La ville dans la révolution digitale. « Le XIXe siècle était un siècle d’Empires ; le XXe siècle, celui des États-Nations. Le XXIe siècle sera un siècle de villes. ». Wellington Webb, ancien maire de Denvers (Etats-Unis), en 2009.
#Intemperies
► Un masque sauvé des eaux et porté place Saint-Marc à Venise, le 17 novembre. Photo de Claudia Greco / Afp.
#Ville
► Le problème avec l’urbanisation actuelle, c’est que les sols bétonnés sont imperméables ce qui transforme les rues en torrent à la moindre inondation. L’idée est de créer des bitumes perméables pour favoriser l’absorption et l’écoulement des eaux pluviales. La Chine est en pointe sur cette question en développant trente villes éponges. A lire: Pour limiter les inondations, Shanghai devient une ville-éponge végétale.
► En juillet 2012, une mission parlementaire avait pointé du doigt l’urbanisation trop intensive dans le Var: « La catastrophe a touché des territoires rendus vulnérables par une urbanisation croissante liée à la pression démographique qui touche la zone littorale. Il existe sur ces territoires aux capacités limitées une « soif de construire » entretenue par les propriétaires et les promoteurs et relayée par les élus locaux », indiquait Jean-Pierre Bayle, alors président de la quatrième chambre de la Cour des comptes, devant les sénateurs, à propos des inondations de juin 2010.
► En avril 2018 dans un entretien au quotidien Le Monde, la géographe Magali Reghezza-Zitt estime qu’un « renouvellement urbain » est nécessaire face à la multiplication des épisodes météorologiques violents. Elle rappelle que dans les années 1980-90 que « Urbanisation et périurbanisation ont aussi conduit à une imperméabilisation ou « bétonisation » des surfaces, qui est critiquée, car elle empêche l’infiltration de l’eau dans les sols. Mais il faut aussi rappeler que, parfois, la violence des épisodes météorologiques fait que le sol n’est pas capable d’absorber des volumes d’eau si importants en si peu de temps. » Pour Paul Marquis, prévisionniste à Météo 13 (Bouches-du-Rhone), l’urbanisation et le réchauffement climatique sont des facteurs aggravants pour ces phénomènes météorologiques appelés épisodes méditerranéens qui traversent en ce moment le sud-est de la France.
► En Angleterre, dans les zone inondable comme les bords de la Tamise, on a construit des maisons amphibies qui montent et descendent avec le niveau de l’eau. Leurs fondations sont remplacées par un immense bac qui va se remplir avec l’inondation et permettre à la maison de s’élever jusqu’à trois mètres pour garder ses occupants au sec. Elle est parfaitement arrimée à des poteaux. En plus, elle monte et descend à la même vitesse que la crue, quelques centimètres toutes les heures.
