15 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – jeudi 15 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Media

x► Ces médias qui quittent Facebook. Depuis le 8 Février, Folha de S. Paulo, l’un des quotidien les plus distribués au Brésil, n’a pas publié un seul de ses articles sur sa fanpage. Ce « vent » virtuel a été annoncé par un ultime post où le rédacteur en chef du journal Sérgio Dávila a fustigé Facebook qu’il accuse d’être devenu « un terrain inhospitalier pour ceux qui veulent offrir un contenu de qualité comme le nôtre ». Cette décision a été prise à la suite des voeux de Mark Zuckerberg et l’annonce du changement de feed qui laisse moins de place aux articles publiés par les éditeurs de contenus qu’à ceux des proches. Avant même la promesse de Facebook du 12 janvier 2018 d’ « améliorer le bien-être » des utilisateurs, le quotidien tiré à 330 000 exemplaires en semaine, avait mené l’enquête sur la propagation des « fake news ». (@LADN_EU).

#IntelligenceArtificielle

► O21. Faut-il craindre l’intelligence artificielle ? Dans les choix d’orientation, une question ne saurait être éludée : les fonctions auxquelles on se destine risquent-elles d’être dans cinq ou dix ans assumées par des algorithmes ? Dit autrement, cela vaut-il ­encore le coup d’investir cinq années d’une vie pour maîtriser une discipline qui sera mieux exercée par un robot, peut-être moins cher, moins sujet aux sautes d’humeur, plus assidu et presque infaillible, capable de travailler nuit et jour en temps réel, sans exiger de coûteuses compensations ? La question est si urgente que la ministre du travail, Muriel Pénicaud, a commandé un exercice d’anticipation à France Stratégie pour identifier les risques que l’intelligence artificielle (IA) fait courir à l’emploi. Car il s’agit bien de remplacer l’homme non seulement dans sa capacité à reconnaître et à analyser des données, mais aussi à évaluer une situation. « Il s’agit de l’intelligence artificielle forte, résume Salomé Benhamou, de France Stratégie,par laquelle la machine peut apprendre par elle-même au fur et à mesure des nouvelles données qu’elle analyse, par le deep learning. » Par cette technique, l’algorithme qui ­pilote le robot peut générer des hypothèses et pousser des recommandations personnalisées et circonstanciées. Ainsi l’apprentissage artificiel vise-t-il les démarches cognitives. Des capacités telles que le chirurgien-urologue Laurent Alexandre (chroniqueur au supplément « Science & médecine ») prédit que « quasiment aucune activité humaine ne résistera à l’IA ». A lire aussi :   Choisir son orientation : participez à nos conférences O21 à Paris, les 17 et 18 mars (@LeMondefr).

► L’intelligence artificielle, « la pire ou meilleure chose arrivée à l’humanité », estimait Hawking. L’intelligence artificielle n’était pas la spécialité de Stephen Hawking, plutôt célèbre pour ses travaux sur les trous noirs et les secrets de l’univers. Mais ces dernières années, la voix de cet éminent astrophysicien britannique, mort mercredi 14 mars, était devenue l’une des plus puissantes pour alerter l’opinion publique sur les implications des technologies d’intelligence artificielle (IA). « Je pense que le développement d’une intelligence artificielle complète pourrait mettre fin à l’humanité », avait-il déclaré en décembre 2014 dans un entretien à la BBC. « Une fois que les hommes auraient développé l’intelligence artificielle, celle-ci décollerait seule, et se redéfinirait de plus en plus vite, avait-il déclaré. Les humains, limités par une lente évolution biologique, ne pourraient pas rivaliser et seraient dépassés. » Ces propos avaient connu un fort écho, alors que les technologies d’intelligence artificielle connaissent, depuis le début des années 2010, d’importants progrès – notamment grâce aux avancées du deep learning, liées à la puissance de calcul et les masses de données désormais accessibles. (@Pixelsfr).

► Télécharger sa conscience dans un ordinateur ? Une startup propose de vous tuer pour le faire ! Vous rêvez de devenir immortels en téléchargeant votre conscience dans un ordinateur ? La startup américaine Nectome prétend pouvoir le faire à terme, en analysant très précisément le cerveau de ses clients. Le problème c’est que cette startup a besoin physiquement de disséquer votre cerveau. La méthode n’a pour l’instant aucune garantie de fonctionner et provoque forcément la mort de ceux qui souhaitent ainsi préserver leur cerveau. Pourtant, une vingtaine de personnes a accepté de verser un acompte de 10.000 dollars pour faire partie des cobayes. (@phonandroid).

#Ville

► La ville imperméable : comment faire face aux aléas des inondations ? Nature contre culture. Le combat entre ces deux entités n’est pas nouveau. Le premier terme serait synonyme d’une sorte de jardin d’Eden où la nature évoluerait seule. Le deuxième terme, quant à lui, désignerait l’emprise humaine sur ces éléments naturels. Aujourd’hui, l’Homme a clairement empiété sur la nature et cherche à la dominer par tous les moyens. Mais cette victoire est-elle réellement effective ? Pas vraiment, car la nature vient régulièrement nous rappeler que, même si l’on fait tout pour la domestiquer, elle est en réalité plus forte que nous. Ainsi, elle nous envoie des tempêtes, des cyclones, des pluies torrentielles, qui entraînent avec eux un certain nombre de destructions dans nos villes. Car à force d’avoir voulu nous éloigner de la nature, nous avons rendu nos villes imperméables et aujourd’hui nous ne pouvons plus amortir les chocs, nous les subissons de plein fouet. Alors pourquoi et comment repenser cette ville imperméable ? Éléments de réponses en prenant comme exemple les inondations. (@Demain_la_Ville).

