédric Villani, chargé par le gouvernement d’une mission sur le développement de l’intelligence artificielle (IA) remet son rapport ces jours-ci. Ce travail revêt une importance capitale à un moment décisif de la révolution numérique, qui, en impactant toutes les industries, va conditionner notre place dans l’ordre économique mondial. Alors que nous continuons à réfléchir aux enjeux de l’IA, les Etats-Unis et la Chine y investissent massivement et déploient de véritables stratégies nationales pour la développer. Voulons-nous simplement devenir une usine à produire des données dont les géants américains et chinois tireront toute la valeur ? La mission Villani aura, il faut l’espérer, l’effet d’un électrochoc et jettera les bases d’un plan d’actions d’envergure, idéalement européen, avant qu’il ne soit trop tard. Mais comment appréhender ce défi crucial et revenir dans la course ? Peut-être pouvons-nous tirer quelques leçons de la Chine. (@LesEchos). Légende image : Zhongguancun’s Software Park, au nord-ouest de Pékin, est parfois désigné comme la Silicon Valley chinoise. Photo : REX / SIPA.

#Ville

► Ville Intelligente Mag, un web magazine à votre service … Né et installé à Angers (49), puisque l’association PAVIC qui accompagne les entreprises technologiques et toutes les structures qui souhaitent expérimenter des projets qui contribuent à rendre la ville plus intelligente, ce magazine totalement indépendant de la Ville d’Angers et de ses services, est ouvert à toutes les informations qui entrent dans sa ligne éditoriale, qu’elles soient angevines, nationales ou internationales. Le but étant de permettre à tous les acteurs de faire connaître leurs projets innovants et de favoriser l’échange d’informations entre les entreprises, les collectivités et les associations. (@villeintelmag).

► Un plan d’action pour les «smart cities» en Suisse. Les projets liés aux villes intelligentes fleurissent un peu partout dans le pays. Mais il manque une couche organisationnelle pour qu’un véritable projet intégré émerge en Suisse. La Suisse romande n’est pas en avance dans les smart cities, mettait en garde l’expert Didier Faure dans nos colonnes la semaine dernière. Les initiatives en cours, à Genève, Porrentruy ou Montreux, ne représentent qu’une infime partie des possibilités que pourrait offrir ce nouveau domaine en termes de bien-être des habitants, de création de valeur économique et de développement durable. La ville intelligente est à l’aménagement du territoire ce que l’intelligence artificielle est à l’informatique. Une avancée qui pourrait bien changer fondamentalement la gestion du tissu urbain, dans lequel vit 82% de la population suisse. Son essor permettrait surtout aux entreprises helvétiques de grignoter une part d’un marché mondial qui s’élèvera à 2570 milliards de dollars en 2025, selon un rapport de l’institut californien Grand View Research. (@letemps).

► Espaces verts, voitures autonomes, bâtiments modulaires : les projets de Google pour Toronto. Google a travaillé sur un projet pour transformer les bords du lac Ontario à Toronto en un quartier connecté et agréable à vivre. Les voitures autonomes et les bâtiments modulaires seront à l’honneur. 200 pages sur la ville de demain. Sidewalk Labs, la filiale de Google (Alphabet), qui travaille sur la ville de demain dévoile dans ce document daté d’octobre 2017 et repéré dimanche par le site spécialisé Engadget sa vision des smart city et ses projets pour la construction d’un « smart quartier » à Toronto au Canada. Pour ce projet, la firme a imaginé un quartier sans voitures individuelles où les bâtiments modulaires sont légions et dont l’impact écologique est limité au minimum grâce à des émissions de CO2 réduites. Il a pour objectif de revitaliser les rives du lac Ontario. (@europe1).

#Logement

► Une société imprime désormais des maisons économiques en un temps record ! Aux États-Unis, une start-up ICON et une association New Story collaborent à l’impression 3D de maisons à faible coût couvrant une surface de 60 mètres carrés en à peine une journée. Cette initiative vise à apporter une solution à un problème mondial : le manque d’accès à des habitations décentes. Leur collaboration est partie d’un constat : dans le monde, plus d’un milliard de personnes n’ont pas accès à un logement sain.Une première maison imprimée économique a été dévoilée lors du South by Southwest festival (SXSW) qui s’est déroulé à Austin (Texas) du 9 au 18 mars 2018. (@sciencepost_fr).

► Geoffroy de Reynal, ingénieur en énergies renouvelables, a créé un abri urbain permettant aux SDF de trouver un refuge le soir venu à Paris et à Bordeaux où il est actuellement testé. Cet “igloo” étanche d’1,20 m sur 2 et haut de 90 cm est également renforcé par un revêtement en polyéthylène et en aluminium. « J’ai travaillé au Monténégro où personne ne dormait dans la rue. Une solidarité naturelle existe pour que personne n’y soit, malgré les conditions de vie plus dures que chez nous. Quand je suis rentré à Paris, j’ai été d’autant plus choqué », explique Geoffroy de Reynal. (@France3MidiPy).

#Entreprise

► Combien ont levé les femmes entrepreneures en France en 2017 ? Pour la deuxième année consécutive, le baromètre StartHer-KPMG donne un panorama de la représentation des femmes dans la Tech en France, avec notamment un focus sur « les levées de fonds des start-up Tech dirigées par des femmes ». Que faut-il en retenir cette année ? – Les femmes sont de plus en plus représentées dans le secteur de la Tech: les levées de fonds féminines sont ainsi en croissance de près de 50 % en volume ; – Les femmes dirigeantes sont légèrement sur-représentées en amorçage, mais proportionnellement autant présentes que les hommes en deuxième tour et plus (environ 5 % des investissements) ; – Les dirigeantes de start-up investissent les secteurs du logiciel et des services informatiques (26% des levées de fonds, soit 13 points de plus que l’an dernier) (@frenchweb).

#Banque

► La révolution numérique, « un choc structurel de grande envergure » pour la banque et l’assurance. « La transformation numérique est l’un des grands défis de l’industrie bancaire: c’est une transformation qui se fait de l’intérieur car les banques sont des acteurs digitaux, avec, dans leur ADN, cette culture de l’innovation permanente au service du client », a fait valoir ce mercredi la directrice générale de la Fédération bancaire française (FBF) à l’Université du numérique du Medef. Le pôle Fintech Innovation de l’ACPR (l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, adossée à la Banque de France), qui a été créé en juin 2016 « pour guider les acteurs innovants dans leur parcours réglementaire et dialoguer avec les acteurs établis sur leur transformation digitale », s’est penché sur les défis et les risques que pose la révolution numérique, à travers une étude menée auprès des acteurs de la place, dont il a restitué les conclusions mardi 20 mars. (@latribune).

#Fiscalite

► La Commission européenne propose une nouvelle taxe contre les géants du Net.  Bruxelles passe à l’offensive. La Commission européenne a proposé ce mercredi 21 mars une nouvelle taxe sur le chiffre d’affaires des géants du Net, dont Facebook éclaboussé par un scandale sur la protection des données, sur fond de menace de guerre commerciale avec les Etats-Unis. « Nos règles mises en place avant l’existence d’internet ne permettent pas d’imposer les entreprises numériques opérant en Europe. […] C’est la raison pour laquelle nous proposons une taxe », a déclaré le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse à Bruxelles. La taxation des géants du numérique, communément désignés sous l’appellation Gafa (Google, Apple, Facebook, Amazon) est un dossier ardemment défendu par le président français Emmanuel Macron. (@LObs).

#Cryptomonnaie

► Bitcoin : Eric Woerth lance une mission sur les risques et la fiscalité. L’Assemblée nationale se saisit à son tour de la question de la régulation des monnaies virtuelles, qui a fait l’objet d’une mission confiée par Bruno Le Maire à un ancien sous-gouverneur de la Banque de la France, dont on attend le rapport, et d’une note de la Banque de France et de l’ACPR publiée début mars. « Face au développement fulgurant des crypto-monnaies », le député Les Républicains (LR) Eric Woerth, président de la commission des finances de la chambre, a annoncé ce mercredi le lancement d’une mission d’information sur le sujet, qu’il préside, et dont le rapporteur sera le député La République En Marche (LREM) Pierre Person. Cette mission, qui a commencé ses travaux par des auditions des régulateurs et d’acteurs de l’écosystème ( la startup Ownest, le fonds Tobam) le 12 mars, organisera un grand colloque avec des économistes et les autorités de régulation le 16 avril prochain et rendra un rapport d’information en juillet. (@latribune).

#JeuVideo

► C’est une étude scientifique qui tombe à pic.Publiée dans Molecular Psychiatry le 14 mars, elle conteste le lien entre violence et jeux vidéo. L’expérience a réuni 77 cobayes pendant deux mois. Ceux-ci ont été divisés en trois groupes, l’un exposé quotidiennement à un jeu vidéo violent ; le second à un jeu vidéo pacifique ; tandis que le troisième ne jouait à aucun jeu. Les auteurs de l’étude ont évalué le niveau d’agressivité et d’empathie des participants, leurs compétences interpersonnelles, leur impulsivité, leur anxiété, leur humeur, et leur contrôle de soi. En conclusion, « les chercheurs n’ont trouvé aucun changement significatif dans aucune des variables observées, et particulièrement pas dans l’évolution du niveau d’agressivité d’aucun des trois groupes. »

22 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 22 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Climat

x► Il faut s’attendre à davantage de catastrophes liées au climat. Parler de « réchauffement climatique » après la vague de froid de cette fin d’hiver peut sembler ironique, mais de telles chutes de température ne sont pas en contradiction avec une augmentation globale des températures moyennes sur la planète. Ceux qui n’aiment pas que le thermomètre descende au-dessous de zéro peuvent d’ailleurs se rassurer : de tels coups de froid devraient se faire plus rares, ce qui ne signifie pas qu’ils seront absents. En revanche, nous devrions davantage souffrir des aléas de la météo. Après nous avoir récemment prévenu sur l’inefficacité des solutions technologiques pour endiguer le réchauffement, le conseil consultatif des académies des sciences européennes (EASAC), un organisme qui regroupe les académies des sciences des pays de l’Union européenne plus la Norvège et la Suisse, s’intéresse aujourd’hui aux événements météorologiques extrêmes, favorisés par le changement climatique. (@LObs).  Légende image : Tempête sur la côte estonienne en 2015 (Aleksandr Abrosimov / Wikimedia Commons).

#Transport

► Voiture autonome : enjeux et débats autour de la sécurité de la voiture de demain. Le débat sur la sécurité des voitures autonomes a été rouvert après l’accident mortel d’une piétonne percutée par une voiture-test Uber à Tempe, en Arizona. Les associations se plaignent des tests menés par les entreprises en grandeur réelle « sans aucune considération pour la sécurité ». De leurs côtés, les partisans de la voiture autonome estiment que cet accident ne change rien à leur promesse de réduire drastiquement l’accidentologie routière. (@latribune).

► Comment l’Arizona est devenue « le Far West des voitures autonomes ». Ce type d’accident devait bien arriver un jour ou l’autre, mais le lieu pouvait être prévisible. Lundi, une femme de 49 ans a perdu la vie à Tempe, dans l’Arizona, percutée par une voiture autonome conçue par Uber. Un coup dur pour l’entreprise, qui a décidé de suspendre tous ses tests, mais aussi pour cet Etat du sud des Etats-Unis, devenu le laboratoire américain des véhicules sans pilotes. Un eldorado inattendu pour l’Arizona tant les entreprises travaillant sur les voitures autonomes sont concentrées en Californie, où elles sont implantées. Cependant, la réglementation stricte de cet Etat a poussé les Uber, Alphabet et autre General Motors à la délocalisation depuis quelques années. (@LesEchos).

#Industrie

► La logistique 4.0 à l’heure de la flexibilité. Convoyeurs intelligents, drones inventoristes, chariots autonomes, rayonnages mobiles, intelligence artificielle, blockchain… l’entrepôt logistique entre de plain-pied dans la révolution de l’industrie 4.0. Celle de la robotisation, de la connectivité et de l’intelligence collective. (@latribune).

#Alimentation

► Quatre jeunes Parisiens installés en Aveyron depuis deux ans, ont créé une plateforme Web, Aurore Market, avec 3 000 références de produits bio. Ils ont la conviction que l’on peut vendre du bio à un prix abordable. Le site repose sur un principe d’adhésion. Ainsi pour 60 euros annuels, on peut commander en ligne des produits bio moins de chers de 25 à 50 % qu’en magasin. (@France3MidiPy).

#Emploi

► Nantes : Uprigs, la start-up qui repense le recrutement « sans diplômes ». Concrètement, Uprigs ne demande aux candidats ni CV, ni renseignements personnels. Ces derniers doivent simplement répondre à un questionnaire permettant à un algorithme de définir une série de compatibilités entre leur profil et les annonces d’emploi. C’est aussi simple que cela. Le concept utilisé vise d’ailleurs avant tout à limiter les discriminations propres à la jungle du recrutement. « Il fallait remettre en question les outils de recherche d’emploi, plutôt que de se dire que les gens ne veulent pas bosser », explique auprès de 20 minutes Pascal Fourtoy, le fondateur de la start-up. « Les agences d’intérim se basent trop souvent sur les expériences plutôt que sur les envies. Pôle Emploi est trop généraliste… Ça tourne en rond. Il y a 3 millions de chômeurs, alors que de plus en plus d’entreprises disent qu’elles n’arrivent pas à recruter, ou se plaignent d’un turn-over trop important. » (@cityramag).

