14 Mar

ReVue d’actu de 11h11 – mercredi 14 mars 2018

La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers, en 2009.

#Ville

x► La ville « citizen centric » se dessine à Besançon. En 2050, 66 % de la population mondiale habitera dans les villes. L’irrésistible urbanisation qui modèle la démographie planétaire soulève des enjeux colossaux. Comment rendre « vivables les grandes métropoles ? » Comment organiser leur « soutenabilité économique, sociale et environnementale ? » Si la Smart City occupe une place de plus en plus centrale dans la réflexion stratégique des territoires, c’est qu’elle pourrait bien être un instrument commun de réponse aux principaux défis de la ville du futur. « Les opportunités inédites d’analyse et de compréhension des usages offertes par le numérique constituent un réel atout pour une orientation pragmatique et utilitaire de l’action publique dans ses différents champs d’application », affirme Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon et président de la Communauté d’agglomération du Grand Besançon. (@LesEchos). Légende image : La Smart City occupe une place de plus en plus centrale dans la réflexion stratégique de Besançon. – Sébastien Bozon/AFP.

► Les projets de villes intelligentes se déploient en Suisse. Rendre la vie des citoyens plus facile, tel est l’objectif ultime des smart cities, ou villes intelligentes. Pour y parvenir, les nouvelles technologies apportent leur lot d’outils et de solutions pour améliorer la planification et la gestion des territoires urbains. En Suisse romande, des initiatives émergent au gré des projets et des start-up. Certaines communes ou certains territoires sortent toutefois du lot à l’image de Porrentruy ou du canton de Genève. Lire aussi : « La Suisse romande n’est pas le plus en avance dans les smart cities ». (@letemps).

► Les data au service des villes. Pionnière dans l’ouverture des données publiques, Rennes Métropole a lancé en février, avec huit partenaires, le Service public métropolitain de la donnée (SPMD), sélectionné dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir. Ce projet de deux ans a vocation à expérimenter une gouvernance robuste dans quatre domaines : l’énergie, l’eau, la mobilité et les données sociodémographiques. Un modèle qui pourra être transposé à d’autres villes s’il s’avère pertinent. «  Les acteurs du territoire ont su s’approprier l »open data’ pour proposer de nouveaux services qui ont facilité, par exemple, les déplacements des Rennais  », observe Isabelle Pellerin, vice-présidente de Rennes Métropole. «  Mais n’était-il pas de notre responsabilité publique de fixer un cadre qui garantisse la protection de ces données, les sécurise et poursuive la réflexion sur l’enjeu que constituent leur croisement et leur valorisation ?  » (@LesEchos).

#Hackeuses

► Le numérique au féminin. Simplon dispense des formations alliant innovation et solidarité. Le projet, né il y a tout juste quatre ans, propose aux personnes en situation de chômage et vivant dans les quartiers prioritaires de se réorienter vers les métiers du numérique. Ils deviennent, en six mois de formation intensive, développeur web. Avec 78% de retour à l’emploi, Simplon a prouvé l’efficacité de ses méthodes. Or un constat s’est imposé. Très peu de femmes éloignées de l’emploi s’y portent volontaires, croyant à tort que ces métiers ne sont pas dans leurs cordes. Voire réservés aux hommes. Elsa Wardé, responsable développement et fondation de Simplon, tord le cou à cette idée reçue : « quiconque ayant une appétence pour le numérique, l’envie et la motivation peut devenir développeur.se. » Se met alors en place l’idée d’un module spécifique, en amont des formations. Pendant six semaines, le cycle « Hackeuses » vise à lever les freins des postulantes. On y aborde les spécificités du métier et les fondamentaux de la programmation informatique. Des visites en entreprises sont organisées et des professionnelles viennent parler de leur parcours. (@CarenewsCom).

#IntelligenceArtificielle

► Tribune intelligence artificielle : l’or Noir du numérique, les 8 tendances clés de cette révolution. L’avenir du commerce sera fait d’algorithmes et d’expériences inédites. La captation d’informations s’est démultipliée autour d’un parcours clients basé sur d’innombrables scénarios et points de contacts. Voici le point de vue de l’échangeur. L’heure est à la bascule, avec une valorisation désormais palpable des données recueillies grâce à l’intelligence artificielle. Dans cette mouvance, de nombreux secteurs se réinventent autour d’un commerce en ébullition : automobile, santé, banque, logistique, loisir etc. Avec l’inexorable avancée du modèle chinois, surpuissant, le commerce du futur se dessine et préfigure d’un bouleversement des usages. À travers les quatre grands salons que sont le Web Summit de Lisbonne, le Shoptalk de Copenhague, le CES de Las Vegas et le Retail’s Big Show de New York et grâce à sa proximité avec le retail, l’équipe de l’Echangeur met en exergue les 8 tendances clés de cette révolution : l’avènement du conversationnel, l’expérience in store, l’utilisation de l’image, la réalité augmentée, l’hyper automatisation, la surpuissance des marketplaces et, bien sûr, l’intelligence artificielle et la montée en force du modèle chinois.