#Industrie

► Bienvenue dans un futur hyperindustriel. l’heure où, entre reprise manufacturière et déficit commercial, on débat de l’avenir de notre industrie, comment définir les créneaux du futur ? Le monde industriel du siècle passé a rempli nos garages, nos salons, nos cuisines, nos immeubles et nos villes d’objets nouveaux et fascinants. Ce modèle, qui fut celui de la croissance française des « trente glorieuses », touche à sa limite, au moins dans nos pays riches. Pour la mobilité, par exemple, le changement majeur ne sera pas celui du véhicule, fût-il autonome. Ce sera la création de nouveaux systèmes de mobilité, permettant la continuité fluide entre modes, articulant étroitement services, objets et régulations informatiques. Ce sera donc, en large mesure, la réinvention des villes, enjeu plus vaste et complexe que le développement de la consommation de masse. (@LesEchos).

#Transport

► À San Francisco, des passants défonçent des voitures autonomes. Mises en circulation en Californie depuis septembre 2012, les voitures autonomes ont notamment été conçues pour sécuriser les routes américaines. Le pays connaît en effet une hausse inquiétante du nombre de morts sur la route depuis quelques années : plus de 21,5 % d’augmentation en trois ans. Le solutionnisme technologique appliqué à la sécurité routière promet donc de sauver beaucoup de vies en réduisant un facteur de risque important : l’humain. Pourtant, à San Francisco, certains habitants expriment leur hostilité à ces voitures sans conducteur. Un rapport du California Departement of Motor Vehicles publié par The Lost Angeles Times explique qu’un tiers des accidents impliquant des voitures autonomes ont été déclenchés volontairement par des humains. (@usbeketrica).

#Logement

► Une start-up texane veut résoudre le mal-logement… grâce à l’impression 3D. A l’occasion du festival South by Southwest d’Austin, organisé aux Etats-Unis jusqu’au 18 mars, la start-up texane Icon a présenté le mardi 13 mars un prototype d’imprimante 3D servant à imprimer des maisons. L’entreprise a également présenté une première maison de 30 m². Grâce à ce système, Icon assure pouvoir imprimer des maisons de 55 à 75 m² pour moins de 10 000 dollars, et entre douze et vingt-quatre heures. Réalisé avec du ciment, sans étage, la première maison imprimée en 3D comporte un salon, une chambre, une salle de bain et un porche. A terme, l’entreprise souhaite abaisser le coût de fabrication à 4 000 dollars. (@usinenouvelle).

#Energie

► « Les métaux rares sont le pétrole du XXIe siècle ». Et si les énergies renouvelables n’étaient finalement pas renouvelables ? Et si elles contribuaient au réchauffement climatique en émettant de fortes quantités de CO2 ? Et si, au lieu d’ouvrir une ère d’abondance et d’indépendance énergétique, elles ne faisaient que nous rendre dépendant de monopoles de la Chine sur les métaux rares ? Pierre angulaire omniprésente des nouvelles technologies énergétiques et numériques, ces matières premières indispensables sont sources d’enjeux majeurs pourtant peu médiatisés. Usbek & Rica a échangé avec Guillaume Pitron, auteur de La guerre des métaux rares (Les liens qui libèrent, 2018), pour une plongée fascinante des mines chinoises de Baotou jusqu’au Pentagone. (@usbeketrica).

#Informatique

► Selon Chelsea Manning, les codeurs doivent se doter d’un « code éthique ». « Nous autres développeurs, surtout ceux qui travaillent sur des systèmes qui affectent un grand nombre de gens, devons être conscients des conséquences de ce que l’on construit. » Sur la scène du South by Southwest (SXSW) à Austin, au Texas, festival des nouvelles technologies, de la musique et du cinéma, la lanceuse d’alerte Chelsea Manning a appelé mardi 13 mars à plus de responsabilité dans le milieu high-tech. A 30 ans, elle est pratiquement devenue une icône en transmettant au site WikiLeaks des milliers de documents secrets de l’armée et de la diplomatie américaine. Arrêtée, elle avait été condamnée à trente-cinq ans de prison avant que Barack Obama la gracie en mars 2017, écourtant sa peine. « Les médecins ont un code éthique, les développeurs devraient en avoir un aussi. Nous devons avoir un sens de la responsabilité qui va au-delà de nos supérieur(e)s hiérarchiques », a-t-elle plaidé, dans ce qui était sa première apparition dans cet événement très couru par le milieu high-tech (cybersécurité). (@Pixelsfr).

#Information

► Pour combattre le complotisme, YouTube fait appel à Wikipédia. YouTube va s’attaquer aux fausses informations et, plus spécifiquement, aux théories du complot qui font florès sur la plate-forme. « Quand des vidéos porteront sur une théorie du complot, nous afficherons, à côté de la vidéo, des informations issues de Wikipédia au sujet de cet événement », a expliqué, mardi 13 mars, Susan Wojcicki, présidente-directrice générale du groupe spécialiste de la vidéo en ligne, lors d’une conférence dans le cadre du festival South by Southwest (SXSW) à Austin, au Texas. A ce stade, la liste des théories du complot concernées sera issue, elle aussi, de Wikipédia et sera limitée à celles « qui font l’objet de discussions actives sur YouTube », a expliqué Susan Wojcicki. Cette dernière a donné deux exemples : l’idée selon laquelle l’homme n’a pas marché sur la Lune et celle qui veut que les traînées de condensation dans le sillage des avions de ligne sont des produits chimiques destinés à influencer la population (chemtrails). « Les gens pourront encore voir la vidéo, mais ils auront accès à des informations additionnelles sur lesquelles ils peuvent cliquer », a-t-elle expliqué. (@Pixelsfr).