#CambridgeAnalytica

► Comment éviter que des entreprises collectent vos données Facebook. Les données de dizaines de millions d’utilisateurs de Facebook ont été collectées sur Facebook par Cambridge Analytica, une entreprise proche de Donald Trump, ont rapporté le Guardian et le New York Times le 17 mars. Cette firme s’est servi des informations personnelles recueillies pour cibler au mieux les campagnes de l’actuel président des Etats-Unis durant l’élection présidentielle. Dans la plupart des cas, les utilisateurs n’avaient pas consenti à une telle opération. Voici comment mieux protéger ses données. Pour aspirer les données de dizaines de millions d’utilisateurs (30 millions selon le New York Times, 50 millions selon le Guardian), Cambridge Analytica s’est servi d’une application Facebook, c’est-à-dire un programme dont on se sert ou auquel on se connecte depuis le réseau social (un jeu, un test, un service comme Tinder…) et à qui on donne un accès à son compte. (@pixelsfr).

► #DeleteFacebook : l’appel au boycott grandit avec l’affaire Cambridge Analytica. Quatre jours après le début de l’affaire Cambridge Analytica, Facebook voit les nuages s’amonceler. Sanctionné en Bourse et visé par des enquêtes des deux côtés de l’Atlantique, le réseau social doit maintenant affronter un mouvement de plus en plus large appelant ses utilisateurs à le quitter. Le mot d’ordre a démarré dès le 10 mars sur Twitter, le rival de Facebook, avec le mot-clé (hashtag) #DeleteFacebook (« Supprime Facebook »). En cause : l’utilisation jugée abusive des données personnelles des internautes par Facebook. Le mouvement s’est accéléré mardi avec l’intervention de Brian Acton dans le débat. Le co-fondateur de WhatsApp, la messagerie rachetée par Facebook en 2014, a publiquement soutenu le mouvement par un tweet. (@LesEchos).

► Facebook et le scandale Cambridge Analytica : « Ce n’est pas vraiment une surprise ». L’affaire a été révélée avec fracas le 17 mars dernier par The Guardian (même si des pans de l’histoire était déjà connus), qui a obtenu les confessions d’un ancien ingénieur analyste de données chez Cambridge Analytica. Cheveux rose, percing au milieu du nez et grandes lunettes, le lanceur d’alerte Christopher Wylie explique face caméra regretter sa participation à une telle entreprise : « Nous avons joué avec la psychologie d’une nation entière, sans le moindre consentement, et en plus de cela, nous avons joué dans un contexte de processus démocratique ». (@telerama).

#Robotique

► Les robots de l’entreprise Octopus Robots ont fait leur entrée à la Bourse de Paris, le 14 mars. Cette jeune entreprise basée à Cholet (Maine-et-Loire), est une pionnière de la biosécurité agricole. Fin 2015, elle est arrivée sur le marché de la volaille déstabilisé par les épidémies de grippe aviaire avec une technique de désinfection industrielle révolutionnaire sans évacuer les bâtiments d’élevage.

#Television

► France Télévisions met en pause son projet de SVoD. Selon nos informations, France Télévisions a mis sur pause son grand projet de SVoD (télévision à la demande par abonnement). L’annonce a été faite mardi en interne devant des collaborateurs. Ce projet comptait pourtant parmi les chantiers prioritaires de la présidente du groupe, Delphine Ernotte. « On a mis en suspens le sujet pour quelques semaines, pour continuer nos discussions avec TF1 et M6 sur un projet commun », précise cependant Julien Verley, directeur du développement commercial du groupe audiovisuel public. France Télévisions discute avec des groupes privés – TF1, M6 et Orange – depuis plusieurs semaines pour créer une sorte de « Hulu » à la française (du nom de la plate-forme américaine). Cette plate-forme pourrait avoir des contenus gratuits et payants, en regroupant notamment le « replay » des différentes chaînes. « Le contexte est favorable compte tenu de la bataille entre les chaînes de télévision et les opérateurs télécoms et de la demande des téléspectateurs pour des contenus agrégés face à une floraison d’offres », dit Julien Verley. (@LesEchos).

21 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 21 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Planete

x► Le Groenland se fissure et risque d’inonder le monde. En 2006, des glaciologues observaient pour la première fois un lac de glace de 5,6 kilomètres carrés s’écouler en moins de deux heures. De tels événements sont aujourd’hui plus réguliers, comme une sorte de routine estivale à mesure que le Groenland se réchauffe. Et le phénomène inquiète. (@sciencepost_fr). Crédit photo: Wikimedia Commons / Halorache.

#CambridgeAnalytica

► Zuckerberg sommé de s’expliquer par l’UE et Londres. Mais où est passé le capitaine Zuckerberg? Le charismatique patron de Facebook, toujours prompt à communiquer sur son propre réseau social, sur sa vie privée comme sur les orientations qu’il souhaite donner à son entreprise, est aux abonnés absents depuis les révélations ce week-end, des pratiques frauduleuses de Cambridge Analytica, une entreprise spécialisée dans la communication stratégique.  Et pourtant, ce scandale plonge, par ricochet, la firme de la Sillicon Valley dans la tourmente. Une commission parlementaire britannique l’a convoqué pour qu’il s’explique.  Puis, dans l’après-midi de ce mardi, le Président du Parlement européen Antonio Tajani a invité Mark Zuckerberg à venir se justifier directement devant l’assemblée.   Dans un message publié sur son compte twitter, le président souligne que « Facebook a besoin de clarifier devant les représentants de 500 millions d’Européens le fait que les données personnelles ne sont pas exploitées pour manipuler la démocratie ». Une annonce importante, qui n’a pourtant pas fait réagir l’intéressé. (@LExpress). A lire aussi : Facebook plonge en Bourse, l’Europe réclame des enquêtes. (@Lobs).

► Corruption et prostituées : Cambridge Analytica s’est vantée de faire chanter des politiciens. Une affaire dans l’affaire ? Cambridge Analytica est mise en cause pour une autre raison : la chaîne britannique Channel 4 a filmé en caméra cachée des dirigeants de la firme qui exposent des méthodes à base de chantage et de prostituées ukrainiennes. Ironiquement, c’est justement alors qu’ils se vantent de leur façon de piéger des politiciens en les enregistrant à leur insu que ces dirigeants de CA se sont fait eux-mêmes prendre par la chaîne anglaise. Le PDG Alexander Nix explique ainsi que Cambridge Analytica mène des campagnes électorales à travers le monde, y compris via des compagnies fictives ou des sous-traitants. Lors d’un échange sur la façon de trouver des choses sur des opposants politiques, Nix dit qu’on peut « envoyer des filles autour de la maison du candidat », ajoutant que les Ukrainiennes « sont très belles. Je trouve que ça marche très bien. » Il déclare à un autre moment : « Nous proposerons une grosse somme au candidat, pour financer sa campagne en échange de terrain par exemple, nous enregistrerons tout ça en effaçant le visage de notre type et nous postons ça sur Internet. » Channel 4 relève que corrompre des élus est un délit aussi bien en Grande-Bretagne qu’aux Etats-Unis, or Cambridge Analytica est active et a des bureaux dans ces deux pays. (@LObs).

#Ville

► Qualité de vie : quelle est la meilleure ville du monde ? « L’Impériale » fait honneur à son surnom. D’après l’étude 2018 du cabinet Mercer, Vienne reste la ville au monde offrant la meilleure qualité de vie. Une première place sur laquelle elle trône pour la neuvième année consécutive. La capitale autrichienne est plébiscitée « pour la sécurité qu’elle procure à ses habitants » mais aussi « l’efficacité de ses transports en commun et la diversité de ses structures culturelles et récréatives ». Elle est suivie par Zurich, Auckland et Munich, la métropole bavaroise étant appréciée pour les « investissements dans les hautes technologies et la promotion des établissements culturels », souligne Mercer. (@LesEchos).

#NDDL

► Notre-Dame-des-Landes : l’Etat esquisse un « projet agricole ouvert » sur l’ex-ZAD. Les négociations s’annoncent tendues. La préfète de la région Pays-de-la-Loire a ouvert la porte lundi 19 mars à des « projets agricoles au sens large » sur l’ex-ZAD de Notre-Dame-des-Landes, alors qu’une partie du mouvement anti-aéroport avait appelé à un rassemblement sous les fenêtres de la préfecture. A l’issue du premier comité de pilotage sur la gestion des terres de Notre-Dame-des-Landes, qui a réuni élus du territoire, syndicats agricoles et des représentants d’associations sous la présidence de la préfète Nicole Klein, tous sont tombés « d’accord sur un projet agricole ouvert », a assuré la représentante de l’Etat lors d’un point presse. Elle a tendu la main aux occupants du site, qui était prévu pour accueillir le nouvel aéroport nantais, tant qu’ils auront « un projet qui touche quelque part à l’agriculture, au sens le plus large », et qu’ils rempliront « les mêmes conditions que les agriculteurs ailleurs », dont la principale : « l’inscription à la MSA », la sécurité sociale agricole. « Cela peut paraître basique mais il n’était pas facile d’avoir un accord », les différentes parties conviées à ce comité de pilotage n’ayant « pas toutes la même vision de l’avenir de ce territoire », a souligné la préfète de région. (@LObs).

#MediaSocial

► Facebook mis en cause des deux côtés de l’Atlantique. Les accusations dont Facebook fait l’objet depuis ce weekend ont provoqué une véritable tempête des deux côtés de l’Atlantique, faisant fondre plus de 60 milliards de dollars de capitalisation boursière pour le groupe de Menlo Park. Une première pour l’entreprise dont rien n’a semblé pouvoir altérer jusqu’ici la performance boursière. La révélation samedi, par le « New York Times » et l’« Observer » de la façon dont le réseau social a laissé le cabinet d’études britannique Cambridge Analytical exploiter les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs, alors que celui-ci oeuvrait pour la campagne de Donald Trump, a suscité un tollé non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe. A Washington, la commission fédérale du commerce (FTC), chargée de protéger les consommateurs et de prévenir les comportements anti-concurrentiels aux Etats-Unis, a ouvert une enquête mardi, selon la presse américaine. Et les élus républicains et démocrates, déjà fort remontés contre l’entreprise mise en cause pour son rôle joué dans la diffusion de fausses informations pendant la campagne électorale, ne cachaient pas leur colère. (@LesEchos).

► « Les réseaux sociaux ont besoin des médias ». Quelle relation entre médias et réseaux sociaux à l’heure des fake news et des algorithmes omniprésents ? Pour Grégoire Lemarchand, rédacteur en chef adjoint et responsable de la cellule réseaux sociaux à l’AFP, la mise en valeur d’un journalisme de qualité passe par un effort de collaboration. Il explique qu’aujourd’hui à l’AFP « nous avons des formations sur la façon de mener une veille efficace ou comment ne pas perdre de temps sur les réseaux sociaux mais plutôt en gagner. Il y a aussi de plus en plus de formations sur la recherche, la vérification voire la récupération des contenus amateurs. Nous suivons de grosses breaking news type tremblement de terre, fusillade, manifestation qui tourne mal, incendie, etc. Il y a énormément de contenus sur les réseaux sociaux (photos, vidéos, témoignages) qu’il faut trouver, vérifier, authentifier puis récupérer pour pouvoir les diffuser sur notre fil afin qu’ils puissent être distribués à l’ensemble des abonnés de l’AFP. Et puis, nous faisons de plus en plus de fact-checking et de la démystification de certains contenus qui circulent sur le web. C’est là encore un travail de vérification. (@InaGlobal).

► En Russie, l’application Telegram sommée de livrer des clés de cryptage au FSB. La messagerie cryptée risque le blocage. Jeudi, les autorités russesont sommé Telegram de fournir sous 15 jours aux services secrets russes (FSB) les clés de cryptage permettant de lire les messages de ses utilisateurs. Dans un communiqué publié sur son site, l’agence de régulation des télécoms Roskomnadzor demande à la messagerie de « fournir au FSB les informations nécessaires pour décoder les messages électroniques reçus, transmis, en cours d’envoi ». Telegram est connue pour offrir un niveau élevé de confidentialité et son utilisation par les mouvements djihadistes a régulièrement suscité la polémique ces dernières années. Cet avertissement intervient après une décision de la Cour suprême de rejeter une plainte de la messagerie qui tentait de faire annuler une condamnation précédente. (@LExpress).