#Robotique

► Pourquoi la Robocup 2020 est stratégique pour la robotique française. Née en 1996, la Robocup s’est progressivement ancrée comme un rendez-vous drainant chaque année 450 équipes venus de 45 pays, 3.500 participants, 40.000 visiteurs, et générant selon les années entre 7 et 15 millions d’euros de retombées en six jours. Le défi initial paraissait un peu fou : réussir à créer avant 2050 une équipe de robots totalement autonomes capables de battre l’équipe humaine championne du monde de football. Chaque année, la compétition choisit un nouveau théâtre. Mettant aux prises des équipes de robots footballeurs, humanoïdes ou non, sur des terrains de dimension réduite, la Robocup a progressivement élargi son spectre avec de nouvelles « ligues » abordant d’autres dimensions de la robotique : sauvetage lors de catastrophes, logistique dans l’industrie, aide à la personne et assistance domestique. Chacune oppose des engins autonomes, donc évoluant sans aucune intervention humaine, conçus à partir des recherches menées partout sur le globe dans les domaines de la robotique, de la mécatronique, de l’informatique, de l’électronique, de la mécanique, de l’internet des objets, de l’intelligence artificielle… (@LaTribuneBdx).

#Presse

► L’intelligence artificielle, futur turbo des rédactions ? L’intelligence artificielle est de plus en plus utilisée par la presse pour automatiser des tâches rédactionnelles, mais elle trouve encore assez vite ses limites, selon des spécialistes.Le quotidien 20 Minutes a ainsi présenté au salon Big Data, organisé à Paris, ses efforts pour construire un « assistant du journaliste », qui ferait à sa place des tâches automatisables pour lui laisser la partie la plus humaine, l’analyse et l’art du récit. Le projet visait à proposer automatiquement au journaliste des « tags », des mots clefs permettant de faire le lien avec d’autres informations, ainsi qu’un titre et un résumé de l’article. (@LePoint).

#Information

► L’Union européenne lance à son tour l’offensive anti fake news. Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de l’Innovation. « Une approche multidimensionnelle de la désinformation » : c’est le titre du rapport publié cette semaine par le groupe d’experts de haut niveau sur les fake news réuni par la Commission européenne, composé de représentants des médias, des plateformes et de la société civile. Derrière cet intitulé pour le moins cryptique se cache une démarche simple : placer l’Union européenne en tête de proue de la lutte anti fake news pour armer les sociétés européennes contre la désinformation en ligne. Une manière aussi pour Bruxelles, qui ne veut pas de loi, de dire que de telles initiatives au niveau européen, constituent le seul niveau valable pour lutter contre ce fléau. (@metamedia).

► L’Union Européenne s’attaque aux « fake news ». Le comité d’experts sur les fake news mis en place en novembre dernier par la Commission Européenne vient de rendre public son rapport. Issu de quatre réunions et d’intenses échanges, il survient alors que les études scientifiques sur la diffusion préférentielle des fausses nouvelles sur les réseaux sociaux comme Twitter ont fait la Une de la revue Science vendredi 9 mars (lire une analyse de ces études ici). Ou qu’Emmanuel Macron annonce une intervention législative favorisant l’action judiciaire contre la diffusion de fausses informations. Ce texte met d’emblée le sujet au niveau d’un «risque pour nos processus démocratiques, la sécurité nationale, le tissu social, et peut miner la confiance dans une société de l’information et le marché unique numérique». Un risque dont l’origine est précisée rigoureusement : la propagation volontaire d’information fausses, imprécises ou trompeuses conçues et diffusées pour nuire au public ou pour en obtenir un profit économique, financier, politique (en particulier lors des élections) ou idéologique. Le rapport ne s’intéresse donc que très peu à la propagation d’une fausse information par des personnes ne les ayant pas identifiées comme telles, et donc victimes de la désinformation. (@Huetsylvestre).

#Video

► Croissance à grande vitesse pour la SVOD en Europe. Par Alexandra Yeh, France Télévisions, Direction de l’Innovation. On s’en doutait, une étude de l’Observatoire européen de l’audiovisuel est venue le confirmer : le marché de la SVOD se porte très bien en Europe. Mais les taux de croissance à deux, voire trois chiffres cachent une autre réalité : la croissance du secteur est drivée par un petit nombre d’acteurs (Netflix et Amazon) et de pays (les pays du Sud rattrapent leur retard sur la Scandinavie et le UK). (@metamedia).

#Publicite

► Le marché confirme son embellie. « Enfin, ça bouge ! » sourient les professionnels du secteur. Doucement, précautionneusement, mais avec obstination, les recettes publicitaires nettes des médias redressent la tête pour la seconde année consécutive. Mieux, « elles s’élèvent à 13,7 milliards d’euros pour l’ensemble de l’année 2017, en progression de 1,2 % par rapport à 2016 », ont révélé mardi après-midi l’Institut de recherches et d’études publicitaires (IREP), Kantar Media et France Publicité. Pour mémoire, ces recettes publicitaires n’avaient connu qu’une hausse très modeste de 0,2 % en 2016 versus 2015 et de 0,6 % au 1er semestre 2017, suscitant l’inquiétude. Mieux, sur le périmètre télévision + cinéma + radio + presse + publicité extérieure + Internet, le marché a même enregistré une progression de 2,4 % en 2017 versus 2016. Là où, l’an dernier, Philippe Legendre, directeur délégué général de l’Irep, ne tablait que sur un rebond de 1,5 %. (@LesEchos).