21 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 21 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Planete

x► Le Groenland se fissure et risque d’inonder le monde. En 2006, des glaciologues observaient pour la première fois un lac de glace de 5,6 kilomètres carrés s’écouler en moins de deux heures. De tels événements sont aujourd’hui plus réguliers, comme une sorte de routine estivale à mesure que le Groenland se réchauffe. Et le phénomène inquiète. (@sciencepost_fr). Crédit photo: Wikimedia Commons / Halorache.

#CambridgeAnalytica

► Zuckerberg sommé de s’expliquer par l’UE et Londres. Mais où est passé le capitaine Zuckerberg? Le charismatique patron de Facebook, toujours prompt à communiquer sur son propre réseau social, sur sa vie privée comme sur les orientations qu’il souhaite donner à son entreprise, est aux abonnés absents depuis les révélations ce week-end, des pratiques frauduleuses de Cambridge Analytica, une entreprise spécialisée dans la communication stratégique.  Et pourtant, ce scandale plonge, par ricochet, la firme de la Sillicon Valley dans la tourmente. Une commission parlementaire britannique l’a convoqué pour qu’il s’explique.  Puis, dans l’après-midi de ce mardi, le Président du Parlement européen Antonio Tajani a invité Mark Zuckerberg à venir se justifier directement devant l’assemblée.   Dans un message publié sur son compte twitter, le président souligne que « Facebook a besoin de clarifier devant les représentants de 500 millions d’Européens le fait que les données personnelles ne sont pas exploitées pour manipuler la démocratie ». Une annonce importante, qui n’a pourtant pas fait réagir l’intéressé. (@LExpress). A lire aussi : Facebook plonge en Bourse, l’Europe réclame des enquêtes. (@Lobs).

► Corruption et prostituées : Cambridge Analytica s’est vantée de faire chanter des politiciens. Une affaire dans l’affaire ? Cambridge Analytica est mise en cause pour une autre raison : la chaîne britannique Channel 4 a filmé en caméra cachée des dirigeants de la firme qui exposent des méthodes à base de chantage et de prostituées ukrainiennes. Ironiquement, c’est justement alors qu’ils se vantent de leur façon de piéger des politiciens en les enregistrant à leur insu que ces dirigeants de CA se sont fait eux-mêmes prendre par la chaîne anglaise. Le PDG Alexander Nix explique ainsi que Cambridge Analytica mène des campagnes électorales à travers le monde, y compris via des compagnies fictives ou des sous-traitants. Lors d’un échange sur la façon de trouver des choses sur des opposants politiques, Nix dit qu’on peut « envoyer des filles autour de la maison du candidat », ajoutant que les Ukrainiennes « sont très belles. Je trouve que ça marche très bien. » Il déclare à un autre moment : « Nous proposerons une grosse somme au candidat, pour financer sa campagne en échange de terrain par exemple, nous enregistrerons tout ça en effaçant le visage de notre type et nous postons ça sur Internet. » Channel 4 relève que corrompre des élus est un délit aussi bien en Grande-Bretagne qu’aux Etats-Unis, or Cambridge Analytica est active et a des bureaux dans ces deux pays. (@LObs).

#Ville

► Qualité de vie : quelle est la meilleure ville du monde ? « L’Impériale » fait honneur à son surnom. D’après l’étude 2018 du cabinet Mercer, Vienne reste la ville au monde offrant la meilleure qualité de vie. Une première place sur laquelle elle trône pour la neuvième année consécutive. La capitale autrichienne est plébiscitée « pour la sécurité qu’elle procure à ses habitants » mais aussi « l’efficacité de ses transports en commun et la diversité de ses structures culturelles et récréatives ». Elle est suivie par Zurich, Auckland et Munich, la métropole bavaroise étant appréciée pour les « investissements dans les hautes technologies et la promotion des établissements culturels », souligne Mercer. (@LesEchos).