#Commerce

► Instagram cède à la mode du e-commerce. Instagram franchit le Rubicon. Le réseau de partage de photos né en 2010 et racheté par Facebook deux ans plus tard, lance en France, mardi 20 mars, Shopping, une nouvelle fonctionnalité destinée à la vente en ligne de produits de mode et de cosmétiques. « Les Américains sont déjà familiers de cette fonction, qui leur permet d’acheter en un clic les produits qu’ils ont repérés sur le réseau social », explique Julie Pellet, responsable du développement de la marque Instagram en France et dans le sud de l’Europe. La filiale du groupe Facebook avait déjà installé cette fonctionnalité outre-Atlantique en novembre. Elle participe d’une offensive lancée en 2016 pour mieux séduire les entreprises. A en croire les équipes d’Instagram, le bilan de ce test serait concluant. Les sociétés qui ont fait appel à cette fonction auraient largement renforcé l’audience de leur site de ventes en ligne et augmenté leurs ventes. (@LeMondefr).

#Presse

► En Suède, journalistes et bots travaillent main dans la main. MittMedia expérimente le recours aux robots journalistiques pour enrichir ses contenus. Résultat : les articles publiés par les machines sont les plus lus. Pour observer le futur du journalisme, il suffit peut-être de lever les yeux. Et de regarder vers le nord de l’Europe, en Suède précisément : là-bas, le groupe de presse MittMedia (qui édite 30 journaux) s’appuie sur des robots journalistes pour produire des articles et enrichir les contenus de ses rédacteurs. « Avec la chute de 25 % des effectifs dans les rédactions suédoises ces dernières années, les machines produisent des contenus que les journalistes ont arrêté de produire, mais que les gens réclament », a assuré le directeur du numérique de Mittmedia, Robin Govik, en marge d’une conférence du festival South by Southwest repérée par « Méta-Média » , le blog collectif de France Télévisions dédié à l’avenir des médias. Ce n’est certes pas la première fois qu’une rédaction a recours aux bots pour étoffer sa production éditoriale. L’agence de presse Associated Press, le magazine « Forbes » ou le « LA Times » figurent parmi les précurseurs de ces nouvelles pratiques. En France, « Le Monde », France Bleu, « Le Parisien » et « L’Express » s’étaient déjà servis d’algorithmes pour produire des textes courts sur les résultats ville par ville lors des élections régionales de 2015. (@LesEchos).

#Beaute

► L’Oréal mise sur la réalité augmentée avec le rachat de ModiFace. À l’heure où la « beauty tech » suscite encore peu d’innovations logicielles chez les entreprises du secteur, et semble cantonnée à une frange luxueuse de l’industrie, le groupe L’Oréal semble décidé à tirer son épingle du jeu. En janvier 2018, l’entreprise a misé sur l’intelligence artificielle pour aider ses clients à choisir une coloration pour cheveux dans son application Style My Hair. L’option ainsi proposée a été mise au point par ModiFace, une entreprise canadienne spécialisée dans les applications de la réalité augmentée au sein de l’industrie cosmétique. Depuis le 16 mars 2018, cette société est devenue l’acquisition de L’Oréal, lors d’un rachat qui paraît illustrer encore plus clairement l’intention du groupe français de devenir un membre influent de la beauty tech. L’Oréal entend ainsi « doter ses 34 marques internationales des technologies les plus innovantes en matière de services et d’expériences beauté », peut-on lire dans un communiqué. (@Numerama).

20 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mardi 20 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Eau

x► La planète s’assèche à grande vitesse. La planète a de plus en plus soif. Plus du quart de la population mondiale vit déjà dans des zones soumises à des pénuries d’eau. Mais au train où vont les choses, en 2050, plus de la moitié de celle-ci, soit environ 5 milliards d’individus, risque d’y être confrontée et ce, pendant au moins un mois par an. C’est le scénario noir que donne à redouter le Rapport mondial des Nations unies sur la mise en valeur des ressources en eau, dévoilé ce lundi par la directrice générale de l’Unesco Audrey Azoulay, dans le cadre du 8ème Forum mondial de l’eau qui se tient jusqu’à vendredi à Brasilia. De fait, la consommation d’eau s’accélère et la ressource peine à se reconstituer. Les besoins mondiaux, estimés à environ 4.600 km3 par an en 2010, devraient se situer entre 5.500 et 6.000 km3 d’ici 2050. Les progressions les plus fortes de la demande domestique sont attendues en Afrique et en Asie, où la consommation pourrait plus que tripler. (@LesEchos). Légende image : A Madagascar, le Système de riziculture intensive (SRI), un système 100 % naturel introduit en 1984, a permis de multiplier par six la production de riz avec deux fois moins d’eau et dix fois moins de semences. – Gianluigi Guercia/AFP.

#Transport

► Ce que l’on sait de l’accident d’une voiture Uber sans conducteur qui a coûté la vie à une piétonne. C’est le premier accident entre un piéton et une voiture autonome. Une femme qui traversait la route est morte après avoir été percutée par un véhicule Uber sans conducteur, dimanche 18 mars, à Tempe, dans l’Arizona (Etats-Unis). L’entreprise de VTC teste ce dispositif dans plusieurs villes des Etats-Unis et du Canada. « Une nouvelle incroyablement triste nous vient d’Arizona. Nous pensons à la famille de la victime, en même temps que nous travaillons avec la police locale pour comprendre ce qui s’est passé », a tweeté Dara Khosrowshahi, le PDG de Uber. Franceinfo fait le point sur ce que l’on sait de cet accident et sur les conséquences potentielles sur le programme de Uber. (@franceinfo). A lire aussi : Premier accident mortel impliquant une voiture autonome (@LesEchos).

#Medecine

► Des chercheurs de l’université d’Oxford en Angleterre ont créé des souris virtuelles pour faire des tests cliniques sans maltraiter les animaux. Ils Sont sont même les premiers à avoir simulé un cœur dans des tests de toxicité. Donc il suffit de donner au programme les détails chimiques de la molécule à tester, et il vous dira si elle peut causer un problème cardiaque. C’est une découverte importante parce que la plupart des médicaments sont rejetés dès le début des recherches s’ils provoquent des effets secondaires sur le cœur. Jusqu’ici, on le vérifiait sur des animaux. Désormais, on pourra utiliser un simple programme informatique.  (@europe1).

#CambridgeAnalytica

► L’affaire Cambridge Analytica plonge Facebook dans une crise historique. Facebook est en train d’affronter l’une des pires crises de son histoire. De virulentes critiques fusent des deux côtés de l’Atlantique à l’encontre du réseau social, trois jours après les révélations du Guardian et du New York Times au sujet de Cambridge Analytica, une entreprise ayant joué les premiers rôles dans la campagne présidentielle de Donald Trump. La société britannique est accusée d’avoir, à travers un sous-traitant, siphonné les données personnelles de dizaines de millions d’Américains sur Facebook. Aux Etats-Unis, les responsables politiques des deux bords réclament que Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, s’explique devant le Congrès. Les parlementaires ont déjà procédé à de longues auditions, à l’automne 2017, au sujet de l’ingérence russe dans l’élection de 2016 mais les patrons des principaux réseaux sociaux n’avaient pas fait le déplacement. (@Pixelsfr). A lire aussi : Données personnelles : la vidéo qui accable Cambridge Analytica (@LesEchos).

L’arbre Facebook cache la forêt de notre inculture numérique. Des enquêtes comme celles publiées dans le Guardian et le New York Times se multiplient. Les protagonistes changent, tantôt il est question de Facebook, tantôt de YouTube, tantôt de Twitter. Les intérêts changent aussi, propagande, business, surveillance de masse, influence. Enfin, les méthodes changent : vol de données, utilisation de bots, industrialisation du divertissement bas de gamme, escroquerie, exploitation de failles légales ou techniques. Affaire après affaire, reste pourtant une constante : les victimes. Vous, moi, vos enfants, vos parents, vos proches, autant de personnes qui auront cru qu’un sondage sur un réseau social était anodin, qu’un compte Twitter rigolo ne pouvait pas servir des intérêts nationaux ou que des vidéos d’enfants qui s’amusent face caméra avec des jouets fraîchement déballés étaient inoffensives. Derrière tous ces sujets, le géant du web est l’ennemi tout trouvé. C’est celui qu’on croit omniscient, au service du public et qui aurait dû faire en sorte que tout se passe bien avec les outils qu’il propose. C’est un postulat trois fois erroné. (@Numerama).

► L’affaire Cambridge Analytica plonge Facebook dans une crise historique. Facebook affronte l’une des pires crises de son histoire. Vivement critiqué de part et d’autre de l’Atlantique, le réseau social a cédé 6,8 % en Bourse, lundi 19 mars, trois jours après les révélations du Guardian et du New York Times sur Cambridge Analytica, une entreprise ayant joué un rôle de premier plan dans la campagne présidentielle de Donald Trump. La société britannique est soupçonnée d’avoir, par l’intermédiaire d’un sous-traitant, siphonné les données personnelles de dizaines de millions d’Américains sur Facebook. Son patron, Alexander Nix est suspendu avec « effet immédiat dans l’attente d’une enquête complète et indépendante », a écrit Cambridge Analytica (CA) dans un communiqué. La pression n’est pas seulement boursière, mais aussi politique. Le Parlement britannique, par la voix du président de sa commission sur le numérique et les médias, a fermement invité le PDG de l’entreprise, Mark Zuckerberg, à venir s’expliquer. « Nous sommes convaincus que vous comprendrez notre besoin d’entendre un représentant de Facebook de tout premier plan. Puisque votre résolution de début d’année est de “réparer” Facebook, j’espère que vous serez ce représentant », écrit le député conservateur Damian Collins. (@LeMondefr).

► « Le problème n’est pas le réseau social mais l’outil marketing ». Une enquête détaille comment cette entreprise a manipulé l’opinion américaine par le biais de Facebook. L’affaire a été l’objet d’un documentaire du journaliste Thomas Huchon. Il explique dans l’entretien : « Plusieurs chercheurs de l’Université de Cambridge ont mis au point des tests de psychométrie, c’est-à-dire des outils de mesure des aspects de la personnalité à des fins scientifiques. Dans ce cadre précis, ils ont développé des applications pour Facebook devenues populaires: entre 2008 et 2012, les données psychologiques de 6 millions de volontaires ont ainsi été recueillies légalement. Deux experts vont sortir de ce cadre: Aleksandr Kogan et le lanceur d’alerte, Christopher Wylie, pour créer leur propre application en se faisant toujours passer pour des chercheurs de Cambridge. Sauf que cette fois, ils sont payés par des boîtes de défense et de technologie. Aleksandr Kogan, en particulier, travaillait pour la maison mère de Cambridge Analytica, la firme de marketing Strategic Communication Laboratories (SCL). Elle est notamment connue pour avoir mené des psy ops, des opérations de manipulations psychologiques en temps de guerre. » (@LExpress).

#Internet

► Jeudi soir au Shadok : et si la blockchain pouvait sauver Internet ? Est-ce qu’on va pouvoir sauver Internet avec la blockchain ? La question est d’importance car oui, l’Internet est en danger. De plus en plus contrôlé par des acteurs supra-nationaux qui imposent leurs écosystèmes (citons Google, Facebook, Apple…), l’Internet des origines, libre, partagé et ouvert, semble chaque jour céder du terrain. En cause : la sécurité des systèmes et des échanges. Et c’est justement la promesse de la blockchain : un moyen de sécuriser les données, les échanges, et attention : sans tiers de confiance. Grâce à un système de preuve, infalsifiable car vérifiée et stockée par des milliers d’utilisateurs. (@rue89strasbourg).

#Informatique

► IBM lance un ordinateur de la taille d’un grain de sel. Selon ses créateurs, il s’agit du plus petit ordinateur au monde. Lundi, le géant de l’informatique IBM a annoncé qu’il travaillait sur une machine aussi grosse qu’un grain de sel. Une invention destinée au secteur de la logistique pour lutter contre les contrefaçons. Ce Lilliputien de l’informatique, qui n’a pas encore de nom, devait être présenté ce lundi lors de l’IBM Think, la conférence annuelle de la firme américaine, qui se tient cette année à Las Vegas. Mais l’entreprise a déjà dévoilé quelques informations à ce sujet. Malgré leur petite taille, ces ordinateurs seront composés de plusieurs centaines de milliers de transistors, un photodétecteur, de la mémoire vive et une cellule photovoltaïque pour l’alimentation. Ils auront la même puissance que les microprocesseurs x86, qu’on trouvait dans les ordinateurs grand public des années 1990. Un peu léger pour jouer aux tous derniers jeux vidéo mais suffisant pour recueillir, traiter et transmettre de nombreuses données. (@LesEchos).

#Numerique

► La France et l’Estonie renforcent leur coopération dans le numérique. La France va s’inspirer du modèle estonien. Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du numérique, et Urve Palo, ministre de l’entrepreneuriat et du numérique de l’Estonie, ont signé ce lundi un accord pour renforcer la coopération dans le numérique entre les deux pays. Ce texte, qui consiste en une simple déclaration d’intention, vise à instaurer des échanges réguliers sur les retours d’expériences des deux pays. Trois thèmes sont au menu : la gouvernance numérique (ou e-gouvernement), l’économie numérique et la cybersécurité. L’accord évoque la possibilité de « partager les solutions techniques existantes », « d’organiser des événements » communs, monter des « projets pilotes » ou encore multiplier les « visites d’experts ». Chaque pays devra nommer un interlocuteur de référence d’ici la fin du mois de mars. L’Estonie et la France souhaitent également développer des « collaborations » entre les startups des deux pays, alors que la ministre estonienne visitait lundi 19 mars Station F, le nouvel incubateur géant du milliardaire Xavier Niel à Paris. (@latribune).

