La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.
#Data
► Les données personnelles issues du Web, mine d’or pour les sciences sociales ? Depuis plus de six mois, Raj Chetty, un économiste de Stanford, travaille sur une étude pour mieux comprendre le lien entre les inégalités économiques et les réseaux de relations sociales. Pour cela, Facebook lui a transmis les données personnelles de ses utilisateurs américains et canadiens. Cela représente plus de 239 millions de comptes et un nombre d’informations impossible à estimer sur leurs interactions sociales, le temps passé sur Internet, leurs centres d’intérêt, et même leur niveau de revenu. Les informations collectées sur le Web représentent en effet une base de données inédite pour la recherche. D’après le docteur en sociologie, Dominique Boullier, elles sont des “données de troisième génération” pour les sciences sociales. Il fait référence aux différentes étapes de la sociologie, d’abord fondée sur les informations obtenues via le recensement organisé par l’État dès le début du XIXe siècle, puis sur les données issues des sondages, qui consistent à interroger directement un échantillon représentatif de la population. Ces dernières représentent les données de deuxième génération. (@FigaroTech). Les traces laissées par nos activités sur le Web ouvrent de nouvelles perspectives sur la façon de faire des sciences sociales. – Crédits photo : Ron Dale/Shutterstock / Ron Dale.
#Ville
► Désertification des centres-villes : un rapport pour revitaliser les villes petites et moyennes. Le rapport sur la « revitalisation commerciale des villes petites et moyennes », rédigé par le président honoraire des chambres de commerce et d’industrie de France, André Marcon, préconise de « supprimer la règle de fermeture des magasins à dominante alimentaire le dimanche à 13h sous condition d’un accord collectif préalable » pour les établissements de moins de 3.000 m2″. « Une plus grande ouverture des magasins aurait un impact positif pour revitaliser les centres villes » note le rapport, qui propose aussi de multiplier l’ouverture des magasins à midi. « Si on veut faire vivre ces villes moyennes il faut ramener les habitants », a commenté M. Mézard, après la remise du rapport. Celui-ci détaille aussi des mesures pour les transports et la gouvernance, notamment à travers la mise en place de « managers de centre-ville » pour assurer la « coordination entre les services intercommunaux, les services municipaux et les acteurs de terrain ». (@latribune).
► Cinq villes françaises s’allient pour garantir la souveraineté de leurs smart cities. Pour peser face au privé, il faut mutualiser ses bases données. C’est le constat auquel sont arrivées cinq collectivités françaises : les métropoles de Lyon, Nice, Bordeaux et Angers ainsi que la ville de Paris travaillent à la création d’une couche transversale de données commune. Pour comprendre l’importance stratégique de cette couche, il faut reconstituer le parcours de la donnée dans la smart city. Récupérée par un capteur, elle passe ensuite par un réseau télécom, puis est transférée dans une base données pour être présentée de manière exploitable aux développeurs, qui, pour créer des services, pourront interagir avec la donnée via une interface de programmation (API). Ce sont ces deux derniers aspects que les collectivités souhaitent mutualiser : une couche d’interopérabilité présentant les données de toutes les villes de manière identique, et qui permettrait ensuite de proposer une API commune. (@journaldunet).
#Telecom
► Le déploiement de la fibre en zone rurale sous haute surveillance. L’Internet ultra-rapide arrive dans les campagnes. Ce n’est pas encore très visible, puisque sur 10 millions de prises raccordables en fibre optique actuellement en France, seules 1,2 million sont dans les zones rurales, selon l’Arcep. Or ces zones peu denses comptent 16 millions de logements et de locaux professionnels, contre 14 millions dans les villes moyennes et 6 millions dans les grandes villes. Signe que tout cela ne va pas vite : la France reste perdue dans les tréfonds des classements européens, en termes de vitesse de connexion moyenne. « Mais ce retard doit être relativisé », faisait valoir Pierre-Michel Attali, directeur territoires numériques au cabinet Idate. Si l’Hexagone paraît à la peine, c’est avant tout lié à plusieurs spécificités : une densité moindre de population, un réseau câblé bien moins développé que celui de ses voisins et un réseau cuivre dont la structure limite l’augmentation des débits sur l’infrastructure historique. (@LesEchos).
#GAFA
► Géants du numérique : l’UE va proposer une taxe et une fiscalité adaptées. Les firmes américaines Google ou Facebook ne sont pas les seules visées, mais étant donné l’écrasante part de marché des « techs » californiennes dans l’économie digitale, cette annonce risque de tendre encore des relations déjà compliquées entre les Etats-Unis et l’Union européenne (UE), après que le président Donald Trump a menacé de relever les taxes sur les importations d’acier et d’aluminium dans son pays.Pour la Commission européenne, le but est d’en finir avec des pratiques de contournement fiscal qui ont conduit Apple, Google et consorts à payer des impôts bien plus bas que ceux auxquels sont soumises les sociétés plus classiques, spécialement les PME. (@LeMondefr).
#Presse
► Des robots-journalistes déjà bien meilleurs que les vrais ! Et des journalistes qui aiment travailler avec eux en plus ! C’est ce qu’ont affirmé cette semaine à Austin des professionnels de médias scandinaves qui publient depuis plusieurs mois des articles produits automatiquement par des machines. « Ce sont même nos employés les plus efficaces ! », a assuré Robin Govik, directeur du numérique de MittMedia devant une salle comble et médusée lors du festival South by SouthWest au Texas. Car, en gros, ils sont plus productifs, plus fiables et plus lus. Défendant l’automatisation de la rédaction pour la libérer des tâches ingrates et mieux servir son audience, ce groupe de presse suédois (30 journaux) assure qu’après les avoir testés, les journalistes sont ravis désormais de travailler avec des robots. « Car avant, c’étaient eux les robots ! ». « Avec la chute de 25% des effectifs dans les réactions suédoises ces dernières années, les machines produisent des contenus que les journalistes ont arrêté de produire, mais que les gens réclament ». (@metamedia).