► En janvier 2018, Chargée de mission au sein du réseau Milieux aquatiques de France nature environnement (FNE), Lorraine Levieuge explique le rôle des zones humides. « Ce sont de véritables éponges naturelles, qui jouent un rôle primordial face aux inondations : elles permettent d’une part à l’eau de s’épandre en limitant les dommages pour la population, et d’autre part, elles stockent l’eau, ce qui réduit le ruissellement à l’origine des inondations. » D’où la nécessité de les préserver face à l’imperméabilisation des sols et l’artificialisation des rivières, qui « empêchent leur régulation naturelle et augmentent le niveau des inondations et leurs conséquences ». Lire l’article « Pour se protéger des crues, une solution » sur le site@Reporterre
► A Lyon, on apprivoise la pluie pour mieux récupérer l’eau. Faire de la pluie une alliée : c’est une sacrée ambition que le Grand Lyon s’est donnée. Ne plus laisser l’eau tombée du ciel ruisseler en vain, mais l’apprivoiser et lui permettre de s’infiltrer dans le sol où elle ira lentement rejoindre la nappe souterraine, finalement le meilleur stockage qui soit. L’idée paraît simple, la réalisation l’est beaucoup moins. La métropole a entrepris depuis cinq ans un travail minutieux, à la manière d’une dentellière décidée à ménager des aérations dans une combinaison de néoprène. Des bandes enherbées et de nouveaux rideaux d’arbres ont fait leur apparition, mais aussi des revêtements poreux, des noues ou fosses, de multiples interstices, comme autant de trous d’aiguille dans une carapace de béton et de bitume. Lire la suite de l’article sur me site @lemondefr
► Océanix est une ville autonome et écologique qui répond à la problématique du réchauffement climatique. Le projet est officiellement soutenu par les Nations Unies où il a été présenté le 3 avril. Imaginez d’immenses plateformes flottantes en forme d’hexagone amarrées près des côtes. Leur surface : 15 000 m² chacune pour 300 habitants. Elles pourraient s’accrocher les unes aux autres pour dessiner de gigantesques étoiles posées sur l’eau, jusqu’à créer de véritables villes. Marc Collins Chen, ancien ministre du Tourisme de Polynésie, défend son projet : « Ces villes flottantes sont conçues pour être reconfigurées en permanence : si vous n’êtes pas bien dans votre communauté, ou simplement que vous avez le sens de l’aventure, vous détachez votre maison, et vous allez là où votre cœur vous porte. » @franceinfo.
#Déchets
► Bâtiment : comment faire du déchet une ressource. Des tonnes de déchets s’entassent à Carrières-sous-Poissy (Yvelines), dans l’une des plus grandes décharges sauvages de France. Véritable fléau écologique et économique touchant tout le territoire, les décharges sauvages coûtent entre 350 et 420 millions d’euros chaque année aux communes en enlèvement et nettoyage. Pour lutter contre, le projet de loi prévoit l’enlèvement gratuit, par les déchetteries, des déchets des professionnels, à condition qu’ils soient triés par grands flux de matière (ferraille, bois, gravats…). Chaque année, le secteur du bâtiment produit 46 millions de tonnes de déchets. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), seuls 45 % à 47 % de ces déchets sont aujourd’hui valorisés, bien loin des 70 % prévus à l’horizon 2020 par la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour une croissance verte. @lemondefr
#DataCenter
► La société de télécom Orange a choisi la commune d’Amilly, dans l’Eure-et-Loir pour installer son nouveau centre de stockage de données informatiques. Un data center, c’est gourmand en énergie, car il faut non seulement faire fonctionner les systèmes informatiques mais aussi leur donner les moyens de se refroidir. Pour cela, Orange a testé la technologie du « free cooling », qui « utilise l’air frais ambiant pour refroidir l’informatique onze mois sur douze » et permet de se passer de climatisation. Dans cette optique, le site d’Amilly présente « des conditions météorologiques idéales ». Cette méthode va permettre d’économiser la consommation énergétique annuelle d’une ville de 30 000 habitants.@franceinfo
#IA
► Peut-on vraiment faire confiance à l’intelligence artificielle ? L’intelligence artificielle arrive dans tous les secteurs. Les villes ou les aéroports s’équipent d’outils de reconnaissance faciale. Les assistants basés sur la reconnaissance vocale s’installent dans nos téléphones et nos maisons. L’analyse automatique d’image fait des prouesses dans le classement de photos ou le diagnostic médical. Mais les systèmes à base d’IA ont un talon d’Achille : ils ne sont pas assez fiables. C’est ce qu’affirment, dans un livre récemment publié aux Etats-Unis (*), deux chercheurs de NY University, Gary Marcus (lire ci-dessous) et Ernest Davis. Selon eux, les progrès spectaculaires du « deep learning » (apprentissage automatique profond) et l’engouement massif qu’ils ont entraîné masquent une réalité importante : « On ne peut pas faire confiance à l’IA telle qu’elle existe aujourd’hui. » Lire la suite de l’article sur le site @LesEchos.