#Futur

► Mo Gawdat, ancien directeur de Google X, connaît la formule pour vous rendre heureux. Mo Gawdat, l’auteur de La Formule du Bonheur, disponible depuis peu en librairie en France, délivre ses théories scientifiques et mathématiques appliquées au bonheur. Il en est convaincu, l’homme est une machine, certes très sophistiquée, mais du coup prévisible. En tout cas, il semblerait que l’auteur ait trouvé son bonheur. Lundi, il a annoncé au micro d’Europe 1 qu’il quittait son poste chez Google X pour se consacrer à sa formule. Son objectif ? La diffuser au maximum, ce qu’il fait aussi bien à destination du grand public que des entreprises notamment à travers des séminaires. (@frenchweb).

19 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – lundi 19 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#JeuVideo

x► « J’ai mal rien que d’y repenser » : pour les joueurs de e-sport, les blessures n’ont rien de virtuel. Une blessure annoncée soudainement par le joueur sur Twitter. Le spectre d’une opération qui le mettra sur la touche pour plusieurs mois. Des vœux de rétablissement qui affluent par centaines sur les réseaux sociaux, venus des fans de l’équipe dont il était le capitaine. La nouvelle a secoué le monde de… l’e-sport, fin janvier. Et plus particulièrement celui du jeu de tir Counter-Strike : Global Offensive, dont une des stars, le Français Richard Papillon, alias Shox, de l’équipe allemande G2, a annoncé sur Twitter être touché par un kyste au poignet droit. Il sera opéré fin mars et aura besoin de jusqu’à deux mois de rééducation « avant de retrouver [sa] dextérité totale ». (@franceinfo). Légende image : Des participants au Dreamhack, une compétition de e-sport organisée à Leipzig (Allemagne), le 26 janvier 2018. Photo de Henrik Schmidt / Afp.

#DroitDAuteur

► La blockchain peut-elle révolutionner le droit d’auteur ? La blockchain ne se limite pas aux cryptomonnaies. Grâce à cette technologie d’enregistrement des transactions, les artistes peuvent directement protéger leurs oeuvres. Et espérer augmenter leur rémunération. Ascribe, BitTunes, Storj… Si ces noms ne vous disent pas encore grand-chose, cela ne devrait pas durer très longtemps. Car ces start-up, lancées récemment, sont en train de bouleverser le droit d’auteur et l’ensemble de l’industrie culturelle. Le secret de ces jeunes pousses tient en un seul mot, devenu quasi magique ces derniers mois : blockchain . Cette technologie d’enregistrement des transactions, rendue populaire par l’explosion du bitcoin, permet de protéger des données de manière sécurisée et décentralisée. Une petite révolution dans l’univers des artistes, surtout les moins connus, touchés de plein fouet par la vague numérique. (@LesEchos).

#CambridgeAnalytica

► Cambridge Analytica, l’inquiétant aspirateur de données Facebook qui travaillait pour Trump.  Facebook a annoncé avoir « suspendu » Cambridge Analytica, une entreprise d’analyse de données qui avait travaillé pour la campagne présidentielle de Donald Trump en 2016. Elle est accusée d’avoir recueilli sans leur consentement les informations personnelles de millions d’usagers du réseau social. D’après une enquête réalisée par le New York Times et The Observer, l’édition dominicale du quotidien britannique The Guardian, Cambridge Analytica aurait récupéré les données de 50 millions d’utilisateurs et s’en serait servi pour élaborer un logiciel permettant de prédire et d’influencer le vote des électeurs. (@LObs). A lire aussi : On vous explique comment la campagne de Trump a utilisé les données de millions d’utilisateurs Facebook (@franceinfo).

► Espionnage sur Facebook : « pourquoi je poursuis Cambridge Analytica en justice ». Il est l’un des 50 millions. David Carroll, professeur de droit à l’Université de New York, a été réduit sans son consentement, comme bon nombre de ces concitoyens, à un profil psychologique très pointu réalisé par la controversée société britannique Cambridge Analytica. Celle-ci a siphonné et analysé les données Facebook de 50 millions d’utilisateurs dans le monde, essentiellement aux États-Unis, à des fins de profilage politique. Mais ce juriste américain est pour l’instant la seule victime de cette opération de marketing politique sans précédent, mis en lumière par des enquêtes du Guardian et du New York Times, a avoir déposé plainte contre Cambridge Analytica, devant un tribunal britannique vendredi 16 mars. (@France24) À lire : Ce qu’il faut savoir sur la polémique Cambridge Analytica et l’exploitation illégale des données de 50 millions d’utilisateurs de Facebook (@MashableFR).

► L’affaire Cambridge Analytica fait chuter Facebook en bourse. Le cours de Facebook chutait ce lundi 19 mars à l’ouverture de Wall Street, affecté par des révélations sur l’utilisation par l’entreprise Cambridge Analytica de données personnelles de millions d’utilisateurs du réseau social. Quelques minutes après l’ouverture de la Bourse de New York, l’action du réseau social lâchait 4,83% à 176,15 dollars, pesant fortement sur le cours du Nasdaq (-0,84%), à forte coloration technologique. Ces révélations ont suscité de nombreuses réactions. En Europe, la commissaire en charge de la protection des données personnelles, Vera Jourova, a qualifié ces informations d' »horrifiant(es) » si elles étaient avérées et affirmé qu’elle allait demander des « clarifications » au géant des réseaux sociaux. L’entreprise a « nié fermement ». « Ces données Facebook n’ont pas été utilisées par Cambridge Analytica dans le cadre des services fournis à la campagne présidentielle de Donald Trump » et aucune « publicité ciblée » n’a été réalisée « pour ce client » indique l’entreprise.

#Ville

► Algérie et smart cities : le métier de syndic manque à l’appel. Est-il normal qu’un habitant d’un immeuble haussmannien, dans une ville algérienne, n’a de choix que les services de la Wilaya (Préfecture) comme interlocuteur, lorsque survient un dégât des eaux dans son logement ? Alors qu’aujourd’hui, les opérations de réhabilitation du bâti ancien commencent à offrir des façades d’une blancheur éclatante, notamment à Alger, la transition numérique des territoires va buter sur un handicap du bâtiment algérien, l’absence d’une culture de la maintenance, de l’entretien et de la gestion immobilière. Dans leur majorité, copropriétés privées comme logements sociaux se trouvent en Algérie dépourvus de l’intermédiaire professionnel entre l’habitant et les services de l’état et ceux des entreprises générales de la construction et rénovation. Si on considère le bâtiment, selon les experts mondiaux de la transition numérique, il est l’élément central de la fondation d’une ville intelligente. Comment la ville d’Alger peut-elle bâtir une politique des smart cities sans le syndic, le gestionnaire de la copropriété ? Celui qui, entre les habitants, les occupants d’un bâtiment intelligent, aura à gérer l’optimisation de la copropriété et la relation avec les services de la collectivité locale et les entreprises. (@LesEchos).

► La Norvège envisage de construire une « ville du futur » durable. Les villes prennent une autre forme et évoluent. Dans l’optique de transformer les centres urbains du monde en des agglomérations intelligentes, accueillantes et connectées, Panasonic annonçait il y a quelques semaines la mise en place du projet CityNOW. Après avoir développé un premier projet dans, la ville japonaise de Fujisawa en 2015, le groupe nippon s’est en effet associé il y a deux ans avec la ville de Denver dans le Colorado (États-Unis). Le but est à terme de transformer environ 160 hectares de terrain en une ville intelligente, près de l’aéroport international. De son côté, la ville d’Oslo vise à mettre en place un environnement urbain totalement « vert ». Haptic Architects et Nordic, Agence d’architecture viennent en effet de publier des plans pour créer une ville « propre » à côté de l’aéroport. Oslo Airport City (OAC), le nom de cette « ville du futur », n’utilisera que de l’énergie renouvelable. Vous n’y retrouverez également que des véhicules électriques sans conducteur, totalement autonomes. « C’est une opportunité unique de concevoir une nouvelle ville à partir de zéro », a déclaré Tomas Stokke, directeur de Haptic Architects. (@sciencepost_fr).

#Transport

► Une voiture autonome Uber tue une piétonne aux Etats-Unis. Une voiture autonome de la compagnie Uber a mortellement percuté une femme ce lundi à Tempe (Arizona), dans la banlieue de Phoenix. Selon Uber, « le véhicule était en mode autonome lors de la collision avec un opérateur derrière le volant » lorsqu’il a heurté « une femme qui traversait en dehors des clous ». Celle-ci a été transportée à l’hôpital où elle est décédée, a précisé la compagnie dans un communiqué. Uber a également indiqué que la famille n’avait pas encore été prévenue et que son identité ne pouvait être en conséquence révélée. (@LObs).

#Entreprise

► La blockchain s’infiltre dans toujours plus d’entreprises. La blockchain n’a pas fini de s’immiscer dans l’ancien monde. En effet, pas un jour ne passe sans qu’une entreprise n’annonce l’utilisation de ce registre d’information public, décentralisé et réputé inviolable et infalsifiable dans l’un de ses processus. A l’heure de la transparence et de la désintermédiation, la blockchain fait florès . Trois exemples de son exploitation : Carrefour (renouer la confiance), HSBC (fluidifier le commerce internationalé) et Engie (vers une blockchain de l’énergie. (@EchosExecutives).

#Television

► Le deal secret entre Orange et TF1. TF1 a obtenu d’Orange une rémunération pour continuer à être distribué dans les bouquets télévision de l’opérateur télécoms. Le prix payé par Orange est modulable en fonction des accords que TF1 va signer avec les distributeurs concurrents. (@LesEchos).

► Le standard « zéro pub » oblige la télévision à se réinventer. «Et maintenant, une demi-page de publicité!», lanceront bientôt les animateurs. Aux États-Unis, les grands groupes de télévision tentent de s’adapter aux nouveaux usages des téléspectateurs. Coup sur coup, les majors NBCUniversal et Fox viennent d’annoncer qu’elles allaient écourter les tunnels de réclames sur leurs chaînes. Certes, les diffuseurs disposent d’une marge de manœuvre très confortable. Là-bas, la loi les autorise à caser toutes les heures jusqu’à 20 minutes de spots pour Coca-Cola, Pampers, General Motors, Walmart… Sur le réseau câblé, la moyenne est plus proche de 16 minutes, d’après Nielsen. Mais à titre de comparaison, en France, le plafond est fixé à 12 minutes par heure. Si NBCUniversal se contentera d’un petit pas, en réduisant de 10 % la durée des coupures pub en prime time autour de ses programmes originaux, Fox, lui, veut renverser la table. Voilà 10 jours, le groupe a annoncé son intention de cantonner les spots publicitaires à un enclos de deux minutes par heure. Et la société détenue par Rupert Murdoch espère atteindre cet objectif d’ici à 2020. (@Figaro_Economie).

18 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – dimanche 18 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Transport

x► Larry Page, cofondateur de Google, teste des taxis volants en Nouvelle-Zélande. Pour désengorger les villes et alléger le trafic automobile, Elon Musk creuse des tunnels. Selon le cofondateur de Google, Larry Page, qui finance la compagnie d’aéronautique Kitty Hawk, ce n’est pas par les souterrains qu’il faut passer, mais par le ciel. L’entreprise a l’intention de déployer en Nouvelle-Zélande une flotte de taxis volants autonomes, à mi-chemin entre le drone et l’avion. D’abord repérés par le New York Times, ces drôles d’engins ont été dévoilés publiquement mardi par Larry Page et la première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern. La conception de l’appareil a duré huit ans et s’est déroulée dans le plus grand secret. Les tests ont débuté en octobre. (@FigaroTech). Légende image : La conception de l’appareil a duré huit ans. Crédits photo : Kitty Hawk.

► Belgique : aller au bureau dans un bureau-bus. Le jour se lève à Gand (Belgique) : l’heure de partir au travail pour Anne. Elle est cadre dans la grande distribution et a toujours utilisé la voiture fournie par son entreprise pour faire le trajet d’une heure. Désormais, après un quart d’heure de voiture, elle rejoint « l’office on wheels » ou « bureau sur roues », mis en place par son entreprise. À bord, 30 sièges disponibles, plus espacés que dans un bus normal, des prises électriques, le wifi et même une machine à café. « Quand j’arrive dans le bus, ce que je fais en premier c’est me connecter au réseau intranet du groupe. Je vais sur internet, je regarde d’abord mes e-mails, je prépare ma journée », raconte Anne. (@franceinfo).