#NDDL

► Notre-Dame-des-Landes : l’Etat esquisse un « projet agricole ouvert » sur l’ex-ZAD. Les négociations s’annoncent tendues. La préfète de la région Pays-de-la-Loire a ouvert la porte lundi 19 mars à des « projets agricoles au sens large » sur l’ex-ZAD de Notre-Dame-des-Landes, alors qu’une partie du mouvement anti-aéroport avait appelé à un rassemblement sous les fenêtres de la préfecture. A l’issue du premier comité de pilotage sur la gestion des terres de Notre-Dame-des-Landes, qui a réuni élus du territoire, syndicats agricoles et des représentants d’associations sous la présidence de la préfète Nicole Klein, tous sont tombés « d’accord sur un projet agricole ouvert », a assuré la représentante de l’Etat lors d’un point presse. Elle a tendu la main aux occupants du site, qui était prévu pour accueillir le nouvel aéroport nantais, tant qu’ils auront « un projet qui touche quelque part à l’agriculture, au sens le plus large », et qu’ils rempliront « les mêmes conditions que les agriculteurs ailleurs », dont la principale : « l’inscription à la MSA », la sécurité sociale agricole. « Cela peut paraître basique mais il n’était pas facile d’avoir un accord », les différentes parties conviées à ce comité de pilotage n’ayant « pas toutes la même vision de l’avenir de ce territoire », a souligné la préfète de région. (@LObs).

#MediaSocial

► Facebook mis en cause des deux côtés de l’Atlantique. Les accusations dont Facebook fait l’objet depuis ce weekend ont provoqué une véritable tempête des deux côtés de l’Atlantique, faisant fondre plus de 60 milliards de dollars de capitalisation boursière pour le groupe de Menlo Park. Une première pour l’entreprise dont rien n’a semblé pouvoir altérer jusqu’ici la performance boursière. La révélation samedi, par le « New York Times » et l’« Observer » de la façon dont le réseau social a laissé le cabinet d’études britannique Cambridge Analytical exploiter les données personnelles de 50 millions d’utilisateurs, alors que celui-ci oeuvrait pour la campagne de Donald Trump, a suscité un tollé non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe. A Washington, la commission fédérale du commerce (FTC), chargée de protéger les consommateurs et de prévenir les comportements anti-concurrentiels aux Etats-Unis, a ouvert une enquête mardi, selon la presse américaine. Et les élus républicains et démocrates, déjà fort remontés contre l’entreprise mise en cause pour son rôle joué dans la diffusion de fausses informations pendant la campagne électorale, ne cachaient pas leur colère. (@LesEchos).

► « Les réseaux sociaux ont besoin des médias ». Quelle relation entre médias et réseaux sociaux à l’heure des fake news et des algorithmes omniprésents ? Pour Grégoire Lemarchand, rédacteur en chef adjoint et responsable de la cellule réseaux sociaux à l’AFP, la mise en valeur d’un journalisme de qualité passe par un effort de collaboration. Il explique qu’aujourd’hui à l’AFP « nous avons des formations sur la façon de mener une veille efficace ou comment ne pas perdre de temps sur les réseaux sociaux mais plutôt en gagner. Il y a aussi de plus en plus de formations sur la recherche, la vérification voire la récupération des contenus amateurs. Nous suivons de grosses breaking news type tremblement de terre, fusillade, manifestation qui tourne mal, incendie, etc. Il y a énormément de contenus sur les réseaux sociaux (photos, vidéos, témoignages) qu’il faut trouver, vérifier, authentifier puis récupérer pour pouvoir les diffuser sur notre fil afin qu’ils puissent être distribués à l’ensemble des abonnés de l’AFP. Et puis, nous faisons de plus en plus de fact-checking et de la démystification de certains contenus qui circulent sur le web. C’est là encore un travail de vérification. (@InaGlobal).