#IntelligenceArtificielle
► Pourquoi l’intelligence artificielle a-t-elle besoin des femmes ?Intelligence artificielle (IA), ce sont les mots qu’on lit dans tous les articles de techno depuis un bout! Et qui intéresse même ma grand-mère ! Parce que cette technologie devient omniprésente dans nos vies, il est important de s’assurer qu’elle évolue de la bonne façon, car ceci n’a pas toujours été le cas. Me Gabrielle Paris Gagnon, avocate en droit des technologies chez Propulsio conseillers d’affaires 360, m’explique que, bien que l’IA soit un grand bond pour l’humanité, il n’en reste pas moins qu’elle n’est pas tout à fait au point. «Pendant les dix dernières années, l’apprentissage profond a connu des percées sans précédent grâce à l’utilisation des cartes graphiques, à la disponibilité de bases de mégadonnées et aux avancées scientifiques, rapporte-t-elle. Cette période ne manque pas non plus d’exemples de ratées qui ont démontré les risques liés au manque de diversité au sein des équipes de travail. On peut penser, par exemple, aux systèmes de reconnaissance vocale qui tendent à mieux performer avec des voix d’hommes ou des systèmes de reconnaissance faciale qui ne détectent pas des utilisateurs noirs. » Pour rappel, voici quelques cas où l’intelligence artificielle a connu des ratés (et je dis ça avec retenue). Sachez que plusieurs de ces cas n’existent plus aujourd’hui, car ils ont été corrigés. (@metromontreal).
► L’intelligence artificielle ne peut se comparer à l’homme : elle n’a ni corps, ni masse Nous sommes lents, et c’est parce que nous sommes bien réels. C’est – de la – physique. Nous sommes des corps qui pensent, bougent et travaillent le monde réel. Lentement. En fait, dans notre quotidien, rien ne se déplace vraiment vite, en particulier rien de ce qui contribue à la vie. Dans le film de science-fiction Her, Scarlett Johansson est une intelligence artificielle consciente qui n’existe que par sa voix. À la fin du film, elle s’en va, lassée par l’homme bien trop lent pour elle. La vitesse de traitement de l’information par les machines est une réalité quotidienne : elle est plus élevée que dans notre cerveau par des ordres de grandeur. Je ne sais pas calculer sans ambiguïté à quel point une machine qui traite de l’information est plus rapide que nous. Cela dépend d’une définition précise, mais de toute façon, le rapport est énorme : 1 000, 10 000, 100 000… Avoir un chiffre exact n’a d’ailleurs pas vraiment d’importance quant à la conclusion. Quelle conversation pourriez-vous avoir avec quelqu’un qui, chaque premier janvier, vous délivre un mot ? Cela représente quelques dizaines de mots échangés au cours d’une vie. Arrive ce qui doit arriver : ces deux existences se séparent. Nous ne pouvons converser qu’avec qui est dans notre temps, qui évolue à notre vitesse. (@EchoSciGre).
► L’intelligence artificielle pourrait créer des « collaborateurs augmentés ». L’intelligence artificielle fait désormais partie de notre vie quotidienne. C’est elle qui décide du prix d’un billet d’avion, ou qui, en épluchant des millions de photos sur Instagram, prédit les tendances de la mode. Elle décide également si une tumeur cancéreuse est opérable ou pas. L’intelligence artificielle est déjà partout. L’année 2018 pourrait être l’année de son passage à l’échelle industrielle, selon le Boston consulting group, qui vient tout juste de publier un rapport très complet sur ce sujet. L’intelligence artificielle est partout, mais elle reste mal connue : seulement 12% des dirigeants et 24% des salariés savent précisément de quoi il s’agit. Les dirigeants s’enthousiasment : plus des trois-quarts d’entre eux voient l’intelligence artificielle comme « une bonne chose », tandis que les salariés sont réservés. 40% en ont une perception positive et un tiers ne se prononce pas. (@franceinfo).
► « un risque de polarisation entre ceux qui maîtrisent les techniques, et ceux qui ne les maîtrisent pas ». Sylvain Duranton est le directeur de BCG Gamma, spécialiste de la « data » qui conseille les entreprises dans le domaine de l’intelligence artificielle. Selon lui, l’intelligence artificielle va profondément transformer les emplois de demain. Si tous les métiers ne seront pas touchés, beaucoup vont être « automatisés », c’est-à-dire qu’une « grande partie du travail effectué par les personnes va être effectué par les machines ». Même pour les métiers concernés, tous ne seront pas affectés par l’intelligence artificielle de la même façon. (@franceinfo).
#Robotique
► Facebook veut créer un robot terrifiant qui vous suivra partout chez vous. La bonne nouvelle : c’est peut-être la fin du selfie-stick. La mauvaise : ça va peut-être être pire. Facebook a, en effet, fait valider un brevet pour la conception d’un nouveau robot à l’Office américain des Brevets et des Marques (USPTO) le 6 mars dernier. Imaginé par Scott C. Wiley, un employé de Facebook qui travaillait auparavant pour une entreprise de robotique, son concept n’est autre que de mettre au point une sorte de photographe personnel. Le robot en équilibre est conçu pour suivre les utilisateurs dans leur maison afin de capturer ces moments si “instagrammables”, grâce à sa caméra, son écran et son microphone intégrés. En plus de prendre des photos, celui-ci sera par exemple capable de faciliter les vidéo-conférences sur Facebook ou encore d’aider à porter des objets lourds. (@lesinrocks).