L’automobile, un marché clé pour les assistants vocaux. L’automobile est un autre marché clé pour les assistants vocaux. A mesure que les voitures gagnent en connectivité, de nouveaux services deviennent accessibles. Navigation guidée (Waze, Google Maps), musique (Spotify, Pandora), communication (Skype, iMessage)… Selon le portail mondial de statistiques Statista, ils représenteront un marché de 6,4 milliards d’euros en 2021, contre 1,4 milliard en 2017. Et pour accéder et contrôler ces services quand on est au volant, quelle meilleure interface que la voix ? D’autant que les véhicules sont déjà équipés de kits « mains-libres ». L’interface vocale est ici encore un cheval de Troie pour les écosystèmes propriétaires des géants technologiques, mais contrairement au domicile, ce sont Apple et Google qui dominent le secteur. Leur poigne de fer sur les systèmes d’exploitation pour smartphones leur a permis de pénétrer ce marché malgré la volonté des constructeurs de rester maîtres de leurs véhicules. (@LUsineDigitale).

#Ville

x► Une ville pour tous et toutes ? Une conférence du « Monde » jeudi 5 avril. Aménagement, mobilier urbain, équipements sportifs, signalétique, éclairage, nom de rues, accessibilité… Nos villes ont-elles été conçues avant tout pour les hommes ? Comment rendre l’espace public plus égalitaire, et plus hospitalier vis à vis des femmes ? Quelles sont les actions innovantes ou efficaces dans ce domaine ? Parmi les intervenants : Jean-Christophe Choblet (urbaniste), Chris Blache (socio-ethnographe, association Genre et Ville), Edith Maruéjouls (géographe), Hélène Bidard (adjointe à l’égalité hommes-femmes, Mairie de Paris), Julien Fernandez (Womenability), Fabien Boyaval (fondateur de Mon Chaperon), Diariata N’Diaye (App Elles), Marianne Blidon (sociologue, Paris-1 Panthéon Sorbonne)… (@LeMondefr).  Légende image : Carlos Zgf / FlickR . (http://www.genre-et-ville.org)

#LiensVagabonds

► Face à la désinformation en ligne, pouvoirs publics et plateformes en ordre de marche. À retenir cette semaine : – Après la sidération, place à l’action contre la désinformation en ligne. Pendant que la France prépare un projet de loi sur les fake news, l’Union européenne publie cette semaine les recommandations d’un groupe d’experts réuni par la Commission pour endiguer le phénomène. ; – SXSW : des robots-journalistes déjà bien meilleurs que les vrais ! ; – 5G, futur des usages mobiles : voici tout ce qui va changer ; – Street School, l’école de journalisme des profils atypiques qui cartonne ; – Robots et drones seront-ils les futurs gardiens de la planète ?. (@Metamedia).

#SiliconValley

► « Ils vous écraseront comme un insecte » : comment la Silicon Valley fait régner la loi du silence. Tables de ping pong, canapés moelleux, bars à smoothies… La plupart des géants de la tech rivalisent d’inventivité pour transformer leurs sièges sociaux en espaces de travail ultramodernes où il fait bon vivre. Le but : stimuler l’innovation en chouchoutant les employés. Voilà pour la façade. Mais derrière ce cadre idyllique se cache une culture du secret poussée à l’extrême. Et gare à ceux qui brisent la loi du silence. Le site du journal britannique The Guardian a publié, vendredi 16 mars, une enquête montrant comment les géants de la Silicon Valley font en sorte que rien ne fuite d’entre leurs murs. Le récit et les témoignages sont glaçants. Facebook a ainsi mis en place une équipe de « chasseurs de taupes ». « Ce qu’ils savent sur toi est terrifiant », affirme un ancien salarié sous couvert d’anonymat. Accusé d’avoir divulgué des informations anodines à la presse, ce dernier a été confronté à ce qu’il appelle « la police secrète de Mark Zuckerberg », le patron de l’entreprise. Ses employeurs savaient tout, dit-il : les enregistrements d’une capture d’écran qu’il avait prise, les liens sur lesquels il avait cliqué… Ils lui ont aussi expliqué qu’ils avaient eu accès à sa conversation par tchat avec le journaliste. (@Big_Browser).

#Solaire

► L’autoconsommation collective bientôt sur les rails ? On l’attendait depuis septembre dernier, et une conférence de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) à la tonalité plutôt favorable au développement de l’autoconsommation en France. Mais la délibération qu’a publiée la CRE le 21 février dernier n’est pas celle qu’attendaient les professionnels. Quoiqu’encore émergente en France, l’autoconsommation individuelle, adoptée par quelque 20.000 foyers, (contre 500.000 en Allemagne), se développe sans encombre. La CRE propose la mise en place d’un tarif d’achat unique s’appliquant aux particuliers qui revendent la totalité de leur production et à ceux qui autoconsomment. L’autoconsommation collective, en revanche, demeure plus épineuse. Définie par un décret du 28 avril 2017, elle désigne « l’exploitation d’une installation électrique et la consommation de tout ou partie de l’électricité produite par un groupe de personnes liées en une personne morale et géographiquement proches. » (@latribune).

#InformatiqueQuantique

► L’heure des premières applications business. Cela fait des années qu’on en parle, mais désormais l’informatique quantique pourrait bien franchir les portes de l’entreprise. Si exploiter un ordinateur quantique, installé dans ses propres locaux, relève toujours du quasi-fantasme pour les entreprises, le cloud rend la technologie aujourd’hui exploitable. « Via une interface de programmation, il est possible de paramétrer l’ordinateur quantique installé à Vancouver, grâce à du langage informatique classique, comme le python par exemple », explique Marc Carrel-Billiard, directeur monde de la recherche et développement chez Accenture. Son entreprise travaille avec le laboratoire Biogen à l’exploitation de cette nouvelle puissance informatique. (@EchosExecutives).

#IntelligenceArtificielle

► L’intelligence artificielle, une technologie pour les grands groupes ? L’intelligence artificielle est-elle une révolution de salon ? Autrement dit, une technologie révolutionnaire qui sera l’apanage des grands groupes ? Une étude réalisée par Malakoff Médéric et le BCG sur l’impact de l’intelligence artificielle sur l’organisation du travail montre que, face à la lame de fond de l’IA, toutes les entreprises ne sont pas égales.Ainsi, seul un dirigeant sur cinq déclare que l’IA est aujourd’hui une priorité stratégique pour lui. Mais ce chiffre cache de fortes disparités : à horizon 5 ans, 53% des entreprises de plus de 250 salariés pensent en faire une priorité contre seulement 32% des PME et TPE. Ces dernières semblent moins conscientes des changements à venir, à moins qu’elles ne soient simplement moins bien armées pour y faire face… (@bymaddyness).

17 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – samedi 17 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Television

x► Quelle télévision publique voulons-nous pour demain ? Avec l’initiative populaire « Oui à la suppression des redevances radio et télévision ? » proposée aux citoyens suisses le 4 mars par des jeunes du mouvement de jeunesse du Parti libéral-radical pour qui la redevance « n’a plus rien à voir avec leur génération », la question du rôle des médias de service public est posée. Le rejet de la proposition par 71,6 % des votants atteste de l’attachement des citoyens aux médias publics. La question de l’audiovisuel public peut s’étendre en Europe et les dernières déclarations du Président Emmanuel Macron sur sa volonté de transformer le secteur attestent de l’actualité du débat. L’enjeu est démocratique et nécessite de répondre à la question : quelle télévision de service public voulons-nous pour demain en France ? (@FR_Conversation). Légende image : A quoi ressemblera l’audiovisuel public de demain? Crédit : Pixabay, CC BY-SA

#IntelligenceCollective

► Internet face à la complexité ! es termes ‘intelligence collective’ désignent la capacité des êtres vivants d’une même communauté à coopérer afin d’innover et résoudre des problèmes, augmentant ainsi leurs capacités cognitives. C’est Pierre Lévy qui a inventé ce terme en 1994 en lien avec la création d’Internet. Il a été souligné par l’intervenant apiculteur que les humains n’ont pas le monopole de l’intelligence collective. Les abeilles, les fourmis et les termites communiquent et coopèrent de manière étroite et ont une division du travail poussée. Même si les capacités cognitives d’une seule abeille sont limitées, la ruche dans son ensemble manifeste une « intelligence émergente » qui lui permet d’apprendre et de résoudre des problèmes. Ce qui distingue l’humain d’autres espèces sociales, c’est sa capacité à accumuler et transmettre ses savoir-faire d’une génération à l’autre. Cela donne une capacité d’apprentissage accélérée par rapport à la simple évolution biologique. Cette transmission existait, bien sûr, avant Internet, mais la capacité d’Internet à faire avancer la mémoire partagée ainsi que l’apprentissage collaboratif offre la possibilité de franchir un nouveau seuil d’augmentation de l’intelligence collective. (@EchoSciGre).

#IntelligenceArtificielle

► Un air de Black Mirror : Walmart dépose un brevet pour des abeilles robotisées autonomes. L’information relayée par Business Insider nous rappelle étrangement l’épisode final de la saison 3 de Black Mirror, dans lequel de petites abeilles-robots autonomes échappent à tout contrôle. Comme de vraies abeilles, ces nouveaux drones transporteraient le pollen d’une plante à une autre, en utilisant des capteurs et des caméras pour détecter l’emplacement des cultures. Repéré par CB Insights, ce brevet déposé apparaît avec cinq autres brevets. L’un d’entre eux vise à la conception de drones dans le but d’identifier d’éventuels parasites dans les cultures, et d’autres seraient quant à eux chargés de surveiller la santé des récoltes. Walmart n’a pas immédiatement répondu à la demande de commentaires de Business Insider. Bien que l’objectif exact de Walmart pour ces brevets ne soit pas clair, ceux-ci déposés suggèrent que l’entreprise – numéro 1 mondial de la grande-distribution – espère acquérir plus de contrôle sur sa chaîne d’approvisionnement alimentaire. Logique, étant donné que l’enseigne vient d’annoncer qu’elle étendra prochainement sa livraison d’épicerie à plus de 800 magasins qui desservent 40 % des ménages américains. (@sciencepost_fr).

#Data

► Les fuites de données, armes de déstabilisation massive. Par François Fluhr, France Télévisions, Prospective et MediaLab. Paradise Papers, WikiLeaks, affaire Snowden : en une décennie les fuites massives de données, les fameuses « leaks » se sont multipliées. Certaines font la une des médias à travers le monde quand d’autres restent inconnues du public. Pierre Gastineau et Philippe Vasset, co-auteurs du livre Armes de déstabilisation massive, nous ont fait découvrir, à l’occasion d’un petit-déjeuner au Tank, les coulisses de ce phénomène qui se révèle parfois bien plus organisé qu’il n’y paraît… Ces deux auteurs ont recensé un peu plus de 40 fuites massives de données depuis 2006 et ont été interpellés par un lourd paradoxe : « C’est un phénomène qui est habituellement considéré comme une manifestation de transparence, c’est-à-dire, la diffusion massive de documents qui a priori ne sont pas destinés à être publics. Mais dans le même temps, il s’agit probablement de l’un des phénomènes les plus opaques de la sphère informationnelle d’aujourd’hui. Puisque ces fuites sont toujours couvertes par l’anonymat, même les journalistes ne connaissent pas les sources. » Lire la suite sur le site de @metamedia.

#Ville

► La ville « citizen centric » se dessine à Besançon. En 2050, 66 % de la population mondiale habitera dans les villes. L’irrésistible urbanisation qui modèle la démographie planétaire soulève des enjeux colossaux. Comment rendre « vivables les grandes métropoles ? » Comment organiser leur « soutenabilité économique, sociale et environnementale ? » Si la Smart City occupe une place de plus en plus centrale dans la réflexion stratégique des territoires, c’est qu’elle pourrait bien être un instrument commun de réponse aux principaux défis de la ville du futur. « Les opportunités inédites d’analyse et de compréhension des usages offertes par le numérique constituent un réel atout pour une orientation pragmatique et utilitaire de l’action publique dans ses différents champs d’application », affirme Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon et président de la Communauté d’agglomération du Grand Besançon. (@LesEchos).

► À Auroville, qui fête ses cinquante ans, l’utopie est toujours vivante. Auroville, la ville dont la Terre a besoin. C’est en ces termes que Mirra Alfassa, appelée aussi « la Mère », désignait le projet de cette cité utopique. D’origine française, elle fut la compagne spirituelle de Sri Aurobindo (1872-1950), maître indien, dans son ashram de Pondichéry. C’est elle qui a imaginé dès 1954 cette cité utopique : “Il devrait y avoir quelque part sur la terre un lieu dont aucune nation n’aurait le droit de dire « il est à moi » ; où tout homme de bonne volonté ayant une aspiration sincère pourrait vivre librement comme un citoyen du monde et n’obéir qu’à une seule autorité, celle de la suprême vérité ; (…) dans ce lieu idéal, l’argent ne serait plus le souverain seigneur ; la valeur individuelle aurait une importance très supérieure à celle des richesses matérielles et de la position sociale. (…) En résumé, ce serait un endroit où les relations entre êtres humains, qui sont d’ordinaire presque exclusivement fondées sur la concurrence et la lutte, seraient remplacées par des relations d’émulation pour bien faire, de collaboration et de réelle fraternité. » L’inauguration d’Auroville a eu lieu le 28 février 1968, sous l’égide de l’Unesco. (@Reporterre).