► En Russie, l’application Telegram sommée de livrer des clés de cryptage au FSB. La messagerie cryptée risque le blocage. Jeudi, les autorités russesont sommé Telegram de fournir sous 15 jours aux services secrets russes (FSB) les clés de cryptage permettant de lire les messages de ses utilisateurs. Dans un communiqué publié sur son site, l’agence de régulation des télécoms Roskomnadzor demande à la messagerie de « fournir au FSB les informations nécessaires pour décoder les messages électroniques reçus, transmis, en cours d’envoi ». Telegram est connue pour offrir un niveau élevé de confidentialité et son utilisation par les mouvements djihadistes a régulièrement suscité la polémique ces dernières années. Cet avertissement intervient après une décision de la Cour suprême de rejeter une plainte de la messagerie qui tentait de faire annuler une condamnation précédente. (@LExpress).

#Commerce

► Instagram cède à la mode du e-commerce. Instagram franchit le Rubicon. Le réseau de partage de photos né en 2010 et racheté par Facebook deux ans plus tard, lance en France, mardi 20 mars, Shopping, une nouvelle fonctionnalité destinée à la vente en ligne de produits de mode et de cosmétiques. « Les Américains sont déjà familiers de cette fonction, qui leur permet d’acheter en un clic les produits qu’ils ont repérés sur le réseau social », explique Julie Pellet, responsable du développement de la marque Instagram en France et dans le sud de l’Europe. La filiale du groupe Facebook avait déjà installé cette fonctionnalité outre-Atlantique en novembre. Elle participe d’une offensive lancée en 2016 pour mieux séduire les entreprises. A en croire les équipes d’Instagram, le bilan de ce test serait concluant. Les sociétés qui ont fait appel à cette fonction auraient largement renforcé l’audience de leur site de ventes en ligne et augmenté leurs ventes. (@LeMondefr).

#Presse

► En Suède, journalistes et bots travaillent main dans la main. MittMedia expérimente le recours aux robots journalistiques pour enrichir ses contenus. Résultat : les articles publiés par les machines sont les plus lus. Pour observer le futur du journalisme, il suffit peut-être de lever les yeux. Et de regarder vers le nord de l’Europe, en Suède précisément : là-bas, le groupe de presse MittMedia (qui édite 30 journaux) s’appuie sur des robots journalistes pour produire des articles et enrichir les contenus de ses rédacteurs. « Avec la chute de 25 % des effectifs dans les rédactions suédoises ces dernières années, les machines produisent des contenus que les journalistes ont arrêté de produire, mais que les gens réclament », a assuré le directeur du numérique de Mittmedia, Robin Govik, en marge d’une conférence du festival South by Southwest repérée par « Méta-Média » , le blog collectif de France Télévisions dédié à l’avenir des médias. Ce n’est certes pas la première fois qu’une rédaction a recours aux bots pour étoffer sa production éditoriale. L’agence de presse Associated Press, le magazine « Forbes » ou le « LA Times » figurent parmi les précurseurs de ces nouvelles pratiques. En France, « Le Monde », France Bleu, « Le Parisien » et « L’Express » s’étaient déjà servis d’algorithmes pour produire des textes courts sur les résultats ville par ville lors des élections régionales de 2015. (@LesEchos).

#Beaute

► L’Oréal mise sur la réalité augmentée avec le rachat de ModiFace. À l’heure où la « beauty tech » suscite encore peu d’innovations logicielles chez les entreprises du secteur, et semble cantonnée à une frange luxueuse de l’industrie, le groupe L’Oréal semble décidé à tirer son épingle du jeu. En janvier 2018, l’entreprise a misé sur l’intelligence artificielle pour aider ses clients à choisir une coloration pour cheveux dans son application Style My Hair. L’option ainsi proposée a été mise au point par ModiFace, une entreprise canadienne spécialisée dans les applications de la réalité augmentée au sein de l’industrie cosmétique. Depuis le 16 mars 2018, cette société est devenue l’acquisition de L’Oréal, lors d’un rachat qui paraît illustrer encore plus clairement l’intention du groupe français de devenir un membre influent de la beauty tech. L’Oréal entend ainsi « doter ses 34 marques internationales des technologies les plus innovantes en matière de services et d’expériences beauté », peut-on lire dans un communiqué. (@Numerama).