#Entreprise

► Le grand bond des licornes chinoises. Sur le tapis rouge défilent toutes les stars du pays. Yang Mi, Li Yuchun, Gül – nezer Bextiyar… Leurs noms n’évoquent rien aux oreilles des Français, pourtant ces grandes actrices et chanteuses chinoises ont été célébrées en décembre au iQiyi All-Star Carnival de Pékin. Cet événement annuel récompense les artistes de l’empire du Milieu et de tout le continent asiatique. L’organisateur n’est pas une vénérable institution, mais une start-up âgée d’à peine 8 ans qui, après la fête et les paillettes, prépare son arrivée en Bourse. Elle n’est pas la seule. Une dizaine de nouveaux géants de la technologie va lui emboîter le pas. Autant d’opérations suivies de très près par Pékin. IQiyi, un nom quasi imprononçable pour un Occidental, diffuse sur le Web des programmes vidéo gratuits et des films de cinéma – un mélange de YouTube et de Netflix. Cette filiale du moteur de recherche Baidu est déjà valorisée plusieurs milliards de dollars, une « licorne » selon le jargon en vogue dans la Silicon Valley. (@LExpress).

#HautDebit

► En Maine-et-Loire, tous les foyers seront raccordés à la fibre optique en 2022. Pour le département de Maine-et-Loire, qui est désormais l’un des premiers en France à se lancer dans une couverture 100% fibre, malgré un fort pourcentage de foyers isolés, la mise en place d’un réseau Très Haut Débit (THD), ne date pas d’hier. Déjà, en 2002, le Conseil Général de l’époque avait investi 65 M€ et l’opérateur Orange a assuré le déploiement de la fibre dans les grandes villes du département. Restait alors à la collectivité de raccorder 220 000 prises sur 42 communes, dont certaines peu denses. Ce sera fait en 2022. La délégation de service pour le déploiement et l’exploitation a été attribuée à TDF. « L’engagement partait d’un constat simple : la rupture de droit en matière d’accès internet entre nos concitoyens », a déclaré le président Christian Gillet, président du Conseil Départemental. « Même si Internet n’est pas une service public obligatoire comme l’eau ou l’électricité, nous nous devions de ne pas laisser se creuser une nouvelle fracture numérique et à travers elle, une fracture intellectuelle et culturelle ». Et, même si, comme l’avouait le président la situation en matière de réseaux haut débit « n’est pas aussi critique que dans d’autre départements ». (@villeintelmag).

#Ecole

► Une école anglaise utilise Minecraft pour enseigner la préhistoire. Dans le comté anglais de Cambridgeshire, une école intègre le jeu vidéo Minecraft à ses enseignements sur la préhistoire. Au sein du jeu, les élèves reconstituent une ville de l’âge du bronze, accompagnés par des spécialistes. Minecraft est un jeu vidéo « bac à sable », ce qui signifie que son joueur y est libre de définir ses objectifs, en fonction de sa propre créativité. Cette caractéristique en fait un outil propice à l’apprentissage. En mai 2017, Microsoft a justement lancé une fonctionnalité du jeu baptisée Minecraft Education, permettant aux étudiants d’apprendre à coder. Une école primaire anglaise, située dans le comté de Cambridgeshire, a choisi d’exploiter cette version du jeu vidéo pour rendre les cours d’histoires plus palpitants. Les enfants de la Haslingfield School ont en effet reconstitué une ville de l’âge du bronze à l’intérieur de Minecraft. Pour cela, les apprentis historiens ont bénéficié d’un accompagnement prodigué par des experts de l’Université de Cambridge. « Avaient-ils des maisons ? Avaient-ils des chaussures ? Voilà le genre de questions qu’ils m’ont posé », explique Adam Green, membre du département d’archéologie de l’université. « Cela m’a rapidement semblé clair, qu’en utilisant Minecraft Education, que [ce programme] pouvait s’appliquer de manière plus large dans les écoles, que de juste s’en servir pour coder. L’idée, ici, est de l’appliquer à l’histoire », complète Philip Golden, qui s’occupe du club de code de l’école. Dans un esprit similaire, les « serious games » sont aujourd’hui utilisés par des professeurs convaincus que les jeux vidéos sont une ressource à part entière pour les écoles. (@Numerama). A lire aussi : Comment Minecraft peut transformer l’école… et les élèves (@thot).

#JeuVideo

► Non, non, et non, les jeux vidéo ne créent pas des tueurs de masse. C’est une vieille rengaine, à la logique plus que contestable. Les tueries dans des lycées américains, dont la dernière à Parkland en Floride a fait 17 morts, ne s’expliquent pas par la libre circulation des armes à feu aux Etats-Unis, mais par… la violence des jeux vidéo. Le président américain Donald Trump a lui aussi appuyé cette thèse farfelue, jeudi 8 mars, lors d’une rencontre avec les professionnels du secteur, détournant au passage le débat sur le contrôle des armes. « Le niveau de violence dans les jeux vidéo modifie les pensées des plus jeunes », avait déjà asséné Donald Trump sur CNN, à la fin février, après la tuerie de Parkland. Le jeudi 8 mars, la Maison-Blanche a ainsi proposé un montage vidéo afin d’illustrer la violence des jeux vidéo, mettant en scène une succession de mini-séquences où l’hémoglobine gicle, tirées de jeux comme « Call of Duty », « Wolfenstein » ou « Fallout ». « Ces scènes de jeu vidéo ont été trouvées sur YouTube, elles contiennent de la violence extrême, du gore intense et des conduites criminelles. Leur contenu n’est pas adapté aux enfants », insiste la Maison Blanche. (@OleMag).

#MediaSocial

► Censure de « L’Origine du monde » : une faute de Facebook reconnue, mais pas sur le fond. Cela faisait sept ans que Frédéric Durand-Baïssas attendait des réponses. Sept ans que ce professeur des écoles accusait Facebook d’avoir désactivé son compte personnel à cause d’une simple photo de tableau. Jeudi 15 mars, une faute du réseau social a finalement été reconnue par la justice, mais pas sur le fond de l’affaire. Le tribunal a jugé illicite une clause établie par Facebook, qui lui donnait le droit de désactiver le compte d’une personne sans nécessairement avoir à lui donner une justification. M. Durand-Baïssas a d’ores et déjà annoncé qu’il ferait appel. L’affaire a commencé en 2011. Cette année-là, M. Durand-Baïssas poste sur son profil Facebook L’Origine du monde, une œuvre de Gustave Courbet représentant un sexe féminin. Quelque temps après, il s’étonne de voir son compte désactivé pour non-respect des règles d’utilisation du réseau social. Il demande alors à Facebook de revenir sur sa décision, mais l’entreprise refuse. Le professeur décide, quelques mois plus tard, de porter plainte pour atteinte à la liberté d’expression. (@Pixelsfr).

 

16 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – vendredi 16 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Data

x► Les données personnelles issues du Web, mine d’or pour les sciences sociales ? Depuis plus de six mois, Raj Chetty, un économiste de Stanford, travaille sur une étude pour mieux comprendre le lien entre les inégalités économiques et les réseaux de relations sociales. Pour cela, Facebook lui a transmis les données personnelles de ses utilisateurs américains et canadiens. Cela représente plus de 239 millions de comptes et un nombre d’informations impossible à estimer sur leurs interactions sociales, le temps passé sur Internet, leurs centres d’intérêt, et même leur niveau de revenu. Les informations collectées sur le Web représentent en effet une base de données inédite pour la recherche. D’après le docteur en sociologie, Dominique Boullier, elles sont des “données de troisième génération” pour les sciences sociales. Il fait référence aux différentes étapes de la sociologie, d’abord fondée sur les informations obtenues via le recensement organisé par l’État dès le début du XIXe siècle, puis sur les données issues des sondages, qui consistent à interroger directement un échantillon représentatif de la population. Ces dernières représentent les données de deuxième génération. (@FigaroTech). Les traces laissées par nos activités sur le Web ouvrent de nouvelles perspectives sur la façon de faire des sciences sociales. – Crédits photo : Ron Dale/Shutterstock / Ron Dale.

#Ville

► Désertification des centres-villes : un rapport pour revitaliser les villes petites et moyennesLe rapport sur la « revitalisation commerciale des villes petites et moyennes », rédigé par le président honoraire des chambres de commerce et d’industrie de France, André Marcon, préconise de « supprimer la règle de fermeture des magasins à dominante alimentaire le dimanche à 13h sous condition d’un accord collectif préalable » pour les établissements de moins de 3.000 m2″. « Une plus grande ouverture des magasins aurait un impact positif pour revitaliser les centres villes » note le rapport, qui propose aussi de multiplier l’ouverture des magasins à midi. « Si on veut faire vivre ces villes moyennes il faut ramener les habitants », a commenté M. Mézard, après la remise du rapport. Celui-ci détaille aussi des mesures pour les transports et la gouvernance, notamment à travers la mise en place de « managers de centre-ville » pour assurer la « coordination entre les services intercommunaux, les services municipaux et les acteurs de terrain ». (@latribune).

► Cinq villes françaises s’allient pour garantir la souveraineté de leurs smart cities. Pour peser face au privé, il faut mutualiser ses bases données. C’est le constat auquel sont arrivées cinq collectivités françaises : les métropoles de Lyon, Nice, Bordeaux et Angers ainsi que la ville de Paris travaillent à la création d’une couche transversale de données commune. Pour comprendre l’importance stratégique de cette couche, il faut reconstituer le parcours de la donnée dans la smart city. Récupérée par un capteur, elle passe ensuite par un réseau télécom, puis est transférée dans une base données pour être présentée de manière exploitable aux développeurs, qui, pour créer des services, pourront interagir avec la donnée via une interface de programmation (API). Ce sont ces deux derniers aspects que les collectivités souhaitent mutualiser : une couche d’interopérabilité présentant les données de toutes les villes de manière identique, et qui permettrait ensuite de proposer une API commune. (@journaldunet).

#Telecom

► Le déploiement de la fibre en zone rurale sous haute surveillance. L’Internet ultra-rapide arrive dans les campagnes. Ce n’est pas encore très visible, puisque sur 10 millions de prises raccordables en fibre optique actuellement en France, seules 1,2 million sont dans les zones rurales, selon l’Arcep. Or ces zones peu denses comptent 16 millions de logements et de locaux professionnels, contre 14 millions dans les villes moyennes et 6 millions dans les grandes villes. Signe que tout cela ne va pas vite : la France reste perdue dans les tréfonds des classements européens, en termes de vitesse de connexion moyenne. « Mais ce retard doit être relativisé », faisait valoir Pierre-Michel Attali, directeur territoires numériques au cabinet Idate. Si l’Hexagone paraît à la peine, c’est avant tout lié à plusieurs spécificités : une densité moindre de population, un réseau câblé bien moins développé que celui de ses voisins et un réseau cuivre dont la structure  limite l’augmentation des débits sur l’infrastructure historique. (@LesEchos).

#GAFA

► Géants du numérique : l’UE va proposer une taxe et une fiscalité adaptées. Les firmes américaines Google ou Facebook ne sont pas les seules visées, mais étant donné l’écrasante part de marché des « techs » californiennes dans l’économie digitale, cette annonce risque de tendre encore des relations déjà compliquées entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE), après que le président Donald Trump a menacé de relever les taxes sur les importations d’acier et d’aluminium dans son pays.Pour la Commission européenne, le but est d’en finir avec des pratiques de contournement fiscal qui ont conduit Apple, Google et consorts à payer des impôts bien plus bas que ceux auxquels sont soumises les sociétés plus classiques, spécialement les PME. (@LeMondefr).

#Presse

► Des robots-journalistes déjà bien meilleurs que les vrais ! Et des journalistes qui aiment travailler avec eux en plus ! C’est ce qu’ont affirmé cette semaine à Austin des professionnels de médias scandinaves qui publient depuis plusieurs mois des articles produits automatiquement par des machines. « Ce sont même nos employés les plus efficaces ! », a assuré Robin Govik, directeur du numérique de MittMedia devant une salle comble et médusée lors du festival South by SouthWest au Texas. Car, en gros, ils sont plus productifs, plus fiables et plus lus. Défendant l’automatisation de la rédaction pour la libérer des tâches ingrates et mieux servir son audience, ce groupe de presse suédois (30 journaux) assure qu’après les avoir testés, les journalistes sont ravis désormais de travailler avec des robots. « Car avant, c’étaient eux les robots ! ». « Avec la chute de 25% des effectifs dans les réactions suédoises ces dernières années, les machines produisent des contenus que les journalistes ont arrêté de produire, mais que les gens réclament ». (@metamedia).

#IntelligenceArtificielle

► Pourquoi l’intelligence artificielle a-t-elle besoin des femmes ?Intelligence artificielle (IA), ce sont les mots qu’on lit dans tous les articles de techno depuis un bout! Et qui intéresse même ma grand-mère ! Parce que cette technologie devient omniprésente dans nos vies, il est important de s’assurer qu’elle évolue de la bonne façon, car ceci n’a pas toujours été le cas. Me Gabrielle Paris Gagnon, avocate en droit des technologies chez Propulsio conseillers d’affaires 360, m’explique que, bien que l’IA soit un grand bond pour l’humanité, il n’en reste pas moins qu’elle n’est pas tout à fait au point. «Pendant les dix dernières années, l’apprentissage profond a connu des percées sans précédent grâce à l’utilisation des cartes graphiques, à la disponibilité de bases de mégadonnées et aux avancées scientifiques, rapporte-t-elle. Cette période ne manque pas non plus d’exemples de ratées qui ont démontré les risques liés au manque de diversité au sein des équipes de travail. On peut penser, par exemple, aux systèmes de reconnaissance vocale qui tendent à mieux performer avec des voix d’hommes ou des systèmes de reconnaissance faciale qui ne détectent pas des utilisateurs noirs. » Pour rappel, voici quelques cas où l’intelligence artificielle a connu des ratés (et je dis ça avec retenue). Sachez que plusieurs de ces cas n’existent plus aujourd’hui, car ils ont été corrigés. (@metromontreal).

► L’intelligence artificielle ne peut se comparer à l’homme : elle n’a ni corps, ni masse Nous sommes lents, et c’est parce que nous sommes bien réels. C’est – de la – physique. Nous sommes des corps qui pensent, bougent et travaillent le monde réel. Lentement. En fait, dans notre quotidien, rien ne se déplace vraiment vite, en particulier rien de ce qui contribue à la vie. Dans le film de science-fiction Her, Scarlett Johansson est une intelligence artificielle consciente qui n’existe que par sa voix. À la fin du film, elle s’en va, lassée par l’homme bien trop lent pour elle. La vitesse de traitement de l’information par les machines est une réalité quotidienne : elle est plus élevée que dans notre cerveau par des ordres de grandeur. Je ne sais pas calculer sans ambiguïté à quel point une machine qui traite de l’information est plus rapide que nous. Cela dépend d’une définition précise, mais de toute façon, le rapport est énorme : 1 000, 10 000, 100 000… Avoir un chiffre exact n’a d’ailleurs pas vraiment d’importance quant à la conclusion. Quelle conversation pourriez-vous avoir avec quelqu’un qui, chaque premier janvier, vous délivre un mot ? Cela représente quelques dizaines de mots échangés au cours d’une vie. Arrive ce qui doit arriver : ces deux existences se séparent. Nous ne pouvons converser qu’avec qui est dans notre temps, qui évolue à notre vitesse. (@EchoSciGre).

► L’intelligence artificielle pourrait créer des « collaborateurs augmentés ». L’intelligence artificielle fait désormais partie de notre vie quotidienne. C’est elle qui décide du prix d’un billet d’avion, ou qui, en épluchant des millions de photos sur Instagram, prédit les tendances de la mode. Elle décide également si une tumeur cancéreuse est opérable ou pas. L’intelligence artificielle est déjà partout. L’année 2018 pourrait être l’année de son passage à l’échelle industrielle, selon le Boston consulting group, qui vient tout juste de publier un rapport très complet sur ce sujet. L’intelligence artificielle est partout, mais elle reste mal connue : seulement 12% des dirigeants et 24% des salariés savent précisément de quoi il s’agit. Les dirigeants s’enthousiasment : plus des trois-quarts d’entre eux voient l’intelligence artificielle comme « une bonne chose », tandis que les salariés sont réservés. 40%  en ont une perception positive et un tiers ne se prononce pas. (@franceinfo).

► « un risque de polarisation entre ceux qui maîtrisent les techniques, et ceux qui ne les maîtrisent pas ». Sylvain Duranton est le directeur de BCG Gamma, spécialiste de la « data » qui conseille les entreprises dans le domaine de l’intelligence artificielle. Selon lui, l’intelligence artificielle va profondément transformer les emplois de demain. Si tous les métiers ne seront pas touchés, beaucoup vont être « automatisés », c’est-à-dire qu’une « grande partie du travail effectué par les personnes va être effectué par les machines ». Même pour les métiers concernés, tous ne seront pas affectés par l’intelligence artificielle de la même façon. (@franceinfo).

#Robotique

► Facebook veut créer un robot terrifiant qui vous suivra partout chez vous. La bonne nouvelle : c’est peut-être la fin du selfie-stick. La mauvaise : ça va peut-être être pire. Facebook a, en effet, fait valider un brevet pour la conception d’un nouveau robot à l’Office américain des Brevets et des Marques (USPTO) le 6 mars dernier. Imaginé par Scott C. Wiley, un employé de Facebook qui travaillait auparavant pour une entreprise de robotique, son concept n’est autre que de mettre au point une sorte de photographe personnel. Le robot en équilibre est conçu pour suivre les utilisateurs dans leur maison afin de capturer ces moments si “instagrammables”, grâce à sa caméra, son écran et son microphone intégrés. En plus de prendre des photos, celui-ci sera par exemple capable de faciliter les vidéo-conférences sur Facebook ou encore d’aider à porter des objets lourds. (@lesinrocks).

15 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 15 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Media

x► Ces médias qui quittent Facebook. Depuis le 8 Février, Folha de S. Paulo, l’un des quotidien les plus distribués au Brésil, n’a pas publié un seul de ses articles sur sa fanpage. Ce « vent » virtuel a été annoncé par un ultime post où le rédacteur en chef du journal Sérgio Dávila a fustigé Facebook qu’il accuse d’être devenu « un terrain inhospitalier pour ceux qui veulent offrir un contenu de qualité comme le nôtre ». Cette décision a été prise à la suite des voeux de Mark Zuckerberg et l’annonce du changement de feed qui laisse moins de place aux articles publiés par les éditeurs de contenus qu’à ceux des proches. Avant même la promesse de Facebook du 12 janvier 2018 d’ « améliorer le bien-être » des utilisateurs, le quotidien tiré à 330 000 exemplaires en semaine, avait mené l’enquête sur la propagation des « fake news ». (@LADN_EU).

#IntelligenceArtificielle

► O21. Faut-il craindre l’intelligence artificielle ? Dans les choix d’orientation, une question ne saurait être éludée : les fonctions auxquelles on se destine risquent-elles d’être dans cinq ou dix ans assumées par des algorithmes ? Dit autrement, cela vaut-il ­encore le coup d’investir cinq années d’une vie pour maîtriser une discipline qui sera mieux exercée par un robot, peut-être moins cher, moins sujet aux sautes d’humeur, plus assidu et presque infaillible, capable de travailler nuit et jour en temps réel, sans exiger de coûteuses compensations ? La question est si urgente que la ministre du travail, Muriel Pénicaud, a commandé un exercice d’anticipation à France Stratégie pour identifier les risques que l’intelligence artificielle (IA) fait courir à l’emploi. Car il s’agit bien de remplacer l’homme non seulement dans sa capacité à reconnaître et à analyser des données, mais aussi à évaluer une situation. « Il s’agit de l’intelligence artificielle forte, résume Salomé Benhamou, de France Stratégie,par laquelle la machine peut apprendre par elle-même au fur et à mesure des nouvelles données qu’elle analyse, par le deep learning. » Par cette technique, l’algorithme qui ­pilote le robot peut générer des hypothèses et pousser des recommandations personnalisées et circonstanciées. Ainsi l’apprentissage artificiel vise-t-il les démarches cognitives. Des capacités telles que le chirurgien-urologue Laurent Alexandre (chroniqueur au supplément « Science & médecine ») prédit que « quasiment aucune activité humaine ne résistera à l’IA ». A lire aussi :   Choisir son orientation : participez à nos conférences O21 à Paris, les 17 et 18 mars (@LeMondefr).

► L’intelligence artificielle, « la pire ou meilleure chose arrivée à l’humanité », estimait Hawking. L’intelligence artificielle n’était pas la spécialité de Stephen Hawking, plutôt célèbre pour ses travaux sur les trous noirs et les secrets de l’univers. Mais ces dernières années, la voix de cet éminent astrophysicien britannique, mort mercredi 14 mars, était devenue l’une des plus puissantes pour alerter l’opinion publique sur les implications des technologies d’intelligence artificielle (IA). « Je pense que le développement d’une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l’humanité », avait-il déclaré en décembre 2014 dans un entretien à la BBC. « Une fois que les hommes auraient développé l’intelligence artificielle, celle-ci décollerait seule, et se redéfinirait de plus en plus vite, avait-il déclaré. Les humains, limités par une lente évolution biologique, ne pourraient pas rivaliser et seraient dépassés. » Ces propos avaient connu un fort écho, alors que les technologies d’intelligence artificielle connaissent, depuis le début des années 2010, d’importants progrès – notamment grâce aux avancées du deep learning, liées à la puissance de calcul et les masses de données désormais accessibles. (@Pixelsfr).

► Télécharger sa conscience dans un ordinateur ? Une startup propose de vous tuer pour le faire ! Vous rêvez de devenir immortels en téléchargeant votre conscience dans un ordinateur ? La startup américaine Nectome prétend pouvoir le faire à terme, en analysant très précisément le cerveau de ses clients. Le problème c’est que cette startup a besoin physiquement de disséquer votre cerveau. La méthode n’a pour l’instant aucune garantie de fonctionner et provoque forcément la mort de ceux qui souhaitent ainsi préserver leur cerveau. Pourtant, une vingtaine de personnes a accepté de verser un acompte de 10.000 dollars pour faire partie des cobayes. (@phonandroid).

#Ville

► La ville imperméable : comment faire face aux aléas des inondations ? Nature contre culture. Le combat entre ces deux entités n’est pas nouveau. Le premier terme serait synonyme d’une sorte de jardin d’Eden où la nature évoluerait seule. Le deuxième terme, quant à lui, désignerait l’emprise humaine sur ces éléments naturels. Aujourd’hui, l’Homme a clairement empiété sur la nature et cherche à la dominer par tous les moyens. Mais cette victoire est-elle réellement effective ? Pas vraiment, car la nature vient régulièrement nous rappeler que, même si l’on fait tout pour la domestiquer, elle est en réalité plus forte que nous. Ainsi, elle nous envoie des tempêtes, des cyclones, des pluies torrentielles, qui entraînent avec eux un certain nombre de destructions dans nos villes. Car à force d’avoir voulu nous éloigner de la nature, nous avons rendu nos villes imperméables et aujourd’hui nous ne pouvons plus amortir les chocs, nous les subissons de plein fouet. Alors pourquoi et comment repenser cette ville imperméable ? Éléments de réponses en prenant comme exemple les inondations. (@Demain_la_Ville).

#Industrie

► Bienvenue dans un futur hyperindustriel. l’heure où, entre reprise manufacturière et déficit commercial, on débat de l’avenir de notre industrie, comment définir les créneaux du futur ? Le monde industriel du siècle passé a rempli nos garages, nos salons, nos cuisines, nos immeubles et nos villes d’objets nouveaux et fascinants. Ce modèle, qui fut celui de la croissance française des « trente glorieuses », touche à sa limite, au moins dans nos pays riches. Pour la mobilité, par exemple, le changement majeur ne sera pas celui du véhicule, fût-il autonome. Ce sera la création de nouveaux systèmes de mobilité, permettant la continuité fluide entre modes, articulant étroitement services, objets et régulations informatiques. Ce sera donc, en large mesure, la réinvention des villes, enjeu plus vaste et complexe que le développement de la consommation de masse. (@LesEchos).

#Transport

► À San Francisco, des passants défonçent des voitures autonomes. Mises en circulation en Californie depuis septembre 2012, les voitures autonomes ont notamment été conçues pour sécuriser les routes américaines. Le pays connaît en effet une hausse inquiétante du nombre de morts sur la route depuis quelques années : plus de 21,5 % d’augmentation en trois ans. Le solutionnisme technologique appliqué à la sécurité routière promet donc de sauver beaucoup de vies en réduisant un facteur de risque important : l’humain. Pourtant, à San Francisco, certains habitants expriment leur hostilité à ces voitures sans conducteur. Un rapport du California Departement of Motor Vehicles publié par The Lost Angeles Times explique qu’un tiers des accidents impliquant des voitures autonomes ont été déclenchés volontairement par des humains. (@usbeketrica).

#Logement

► Une start-up texane veut résoudre le mal-logement… grâce à l’impression 3D. A l’occasion du festival South by Southwest d’Austin, organisé aux Etats-Unis jusqu’au 18 mars, la start-up texane Icon a présenté le mardi 13 mars un prototype d’imprimante 3D servant à imprimer des maisons. L’entreprise a également présenté une première maison de 30 m². Grâce à ce système, Icon assure pouvoir imprimer des maisons de 55 à 75 m² pour moins de 10 000 dollars, et entre douze et vingt-quatre heures. Réalisé avec du ciment, sans étage, la première maison imprimée en 3D comporte un salon, une chambre, une salle de bain et un porche. A terme, l’entreprise souhaite abaisser le coût de fabrication à 4 000 dollars. (@usinenouvelle).

#Energie

► « Les métaux rares sont le pétrole du XXIe siècle ». Et si les énergies renouvelables n’étaient finalement pas renouvelables ? Et si elles contribuaient au réchauffement climatique en émettant de fortes quantités de CO2 ? Et si, au lieu d’ouvrir une ère d’abondance et d’indépendance énergétique, elles ne faisaient que nous rendre dépendant de monopoles de la Chine sur les métaux rares ? Pierre angulaire omniprésente des nouvelles technologies énergétiques et numériques, ces matières premières indispensables sont sources d’enjeux majeurs pourtant peu médiatisés. Usbek & Rica a échangé avec Guillaume Pitron, auteur de La guerre des métaux rares (Les liens qui libèrent, 2018), pour une plongée fascinante des mines chinoises de Baotou jusqu’au Pentagone. (@usbeketrica).

#Informatique

► Selon Chelsea Manning, les codeurs doivent se doter d’un « code éthique ». « Nous autres développeurs, surtout ceux qui travaillent sur des systèmes qui affectent un grand nombre de gens, devons être conscients des conséquences de ce que l’on construit. » Sur la scène du South by Southwest (SXSW) à Austin, au Texas, festival des nouvelles technologies, de la musique et du cinéma, la lanceuse d’alerte Chelsea Manning a appelé mardi 13 mars à plus de responsabilité dans le milieu high-tech. A 30 ans, elle est pratiquement devenue une icône en transmettant au site WikiLeaks des milliers de documents secrets de l’armée et de la diplomatie américaine. Arrêtée, elle avait été condamnée à trente-cinq ans de prison avant que Barack Obama la gracie en mars 2017, écourtant sa peine. « Les médecins ont un code éthique, les développeurs devraient en avoir un aussi. Nous devons avoir un sens de la responsabilité qui va au-delà de nos supérieur(e)s hiérarchiques », a-t-elle plaidé, dans ce qui était sa première apparition dans cet événement très couru par le milieu high-tech (cybersécurité). (@Pixelsfr).

#Information

► Pour combattre le complotisme, YouTube fait appel à Wikipédia. YouTube va s’attaquer aux fausses informations et, plus spécifiquement, aux théories du complot qui font florès sur la plate-forme. « Quand des vidéos porteront sur une théorie du complot, nous afficherons, à côté de la vidéo, des informations issues de Wikipédia au sujet de cet événement », a expliqué, mardi 13 mars, Susan Wojcicki, présidente-directrice générale du groupe spécialiste de la vidéo en ligne, lors d’une conférence dans le cadre du festival South by Southwest (SXSW) à Austin, au Texas. A ce stade, la liste des théories du complot concernées sera issue, elle aussi, de Wikipédia et sera limitée à celles « qui font l’objet de discussions actives sur YouTube », a expliqué Susan Wojcicki. Cette dernière a donné deux exemples : l’idée selon laquelle l’homme n’a pas marché sur la Lune et celle qui veut que les traînées de condensation dans le sillage des avions de ligne sont des produits chimiques destinés à influencer la population (chemtrails). « Les gens pourront encore voir la vidéo, mais ils auront accès à des informations additionnelles sur lesquelles ils peuvent cliquer », a-t-elle expliqué. (@Pixelsfr).

14 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 14 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

x► La ville « citizen centric » se dessine à Besançon. En 2050, 66 % de la population mondiale habitera dans les villes. L’irrésistible urbanisation qui modèle la démographie planétaire soulève des enjeux colossaux. Comment rendre « vivables les grandes métropoles ? » Comment organiser leur « soutenabilité économique, sociale et environnementale ? » Si la Smart City occupe une place de plus en plus centrale dans la réflexion stratégique des territoires, c’est qu’elle pourrait bien être un instrument commun de réponse aux principaux défis de la ville du futur. « Les opportunités inédites d’analyse et de compréhension des usages offertes par le numérique constituent un réel atout pour une orientation pragmatique et utilitaire de l’action publique dans ses différents champs d’application », affirme Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon et président de la Communauté d’agglomération du Grand Besançon. (@LesEchos). Légende image : La Smart City occupe une place de plus en plus centrale dans la réflexion stratégique de Besançon. – Sébastien Bozon/AFP.

► Les projets de villes intelligentes se déploient en Suisse. Rendre la vie des citoyens plus facile, tel est l’objectif ultime des smart cities, ou villes intelligentes. Pour y parvenir, les nouvelles technologies apportent leur lot d’outils et de solutions pour améliorer la planification et la gestion des territoires urbains. En Suisse romande, des initiatives émergent au gré des projets et des start-up. Certaines communes ou certains territoires sortent toutefois du lot à l’image de Porrentruy ou du canton de Genève. Lire aussi : « La Suisse romande n’est pas le plus en avance dans les smart cities ». (@letemps).

► Les data au service des villes. Pionnière dans l’ouverture des données publiques, Rennes Métropole a lancé en février, avec huit partenaires, le Service public métropolitain de la donnée (SPMD), sélectionné dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir. Ce projet de deux ans a vocation à expérimenter une gouvernance robuste dans quatre domaines : l’énergie, l’eau, la mobilité et les données sociodémographiques. Un modèle qui pourra être transposé à d’autres villes s’il s’avère pertinent. «  Les acteurs du territoire ont su s’approprier l »open data’ pour proposer de nouveaux services qui ont facilité, par exemple, les déplacements des Rennais  », observe Isabelle Pellerin, vice-présidente de Rennes Métropole. «  Mais n’était-il pas de notre responsabilité publique de fixer un cadre qui garantisse la protection de ces données, les sécurise et poursuive la réflexion sur l’enjeu que constituent leur croisement et leur valorisation ?  » (@LesEchos).

#Hackeuses

► Le numérique au féminin. Simplon dispense des formations alliant innovation et solidarité. Le projet, né il y a tout juste quatre ans, propose aux personnes en situation de chômage et vivant dans les quartiers prioritaires de se réorienter vers les métiers du numérique. Ils deviennent, en six mois de formation intensive, développeur web. Avec 78% de retour à l’emploi, Simplon a prouvé l’efficacité de ses méthodes. Or un constat s’est imposé. Très peu de femmes éloignées de l’emploi s’y portent volontaires, croyant à tort que ces métiers ne sont pas dans leurs cordes. Voire réservés aux hommes. Elsa Wardé, responsable développement et fondation de Simplon, tord le cou à cette idée reçue : « quiconque ayant une appétence pour le numérique, l’envie et la motivation peut devenir développeur.se. » Se met alors en place l’idée d’un module spécifique, en amont des formations. Pendant six semaines, le cycle « Hackeuses » vise à lever les freins des postulantes. On y aborde les spécificités du métier et les fondamentaux de la programmation informatique. Des visites en entreprises sont organisées et des professionnelles viennent parler de leur parcours. (@CarenewsCom).

#IntelligenceArtificielle

► Tribune intelligence artificielle : l’or Noir du numérique, les 8 tendances clés de cette révolution. L’avenir du commerce sera fait d’algorithmes et d’expériences inédites. La captation d’informations s’est démultipliée autour d’un parcours clients basé sur d’innombrables scénarios et points de contacts. Voici le point de vue de l’échangeur. L’heure est à la bascule, avec une valorisation désormais palpable des données recueillies grâce à l’intelligence artificielle. Dans cette mouvance, de nombreux secteurs se réinventent autour d’un commerce en ébullition : automobile, santé, banque, logistique, loisir etc. Avec l’inexorable avancée du modèle chinois, surpuissant, le commerce du futur se dessine et préfigure d’un bouleversement des usages. À travers les quatre grands salons que sont le Web Summit de Lisbonne, le Shoptalk de Copenhague, le CES de Las Vegas et le Retail’s Big Show de New York et grâce à sa proximité avec le retail, l’équipe de l’Echangeur met en exergue les 8 tendances clés de cette révolution : l’avènement du conversationnel, l’expérience in store, l’utilisation de l’image, la réalité augmentée, l’hyper automatisation, la surpuissance des marketplaces et, bien sûr, l’intelligence artificielle et la montée en force du modèle chinois.

#Robotique

► Pourquoi la Robocup 2020 est stratégique pour la robotique française. Née en 1996, la Robocup s’est progressivement ancrée comme un rendez-vous drainant chaque année 450 équipes venus de 45 pays, 3.500 participants, 40.000 visiteurs, et générant selon les années entre 7 et 15 millions d’euros de retombées en six jours. Le défi initial paraissait un peu fou : réussir à créer avant 2050 une équipe de robots totalement autonomes capables de battre l’équipe humaine championne du monde de football. Chaque année, la compétition choisit un nouveau théâtre. Mettant aux prises des équipes de robots footballeurs, humanoïdes ou non, sur des terrains de dimension réduite, la Robocup a progressivement élargi son spectre avec de nouvelles « ligues » abordant d’autres dimensions de la robotique : sauvetage lors de catastrophes, logistique dans l’industrie, aide à la personne et assistance domestique. Chacune oppose des engins autonomes, donc évoluant sans aucune intervention humaine, conçus à partir des recherches menées partout sur le globe dans les domaines de la robotique, de la mécatronique, de l’informatique, de l’électronique, de la mécanique, de l’internet des objets, de l’intelligence artificielle… (@LaTribuneBdx).

#Presse

► L’intelligence artificielle, futur turbo des rédactions ? L’intelligence artificielle est de plus en plus utilisée par la presse pour automatiser des tâches rédactionnelles, mais elle trouve encore assez vite ses limites, selon des spécialistes.Le quotidien 20 Minutes a ainsi présenté au salon Big Data, organisé à Paris, ses efforts pour construire un « assistant du journaliste », qui ferait à sa place des tâches automatisables pour lui laisser la partie la plus humaine, l’analyse et l’art du récit. Le projet visait à proposer automatiquement au journaliste des « tags », des mots clefs permettant de faire le lien avec d’autres informations, ainsi qu’un titre et un résumé de l’article. (@LePoint).

#Information

► L’Union européenne lance à son tour l’offensive anti fake news. Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de l’Innovation. « Une approche multidimensionnelle de la désinformation » : c’est le titre du rapport publié cette semaine par le groupe d’experts de haut niveau sur les fake news réuni par la Commission européenne, composé de représentants des médias, des plateformes et de la société civile. Derrière cet intitulé pour le moins cryptique se cache une démarche simple : placer l’Union européenne en tête de proue de la lutte anti fake news pour armer les sociétés européennes contre la désinformation en ligne. Une manière aussi pour Bruxelles, qui ne veut pas de loi, de dire que de telles initiatives au niveau européen, constituent le seul niveau valable pour lutter contre ce fléau. (@metamedia).

► L’Union Européenne s’attaque aux « fake news ». Le comité d’experts sur les fake news mis en place en novembre dernier par la Commission Européenne vient de rendre public son rapport. Issu de quatre réunions et d’intenses échanges, il survient alors que les études scientifiques sur la diffusion préférentielle des fausses nouvelles sur les réseaux sociaux comme Twitter ont fait la Une de la revue Science vendredi 9 mars (lire une analyse de ces études ici). Ou qu’Emmanuel Macron annonce une intervention législative favorisant l’action judiciaire contre la diffusion de fausses informations. Ce texte met d’emblée le sujet au niveau d’un «risque pour nos processus démocratiques, la sécurité nationale, le tissu social, et peut miner la confiance dans une société de l’information et le marché unique numérique». Un risque dont l’origine est précisée rigoureusement : la propagation volontaire d’information fausses, imprécises ou trompeuses conçues et diffusées pour nuire au public ou pour en obtenir un profit économique, financier, politique (en particulier lors des élections) ou idéologique. Le rapport ne s’intéresse donc que très peu à la propagation d’une fausse information par des personnes ne les ayant pas identifiées comme telles, et donc victimes de la désinformation. (@Huetsylvestre).

#Video

► Croissance à grande vitesse pour la SVOD en Europe. Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de l’Innovation. On s’en doutait, une étude de l’Observatoire européen de l’audiovisuel est venue le confirmer : le marché de la SVOD se porte très bien en Europe. Mais les taux de croissance à deux, voire trois chiffres cachent une autre réalité : la croissance du secteur est drivée par un petit nombre d’acteurs (Netflix et Amazon) et de pays (les pays du Sud rattrapent leur retard sur la Scandinavie et le UK). (@metamedia).

#Publicite

► Le marché confirme son embellie. « Enfin, ça bouge ! » sourient les professionnels du secteur. Doucement, précautionneusement, mais avec obstination, les recettes publicitaires nettes des médias redressent la tête pour la seconde année consécutive. Mieux, « elles s’élèvent à 13,7 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année 2017, en progression de 1,2 % par rapport à 2016 », ont révélé mardi après-midi l’Institut de recherches et d’études publicitaires (IREP), Kantar Media et France Publicité. Pour mémoire, ces recettes publicitaires n’avaient connu qu’une hausse très modeste de 0,2 % en 2016 versus 2015 et de 0,6 % au 1er semestre 2017, suscitant l’inquiétude. Mieux, sur le périmètre télévision + cinéma + radio + presse + publicité extérieure + Internet, le marché a même enregistré une progression de 2,4 % en 2017 versus 2016. Là où, l’an dernier, Philippe Legendre, directeur délégué général de l’Irep, ne tablait que sur un rebond de 1,5 %. (@LesEchos).